Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine
culturel, historique et religieux,
présentation des pages des Lectures de la bible
que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .
Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,
tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,
5e année N° 225 2e dimanche de l’Avent 07 décembre 2008 Année B
PRÉPAREZ LE CHEMIN…
L’humanité d'aujourd'hui aspire à un monde qui réponde mieux que l'actuel à son exigence de justice et à son insatiable soif de bonheur
Hélas ! rares sont ceux et celles qui acceptent de confronter leurs rêves ou leurs désirs aux lentes maturations que requiert une vraie conversion des mentalités et des comportements.
Aux juifs déportés à Babylone, un prophète donne cette assurance : oui, le retour est à portée d'espérance, mais c'est Dieu qui prendra la tête de son peuple meurtri et pardonné, écartant tous les obstacles de la route.
Préparer le chemin du Seigneur, c'est aussi la mission du Baptiste. Seul l'homme repentant est apte à accueillir le Messie et à faire sienne la patience de Dieu dont parle l'apôtre. Il faut de la ténacité pour rendre droits les sentiers tortueux.
1. Lecture du livre d'Isaïe Is 40, 1-5. 9-11
Dieu vient parler au cœur de son peuple, il vient le libérer et lui révéler sa tendresse. Ce programme qu'annonçait Isaïe est toujours celui de l'Avent.
CONSOLEZ, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur double punition pour toutes ses fautes. »
Une voix proclame : «Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits et les escarpements seront changés en plaine. Alors la gloire du Seigneur se révélera et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé. »
Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda: «Voici notre Dieu.» Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent.
Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits.
La deuxième partie du livre d'Isaïe qui date de la fin de l'exil (539 av. J-C) et débute par cet appel pressant : “ Consolez, consolez mon peuple”, a été dénommée le «Livre de la consoIation d'Israël».
Consoler ce peuple, c'est l'assurer qu'il n'est pas abandonné de Dieu malgré son péché, c'est lui crier cette bonne nouvelle que Dieu vient le libérer de sa captivité, c'est lui révéler la tendresse de Dieu qui porte sur son cœur ses enfants comme un berger le fait pour ses agneaux fragiles.
Nous trouvons ici le premier emploi religieux dans la Bible du verbe « évangéliser»; il signifie proclamer cette bonne nouvelle qui est tout à la fois annonce du pardon, promesse de libération et révélation de l'amour de Dieu pour les hommes.
# « Parlez au coeur » Quels sont ceux, Seigneur, à qui tu veux parler en te servant de Moi (Malades, enfants mal aimés, personnes âgées, gens déprimés) pour qu'ils se découvrent portés sur ton coeur ?
2. Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 2 P 3, 8-14
Dieu, Maître des temps et de l'histoire, nous conduit avec patience vers une terre nouvelle où habitera la justice.
FRÈRES bien-aimés, il y a une chose que vous ne devez pas oublier: pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour.
Le Seigneur n'est pas en retard pour tenir sa promesse, comme le pensent certaines personnes; c'est pour vous qu'il patiente : car il n'accepte pas d'en laisser quelques-uns se perdre - mais il veut que tous aient le temps de se convertir.
Pourtant, le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments en feu seront détruits, la terre, avec tout ce qu'on y a fait, sera brûlée. Ainsi, puisque tout cela est en voie de destruction, vous voyez quels hommes vous devez être, quelle sainteté de vie, quel respect de Dieu vous devez avoir, vous qui attendez avec tant d'impatience la venue du jour de Dieu, (ce jour où les cieux embrasés seront détruits, où les éléments en feu se désagrégeront). Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c'est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.
Dans l'attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la paix.
C'est une tentation continuelle aujourd'hui comme aux premiers temps de l'Église, de penser que Dieu est inerte et prend bien du retard à accomplir sa promesse de faire surgir un monde nouveau où habitera la justice.
Mais n'est-ce pas d'abord notre impatience qui nous fait juger ainsi ? Dieu ne mesure pas le temps à nos projets, ni son amour pour les pécheurs qu'il veut tous sauver, aux trop courts délais que nous leur accordons. Heureusement !
Pourtant, la certitude de la venue du Jour du Seigneur nous rappelle que ce monde où nous vivons, n'est pas définitif. Il doit être nettoyé de ses injustices (dans la Bible, le feu est très souvent le signe symbolique de la purification du péché), il doit être renouvelé par la justice de Dieu. À nous de collaborer au projet de Dieu en vivant en conformité avec ce monde que nous espérons.
# Dieu prend son temps alors que si souvent nous n'avons pas le temps d'écouter, de comprendre, d'aimer et de nous laisser aimer !
3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 1-8
Préparez le chemin du Seigneur ! C'est aussi à nous que Jean Baptiste adresse ce pressant appel.
COMMENCEMENT de la bonne nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu.
Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe: Voici que j'envoie mon messager devant toi, pour préparer ta route. A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait :
“Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
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Jean le Baptiste
Le précurseur : Dernier des prophètes de l'ancienne alliance, Jean le Baptiste ouvre le temps de la Nouvelle Alliance, en tant que précurseur du Christ.
Le cousin de Jésus : Luc, dans son évangile, met en parallèle l'enfance de Jésus et celle de Jean son cousin (sa naissance fut annoncée à ses vieux parents, Élisabeth et Zacharie, par l'ange Gabriel).
Membre des Esséniens ? On retrouve Jean adulte, dans le désert, dans les années 27-29, puis dans toute la contrée du Jourdain. Son existence est celle d'un ascète, son langage est rude, ses préceptes exigeants. Tous ces traits évoquent la spiritualité de la communauté essénienne installée à Qumrân. Mais les Esséniens ne baptisaient pas.
Il prêche et baptise - Jean, lui, prêchait « un baptême de conversion », de pénitence : divers mouvements religieux se caractérisaient alors par une pratique parfois quotidienne de bains ou d'ablutions en vue de la purification des impuretés (pratique plus rituelle qu'hygiénique). Le baptême de Jean, qui annonce le baptême chrétien, s'en distingue : il est offert à tous, et n'est reçu qu'une fois, comme ultime préparation au jugement dernier. La plongée dans le Jourdain signifiait et consacrait la conversion.
Jean avait des disciples. Les uns rejoignirent Jésus, d'autres (les « johannites ») sont signalés à Éphèse vers 54.
Décapité à cause d’une promesse imprudente à une gamine -
L'évangile raconte le baptême de Jésus par Jean, l'emprisonnement de celui-ci par Hérode dans la forteresse de Machéronte, les incertitudes de Jean concernant le Messie, sa décapitation pour plaire à Hérodiade, et sa tête offerte sur un plateau à Salomé, la fille d'Hérodiade qui dansait si bien Sa tombe était honorée en Samarie (à Sénate) au IVe siècle.
Jean le Baptiste est aussi nommé le Précurseur du Messie. Il est fêté au solstice d'été, le 24 juin. À LANNION, l’église St Jean du Bali lui est dédiée.
Voir en pages suivantes le petit intercalaire à ce N°225, comportant deux articles :
La Couronne de l'Avent et Paul, le révolutionnaire, ce dernier extrait du N° ZF081201 de Zénit, agence internationale d’information
http://www.zenit.org
225 Les coutumes à travers l’HISTOIRE
07/12/08
La Couronne de l'Avent,
On la trouve apposée sur les portes d’entrée de certaines maisons; elle a été inventée par un éducateur et théologien de Hambourg, qui avait recueilli des enfants très pauvres dans une vieille ferme.
Comme pendant le temps de l'Avent ces enfants lui demandaient toujours quand Noël allait enfin arriver, il fabriqua en 1839 une couronne de bois, avec dix-neuf petits cierges rouges et quatre grands cierges blancs. Chaque matin, un petit cierge de plus était allumé et, à chaque dimanche d'Avent, un grand cierge. La coutume n'a retenu que les grands.
Depuis 1860, l'année où est née officiellement la couronne de l'Avent, on tresse des branches de sapin ; depuis le début du XXe siècle, elle est devenue en Allemagne une des traditions de Noël.
Cet usage allemand a été repris dans de nombreux pays. Dans les églises de rite orthodoxe se trouvent çà et là des couronnes avec six cierges, conformément à une durée plus longue de l'Avent orthodoxe.
Au vu de coutumes scandinaves tardives et déjà mélangées au christianisme, on a déduit que les Germains de l'Antiquité connaissaient déjà la coutume d'une telle couronne de lumière. Pour imiter peut-être le jour qui ne cessait de décroître, on allumait quatre cierges, puis trois, puis deux, puis un.
À Jul, qui était au 21 décembre la fête du solstice d'hiver, on célébrait alors la renaissance de la lumière.
Symbolique
Il existe des interprétations différentes quant à la symbolique de la couronne de l'Avent. On pense volontiers au monde et aux quatre points cardinaux. Le cercle symbolise également l'éternité donnée à la vie par la résurrection, par lui-même le vert symbolise la vie, et les cierges la lumière qui vient et éclairera le monde dans la nuit de Noël.
Selon le rite catholique on bénit la couronne de l'Avent. Traditionnellement on allume la couronne de l'Avent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Allumer au deuxième dimanche le cierge qui fait face au premier est considéré comme une erreur.
En marge de l’année Saint Paul
Paul, le révolutionnaire *
L’Agence Internationale ZENIT s'est entretenue avec Mgr Romano Penna, professeur à l'Université du Latran à Rome, l'un des plus grands experts de la vie et des œuvres de Paul de Tarse.
ZENIT- Qu'a fait Paul après sa conversion sur la route de Damas ?
R. Penna - Il a passé trois ans de sa vie à méditer dans le désert, puis il est allé à Jérusalem pour rencontrer les apôtres et la communauté chrétienne, puis à Antioche, où il a reçu officiellement l'ordre de diffuser l'Evangile. Antioche de Syrie a été une ville très importante dans l'histoire du christianisme, car c'est dans cette ville que l'Evangile a été annoncé pour la première fois aux païens. Jésus n'a jamais prêché aux païens. Il a prêché uniquement aux juifs, de même que les apôtres au début. C'est à Antioche qu'a eu lieu le grand tournant. Et c'est de là que Paul est parti pour son premier voyage apostolique.
ZENIT - On dit que, pendant ce premier voyage, il s'était disputé avec les autres apôtres ... est-ce exact ?
R. Penna - Il y avait eu des divergences. Paul avait une très forte personnalité. Et Jésus lui avait confié une mission spéciale, celle d'annoncer l'Evangile aux païens, à tous les adorateurs des multiples dieux de l’empire romain. C'était un projet impensable pour les juifs de l'époque. Et pour les apôtres aussi. Ils estimaient que Jésus était venu pour le seul peuple d'Israël.
Alors que Paul voulait prêcher à tous ces païens.
Par ailleurs, Paul se trouvait dans une position délicate. D’une part, les chrétiens le regardaient avec méfiance, se souvenant de l'acharnement qu'il avait mis à les persécuter ; d’autre part, les juifs le considéraient comme un traître, qui avait abandonné la religion des pères. Il a eu beaucoup de mal à faire accepter ses idées par les premiers chrétiens.
Surtout sa conviction que le Christ était venu, non pour les seuls juifs, mais pour TOUS les hommes. Et que les païens, pour devenir des disciples de Jésus, ne devaient pas se plier à toutes les dispositions de la loi juive de Moïse. Même parmi les apôtres, tout le monde ne partageait pas ses idées. Alors il se mettait en colère et les appelait « faux frères ». Il a même eu maille à partir avec saint Pierre qui, dans un premier temps avait adhéré à ses idées, mais s'était ensuite rétracté, Paul le réprimandant alors publiquement.
Quoi qu'il en soit, il a continué à croire aux intuitions qu'il avait eues durant sa mystérieuse rencontre avec le Christ sur la route de Damas. Il sentait très fort en lui l'urgence d'évangéliser les païens. Après son premier voyage, il en a entrepris deux autres, fondant beaucoup de communautés chétiennes, les Eglises. Tous les apôtres ont fini par adhérer à ses intuitions, comprenant que Jésus était venu pour sauver tous les hommes et pas seulement les juifs.
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Extrait de ZENIT, N°ZF081201, du 1er décembre 2008 Vous êtes invités à visiter leur site à l'adresse
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Jean le Baptiste parut dans le désert