COMMENTAIRE DU DIMANCHE
Père Emmanuel Schwab, curé de la paroisse Saint-Léon, Paris (XVe
)
Quelle est cette eau vive ?
« Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus
soif. » Alors ? Jésus lui donne-t-il cette eau vive ou
non ? Il change brusquement de conversation… et répond à cette demande par : « Va, appelle ton mari, et reviens. » Où
est-elle, cette eau promise ? cette eau vive ? cette eau qui comble
la soif ? cette eau qui devient « source jaillissant pour la vie éternelle » ? Plus loin, il est question de nourriture. Une nourriture
inhabituelle : « C’est une nourriture que vous ne connaissez pas
[…] ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé
et d’accomplir son œuvre. »
Qu’est-ce que cette eau vive, et comment la reçoit-on ? La
Samaritaine la recueille-t-elle ? « Comme dit l’Écriture : “De son
cœur couleront des fleuves d’eau vive.” En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui »
(Jn 7, 38-39) La question se déplace alors : la Samaritaine reçoit-elle l’Esprit Saint ? ou quelque chose de l’Esprit Saint ? « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière », annonce Jésus (Jn 16, 13). « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu
as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. » En faisant la vérité, la Samaritaine, sans le savoir, boit l’eau vive : elle accueille la lumière de l’Esprit. « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. » En buvant l’eau vive, elle se met en disposition pour partager la même nourriture que Jésus : faire la volonté du Père.
Lumière de la vérité et eucharistie vont ensemble.