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BRELEVENEZ - LANNION - Page 233

  • TRENTE  TROISIÈME  DIMANCHE  ORDINAIRE  B (18 Novembre 2018)

     

    Mc 13, 24-32  avec Dn 12, 1-3 Ps15  He 10, 11-14.18

    Fin du monde ou préparation du « monde nouveau » ?

    Fil conducteur :

    Les bouleversements survenant dans notre monde nous interpellent !

    Sont-ils en lien avec la redoutable "fin du monde", ou avec la venue du « monde nouveau », évoquée dans l’évangile de ce dimanche ? Sont-ils des « signes » qui nous invitent à préparer ce « monde nouveau » qu’inaugurera le retour du Christ ? L’insistance des médias à provoquer autour de nous une ambiance de peur va à l’encontre de l’insistance de Jésus à nous assurer qu’il nous a laissés, nous ses disciples, dans sa paix ! Cette paix véritable, en opposition avec l’agitation anxiogène du « monde ». Nous sommes invités à construire dés maintenant, courageusement, calmement, dans l’espérance, le « monde nouveau » du Christ, au milieu même de tous les bouleversements !

     

    Principaux points :

    1. Incompréhension totale des disciples…et parfois de nous, par rapport à l’essentiel, que nous montre Jésus et ne voyons pas! Il vient de magnifier le désintéressement de la pauvre veuve et ses disciples, eux, répondent en s’extasiant sur la richesse du Temple. Il va nous ramener à ce qui est l’essentiel pour notre vie : se préparer au « monde nouveau » qui vient ! Or, nous restons trop branchés sur la recherche du sensationnel, comme, par exemple, le  côté apocalyptique de la fin du monde, qui nous hypnotise et que nous craignons !
    2. La raison humaine ne peut connaître la date et les modalités exactes de la fin du monde et les événements bouleversants n’en sont pas les indicateurs formels. Par contre, nous devons discerner, les signes de progrés  de l’humanité,  annonçant les « temps nouveaux » du retour du Christ. Certes, ce retour est précédé de nombreux bouleversements dans ce monde où le Bien et le Mal s’affrontent. Ces bouleversements seront amplifiés encore par des phénomènes imprévisibles, mais ce n’est pas cela qui doit capter notre attention et nos efforts de disciples du Christ ! Nous ne devons nous inquiéter ni du jour, ni du comment tout cela se produira. Même Jésus, le Fils, dans sa nature humaine qu’il partage avec nous, est dans la même incertitude que nous à ce sujet et ne s’en est pas inquiété!
    3. Par contre c’est, au contraire, à la diffusion de la Bonne Nouvelle que nous devons participer dans le concret de notre vie ! Alors, nous serons capables de voir les « signes des temps» qui balisent notre marche active vers « le monde nouveau » du Christ, telles des « glissières de sécurité » efficaces, au milieu de tous les événements de l’histoire.
    4. Jésus nous parle d’abord des bourgeons prometteurs du figuier (et non des parasites ou de la grêle !) et nous engage ainsi à l’espérance et non à la peur ! Nous devons participer à ces « signes » que sont les progrès de l’humanité tels que l’abolition de l’esclavage, les efforts de paix, même insuffisants hélas, l’instruction, la santé, la communication, la liberté (même si certains en abusent) ! Favorisons aussi les efforts d’amélioration, même timides ou encore insuffisants, de notre conjoint, de nos enfants, parents et proches…et aussi de nous-même ! Et cela à travers même nos épreuves, vues positivement comme des occasions de grandir…en amour ! Renonçons à nos fausses sécurités (et jusqu’à celles de ces « garanties » offertes par la magie et les horoscopes menteurs).

    Préparons donc dés maintenant ce monde nouveau du retour du Christ, en faisant le bon choix de « suivre Jésus » dans notre vie présente !

    Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

     

     

  • TRENTE  DEUXIÈME  DIMANCHE  ORDINAIRE  B (11 Novembre 2018)

     

     

     1 R 17, 10-16  Ps 145  He 9, 24-28  Mc 12, 38-44 

    L’obole de la veuve

    Centenaire de la fin de la première guerre mondiale

     

    Fil conducteur :

    Cet épisode poignant de l'évangile doit marquer chacun de nous autant qu'il a marqué Jésus. Ce moment était en effet, pour lui, la minute de vérité, celle de l’entrée toute proche dans sa passion. Et, pour chacun de nous, c’est l’invitation à reconnaître la réelle qualité de ce que nous prétendons offrir, comme preuve d’amour, à notre prochain et surtout à notre « plus proche prochain ». Concernant la conclusion de la terrible première guerre mondiale, c’est pour notre collectivité l’invitation à reconnaître que cette conclusion, qui ignorait l’importance primordiale du pardon dans les relations entre groupes humains, portait en germe l’horreur encore pire de la seconde guerre mondiale !

     

    Principaux points :

    1. Un examen superficiel de ce passage pourrait faire croire que Jésus nous pousse à classer nos semblables en catégories bien déterminées. Ainsi, les scribes seraient tous des hypocrites parce qu’ils sont scribes, tout simplement ! Mais alors, pourquoi, quelques lignes au-dessus de ce texte, Jésus a-t-il félicité un scribe en lui déclarant qu’il n’était pas loin du Royaume de Dieu ? Tout simplement parce que Jésus, contrairement à nous, ne condamne pas l’appartenance à une ethnie, race, profession, catégorie sociale etc…Mais il considère la façon de nous comporter, au sein de cette catégorie. C’est ce qui lui permettra d’être toujours à l’aise pour aborder ceux sur lesquels nous collons volontiers des étiquettes très critiques.
    2. Devant le tronc du Temple, Jésus ne condamne pas les gens aisés qui ont mis seulement « de leur superflu » (peut-être certains par ostentation, ou d’autres par simple peur de manquer ?). Il ne parle pas, non plus, des pauvres qui ont mis peu, en veillant à ne pas se mettre en danger vital de manquer.
    3. Pourquoi admire-t-il, par contre, la pauvre veuve ? C’est parce que, dit-il, elle a mis « tout ce qui lui restait pour vivre ». Cela suppose une confiance totale en Dieu, une remise vraiment totale de sa vie entre les mains de Dieu qui, seul désormais, peut l’empêcher de mourir de faim! Or, c’est justement ce genre de choix que va faire Jésus au cours de sa passion : se remettre totalement entre les mains du Père. Le geste de la pauvre veuve est un signal qui va marquer pour Jésus le début inéluctable de sa passion!
    4. D’où l’émotion qui étreint Jésus, mais que les disciples présents ne comprennent pas. Cette incompréhension va intensifier la souffrance qui saisit Jésus à la perspective de ce qui l’attend inéluctablement. En ce moment là, Jésus prend déjà sur lui chacune de ces souffrances éprouvées par nous devant l’incompréhension de ceux qui ne nous aiment pas, mais, plus encore, de ceux « qui nous aiment » mais ne comprennent pas et ne nous apportent pas, de ce fait, ce dont nous aurions grand besoin ! Et pourtant, de bonne foi, ils nous expriment les marques d’amour qu’ils imaginent, en croyant, à tort, que ce sont elles que nous désirons. Cette discordance entre l’offre et le besoin réel qu’il est sensé combler est souvent le point de départ d’une incompréhension grandissante !
    5. C’est un appel solennel que Jésus nous lance aujourd’hui à travers cette scène, celui d’être attentif à la souffrance du prochain et…surtout de ce plus proche prochain qui attend, de nous, son quota d’attention légitime et efficace car bien orientée ! Sans cette marque constante d’attention, il n’est pas étonnant qu’époux, épouse, parents, enfants, famille et proches, puissent souffrir de n’être plus, semble-t-il, que de « simples meubles » dans la maison !
    6. C’est un appel aussi à être en vérité par rapport à ce que nous « donnons » et à la façon dont nous le donnons! Est-ce que je "donne" ce qui me plait ou ce dont l’autre a réellement besoin ? Est-ce que je donne avec le sourire, la joie au cœur ou « en faisant la gueule » ? Suis-je capable de « donner jusqu’à ma vie » ? comme l’exprime le : « je te prends comme époux(se) et je me donne à toi » ! Ne serait-ce pas là, parfois, le motif de la remise à demain indéfinie de l’engagement pour la vie, dans le mariage, (parce qu’on ne veut pas « donner » sa chère indépendance !).
    7. De même, qu’attendons –nous, parfois, pour donner un véritable pardon, nécessaire pour une réconciliation indispensable ! L’enseignement des suites de la conclusion de la première guerre mondiale devrait nous faire réfléchir !

    Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com

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