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BRELEVENEZ - LANNION - Page 457

  • Contre des tolérances abusives, le jeu... du FOUET !

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    LECTURE DU LIVRE D'ÉZÉKIEL (47, 1-2.8-9.12)

    AU COURS D’UNE VISION reçue du Seigneur, l'homme qui me guidait me fit revenir à l'entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'orient, puisque la façade du Temple était du côté de l'orient. L’eau descendait du côté droit de la façade du Temple, et passait au sud de l'autel.

    L’homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l'extérieur, jusqu'à la porte qui regarde vers l'orient, et là encore l'eau coulait du côté droit. Il me dit: «Cette eau coule vers la région de l'orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux. En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent”.

    « Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède.»

     

    LECTURE DE LA PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS (3, 9b- 1 1. 16-17)


    FRÈRES, vous êtes la maison que Dieu construit. Comme, un bon architecte, avec la grâce que Dieu m'a donnée, j'ai posé les fondations. D'autres poursuivent la construction; mais que chacun prenne garde à la façon dont il construit. Les fondations, personne ne peut en poser d'autres que celles qui existent déjà: ces fondations, c'est Jésus Christ.


    N'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c'est vous.

    Le corps du Christ, nouveau temple de Dieu


    ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON ST JEAN (2, 13-22)

    COMME LA PÂQUE DES JUIFS approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre lamonnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes: « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »,

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    Jésus chassant les marchands. Le Greco (XVIe siècle) - Londres  National Gallery


    Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture: L’AMOUR DE TA MAISON FERA MON TOURMENT.

    Les juifs l'interpellèrent: « Quel signe peux-tunous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit: « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent: «Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
    Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite.

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    “Les marchands du Temple” : Cet épisode, rappelé par Jean dans son évangile, fait désormais partie depuis deux millénaires du patrimoine culturel de la Chrétienté (Orient et Occident), sous l’expression “les marchands du Temple”.
    * Les autres évangélistes situent cet incident dans les derniers jours avant la Passion.
    * On pourrait dire que Jean a raison, car ils ont concentré dans un seul et unique voyage de Jésus à Jérusalem tout ce qu'il a pu dire ou faire dans la ville sainte, mais par ailleurs le geste de Jésus et le conflit avec les prêtres ne se comprennent que peu avant la Passion, et le souvenir en est encore tout frais lors du jugement de Jésus (Mt 26,60).

    Le culte du Temple exigeait un tel négoce des animaux à sacrifier, d'autant plus que la Loi voulait qu'on dépense une partie des dîmes à Jérusalem même (Dt 12,18). Les vendeurs y avaient donc leur place, mais les frontières n'étaient pas respectées. Les transactions, comme en un marché public, se faisaient surtout sous le péristyle (les colonnades).
    En fait, c'est bien la haine des grands prêtres qui mènera Jésus à sa mort.

    Détruisez ce sanctuaire. Les autres évangélistes s'en tiennent à la parole de Jésus condamnant les abus des vendeurs, fidèles en cela à la prophétie de Za 14,21. C'est vrai qu'il y avait des abus, comme il y en aura toujours dans ce domaine, car la religion a nécessairement recours à des espaces coûteux, à des signes matériels, à des fournisseurs de ces mêmes signes.

    Il y a temple et temple : Ici, cependant, Jean va plus loin : il ne suffit pas de déplacer les vendeurs : c'est le temple lui-même qui doit être remplacé, et avec lui la religion qui en reste à des manifestations extérieures, sans être en communion avec Dieu dans l'Esprit. Détruisez, dit Jésus, dépêchez-vous de détruire ce temple, que je puisse rebâtir en trois jours le vrai Temple de l'adoration en esprit et en vérité (Jn 4,23).

    l’Écriture : Il ne faut pas oublier qu'à l'époque des apôtres, l’Écriture est uniquement l’Ancien Testament des juifs.
    BIBLE des PEUPLES p 195 Évangile de St JEAN

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    Le P. THIVOLLIER, des Fils de la Charité,
    imagine la scène, dans son livre Le Libérateur :


    On est mardi. Jésus revient au Temple, à Jérusalem. Un trafic invraisemblable se fait ces jours-là aux abords de la Maison de Dieu et jusque dans ses cours. Il y a deux ans, Jésus, à pareille occasion, a mis en fuite tous ces vendeurs... mais depuis ce temps-là, ils ont repris leurs habitudes.

    Une seconde fois, il se met à chasser tout ce monde : marchands de brebis, de bœufs, de colombes, changeurs d'argent, etc... Et il leur crie encore, en les bousculant : « Emportez-moi tout cela d'ici... Que faitesvous de la parole des Livres Saints ? « Ma Maison, dit Dieu, sera une Maison de Prière.”
    - Et vous en avez fait une caverne de voleurs ! »

    Tout le monde se replie en désordre devant cet homme au regard foudroyant et que la ville entière a acclamé deux jours plus tôt, comme étant le fameux Messie (entrée à Jérusalem le dimanche des rameaux). Bientôt les cours sont débarrassées. On le sait bien que c'est interdit de vendre dans le Temple. Mais les prêtres le tolèrent parce qu'ils y trouvent leur profit.

    En tout cas, les “Pontifes” voient qu'ils ne sont plus les maîtres chez eux... Leur rage ne fait que décupler.
    S'il y a quelque chose à réformer dans le Temple, c'est leur affaire à eux. L'autorité est aux Grands Prêtres !

    Ceux-ci viennent donc trouver Jésus. Des pharisiens les accompagnent. Depuis quelques semaines, c'est l'union sacrée. “Vous avez un mandat de quelqu'un pour agir ainsi ? “

    Et Jésus de répondre :
    - Je vous poserai à mon tour une question : une seule. Si vous m'y répondez, je vous dirai de quel droit j'agis de la sorte. Dites-moi donc :

    - Quand Jean donnait son baptême, avait-il reçu mission de Dieu, ou bien était-ce purement de son invention ? »

    C'est une question bien embarrassante ; ils réfléchissent un instant, pèsent le pour et le contre :

    - «Si nous disons : Jean le Baptiseur avait vraiment une mission de Dieu, il va nous répondre : “Alors pourquoi n'avez-vous pas voulu croire qu'il était l'Envoyé de Dieu... ?»
    - et si nous disons : “C'était de son invention à lui», les gens sont capables de nous lapider, car aux yeux du peuple il passe pour avoir été un grand prophète... »
    Et tout un attroupement est là, qui attend la réponse…

    Alors ils répondent prudemment :« Nous ne savons pas. »

    C'était s'avouer tout aussi incapables de juger le cas de Jésus.
    « Eh bien, puisqu'il en est ainsi, puisque vous n'êtes même pas capables, vous, maîtres en religion, de discerner
    chez quelqu'un s'il a mission de Dieu ou s'il est un imposteur, je ne vous dirai pas non plus de quel droit
    j'agis de la sorte….”


    P. THIVOLLIER p 232, N°336+


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    NOTE - Depuis quelque temps, deux de nos fidèles lecteurs ont entrepris de mieux faire connaître le MESSAGE, chaque semaine, à travers la planète, en portant les feuillets des Lectures Dominicales sur des sites Internet, l’un sur un blog dédié, de sa composition, <http://brelevenez.hautetfort.com/ >, l’autre sur la page d’accueil du site de son Association à Paris < http://www.seneve.eu/ >. Bonne idée !
    Deux sites à visiter…

    D’autres lecteurs nous ont fait savoir que de leur côté ils transféraient par mail, à des parents ou amis, une ou parfois plusieurs copies des feuillets : voilà une réponse à l’objection souvent entendue, “l’Église nous demande sans cesse par cantiques, homélies ou textes divers d’être missionnaires et de faire connaître le Message, mais jamais elle n’indique de moyen pratique concret”.

    En voilà un, (parmi beaucoup d’autres à imaginer), discret, rapide, quasi gratuit, et qui respecte la liberté de chacun. À imiter ! …Sans modération ? - Non, c’est de l’INFO, pas du prosélytisme !

  • COMMÉMORATION DES DÉFUNTS

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine culturel, présentation des pages des Lectures de la bible que l’Église propose en ce jour de commémoration
    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du mensuel Prions en Église, tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,
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    -N°220 .(5e année) -dimanche des DÉFUNTS. -02 novembre 2008

    COMMÉMORATION DES DÉFUNTS

     

    bougie.JPGJÉSUS INVITE À VEILLER aujourd'hui.


    Parce que nous ne savons « ni le jour, ni l'heure »... Parle-t-il du grand retour du Seigneur? Sans doute... mais s'il parlait aussi.de la rencontre que chacun de nous fera tôt ou tard dans le face-à-face de la mort?

    Le lendemain de la Toussaint, nous ne pouvons oublier le « jour des morts » et évoquer dans notre cœur la mémoire des défunts que nous avons tant aimés.
    Je viens 'de faire l'expérience de « veiller ensemble » autour de papa qui s'en allait. Quelle puissance de communion, dans le silence ...et dans les larmes, avec cependant la paix du cœur qui faisait accéder papa à une vie nouvelle, déjà commencée ici bas, celle du ciel, celle de l'amour parfait. Nous avons veillé avec quelques proches durant plusieurs jours, dans l'attente de cette nouvelle naissance, en évoquant les rencontres passées entre papa et le Christ durant sa vie.

    Ce jour nous donne l'occasion d'évoquer tant de belles rencontres, toutes simples et apparemment. banales de ceux et celles que nous avons accompagnés jusqu'au bout. Un des buts de notre vie est de préparer notre cœur à veiller ensemble, à entourer, à aimer, et cela se vit dès que nous le décidons, pourquoi pas maintenant ? Même «si la création gémit » encore, nous possédons « les Prémices de l’Esprit Saint ». C'est notre force et notre paix. Et notre “vivre ensemble” en devient tout autre. *

     

     

     


    Lecture du livre de la Sagesse 2, 1-4a.22-23; 3, 1-9)

    Livre biblique écrit en grec, à Alexandrie, env. 30 ans avant J-C, par des auteurs anonymes


    LES INCROYANTS NE SONT PAS DANS LA VÉRITÉ lorsqu'ils raisonnent ainsi en eux-mêmes:

    «Notre existence est brève et triste, rien ne peut guérir l'homme au terme de sa vie, on n'a jamais vu personne revenir du séjour des morts. Nous sommes nés par hasard, et après (1), nous serons comme si nous n'avions pas existé ; le souffle de nos narines s'évanouit comme la fumée, et la pensée est une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur: si elle s'éteint, le corps s'en ira en cendres, et l'esprit se dissipera comme une brise légère. Avec le temps, notre nom tombera dans l'oubli, et personne ne se rappellera ce que nous aurons fait. »

    Ceux qui parlent ainsi ne connaissent pas les secrets de Dieu, ils n'espèrent pas que la sainteté puisse être récompensée, ils n'estiment pas qu'une âme irréprochable puisse être glorifiée. Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même.

    La vie des justes est dans la main de Dieu, aucun tourment n'a de prise sur eux.

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    Celui qui ne réfléchit pas s'est imaginé qu'ils étaient morts (2);. leur départ de ce monde a passé pour un malheur; quand ils nous ont quittés, on les croyait anéantis, alors qu'ils sont dans la paix. Aux yeux des hommes, ils subissaient un châtiment, mais par leur espérance ils avaient déjà l'immortalité. Ce qu'ils ont eu à souffrir était peu de chose auprès du bonheur dont ils seront comblés, car Dieu les a mis à l'épreuve et les a reconnus dignes de lui. Comme on passe l'or au feu du creuset, il a éprouvé leur valeur; comme un sacrifice offert sans réserve, il les a accueillis (3). Au jour de sa visite, ils resplendiront, ils étincelleront comme un feu qui court à travers la paille. Ils seront les juges des nations et les maîtres des peuples, et le Seigneur régnera sur eux pour toujours.

    Ceux qui mettent leur confiance dans le Seigneur comprendront la vérité; ceux qui sont fidèles resteront avec lui dans son amour, car Il accorde à ses élus grâce et miséricorde

     

    Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (8,18-23)


    FRÈRES, j'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire que Dieu va bientôt révéler en nous.
    En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu'elle l'a voulu, mais à cause de celui qui l'a livrée à ce pouvoir.
    Pourtant, elle a gardé l'espérance d'être, elle aussi, libérée de l'esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière crie sa souffrance, elle passe par les douleurs d'un enfantement qui dure encore.
    Et elle n'est pas la seule. Nous aussi nous crions en nous-mêmes notre souffrance; nous avons commencé par recevoir le Saint-Esprit, mais nous attendons notre adoption et la délivrance de notre corps.


    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (12, 35-38.40)


    JÉSUS DISAIT À SES DISCIPLES: « Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller.
    Amen, je vous le dis: il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour. S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !
    Vous aussi, tenez,vous prêts: c’est à l'heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »


    EXEMPLE DE PRIÈRE UNIVERSELLE ;


    Le prêtre: Dans notre vie comme dans notre mort, Dieu se tient près de nous et nous accompagne avec tendresse.
    -Prions-le, aujourd'hui, en toute confiance.

    Refrain : " Par Jésus Christ ressuscité, exauce-nous, Seigneur."

    - Pour les vivants, ceux qui crient en travail d'enfantement, ceux qui peinent au long des jours; et pour les mourants, qui passent, paisibles et confiants, vers la vie éternelle, NOUS TE PRIONS, SEIGNEUR. » R.

    - Pour les vivants qui, par toute leur existence, cherchent à maintenir vive la flamme de l'espérance; et pour ceux qui sont atteints dans leur âme et leur moral par l'approche de la mort, NOUS TE PRIONS, SEIGNEUR. » R

    - Pour les vivants, qui trouvent le chemin de la louange à travers les méandres d'une longue existence; et pour ceux que la mort visite en leur jeunesse, signes de la brièveté des jours, NOUS TE PRIONS, SEIGNEUR. » R

    - Pour les vivants, qui revêtent sans se lasser, la tenue de service, étincelles d'éternité; et pour les mourants qui entrent dans l'éternité, les mains vides, après des années d'errance, NOUS TE PRIONS, SEIGNEUR. » R


    -----------------------------


    Prier pour les défunts, n'est-ce pas affirmer dans la foi qu'ils sont toujours vivants? que leur parcours n'est pas achevé? que leur coeur est appelé à s'élargir pour s'ajuster à l'amour de Dieu ? N'est-ce pas entrer aussi dans un processus de guérison et de réconciliation, libérateur tant pour eux que pour nous-mêmes ?

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    Enfin n'est-ce pas apprivoiser notre propre mort en la découvrant comme une rencontre qui, cependant, nous surprendra toujours ? D'où l'appel à la vigilance que nous lance l'évangile :
    "tenez-vous prêts: c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le fils de l'homme viendra."
    Une attention d'autant plus importante que notre culture occidentale contemporaine occulte la mort comme une anomalie.
    Et s'il ne s'agit pas de nier son caractère douloureux, peut-être pouvons-nous l'intégrer plus consciemment comme un événement, grand et inéluctable de notre aventure humaine.…..

  • Fête de la TOUSSAINT

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine culturel, présentation des pages des Lectures de la bible que l’Église propose en cette fête de la TOUSSAINT
    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication.


    N° 219 5e année fête de la TOUSSAINT Samedi 01 novembre 2008


    En un langage imagé, l’Apocalypse présente l'impressionnant cortège des élus, mêlant aux douze tribus d’Israël une foule innombrable venue de tous les horizons. Qui sont-ils ? Le visionnaire répond: « Ils viennent de la grande épreuve », allusion aux victimes des premières persécutions déclenchées contre les chrétiens. Dans l'épître, saint Jean déclare que les baptisés sont dès à présent, et en vérité, enfants de Dieu - en attendant d'être rendus semblables au Fils de Dieu.

    Les Béatitudes de Matthieu donnent à cette double réponse un contenu concret : les élus sont les pauvres de cœur, les doux, les compatissants, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix et les persécutés.

    Jésus les déclare heureux parce qu'ils ont accueilli dans leur vie la joie de Dieu.
    Une foule immense est déjà près de Dieu et du Christ. Unis à cette foule par la communion des saints, nous chantons notre espérance de participer à sa fête.


    Lecture de l’Apocalypse de saint Jean Ap 7, 2 ... 14


    M0I, JEAN, j'ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant .- d'une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de dévaster la terre et la mer: “ Ne dévastez pas la terre, ni la mer, ni les arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » Et j'entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau: ils étaient cent quarante-quatre mille, douze mille de chacune des douze tribus d'Israël.


    Foule.JPGAprès cela, j'ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils
    se tenaient debout devant le Trône et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. Et ils proclamaient d'une
    voix forte: «Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau ! »


    Tous les anges qui se tenaient en cercle autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants, se prosternèrent devant le Trône, la face contre terre, pour adorer Dieu.
    Et ils disaient: “ Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »


    L’un des Anciens prit alors la parole et me dit:

    “Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils, et d'où viennent-ils ? » Je lui répondis: “C'est toi qui le sais, mon Seigneur. » Il reprit: “ Ils viennent de la grande épreuve; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau. » une foule de toutes nations, races, peuples et langues ….

    Le livre de l'Apocalypse dont le nom signifie « révélation » de Jésus Christ, est écrit en période de crise, au cours des tracasseries et des persécutions qui s'abattent sur les Églises d'Asie Mineure, sous le règne de l'empereur Domitien, vers l'an
    95 de notre ère. Le livre veut répondre à l'angoissante question des chrétiens: Jésus a-t-il réellement vaincu le mal ?


    L’auteur s'appuie sur des événements contemporains pour montrer que l'impérialisme romain qui suscite les forces du mal, court à sa ruine. En revanche, le peuple de Dieu - ces hommes, ces femmes et ces enfants que l'épreuve n'a pu
    ébranler dans leur foi - porte en lui l'espérance de l'humanité: celle d'une victoire définitive de l'amour sur la haine, du pardon sur la vengeance, de la justice sur l'oppression des consciences.


    Le livre est bourré d'allusions à l'Ancien Testament, il est riche en images symboliques. Parfois difficile à lire, ce qui favorise les interprétations fantaisistes. Cela n'ôte rien à l'actualité du message de l'Apocalypse: « Courage! Les saints sont des hommes comme nous, qui ont cru que l'amour était plus fort que tout. »


    2. Lecture de la première lettre de saint Jean 1 jn 3, 1-3


    MES BIEN-AIMÉS, voyez comme il est grand, l'amour dont le Père nous a comblés: il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, - et nous le sommes - Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître: puisqu'il n'a pas découvert Dieu.


    Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons: lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.


    Dans sa lettre, Jean combat une erreur qui se fait jour dans l'Église, venant de gens qui prétendent que Dieu fait seulement semblant de nous aimer.
    Ainsi, pour eux, le Fils de Dieu aurait fait semblant de se faire homme, en prenant un corps irréel; il aurait donc fait semblant de souffrir et de mourir; les sacrements ne seraient que des semblants d'union au Christ, bref l'amour de Dieu ne serait qu'un faux-semblant.
    Non, proteste Jean, le Fils de Dieu, je l'ai vu et touché comme les autres apôtres ont pu le faire; son sang, je l'ai vu couler; sa résurrection, j'en suis témoin. L’amour du Père pour nous est une réalité, non des mots: il ne se contente pas de nous appeler ses enfants, - nous le sommes », et cela - dès maintenant -, même si cette vie de Dieu qui nous transforme n'est appelée à paraître de tout son éclat qu'avec la venue du Christ Jésus.


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 5, 1-12 4


    L’Èvangile de Jésus est la bonne nouvelle de la joie et du bonheur. Écoutons-le nous en indiquer le chemin.


    QUAND Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait:


    - “Heureux les pauvres de cœur: le Royaume des cieux est à eux!Toussaint.JPG

    - Heureux les doux: ils obtiendront la terre promise!

    - Heureux ceux qui pleurent: ils seront consolés!

    - Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice: ils seront rassasiés!

    - Heureux les miséricordieux: ils obtiendront miséricorde!

    - Heureux les cœurs purs: ils verront Dieu!

    - Heureux les artisans de paix: ils seront appelés fils de Dieu !

    - Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice: le Royaume des cieux est à eux !

    - Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.

    - Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !»

     

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    Cet évangile est celui de la joie: « Heureux... réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse... »
    La raison de cette joie, c'est le Royaume des cieux, « ... car le Royaume des cieux est à eux », dit Jésus, après la première et la dernière béatitudes.

    Si nous demandons: - Qu'est-ce que le Royaume des cieux ? les autres béatitudes nous diront que c'est Dieu lui-même. Oui, Dieu lui-même, à l'action dans la vie des hommes, quand il réconforte les affligés, comble l'espérance des affamés de justice, pardonne à ceux qui ouvrent
    leur cœur à la misère de leurs frères, se laisse trouver par ceux qui le cherchent d'un coeur sincère, et reconnaît pour ses fils les bâtisseurs de la paix.

    Mais, pour faire cette expérience de l'action de Dieu dans sa vie, il faut se compromettre pour la non-violence, pour la justice et la bonté, pour la paix et pour la pureté de ses intentions. Il faut avoir affronté les insultes et les moqueries, avoir risqué la persécution et la calomnie. Le Christ reconnaît pour siens tous ceux-là qui se seront ainsi compromis: « à cause de moi», dit-il. Ce sont ceux-là que nous fêtons aujourd'hui.