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BRELEVENEZ - LANNION - Page 461

  • Jésus transfiguré

    Dans le cadre de la "MiSE À JOUR" de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l'Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l'absence d'indication,

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    Parce qu'il n'a pas épargné Isaac, son fils unique né de son épouse Sara, Abraham le retrouvait, non seulement comme le fruit de sa chair, mais comme un merveilleux cadeau de Dieu.
    Croire, c'est renoncer à ses certitudes propres pour se recevoir de la main et de la parole de Dieu. Or, tout se passe comme si Dieu lui-même s'était dépossédé de soi en « livrant son propre Fils pour nous tous», selon l'expression de l'épître de ce dimanche.
    De tout temps, la tradition chrétienne s'est ainsi représenté la vie, la passion et la mort de Jésus de Nazareth.
    Nous en avons un écho très ancien dans la scène de la Transfiguration. Cet homme baigné de lumière a rendez-vous avec la mort; la blancheur jamais vue de ses vêtements, soulignée par Marc, annonce la gloire de sa résurrection, car il est le «Fils bien-aimé» du Père.


    1. Lecture du livre de la Genèse
    Gn 22, 1 18


    “L’obéissance vaut mieux que tous les sacrifices», diront plus tard

    les prophètes, instruits par la mise à l'épreuve d'Abraham.


    DIEU mit Abraham à l'épreuve. Il lui dit: «Abraham ! » Celui-ci répondit: “ Me voici ! »
    Dieu dit: “Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l'offriras en sacrifice sur la montagne que je t'indiquerai.»
    Quand ils furent arrivés à l'endroit que Dieu lui avait indiqué, Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l'Ange du Seigneur l'appela du haut du ciel et dit: « Abraham ! Abraham ! » Il répondit: “Me voici ! » L’Ange lui dit: “Ne porte pas la main sur l'enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique. »
    Abraham leva les yeux et vit un bélier qui s'était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils.
    Du ciel, l'Ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham : “ Je le jure par moimême, déclare le Seigneur,: parce que tu as fait cela, parce que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton fils unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance tiendra les places fortes de ses ennemis. Puisque tu m'as obéi, toutes les nations de la terre s'adresseront l'une à l'autre la bénédiction par le nom de ta descendance. »


    Les chefs des peuples païens qui habitaient la Palestine et les pays environnants avant l’arrivée du peuple hébreu, avaient coutume d'immoler leur fils aîné pour obtenir la faveur de leur dieu dans des circonstances exceptionnelles.
    À plusieurs moments de son histoire le peuple élu (le peuple hébreu ) a été tenté d'agir de même, mais ses prophètes ont réclamé du peuple une obéissance intérieure à Dieu, une vie selon la justice et l'amour du prochain, plutôt que ces sacrifices humains.
    Abraham, l'ancêtre du peuple, est ainsi devenu le prototype du vrai croyant : mis à l'épreuve, il n'a pas refusé de sacrifier ce qu'il avait de plus précieux: l’enfant porteur de la promesse. Mais Dieu n'a réclamé de lui que cette totale obéissance intérieure.

    # Notre amour se mesure au don que nous faisons de nous-mêmes. Seigneur, aide-moi à ne pas lésiner quand il s'agit de t'aimer et d'aimer mes frères


    2. Lettre de saint Paul apôtre aux Romains
    Rm 8, 31-34


    Dans un même élan d'amour du Dieu Trinité, le Père donne son Fils et le Fils se donne à nous.


    FRÈRES, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Il n'a pas refusé son propre Fils, il l'a livré pour nous tous: comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout?
    Qui accusera ceux que Dieu a choisis? puisque c'est Dieu qui justifie. Qui pourra condamner? puisque Jésus Christ est mort; plus encore: il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous.


    Ce que Dieu n'a pas réclamé d'Abraham, il l'a fait lui-même pour nous: il nous a livré son propre Fils et accepté qu'il soit mis à mort pour nos péchés. En possession d'un tel gage d'amour de Dieu pour nous, comment pourrions-nous craindre encore et ne pas nous abandonner à sa tendresse ?


    # Nous connaissons des gens dont la conscience est inquiète, qui se croient loin de Dieu ou oubliés de lui, qui vivent dans la peur Comment leur faire découvrir que Dieu est ”pour» eux et non “contre» eux ?


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 9, 2-10


    Encadré par Moïse et Élie, Jésus transfiguré se présente comme la Parole du Père

    que ces deux prophètes n'avaient fait que balbutier.


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    JÉsus prend avec lui Pierre Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne.
    Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
    Elie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
    Pierre alors prend la parole et dit à Jésus: “Rabbi, il est heureux que nous soyons ici; dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
    De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre: “Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
    En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire: “ressusciter d'entre les morts ».

     

    Au milieu des diverses annonces de sa passion au cours desquelles Jésus prévient ses disciples qu'il sera défiguré par la haine des hommes, se dresse cet événement où le Christ se montre transfiguré à la fois par l'amour du Père pour son «Fils bien-aimé» et celui que Jésus porte à Dieu et aux hommes qu'il vient sauver.
    # Voir des visages transfigurés: l'enfant du catéchisme que la grâce illumine, le jeune qui vient d'être embauché, le malade qu'une visite arrache à sa torpeur, le couple qui rayonne à la naissance de son enfant... Comme nous voudrions être souvent les acteurs de ces transfigurations !


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    Est-il évident que Dieu peut se manifester par des signes ? :


    Dans l’Ancien Testament Dieu invisible se fait parfois reconnaître dans des signes extérieurs, des manifestations sensibles, des phénomènes cosmiques, qui présentent un caractère symbolique :
    - le buisson ardent qui brùle sans se consumer révèle à Moïse que Dieu est pureté, sainteté absolue (Ex 3,1-16).
    - La colonne de nuée le jour, de feu la nuit, qui précède les Hébreux fuyant l'Égypte et guide leur marche dans le désert, leur révèle Dieu lumière et présence (Ex 13, 21-22).
    - les flammes et le tonnerre du Sinaï révèlent dans toute leur force la gloire et la puissance de Dieu, lorsqu'il établit son alliance avec le peuple d'Israël (Ex 19, 16-19).
    Dans le Nouveau Testament la manifestation de Dieu. la plus importante est la Transfiguration de Jésus en présence de trois de ses apôtres. Par son visage resplendissant comme le soleil, ses vêtements éblouissants, Jésus apparaît dans sa double nature d'homme et de Fils de Dieu participant pleinement à la gloire de son Père (Mt 17, 1-9 et passages correspondants des autres évangiles.)


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    ABRAHAM, LE PÈRE DES CROYANTS :


    La figure d'Abraham, -père des croyants», domine la Bible tout entière, car elle marque le début de la révélation, c'est-à-dire d'une relation de Dieu à l'homme manifestée par la parole.
    Son histoire est rapportée par des récits bibliques écrits entre les Xe et Vle s. av. J.-C., reprenant des traditions orales très anciennes qui s'accordent bien avec le cadre de vie des XIX* et XVIII e s. av. J.-C. révélé par les découvertes archéologiques. Son nom se rattache à une racine babylonienne, “Il aime le Père», ou araméenne, «Le père est élevé». Mais la tradition biblique l'a interprété «Père
    d'une multitude».
    Originaire de Harran en Mésopotamie, chef d'un clan de pasteurs qui nomadisait plus au sud, près d'Ur en Chaldée, il entend l'appel intérieur de Dieu: «Quitte ton pays et va dans celui que je te montrerai ! ». Abraham fait confiance à l'appel de Dieu et emmène sa famille et ses troupeaux dans la terre de Canaan, aux abords de la Méditerranée A lui, dont le drame est de n'avoir pas d'enfant, Dieu promet une postérité innombrable et lui donne effectivement un fils, Isaac.
    L'épreuve : Toutefois, Dieu soumet Abraham à l'épreuve lorsqu'il lui demande précisément de sacrifier ce fils, et ainsi sa postérité. Ce récit de la Genèse (ch. 22) a été médité par toute la tradition juive, chrétienne, musulmane, pour découvrir jusqu'où vont la foi et la soumission à Dieu.
    A travers l'ensemble de la Bible revient l'éloge d'Abraham, ancêtre de tous les vrais croyants; Jésus affirme vouloir rassembler les fils d'Abraham ; les premiers écrivains chrétiens, Paul, Jacques, Jean, et l'auteur de l'épître aux Hébreux, le donnent également en exemple.
    Il est particulièrement révéré des musulmans, qui le nomment “El Khalil”, l'ami de Dieu.



    ISAAC, le fils de la promesse


    La version juive et chrétienne :


    Isaac est le fruit de l'étonnante promesse faite par Yahvé au vieil Abraham malgré leur âge avancé à l'un et à l'autre, Sara, l'épouse légale jusque là stérile d'Abraham, lui donnera un fils, Isaac ; celui-ci sera lui-même le père d'une descendance innombrable ; Isaac, vient ainsi combler les espoirs du couple, qui les croyait devenus vains. Ainsi s'ouvre la perspective de l'histoire du peuple élu d'où naîtra un jour le Christ.

    Or, c'est ce fils unique que Dieu demande à Abraham de sacrifier, paraissant ainsi se mettre en contradiction avec sa promesse de descendance. Pourtant Abraham fait confiance à Dieu, Il s'agissait seulement pour Dieu de mettre cette foi d'Abraham à l'épreuve; Isaac, sorti indemne de l'aventure, sera le père de Jacob qui, lui-même, par ses 12 fils, sera le fondateur du peuple juif, chez qui naîtra un jour le Christ.

    La version musulmane (de Mahomet et du Coran) : Il est à remarquer que Mahomet, fondateur de l’islam voudra, lui aussi, légitimer sa nouvelle religion en la rattachant, plus de deux millénaires plus tard, à cette figure patriarcale, quitte à déformer le texte biblique d’une façon manifeste et à tordre le sens de la Tradition établie.

    C’est ainsi que par opposition farouche aux communautés juives de son époque, qui refusaient de reconnaître son autorité religieuse et civile, il remplace Isaac par Ismaël, le fils d’Abraham et de sa servante Agar, rejeté par ce dernier, et qu’il prétend devenu pour Dieu le “fils d’adoption”.

    Ismaël est ainsi considéré par les musulmans arabes comme leur ancêtre éponyme (les ismaëliens).
    Source THEO


    Les sacrifices humains dans la pré-histoire

    Il est certain que les sacrifices humains (« le fait de rendre sacré ») sont très anciens,mais impossible d'en dater l'origine. Il est probable que c’était là une pratique courante, parmi les divers peuples contemporains d’Abraham, le sacrifice étant un don fait au(x) dieu(x) ou esprit(s), une offrande, pour en obtenir un bienfait. Et dans la hiérarchie des sacrifices, le sacrifice humain était le plus puissant, le plus exceptionnel, Rien donc d’étonnant que Abraham se soit plié à l’usage.
    Il existait également une gradation, le sang d'un esclave ennemi n'ayant pas la même valeur sacrificielle que celui d'un fils de roi.


    De nos jours, un sacrifice, au sens le plus large, est le fait de renoncer à quelque chose de précieux pour obtenir autre chose que l'on estime encore plus précieux. Certains comportements contemporains, conduisant à des morts, bien que non reliés à une pratique explicitement religieuse, sont parfois analysés comme des sacrifices humains.

    Ainsi les pilotes de guerre japonais de 1944-1945 se trouvaient placés, en simplifiant, devant le choix suivant.

    - Ou ils attaquaient les navires américains de la façon classique (bombardement en piqué suivi d'une remontée en chandelle) et ils avaient environ soixante-dix pour cent de risque d'être tués, vu l'efficacité de l'artillerie adverse, et dix pour cent de chances d'atteindre leur cible;
    - ou bien ils adoptaient la nouvelle technique kamikaze, et le risque d'être tué passait à cent pour cent, mais les chances de faire mouche étaient triplées ou davantage. Un calcul élémentaire prouve que le choix de la deuxième solution était rationnel, à condition d'attacher plus de prix à la victoire qu'à leur vie.
    Le cas, plus actuel, des "kamikazes" islamistes est plus ambigu, dans la mesure où ils espèrent gagner ainsi plus sûrement le paradis.
    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sacrifice_humain

  • Cheñchit buhez...

     

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    LENNADENN GENTAÑ

    Doue a ra emglev gant an dud.


    Lennadenn eus levr ar C'heneliezh 9, 8-15


    War lerc'h an dour-beuz, e lavaras Doue kement-mañ da Noe ha d'e vibien : “ Emaon-me o vont da ober emglev ganeoc'h-c'hwi, ha gant ho pugale war ho lerc'h, hag ouzhpenn gant kement a vev en-dro deoc'h, laboused, loened doñv ha gouez, ar re holl 'zo bet en arc'h hag ar re a savo diwarno. Setu eta va emglev ganeoc'h : biken mui ne vo distrujet kement a zo bev gant dour-beuz, ha ne zeuio mui an dour-beuz da c'holeiñ an douar ."

    Ha Doue a lavaras c'hoazh : “ An dra-mañ 'vo merk an emglev a ran ganeoc'h ha gant kement a vev en-dro deoc'h, warc'hoazh ha bemdez, a rumm da rumm, da virviken : va c'hanevedenn a lakan er goabrenn, da verkañ an emglev etrezon hag an douar.

    P'am bo berniet ar c'houmoul, ha pa baro ar ganevedenn e-kreiz ar c'houmoul, e teuy soñj din eus va emglev ganeoc'h ha gant kement a zo bev, ha ne vo mui dourbeuz da zistrujañ an holl dud ”.


    SALM 24, 4bc-5ab, 6-7bc, 8-9


    Karantez ha gwirionez eo ho hentoù, Aotrou.

    Diwar-benn ho hentoù Aotrou, roit din deskamant, Kentel diwar-benn ho kwenodennoù.
    Va heñchit en ho kwirionez, Va c’henteilhit, C'hwi, va Doue Salver.
    Bezit soñj eus ho trugarezioù, Aotrou, Eus ho karantez hag a zo a-viskoazhz

    Eus pec'hedoù va yaouankiz, eus va mankoù na zalc'hit ket soñj,Met dre garantez soñjit ennon.
    Mat ha just eo an Aotrou Rak-se e kelenn d'ar bec'herien an hent.
    Heñchañ 'ra an dud izel hervez ar justis
    Deskiñ a ra d'an dud izel o hent


    Lennadenn eus lizher kentañ an abostol sant Per 3, 18-22


    Dour ar vadeziant, gwelloc'h eget an dour-beuz gwechall, a savete ac'hanomp.


    Ar C'hrist ivez a zo marv ur wech evit ar pec'hedoù, eñ, an hini dibec'h, evit ar bec'herien, evit o c'hinnig da Zoue ; eñ, bet lakaet d'ar marv en e gorf, met rentet d'ar vuhez dre ar Spered.
    Neuze eo aet da brezeg d'an eneoù dalc'het er prizon zoken, o doa disentet gwechall pa gemere pasianted Doue hec'h amzer, e deizioù
    Noe, pa edod oc'h ober an arc'h a voe saveteet enni un nebeud a dud, seizh anezho, a-dreuz an dour.

    Ar skeudenn e oa eus ar vadeziant a ra deoc'h bremañ bezañ salvet, n'eo ket en ur lemel stlabez ar c'horf, met en ur ouestlañ da Zoue ur goustiañs vat dre adsav Jezuz-Krist, a zo a-zehou da Zoue, aet d'an neñv, hag a suj dezhañ an aelez, ar briñselezhioù hag ar galloudegezhioù.


    3. Pennad eus an Aviel santel hervez sant Mark 1,12-15 annonce.JPG

    Kerkent e voe kaset Jezuz d'ar gouelec'h gant ar
    Spered. E-pad daou-ugent devezh e voe eno, tentet gant Satan.
    Gant loened gouez e oa, hag an Aelez a chome d'e servijañ.
    Goude ma voe bet lakaet Yann er prizon, e teuas Jezuz da Vro C'halilea.
    Embann a rae ar C'heloù Mat a-berzh Doue hag e lavare:
    “ Deuet eo ar poent, tost eo Rouantelezh Doue.
    Cheñchit buhez ha kredit er C'heloù Mat ”.

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  • L'annonce d'une bonne nouvelle !

    Dans le cadre de la "MiSE À JOUR" de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l'Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l'absence d'indication,

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    L'évangile de Marc associe à Jésus tenté dans le désert les personnages qui figurent dans les poèmes bibliques de la création: l’Esprit, le tentateur, les bêtes sauvages et les anges.
    Mais les hommes ont transformé en désert le jardin des origines (le jardin d’Eden). Il dépend désormais de chacun de nous, mais aussi de nos entreprises collectives, que ce monde défiguré redevienne une terre habitable et fraternelle.
    Car les quarante jours de la tentation et du Caréme renvoient à l'épreuve du déluge dont la Genèse nous dit qu’elle fut, pour tous les êtres vivants, une renaissance et un nouveau départ, autrement dit un baptême avant la lettre.
    L'arc-en-ciel du temps de Noé signifiait l'Alliance établie par Dieu entre lui-même et la création, symbole éloquent de sa volonté de salut et de notre responsabilité à l'égard de la planète.


    1 . Lecture du livre de la Genèse (1) Gn 9, 8-15


    Par son alliance avec Noé, Dieu s'engage envers les hommes à promouvoir la vie et non à la détruire.


    APRÈS le déluge(2), Dieu dit à Noé et à ses fils(3): « Voici que moi, j'établis mon alliance avec vous, avec tous vos descendants, et avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous : les oiseaux, les animaux domestiques, toutes les bêtes sauvages, tout ce qui est sorti de l'arche pour repeupler la terre. Oui, j'établis mon alliance avec vous: aucun être vivant ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n'y aura plus de déluge pour ravager la terre. »

    Dieu dit encore: «Voici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous, pour toutes les générations à venir: je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu'il soit le signe de l'alliance entre moi et la terre.

    Lorsque je rassemblerai les nuages au-dessus de la terre, et que l'arc-en-ciel paraîtra au milieu des nuages, je me souviendrai de mon alliance avec vous et avec tous les êtres vivants, et les eaux ne produiront plus le déluge, qui détruit tout être vivant. »

    L'eau qui apporte la vie aux terres du Moyen-Orient fut aussi un fléau mortel, il y a plusieurs millénaires, lors de crues dévastatrices ou de raz-de-marée provoqués par l'affaissement de la terre ferme. Le peuple d'Israël a conservé la mémoire de ces tragédies passées qu'il a relatées dans le récit du déluge.
    En s'engageant à ce qu'il n'y ait plus de déluge désormais, Dieu donnait à son peuple l'assurance qu'il pourrait continuer l'oeuvre créatrice sans craindre le retour du chaos. Ainsi montrait-il le prix qu'il attache au travail et aux techniques des hommes pour améliorer leur vie et rendre le monde plus habitable pour tous.

    # Aux jours de Noé, Dieu noue avec l'humanité une alliance sans contrepartie : aucune réponse explicite de foi n'est demandée aux hommes, sinon de faire réussir la vie et la création. Merveilleuse alliance qui englobe tous les hommes de la terre !


    2. Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 1 P 3, 18-22

    Sauvés à travers l'eau du baptême, nous entrons dans une Alliance nouvelle avec Jésus ressuscité.

    FRÈRES, le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes; lui, le juste, il est mort pour les coupables afin de vous introduire devant Dieu. Dans sa chair, il a été mis à mort; dans l'esprit, il a été rendu à la vie. C'est ainsi qu'il est allé proclamer son message à ceux qui étaient prisonniers de la mort.
    Ceux-ci, jadis, s'étaient révoltés au temps où se prolongeait la patience de Dieu, quand Noé construisit l'arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, huit en tout, furent sauvées à travers l'eau.

    C'était une image du baptême qui vous sauve maintenant : être baptisé, ce n'est pas être purifié de souillures extérieures, mais s'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ qui est monté au ciel, au dessus des anges et de toutes les puissances invisibles, à la droite de Dieu.

    Il nous est bon d'entendre Pierre nous rappeler que notre baptême n'est pas un geste magique ou de pure tradition. Il est un engagement pris envers Dieu ; nous devons donc le ratifier chaque jour, librement et loyalement.
    Il est un engagement à vivre comme Jésus, c'est-à-dire en faisant passer l'amour de Dieu et de nos frères avant tout autre chose ; c'est affirmer que nous acceptons de vivre un amour coûteux qui réclame renoncement à nous-mêmes ; c'est dire que la vie nouvelle de Jésus ressuscité ne peut envahir notre existence que si nous abandonnons tout égoïsme.

    * - S'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ », tel est le projet des catéchumènes, jeunes et adultes, qui s'apprêtent à recevoir le baptême à Pâques, et aussi celui des familles qui demandent le baptême de leurs enfants. Les accompagner et prier pour eux reléve de notre responsabilité de communauté de baptisés.


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 12-15


    Vainqueur de Satan, Jésus vit au désert dans un monde réconcilié ; c'est cette bonne nouvelle de la réconciliation qu'il s'empresse alors de proclamer.renard.JPG


    JÉSUS venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert.
    Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan.

    Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

    Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la bonne nouvelle de Dieu; il disait: «Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche (4) . Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »


    Emprisonnée dans le cercle infernal de la souffrance, de la maladie, de la mort et du péché, l'humanité n'a cessé d'espérer et de lutter pour qu'un jour vienne où le mal à l'oeuvre dans le monde soit vaincu. Nul homme pourtant n'y est parvenu.
    Le peuple de Dieu maintenait vivante cette espérance en attendant le jour où Dieu lui-même viendrait prendre en main la lutte des hommes contre le mal, où il manifesterait son règne.

    Telle est la Bonne Nouvelle que Jésus annonce : l'heure est arrivée où Dieu se mêle aux hommes pour que l'amour ait le dernier mot sur la terre, l'heure du « règne de Dieu est là ».
    Avant de montrer cet amour de Dieu à l'action dans la vie de Jésus le Libérateur, Marc nous présente les signes de la victoire prochaine : en Jésus notre frère, l'homme a vaincu Satan et vit dans un univers réconcilié, en paix avec les bêtes sauvages, en communion avec Dieu dont les anges viennent le servir.


    QUELQUES RAPPELS:


    (1)- La Genèse, un des livres de la bible, fait partie de l’Ancien Testament et comporte deux récits, écrits par des auteurs juifs et chargés de signification. Les traditions sur les origines de l'humanité que rapportent les onze premiers chapitres sont légendaires; on ne doit donc y chercher aucune vision historique ou scientifique, mais seulement la réponse de nature religieuse donnée par les sages d'Israël à la question de toujours : pourquoi l'homme ?
    Le plus ancien des récits,vers 950 avant JC, relate la création par Dieu du premier homme à partir de glaise, puis celle de la femme, afin qu’ils deviennent “une seule chair” … L’auteur essaie de communiquer son optimisme : Dieu est le Dieu de tous, même s'il a fait alliance avec Israël. Malgré le mal apparent, il offre sa bénédiction aux hommes.

    Le deuxième, plus récent, écrit pendant l’exil à Babylone (entre 587 et 538), décrit la création de l’univers en 7 jours (étapes), et veut d'abord répondre aux récits babyloniens de la création où s'affrontent les bons et les mauvais. L'auteur veut affirmer que Dieu n'est pas à l'origine du mal...


    (2) - Le récit du déluge reprend des traditions bien antérieures et largement répandues dans l'ancien Orient, pour en dégager un enseignement religieux. Des poèmes babyloniens, dont nous avons plusieurs versions, décrivent en effet, autour d'un héros nommé Gilgamesh, les épisodes d'un déluge universel. On y trouve la plupart des traits du récit biblique : décision de détruire l'humanité, avertissement au héros de construire un bateau et d'y embarquer les animaux, lâcher d'oiseaux lors de la décrue des eaux, sacrifice et bénédiction finale.

    Reprenant la tradition babylonienne, ou le souvenir d'un cataclysme local, les auteurs bibliques attribuent la cause du déluge non à des jalousies entre divinités mais au jugement porté par le Dieu Unique. Ils soulignent deux points : 1). Au milieu d'une humanité pervertie, Dieu choisit Noé le juste pour le sauver et permettre à l'humanité un nouveau départ ; 2). il conclut avec lui une alliance, qui a pour clause l'interdiction de consommer le sang, siège de la vie, et pour symbole l'arc-en-ciel, signe de paix après l'orage.


    (3) - Les Fils de Noé, Sem, Cham et Japhet


    L’aîné, Sem, est présenté comme l'ancêtre du peuple hébreu et de toute la vaste famille ethnique des Sémites (Babyloniens, Syriens, Araméens, Arabes, etc.).
    Cham, le second fils, est l'ancêtre des Cananéens, occupants de la terre que les Hébreux devaient conquérir au XII' s. av. J.-C. La malédiction reçue de son père pour lui avoir manqué de respect alors que ce dernier était ivre justifiait, aux yeux d'Israël, la dépossession de ses descendants. On rattachait également à la descendance de Cham les peuples du sud de l'Arabie, de l'Éthiopie, de l'Égypte.
    À Japhet, le troisième fils, la Bible rattache les Mèdes, les Grecs, et divers peuples méditerranéens.
    Source THEO


    (4) - Le règne de Dieu est tout proche.


    Dans le Nouveau Testament, la « royauté », le « règne » et le « royaume » apparaissent plus de cent trente fois (une cinquantaine en Saint Matthieu). La grande innovation est surtout la constitution d'un royaume, qui n'a rien de politique (Jean 6, 15; 18, 33-37), mais qui groupe toutes les âmes qui acceptent le Règne de Dieu sur elles.

    En quoi consiste, exactement, d’une part le Règne de Dieu dont parle Jésus et d’autre part le règne dont nous demandons l'arrivée dans la prière du “Notre Père” ? Il faut d’abord bien définir les termes.

    En français, « royauté » désigne la dignité de roi ; « règne » désigne l'exercice du pouvoir royal; et «royaume » désigne l'état régi par un roi, les territoires ou les personnes sur lesquels s'exerce son pouvoir.
    Ainsi pour nous la « royauté » est une qualité purement subjective, quand elle se réalise effectivement elle constitue le « règne », et alors elle agit objectivement sur des êtres qui forment le « royaume».

    Source : Abbé Jean CARMIGNAC, À l’écoute du Notre Père, Edit. F-X de Guibert