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  • 2ème DIMANCHE  CAREME C 13 Mars 2022

    Gn 15, 5-12.17-18  Ps 26  Ph 3, 17-21. 4, 1  Lc 9, 28-36

    Transfiguration de qui et pour quoi?

     

    FIL  CONDUCTEUR :

     

    L'événement merveilleux, c'est la TRANSFIGURATION de Jésus, évidente pour les trois apôtres qui la voient de leurs yeux.

    Mais elle est destinée à entraîner une autre "transfiguration /transformation", celle là invisible mais aussi nécessaire, passage des apôtres et de nous aussi, d'une "croyance de raison" à une FOI qui ajoute, à cette "croyance", une confiance indéfectible en Dieu. Cette FOI, elle est communiquée directement par l'Esprit à notre esprit (Rm 8, 15-16) et nous confirme la coexistence de deux mondes, le matériel, provisoire et le spirituel auquel nous sommes destinés!

     

    Principaux points :

     

    1. Jésus est au centre de la Transfiguration et celle-ci est à la jonction de deux mondes, bien réels tous deux, mais tellement différents! D'une part le monde d'ici bas auquel appartenaient pleinement les apôtres, comme nous aussi. D’autre part, le Royaume de Dieu. A noter que ce dernier n’a rien à voir avec le monde effrayant sorti de l’imagination des hommes et de la science fiction terrifiante !
    2. C’est Jésus qui fait la jonction entre ces deux mondes et le confirme par la transformation de sa personne aux yeux des apôtres. Son appartenance au Royaume et sa gloire, devenues évidentes, coexistent avec son appartenance au monde des humains !
    3. La transfiguration de Jésus, son changement transitoire d’aspect extérieur, doublé de la gloire évidente qui en découle, va s’accompagner d’une « transfiguration » des apôtres, celle là toute intérieure, introduite par la Voix solennelle du Père « celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le».
    4. A partir de là, il y a un changement profond en ces trois homme! La  confiance qu’ils avaient en Jésus n’était qu’une « confiance de raison », très limitée. C’est ainsi que Pierre, après avoir proclamé que Jésus était « Christ de Dieu »(Lc 9, 20), avait montré un profond désaccord avec celui-ci, au point de se faire rabrouer ! (Mt 16, 22-23). Mais cette transformation en « confiance d’amour », véritable « transfiguration » de leur relation à Jésus, a été laborieuse…comme elle l'est aussi pour nous dans le concret!
    5. Cette transfiguration doit marquer, en effet, pour chacun de nous, l’entrée dans une confiance en Dieu totale, une vraie confiance d’amour, comme celle dont a témoigné Abraham, au-delà de toute raison, (Gn 22, 1-18), comme celle de Paul après la rencontre de Jésus sur le chemin de Damas, exprimée par lui dans le beau cri de confiance de Rm 8, 31-35 : "qui nous séparera de l'amour du Christ?..."
    6. Ebranlés par nos épreuves qui, parfois, rejoignent l’intensité et le caractère incompréhensible de celle d’Abraham, nous crions alors vers Dieu en réclamant une preuve de son amour qui puisse nous ramener à une meilleure confiance en lui. Pouvons nous comprendre, de notre côté, que Dieu nous lance la même question, à travers même nos épreuves « est-ce que moi, Dieu, je peux faire confiance à vous, les hommes » ?

    La réponse, elle se trouve dans la transfiguration, que nous devons donc faire nôtre et intégrer vraiment dans notre vie, en particulier pendant ce carême. Cela grâce à une intimité confiante avec Jésus, une attention "amoureuse" à sa Parole et à sa présence en nous qui avons la chance de le recevoir!

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

     

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