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  • CINQUIÈME  DIMANCHE  DE  CARÊME  B (18 Mars 2018)

     

    Jr 31, 31-34  Ps 50   He 5, 7-9  Jn12, 20-33 

    Angoisse du Christ devant l’ampleur du Salut à accomplir !

    Acceptation et glorification. Appel à notre participation

     

    Fil conducteur : Ce bouleversement de Jésus, devant l’ampleur de cette tâche du  Salut qu’il a mission d’accomplir, nous émeut profondément ! C’est en effet pour  remettre l’humanité sur la voie du BONHEUR que Jésus va inaugurer la Nouvelle Alliance de l’AMOUR par sa passion et sa mort ! Aussi, ce choix qu’il consent, librement, à cette croisée des chemins, de lier son destin au nôtre, va-t-il amener sa glorification ! La participation, comme acteur et pas seulement comme spectateur, à cette œuvre du Salut, que Jésus a demandé à ses disciples et qu’il sollicite de chacun d’entre nous aujourd’hui, comporte, selon sa promesse, la participation à sa Gloire, sous la forme du Bonheur promis dans son Royaume …et dés maintenant à travers joies et épreuves, à la suite du Christ ! Mais quelle est, sincèrement, notre réaction à l’idée de passer « par où, lui, est passé » ?

    Principaux points :

    • « L’heure est venue ….»! Ce moment du choix, pour Jésus….l’est aussi pour nous !

    Pour Jésus : c’est pour cela qu’il est monté à Jérusalem ! Jésus sait ce qui l’attend de la part des hommes et, en lui, son humanité est bouleversée par la passion et la mort qu’il faudra traverser. Paul vient de nous le dire : « le Christ a présenté avec un grand cri et dans les larmes sa supplication à Dieu son Père qui pouvait le sauver de la mort… » (He 5). Choisira-t-il d’obéir ou renoncera-t-il à sauver l’humanité ? Notre sort à tous, notre destinée est en balance à cet instant crucial.

     

    • C’est alors qu’intervient un élément qui sera décisif et que Jean nous rapporte : des grecs demandent à voir Jésus ! Ces grecs embarrassent Philippe, car, s’ils sont des « croyants », venus adorer à Jérusalem, ce ne sont pas des descendants d’Abraham ! Jésus est-t-il venu pour eux aussi ? peut on le déranger pour « ces gens là ? ». Mieux vaut se faire accompagner d’André pour accomplir, auprès de Jésus, cette démarche délicate (On préfère partager avec d’autres de possibles reproches !)
    • Jésus voit  ce groupe de païens convertis, il réalise l’immensité des détresses de l’humanité passée, présente et à venir, cette humanité qui s’est coupée de Dieu et va à la dérive, tournant le dos à l’amour et s’éloignant du Bonheur pour lequel elle avait été créée ! C’est lui seul qui peut la sauver ! Et l’énormité d’une telle responsabilité le bouleverse de fond en comble. Il voit l’horreur des guerres, des camps de la mort, les tsunamis de haine qui submergent les autres hommes, femmes, enfants innocents, voués à la souffrance et à la mort par la cruauté de bourreaux dont on peut se demander s’ils sont encore humains. Il voit aussi ce qui l’attend comme souffrance !
    • Le pardon de tout cela, pour que coupables et innocents soient sauvés, c’est lui, Jésus, qui va le prendre en charge par son sacrifice, en réponse au désir du Père que « tous soient sauvés ».
    • Plus encore, Jésus voit et entend ces cris de colère lancés par les hommes contre Dieu, leur Père, tenu pour responsable du Mal dans le monde parce qu’il a dû prendre le risque de créer l’homme « libre »! Libre de quoi ? Libre de rejeter la haine et de choisir l’amour qui seul conduit au vrai BONHEUR. Voir ainsi l’Amour du Père contesté par les hommes achève de bouleverser Jésus! C’en est trop ! Il demande au Père de glorifier l’AMOUR, de rendre justice à l’AMOUR  en sa personne. C’est ce que fait de suite le Père. Jésus précise alors que cette voix et ce message, c’est pour nous, afin que jamais nous ne tombions dans l’accusation de Dieu et l’inimaginable confusion de Dieu avec le Mal.

     

    • Et nous, dans tout cela ? Sommes nous bouleversés et, dans quelques instants lors de l’eucharistie, quand Jésus va s’offrir à son Père pour notre salut, allons-nous nous offrir au Père nous aussi, avec lui, pour le rétablissement de l’amour dans ce monde et le bonheur définitif de tous dans l’autre ? C’est ce que Jésus attend maintenant de nous !

     

    Michel ANDRE, diacre       jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG   http://puzzlebondieu777.over-blog.com

  • QUATRIÈME  DIMANCHE  DE  CARÊME  B

     

    (11 Mars 2018)

    Jn 3, 14-21  avec Eph 2, 4-10

    Persévérer ; Aller jusqu’au bout de notre recherche du BONHEUR par l’AMOUR! Ne pas faire les choses à moitié !

     

    Fil conducteur :

    Dans ce carême, comme dans toute notre vie, la  persévérance est essentielle pour parvenir au but : le Bonheur …par l’Amour!

    Notre tendance est, au contraire, de faire les choses à moitié  et de nous arrêter face aux premières difficultés !

    Certes, le moteur de notre progression reste l’exemple, donné par Jésus, de l’efficacité de l’Amour pour aller de l’avant. Mais il faut aussi fournir au moteur de notre bonne volonté le carburant que sera toujours l’humble demande d’aide ainsi que la sincérité du pardon !

     

    Principaux points :

     

    • Ce Nicodème, nous lui ressemblons étrangement : on voudrait voir clair dans notre vie pour gagner le bonheur, mais on est plein d’hésitations, on est partagés, on a peur (c’est pour cela que Nicodème est venu de nuit !). Alors on s’approche de Dieu, mais on fait les choses avec tant de précautions qu’on les fait à moitié et qu’on ne persévère pas!
    • Dieu nous a donné les capacités d’aller aller jusqu’au bout ! Nous venons de passer la moitié du carême : c’est le moment de faire le point ! La question, c’est : « vais-je faire les choses à moitié, comme d’habitude, car je me connais….ou bien vais-je faire les choses comme Dieu, jusqu’au bout ? ». Car Dieu, Lui, va jusqu’au bout de ce que nous pouvons à peine imaginer : donner son Fils pour le Bonheur de l’humanité toute entière ! C’est le « bout de l’Amour qui n’a pas de bout, de l’Amour infini, inimaginable » ! Jésus le fait comprendre à Nicodème, et à nous, en rappelant l’histoire du serpent de bronze élevé de terre, pour donner la vie à cette bande d’hébreux ingrats qui ne savent que rouspéter (comme nous), récriminer sans cesse contre leur Bienfaiteur.
    • Jésus, lui, n’a pas fait les choses à moitié ! Il nous a donné tout, en nous laissant même totalement libres!

    Car le choix est « dans notre main » :

    • soit, nous arrêter à la première difficulté, dans cette conquête du Bonheur, par découragement, doute et méfiance….
    • soit persévérer dans la confiance en Dieu, comme Jésus l’a fait dans la confiance totale à son Père, c'est-à-dire à l’Amour.
    • Concrètement, comment cela se traduit-il pour moi, pour nous tous ? C’est quoi persévérer ? Si je vis en couple, c’est ne pas baisser les bras à la première difficulté, la première incompréhension, voir la première désillusion sur l’autre (et peut-être sur moi !). Notre première réaction dans ce cas est le plus souvent de chercher à tout prix que « l’autre change »…et le plus vite possible, au besoin en le bousculant (« pour son bien », évidemment !). Or, le seul moyen efficace pour que ça change, c’est que je commence par changer moi-même sur certains points…que je ne vois même pas et qu’il me faudra découvrir en acceptant de me faire aider! Mais, en dehors de la vie de couple, c’est bien la même chose dans nos relations avec les autres en général : persévérer dans la confiance, c’est d’abord accepter soi-même de changer ce qu’il faut changer. C’est la même chose avec nos enfants et pour eux vis-à-vis de nous. Est-ce que j’accepte de me détacher de l’idéal de vie, de la vision de bonheur que je voulais leur imposer….peut-être avec juste raison, mais peut-être aussi au détriment de la liberté essentielle à leur dignité d’enfant de Dieu (Eph 6, 4), capables de discernement ?
    • Persévérer, c’est aussi aller jusqu’au bout du pardon: non seulement demander pardon et pardonner, mais « réparer », c'est-à-dire chercher pourquoi notre relation, à l’autre et à moi, a dégénéré en agressivité réciproque et réparer Ceci afin que les incompréhensions  ne recommencent plus, comme automatiquement et que cela débouche, au contraire, sur une véritable réconciliation (avec l’autre et parfois….avec Dieu !).
    • Tout cela n’est pas facile ! C’est même compliqué et parfois décourageant, si bien que nous avons tendance à entreprendre de construire…..mais « à moitié », sans achever, sans suivre Jésus dans la persévérance.

    Alors, l’autre moitié, l’éternelle moitié inachevée de ma vie, elle est là, dans cette continuation du carême qui m’est offerte pour aller jusqu’au bout, comme Dieu !

     

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG   http://puzzlebondieu777.over-blog.com