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  •   TROISIÈME  DIMANCHE  DE  CARÊME  B   4 Mars 2018

            

    Ex  20, 1-17   Ps 18 B  1 Co 1, 22-25     Jn 2, 13-25

    Sainte colère ou laisser-faire ? Croyance ou Foi ?

     

    Fil conducteur :

    1. La réaction de « sainte colère » de Jésus, face aux marchands du Temple pose problème à certains « puristes ». En vrai, elle nous montre la voie juste, à observer. Mais surtout, elle va exiger de chacun de nous une prise de position ferme et constante contre les dénis de justice notoires suscités par le Mal et dont notre société tend de plus en plus à s’accommoder sans problème ! De ce fait, si nous suivons Jésus,  à contre courant du « monde », nous allons vivre forcément cette « béatitude » qui nous fait si peur :« bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, le Royaume des cieux est à eux » !

    Principaux points :

    1. Qu’est-ce qui va différencier d’une colère injuste, dangereuse et condamnable, la « sainte et courageuse colère », comme celle de Jésus devant la souillure du Temple par un intérêt mercantile? C’est la bonne question, alors que certains condamnent systématiquement toute « colère », sans comprendre la différence capitale entre l’une et l’autre !
    2. Il y a, d’abord, une question de définition! La juste colère, c’est le cri de scandale devant une injustice Ainsi, la colère de Jésus devant la transformation de la Maison de prière, vouée au culte de Dieu son Père, en « maison de trafic ». C’est une situation injuste, blasphématoire, qui provoque à juste titre sa colère 
    3. Ensuite, il y a une question d’attitude devant l’injustice flagrante ! On peut suivre l’exemple de Jésus, à nos « risques et périls ». Mais on peut aussi faire le dos rond !Soit parce que l’on n’a aucun moyen de réaction possible, soit parce que l’on préfère « ne pas s’en mêler » afin de n’avoir point d’ennui ! Tant pis pour la justice !Mais nous avons, bel et bien, une responsabilité à assumer envers la «justice», à chaque fois que c’est possible !
    4. Enfin, nous avons à trouver l’issue juste à la situation d’injustice en cause. Car il y a deux « portes de sortie » (cf Mt 5, 20) :

    La « justice des hommes », c'est-à-dire la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent), rancune, haine,agressivité, violence !

    La « justice de Dieu », c'est-à-dire le pardon.

    1. A noter que l’emploi de la force, quand elle est juste, n’exclue pas le pardon, au contraire. Jésus a rétabli au Temple une situation juste par une action forte, mais non agressive en ce sens qu’elle ne lésait pas les intérêts légitimes de ces « marchand » …qui ont sûrement trouvé une place normale ailleurs !
    2. Les réactions au « déblayage musclé » de Jésus vont départager les spectateurs : ceux qui voient d’un mauvais œil leurs privilèges et leur emprise en danger, du fait de Jésus et qui vont le contrer, ceux qui approuvent et commencent à « croire en son nom », mais dont une partie est dans la simple croyance aux « pouvoirs » de Jésus. Cette partie là peut « basculer » à chaque instant dans le « laisser faire peureux » ou même l’hostilité des cris de « crucifie le » ! Ils n’ont pas cette confiance amoureuse en Jésus qui caractérise la Foi !
    3. Et nous, là dedans ? Croyance ou Foi ?

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG   http ;//puzzlebondieu777.over-blog.com

     

  • DEUXIÈME  DIMANCHE  DE  CARÊME  B 25 février 2018

     

    Marc 9, 2-10 avec Gn 22, 1-18 et Rm 8, 31-34

    Transfiguration !…de qui et pour quoi ?

     

    FIL CONDUCTEUR :

    La « transfiguration » de Jésus est évidente pour les apôtres qui la voient de leurs yeux. Jésus l’a réalisée afin que les trois apôtres présents, à l’époque, mais afin que nous tous aussi, aujourd’hui, vivions une « transfiguration », invisible celle-là, et qui est notre passage, envers Dieu, d’une confiance de raison à une confiance d’Amour ! Elle, est de l’ordre de la Foi, toute intérieure. Elle change tout…mais pas en un jour ! Néanmoins, c’est par là que chacun de nous est introduit à la réalité du « monde d’en haut », le Royaume du Bonheur et de l’Amour, auquel nous sommes destinés !

    Principaux points :

    1. Jésus est au centre de la Transfiguration et celle-ci est à la jonction de deux mondes, bien réels tous les deux, mais tellement différents. D’une part le monde d’ici bas, auquel appartenaient pleinement les apôtres et nous aujourd’hui. D’autre part, le Royaume de Dieu.
    2. C’est donc Jésus qui fait la jonction entre ces deux mondes. Son appartenance au Royaume et sa gloire, devenues évidentes, coexistent avec son appartenance au monde des humains !
    3. C’est par Jésus que s’est opérée la transformation  progressive des apôtres et que doit s’opérer la nôtre. La façon dont cette transformation doit s’opérer est clairement exprimée par la Voix solennelle du Père « celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le» ! Il nous faut donc écouter Jésus, à travers sa Parole, aidés par la prière et les sacrements, pour entrer dans une « confiance d’Amour ». La transfiguration merveilleuse de Jésus a ainsi offert, hier aux apôtres et aujourd’hui à nous,  une autre transfiguration, intérieure celle-là! Cette « transformation », laborieuse pour les apôtres, devrait nous être plus facile, à nous qui connaissons ce qui s’est passé, après la passion la mort et la résurrection du Christ, à travers la longue expérience de l’Eglise guidée par la présence en elle de Jésus !
    4. Notre propre « transfiguration intérieure » doit marquer, pour chacun de nous, l’entrée dans une confiance en Dieu totale, une vraie confiance d’Amour, comme celle dont a témoigné Abraham, au-delà de toute raison, (Gn 22, 1-18). C’est la même confiance que celle de Paul après la rencontre de Jésus sur le chemin de Damas. C’est celle que notre propre rencontre avec Jésus, (pourquoi pas dans notre carême ?!), pourra exprimer par ce beau cri de confiance de Rm 8, 35 «  qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ…. ? ».
    5. Ebranlés par nos épreuves qui, parfois, rejoignent l’intensité et le caractère incompréhensible de celle d’Abraham, nous crions alors vers Dieu en réclamant une preuve de son amour qui puisse nous ramener à une meilleure confiance en lui. Pouvons nous comprendre, de notre côté, que Dieu nous lance la même question : « est-ce que moi, Dieu, je peux faire confiance à vous, les hommes » ?... quand nous mettons sa patience à l’épreuve ! La réponse  nous est donnée dans Ap 3, 20 où Jésus dit : « je suis à la porte et je frappe…si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui… » ! Ainsi, Dieu est toujours prêt à nous rejoindre, pour changer, en confiance d’Amour, notre malheureuse « confiance de raison », incapable de nous amener au BONHEUR  du Royaume ! Ne manquons donc pas « la transfiguration » de notre « confiance » que nous offre ce carême !

    Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

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