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  • TRENTE DEUXIEME DIMANCHE ORDINAIRE  B  7 Novembre 2021

     

                  Mc 12, 38-44 avec 1 R 17, 10-16 Ps 145 He 9, 24-28

     

    L’obole de la veuve ou la réalité de ce que nous « donnons » !

     

    Fil conducteur :

    Cet épisode poignant de l'évangile doit marquer chacun de nous autant qu'il a marqué Jésus en lui rappelant ce qu’il allait devoir donner pour notre Salut ! Il nous oblige à voir clairement la réalité de ce que nous prétendons " donner" dans l'Amour. A ce titre, il nous oblige à rejeter l'hypocrisie et à entrer dans la sincérité d'un Amour rénové!

    Principaux points :

    1) Un examen superficiel de ce passage pourrait faire croire que Jésus nous pousse à classer nos semblables en catégories bien déterminées. Ainsi, les scribes seraient-t-ils tous des hypocrites parce qu’ils sont scribes, tout simplement ?

    Mais alors, pourquoi, juste avant cet épisode, Jésus vient-il de louer un scribe en lui déclarant qu’il n’était pas loin du Royaume de Dieu ?

    Tout simplement parce que Jésus, contrairement à nous, ne condamne pas l’appartenance à une ethnie, race, profession, catégorie sociale ou autre…mais parce que ce qu’il considère, c’est  la façon de se comporter, au sein de cette catégorie. C’est ce qui lui permettra d’être toujours à l’aise pour aborder ceux sur lesquels le « monde » colle volontiers des étiquettes très critiques, comme le faisaient  les concitoyens de la samaritaine sur cette femme avec laquelle parlait Jésus  ( Jn 4) et comme il nous arrive à nous aussi de le faire !

    2) Il va faire de même devant le tronc du Temple. Il ne condamne pas les gens aisés qui ont mis seulement « de leur superflu » (peut-être certains pour se « faire valoir », ou d’autres par simple peur de manquer ?). Il ne parle pas, non plus, des pauvres qui ont versé peu sans, toutefois, mettre leur vie en danger. Mais il admire, par contre, la pauvre veuve. Pourquoi ? Parce que, dit-il, elle a mis « tout ce qui lui restait pour vivre ». Cela suppose une confiance totale en Dieu, une remise vraie de sa vie entière, un choix de vivre… entre les mains de Dieu qui, seul désormais, peut l’empêcher de mourir de faim!

    Or, c’est justement ce genre de choix que va bientôt faire Jésus au cours de sa proche passion : se remettre librement et totalement entre les mains du Père. Le geste de la pauvre veuve va, en quelque sorte, marquer pour Jésus l’entrée dans sa Passion!

    3) D’où l’émotion qui étreint Jésus, mais que les disciples présents ne comprennent pas. Cette incompréhension va intensifier la souffrance qui saisit Jésus à la perspective de ce qui l’attend inéluctablement.

    En ce moment là, Jésus prend déjà sur lui chacune de ces souffrances éprouvées par nous devant l’incompréhension de ceux qui ne nous aiment pas, mais, plus encore, de ceux « qui nous aiment », mais ne nous comprennent pas autant que nous en aurions besoin !

    C’est un appel solennel que Jésus nous lance aujourd’hui à travers cette scène, celui d’être attentif à la souffrance du prochain et…surtout de ce plus proche prochain qui attend de nous son quota d’attention légitime : époux, épouse, parents, enfants, famille et proches, qui souffrent parfois de n’être plus, semble-t-il, que de « simples meubles » dans la maison !

    4) C’est aussi  un appel à être en vérité par rapport à ce que nous «donnons » et à la façon dont nous le donnons.

    Est-ce que je "donne" ce qui me plait ou ce dont l’autre a réellement besoin et que Dieu attend que je donne à ce « prochain » ?

    Est-ce que je donne avec le sourire, la joie au coeur ou « en faisant la gueule » ?

    Suis-je capable d’aller réellement jusqu’à « donner ma vie », par exemple en m’engageant totalement par cette parole qu’est  le fameux, solennel : « je te prends comme époux(se) et je me donne à toi !». C’est autre chose que de remettre indéfiniment cet engagement pour la vie dans le mariage, parce qu’on ne veut pas « donner » sa chère indépendance !

    Qu’attendons-nous pour répondre à l’appel de Jésus de donner , à sa suite, ce que l’Amour véritable exige de nous pour nous ouvrir, dés maintenant, le chemin du BONHEUR !

    Chaque eucharistie n’est-t-elle pas l’occasion de nous offrir nous-mêmes au Père, lorsque le Seigneur Jésus s’y donne lui-même en toute sa personne, réellement présente, pour le Salut de tous les hommes !

    Michel ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

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  •   FETE DE TOUS LES SAINTS (1er Novembre 2021)

                  Mt 5, 1-12a Ap 7, 2-4. 9-14 Ps 23 1 Jn 3, 1-3

     

           Une journée "portes ouvertes" sur le Royaume de Dieu!

     

     

    Fil conducteur:

    La sainteté est pour tous, puisque Dieu nous a créés pour participer au Bonheur en plénitude de sa propre Vie Trinitaire d'Amour. Cette fête de tous les saints, c’est la « journée portes ouvertes » du Royaume de Dieu. Quand je vais à une journée « portes ouvertes » de marques  de voiture, j’admire les beaux modèles…mais je sais que ce n’est pas pour moi, pour ma bourse! Ici, avec Dieu, c’est totalement différent : c’est gratuit et il y a la plénitude pour chacun. Quelle que soit sa capacité de Bonheur et d’Amour, chacun sera rempli du Bonheur incommensurable des saints.

     

    Principaux points :

    1) Ne pas croire que je suis trop « faible » pour parvenir à la sainteté! En effet, la sainteté, c’est la conjonction de ma faiblesse avec…l’amour miséricordieux de Dieu pour moi! Mais ne pas oublier, surtout, d’ajouter à ma faiblesse une bonne dose d’humilité, mixer avec une confiance amoureuse en Dieu… et c’est prêt à l’usage. Mais après avoir préparé la sainteté, pour diriger ma vie, dans le sens du Bonheur véritable, il me faut en respecter le mode d’emploi. C’est comme tout instrument, toute machine: si on veut que ça marche, il faut d’abord bien se rentrer le mode d’emploi dans la tête! Ce mode d’emploi, Jésus vient de nous le donner dans l’évangile de cette fête, ce sont les BEATITUDES !

    2) Parmi elles, il en est deux à effet immédiat, la première et la dernière, encadrant toutes les autres, dont le bon effet ne se fera sentir que plus tard.

    La première, c’est la pauvreté de coeur (pas l’absence de coeur!), c’est se débarrasser des préoccupations excessives touchant l’argent, la santé, notre réputation, nos « sécurités », nos « pouvoirs »…pour laisser la place à l’amour de Dieu et du prochain. Dans ce cas, le Royaume de Dieu et son bonheur sont « déjà là » par la paix que cela nous procure ! La dernière, c’est l’acceptation « d’être persécuté pour la justice », c’est-à-dire d’aller à contre courant, en témoignant que la vérité l’emporte sur le mensonge, la bonté sur la méchanceté, la douceur sur la violence, l’amour sur la haine!  

    Ces affirmations provoqueront moquerie et persécution. Par le choix de cette attitude, nous nous rangeons, par amour, du côté du Christ « en qui nous avons mis notre confiance », au point de réaliser ainsi une participation à ses souffrances pour le salut du monde!

    Si nous vivons dés maintenant ces deux « béatitudes », alors les autres vont tomber dans notre vie comme des fruits murs qu’il n’y a plus qu’à récolter avec un minimum d’effort.

    Et dire que nous pensons souvent que cette pratique des Béatitudes n’est pas pour nous mais seulement pour les saints de catégorie spéciale!

    3) Tous ces cadeaux, fruits des Béatitudes, que sont douceur, paix du coeur, consolation dans les épreuves, pratique de la justice selon Dieu, pratique du pardon accordé et donné, de la pureté, de la sagesse, nous seront alors accordés, à notre grand étonnement !

    Mais, bien sur, il nous faut faire le choix, sincère et toujours répété, de l’Amour comme sens à notre vie. Sans quoi, comme dit Paul, nous ne serions que des « cymbales retentissantes »!

     4) Ce choix, il nous est proposé à chaque eucharistie, au moment où le Seigneur Jésus, devenu présent   en son corps et son sang par la « consécration », invite chacun de nous à offrir sa propre vie aussi, comme lui au Père Tout Puissant pour le Salut de l’humanité !

     

    Michel  ANDRE,  diacre jeannemichel.andre@gmail.com

     

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