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BRELEVENEZ - LANNION - Page 454

  • Fête de la Sainte Famille

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

    5e année N° 229                Dimanche de la Sainte Famille                    28 décembre 2008                 Année B

    saintefamille.JPG

     

    Fête de la
    Sainte Famille

     

     

    Contestée, vilipendée, souvent déchirée, la famille n'en demeure pas moins, contre vents et marées, l'ancrage irremplaçable des personnes et le ciment de la société.


    Il est vrai aussi que la famille doit évoluer pour remplir sa fonction essentielle dans des contextes sans cesse nouveaux.


    Quant au message biblique, tel par exemple que nous le propose la fête d'aujourd'hui, il ouvre nos familles sur l'ensemble du genre humain, sur les vicissitudes de l'histoire ainsi que sur l'aventure de la foi.


    D’Abraham à Syméon et à Anne, l'Alliance voulue par Dieu s'accomplit moyennant un dialogue jamais achevé avec les hommes. Or, qui dit dialogue dit confiance, ce qui est le sens premier du mot «foi ». Telle est l'âme de tout foyer rayonnant comme de toute relation constructive à l'autre, homme ou Dieu.


    Lecture du livre de la Genèse Gn 15, 1-6 3- 21, 1-3

    « Mon Dieu, que vas-tu me donner ? » demande Abraham.
    Et Dieu lui fait savoir qu'il le comblera au-delà de toute espérance.

    LA parole du Seigneur fut adressée à Abraham dans une vision : “Ne crains pas, Abraham ! je suis un bouclier pour toi. Tu recevras de cette alliance un merveilleux salaire.»
    Abraham répondit : “Mon Seigneur Dieu, qu'est-ce que tu vas me donner ? Je suis sans enfant... Tu ne m'as pas donné de descendance, et c'est un de mes serviteurs qui sera mon héritier.»

    Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abraham : «Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu'un de ton sang.» Puis il le fit sortir et lui dit : “Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux... “ Et il déclara: «Vois quelle descendance tu auras !»
    Abraham eut foi dans le Seigneur, et le Seigneur estima qu'il était juste.

    Le Seigneur intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé ; il agit pour elle comme il l'avait dit. Elle devint enceinte et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée.
    Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l'appela Isaac.


    À l'appel de Dieu, Abraham est parti pour un pays qu'il ne connaissait pas, parce qu'il a cru en la promesse du Seigneur de faire de lui une grande nation. Mais il n'a pas de fils. Est-il raisonnable alors de croire que sa descendance égalera le nombre des étoiles du ciel ?
    Pourtant, Abraham croit contre toute vraisemblance. C'est là sa grandeur aux yeux de Dieu, ce qui lui vaut le titre de juste. Dès lors, le merveilleux salaire que reçoit Abraham n'est plus seulement Isaac, le fils qui lui naît de Sara, mais l'immense foule des croyants dont il devient le père dans la foi.

    # Aux heures de crise, lorsque nos enfants devenus grands s'éloignent peut-être de ce que nous voulions leur transmettre de notre sens de la vie, de nos valeurs morales, de notre foi, n'est-ce pas la même confiance que celle dAbraham qui nous est demandée ?

    La notion de promesse = En hébreu, il n’y a pas de terme précis pour dire la promesse. On l'exprime à  travers les mots de « parole », « serment », « bénédiction », « héritage », « terre promise » ou encore dans la formule « le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ».


    2. Lecture de la lettre aux Hébreux He 11, 8 19

    Abraham a marché avec foi, confiant en la réalisation des promesses de Dieu.  Notre foi est-elle une marche confiante, comme la sienne?

    Grâce à la foi, Abraham obéit à l'appel de Dieu : il partit vers un pays qui devait lui être donné comme héritage. Et il partit sans savoir où il allait.

    Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d'avoir une descendance, parce qu'elle avait pensé que Dieu serait fidèle à sa promesse. C'est pourquoi, d'un seul homme, déjà marqué par la mort, ont pu naître des hommes aussi nombreux que les étoiles dans le ciel et les grains de sable au bord de la mer, que personne ne peut compter.

    Grâce à la foi, quand il fut soumis à l'épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu'il avait reçu les promesses et entendu cette parole : “C'est d'Isaac que naîtra une descendance qui portera ton nom”. Il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu'à ressusciter les morts : c'est pourquoi son fils lui fut rendu; et c'était prophétique.

    L’auteur de la lettre aux Hébreux s'adresse à des chrétiens découragés: ils ont rencontré l'opposition et la persécution, ils ont vu leurs biens confisqués; leur foi a perdu son dynamisme, ils sont tentés de ne plus fréquenter les assemblées communautaires.

    Dans le sermon qu'il leur adresse, l'auteur s'efforce de montrer que la foi n'est pas un don de soi, fait une fois pour toutes : elle est une marche, une aventure avec le Seigneur, portée par l'espérance. Sur cette route, les échecs et les retards dans la réalisation de la promesse peuvent devenir des moyens d'approfondir sa foi, à l'image d'Abraham qui a cru contre toute espérance.

    # Notre vie est parsemée des oui que nous avons dits : mariage, naissance des enfants, prises de responsabilité dans le monde ou dans l'Église...
    Prenons le temps de remercier le Seigneur de ces oui auxquels il nous a appelés, et lesquels il nous a aidés à dire.

    Choquant :

    Le sacrifice d'Isaac par son père Abraham nous paraît comme un acte intolérable, Mais il faut savoir que le sacrifice humain (d'un enfant ou d'une vierge) n'était pas chose rare dans l'antiquité (voir la tragédie d'Iphigénie). Il est donc permis de penser qu'Abraham crut que Dieu, à l'image des divinités honorées dans la région, lui demandait de sacrifier son fils.

    Si donc cette idée vient à Abraham, il faut en déduire au contraire que Dieu refuse cette paternité abusive (droit de mort du père sur le fils.) Ce sacrifice marque la fin des sacrffices humains comme hommages aux dieux. C'est le commencement de la découverte d'un Dieu humble, Père de tendresse et non de puissance.

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Lc 2, 22-40


    L’enfant Jésus que Syméon tient dans ses bras, n'illumine pas seulement le coeur de ses parents : il est la lumière des nations.

    QUAND arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, [selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

    Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était en lui. L’Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
    bebe.JPGPoussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.

    Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant: «Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple.»

    Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: “Vois, ton fils qui est là, provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une
    épée.
    Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre.»

    Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatrevingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.]

    Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
    L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.


    C'est une famille de pauvres qui entre dans le Temple obéir à la loi juive en faisant l'offrande prévue pour les pauvres gens. Elle n'a pas frappé le regard des prêtres de service, seuls deux pauvres, Syméon et Anne, l'ont remarquée car il y a une connivence profonde entre les pauvres.
    Sous l'impulsion de l'Esprit, Syméon pressent le destin étrange de ce Messie des pauvres. Les hommes, qu'ils soient juifs ou païens, ou bien fermeront leur coeur et buteront sur le Christ, sur Sa pauvreté, sur Son message, Sa croix et Sa résurrection, ou bien se feront un coeur de pauvre et se verront relevés dans leur dignité par le Christ, par son pardon, sa Parole, ses souffrances et la vie nouvelle de sa Résurrection.

    +Né sous la loi juive (le mot est répété cinq fois dans ce récit), et par là même enraciné dans une culture et un peuple particuliers, Jésus est la gloire d”Israël Il est en même temps Sauveur universel, Lumière pour éclairer les nations

    +.L'enracinement dans un peuple particulier réclame aussi de nous et de notre famille une ouverture universelle.

  • UN ENFANT NOUS EST NÉ !

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

    5e année N° 228                NOËL, Messe de minuit                      24/25 décembre 2008                 Année B

    un enfant nous estné.JPGUN ENFANT
    NOUS EST NÉ !

    Voici les compatriotes d’Isaïe déportés en Assyrie, qui guettent le moindre signe d'espérance.

    Dès qu'ils l'entrevoient, ils se redressent, ivres de joie parce qu'un enfant royal est né, porteur de promesses merveilleuses.

    700 ans plus tard, au temps de l’empereur de Rome César Auguste, alors que la Palestine est occupée par les troupes romaines, l'attente se réalise enfin : Dieu entre dans notre histoire par surprise, sous le signe du paradoxe : - prince déposé dans une mangeoire, - roi d'un peuple inconnu, - lueur vacillante dans la nuit.

    Comme les bergers de Bethléem, les pauvres de tous les temps sont des gens qu'on ne fréquente guère parce qu'ils vivent en marge de la société.

    Or, c'est à eux que les anges annoncent la bonne nouvelle de la naissance d'un Sauveur. L’Envoyé de Dieu vient chez les pauvres pour enrichir tous les hommes de sa pauvreté.

    OEuvre originale de Louis-Claude DUCHESNE, Noël 2008

     

    1. Lecture du livre d'Isaïe I Is 9, 1-6

    Dans notre nuit jaillit la lumière de l'enfant de Noël qui est le Prince de la Paix.

    Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre une lumière a resplendi.
    Tu as prodigué l'allégresse, tu as fait grandir la joie : ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit en faisant la moisson, comme on exulte en partageant les dépouilles des vaincus. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui meurtrissait leurs épaules, le fouet du chef de corvée, tu les as brisés comme au jour de la victoire sur Madiane.
    Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteauxcouverts de sang, les voilà brûlés : le feu les a dévorés.

    Oui ! un enfant nous est né, un fils nous a été donné; l'insigne du pouvoir est sur son épaule; on proclame son nom:

    “ Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince de la-Paix.” Ainsi le pouvoir s'étendra, la paix sera sans fin pour David et pour son royaume. Il sera solidement établi sur le droit et la justice dès maintenant et pour toujours.
    Voilà ce que fait l'amour invincible du Seigneur de l'univers.

    L’avenir est bouché, le peuple est sans espoir, son élite a été déportée à Babylone en Mésopotamie et son pays ravagé par l'ennemi assyrien. Que peut-il attendre?

    Le Prophète Isaïe voit poindre cependant le jour de sa libération, car un héritier est né au roi descendant de David. Ce n'est encore qu'un petit enfant, mais il cristallise toute l'espérance des pauvres. Lui au moins ne sera pas dévoré d'ambitions, mais il n'aura pour but que le bien de son peuple.


    # À Noël, c'est d'un enfant que vient le salut. Quels sont les foyers que nous connaissons pour qui l'enfant a été sauveur : une naissance qui a renforcé l'amour du couple ; des parents qui, à l'occasion du baptême, du catéchisme ou de la communion de leurs enfants, ont fait un pas
    vers Dieu; tant d'autres qui trouvent dans leurs enfants la source de leur générosité, de leur espérance, de leur action pour édifier un monde meilleur?


    2. Lecture de la lettre de St Paul Apôtre à Tite Tt 2, 11-14


    La bonté de Dieu éclate à Noël, pour être révélée à tous les hommes par un peuple ardent à faire le bien

    La grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur.
    Car il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.


    La bonté de Dieu a éclaté à Noël pour être révélée à tous les hommes, à tous les milieux, à toutes les époques.
    Par qui ? Par un peuple qui vive l'Évangile au milieu de ses frères.
    Loin d'épouser la mentalité du monde, il doit se comporter en fils de Dieu, passionné pour le bien, la justice et la douceur.
    La naissance du Christ n'a d'autre but que de créer une humanité nouvelle.


    # Qu'inventer comme gestes de tendresse, comme cadeaux gratuits, comme élans d'affection envers les plus démunis pour que la grâce de Dieu sauveur de tous les hommes ne soit pas oubliée, une fois Noël passé ?


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Lc 2, 1-14


    À travers les décisions des gouvernants, Dieu prépare la naissance du Sauveur, mais c'est aux humbles qu'il la fait annoncer.


    En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre. - Ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. - Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d'origine.
    Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte.
    Or, pendant qu'ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né, elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.

    Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’Ange du Seigneur s'approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.

    Ils furent saisis d'une grande crainte, mais l'ange leur dit: «Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd'hui vous est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie,
    le Seigneur.
    Et voilà le signe qui vous est donné: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »

    Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable qui louait Dieu en disant : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. »


    Avec son récit de la naissance de Jésus, Luc veut nous faire entrer dans le mystère de Noël: la puissance du Christ éclate dans la faiblesse et la pauvreté.
    Petitesse de Dieu que cet enfant couché dans une mangeoire d'animaux, né dans un bourg perdu, au hasard d'un exode commandé par les puissants de la terre, et dont la naissance n'a pour témoins que d'humbles bergers.
    Et pourtant, puissance de Dieu :

    - par lui la paix de Dieu est offerte aux hommes, la joie inondera tout un peuple ; en lui un Sauveur est donné aux hommes, qui est le Seigneur, leur Dieu ;

    - pour lui le ciel est en fête !

     

    JOYEUX NOËL !

     

    nativité.JPGLe 25 décembre, une date exacte ?


    En fait, on ignore le jour et l'heure de la naissance de Jésus. Le recensement de l'empire romain sous Quirinius : les historiens nous parlent de l'an 6 avant notre ère.
    C'est en 353 que l'on décida de célébrer Noël le 25 décembre, à la date du solstice d'hiver. Sans doute pour christianiser la fête du « Natalis solis invicti », du soleil renaissant et invaincu. Elle devint donc celle du « Dies natalis » (d'où le mot
    Noël), le jour de naissance du véritable « Soleil levant »


    -la nuit, une des nuits les plus longues de l'année !,


    - C'est là que la liturgie place la naissance de Jésus. Sans doute en référence à la création première, lorsque Dieu forme la lumière et la sépare des ténèbres (théorie du “big bang”? ). Noël est une re-création de l'univers en Christ.
    Nous éprouvons souvent de la nostalgie à Noël, en pensant à nos Noëls passés. Mais Noël ne nous appartient pas !


    Incroyable, cette venue de Dieu parmi nous. Dieu fait homme, non pas pour une trentaine d'années seulement, mais pour toujours. Et qui frappe à la porte de notre coeur en nous demandant: « Quelle place me faites-vous ? »

     

    À quoi cela sert-il que Jésus soit né à Bethléem, s'il ne nait pas au-dedans de nous-mêmes ?

    Noël, Bonne Nouvelle ? Saint Irénée, l'évêque de Lyon au Il' siècle, l'a dit de fàçon magistrale : «Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. - (Deus homo factus est ut homo fieret Deus.)» Dieu s'est fait ce que nous sommes pour que nous devenions ce qu'il est.

    Ou simple visite ? Ainsi, l'Incarnation ne serait qu'une visite de Dieu sur terre ? comme celles des dieux des mythologies païennes : après nous avoir emprunté notre apparence humaine un temps, et avoir prêché une morale - certes la plus belle des morales - Dieu nous surveillerait du haut du ciel, distribuant récompense ou châtiment selon nos agissements ?

    Décisions humanisantes ? ou déshumanisantes ?

    En fait, nous sommes placés face à nos décisions. Ce sont elles qui nous construisent.
    Il y en a d'humanisantes ; il y en a de déshumanisantes, nous le savons bien...

    ~ Ainsi, est-il plus humanisant de fermer la porte à celui qui ne pense pas comme nous ou de l’écouter ?

    - Est-il plus humanisant de tricher avec le percepteur, ou d'être honnête en sachant que nos impôts contribuent à la vie collective, auxservices publics, à aider les « économiquement faibles», etc. ?

    - Est-il plus humanisant de dire du mal des hommes politiques de tout niveau, ou de s’engager dans un conseil municipal ?

    ~ Est-il plus humanisant de fustiger les déviances sexuelles, ou de se réconcilier, psychologiquement et physiquement, entre conjoints ?

    - Est-il plus humanisant de râler contre son patron ou ses collègues, ou de parler avec eux pour voir ce qu’on pourrait améliorer ?

    - Est-il plus humanisant de regarder la télévision, ou de participer à une association ?

    Chacune de nos décisions nous humanise et nous divinise à la fois. Nos décisions humaines ont une dimension divine. Si nous croyons que le Christ est vivant, nous croyons aussi qu'il est là, présent dans nos vies, actif dans nos décisions.

    - Dieu s'est fait proche, et nous sommes capables d'aimer comme Dieu aime. Nous sommes appelés à être divinisés. C'est une vocation  immense !

    - C'est cela l'incarnation, et voilà pourquoi Noël est une Bonne Nouvelle !


    fin.JPG(D'après François Varillon, in «Joie de croire, J . oi . e de vivre » - Le Centurion, 198 1)

    LE SEMAINIER


    À Tous nos lecteurs,
    Joyeux Noël et nos Meilleurs Voeux
    de Bonne Année 2009 …