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BRELEVENEZ - LANNION - Page 458

  • Baptême du Seigneur

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

     

    5e année N° 231 Baptême de Jésus 11 janvier 2009                      Année B



    Bap.JPGBaptême du Seigneur


    «Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

    En rapportant ces paroles de Jean Baptiste, l'évangile de Marc souligne l'originalité de la nouvelle Alliance par rapport à l'ancienne. Il s'agit d'une rupture sur fond de continuité. Le baptême dans l'eau continue de symboliser l'indispensable arrachement de l'homme pécheur à sa suffisance: une démarche de repentir et de conversion.

    Être baptisé dans l’Esprit, c'est voir le ciel ouvert et accueillir un Dieu de tendresse qui visite la terre en la personne de son Fils. D'un côté, la créature s'approche de Dieu moyennant un rite de Purification; de l'autre, c'est Dieu qui donne au monde son Fils et son Esprit. Le baptême chrétien est un baptême d'eau et d’Esprit Saint.

    1. Lecture du livre d’Isaïe ls 55, 1-11


    Notre monde a soif d'acheter, de consommer, de trouver des raisons de vivre. Dieu nous
    propose d'avoir soif de lui.


    Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez-moi donc: mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses!
    Prêtez l'oreille! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. je ferai avec vous une alliance éternelle, qui confirmera ma bienveillance envers David. Lui, j'en ai fait un témoin pour les nations, un guide et un chef pour les peuples. Et toi, tu appelleras une nation que tu ne connais pas, et une nation qui t'ignore accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause de Dieu le Saint d'Israël, qui fait ta splendeur.

    Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver. Invoquez-le tant qu'il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme pervers, ses pensées! Qu'il revienne vers le Seigneur, qui aura pitié de lui, vers notre Dieu, qui est riche en pardon.

    Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins sont pas vos chemins, - déclare le Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au dessus des vôtres, mes pensées, au-dessus de vos pensées.
    La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, pour donner la semence au semeur et le pain à celui qui mange,- ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat,sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission.


    Après quarante ans d'exil à Babylone, une partie des exilés n'était pas très décidée à rentrer en Palestine, malgré la permission octroyée par les autorités perses. Qu'allait-on trouver là-bas pour se refaire une situation ? Quel rôle pourrait encore avoir Israël dans le monde ? Retrouverait-on avec Dieu l'intimité d'autrefois?

    À ces objections, le prophète répond que la Parole de Dieu est efficace, même si les chemins que le Seigneur suit dans l'histoire paraissent détournés. Oui, la terre promise comblera encore les besoins du peuple; l'Alliance éternelle entre Dieu et David confirmera la mission religieuse du peuple à être témoin du Dieu Saint pour des nations encore inconnues; enfin, l'aventure du retour en Palestine sera le signe d'une volonté de retour au Seigneur, d'une conversion à Celui qui se rend proche de ceux qui le cherchent.


    2. Lecture de la première lettre de saint Jean 1 jn 5, 1-9


    Voici, nous écrit saint Jean, le témoignage que le Père rend à son Fils. Et nous, quel témoignage rendons-nous à Jésus
    Christ ?


    Tout homme qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est vraiment né de Dieu; tout homme qui aime le Père aime aussi celui qui est né de lui. Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements. Car l'amour de Dieu, c'est cela: garder ses commandements. Ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et ce qui nous a fait vaincre le monde, c'est notre foi.

    Qui donc est vainqueur du monde? N'est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C'est lui, Jésus Christ, qui est venu par l'eau et par le sang: pas seulement l'eau, mais l'eau et le sang. Et celui qui rend témoignage., c'est l'Esprit, car l'Esprit est la vérité.

    Ils sont trois qui rendent témoignage, l'Esprit, l'eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage. Nous acceptons bien le témoignage des hommes; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, et le témoignage de Dieu, c'est celui qu'il rend à son Fils.

    L’homme Jésus de Nazareth, baptisé dans l'eau du Jourdain et dont le sang a coulé sur la croix, est le Fils de Dieu. L’eau et le sang sont les témoins de son humanité, de la réalité de son Incarnation; l'Esprit qui jaillit de lui au jour de Pâques, à la Pentecôte et dans la vie de l'Église, témoigne de sa condition divine, Ces trois témoins ne sont au fond que l'unique témoignage rendu par le Père à son Fils. C'est aussi le témoignage que le Père rend à notre baptême: plongés dans l'eau et l'Esprit, sauvés par le sang de Jésus, nous naissons à la vie divine, devenant enfants de Dieu.

    Croire que Jésus est le Fils de Dieu, croire que le baptême nous fait enfants de Dieu, fondent notre amour pour nos frères: comment ne pas aimer ceux que le Fils de Dieu a tant aimés, ceux dont le Père veut faire ses enfants!


    # Prendre le temps de regarder chaque personne de notre communauté chrétienne en nous disant: “Par son baptême, elle est enfant de Dieu!» Cela peut transformer notre regard et nos liens avec elle!


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 7-11


    Depuis notre baptême, le Père nous dit, comme à Jésus: «Tu es mon fils bien-aimé; en toi, j'ai mis tout mon amour. »


    Bap2.JPGJEAN Baptiste proclamait dans le désert:

    «Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint.»

    Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l'eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe.

    Du ciel une voix se fît entendre: «C'est toi mon Fils bien-aimé; en toi j'ai mis tout mon amour.»

    En opposant le baptême dans l'eau de Jean Baptiste au baptême dans l'Esprit que donnera le Messie qui s'approche, Marc veut attirer l'attention de ses lecteurs sur la personne de Jésus pour qu'ils comprennent mieux la portée du baptême chrétien qu'ils ont reçu.

    Jésus n'est pas seulement le Messie humain attendu par les juifs, il est le Fils de Dieu. Sa venue dans le monde a véritablement déchiré le ciel; par lui, le Père et l'Esprit nous sont rendus proches.

    Le baptême chrétien, parce qu'il se veut adhésion de foi à la personne de Jésus Christ, nous plonge réellement dans la vie de l'Esprit et dans l'intimité filiale avec Dieu, notre Père.


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    À propos de baptêmes :


    Constat général des sondages: bon nombre d'adultes et de jeunes ont pris leurs distances vis-à-vis de l'Église, d’où baisse spectaculaire des pratiques religieuses..!

    Les causes ? - multiples, très variées, parmi lesquelles l’incompréhension du sens liturgique des offices, des lectures souvent inaudibles par suite de mauvaise utilisation du micro, des homélies parfois peu convaincantes,…(Ce dernier aspect n’a pas échappé à l’attention du récent
    synode romain des évêques…).

    Et cependant beaucoup de nos contemporains manifestent une véritable soif spirituelle. Certaines de ces personnes qui ne font pas partie du sérail, qui n’ont pas de lien avec les chrétiens, vont en effet s'engager par des voies bien surprenantes parfois….
    C’est ainsi qu’en 2007 près de 3 000 adultes ont demandé et reçu le baptême dans l’église catholique en France, après une période d’initiation et de formation à la religion appelée catéchuménat.

    Le baptême ?

    - C’est la porte d’entrée dans l’Église,
    - C’est une nouvelle naissance,
    - C’est un passage spirituel,
    - C'est partir pour passer d'un état à un autre.

    Venir au monde, c'est déjà affronter une nouvelle vie.
    Sources : THEO et Le SEMAINIER

  • Pourquoi tout ceci est étrange ?

    Étrange, que 10 € te paraissent tellement énorme si tu les donnes à l’église, mais si peu, lorsque tu fais tes courses.

    Étrange, qu’une heure pour servir Dieu soit si longue mais que 60 minutes de papotage et lèche vitrine passent si vite.

    Étrange, combien c’est long de rester quelques heures à l’église, mais combien ces mêmes heures sont courtes, si tu regardes une vidéo ou un film…

    Étrange, quand rien ne nous vient à l’esprit pour prier, alors que nous avons tellement de choses à raconter à nos amis.

    Étrange, combien les prolongations d’un match de foot sont passionnantes, mais combien de fois nous regardons l’heure si le culte est plus long que prévu.

    Étrange, combien c’est dur de lire un chapitre de la Bible , mais combien c’est facile d’avaler 100 pages du dernier Best-seller.

    Étrange, la peine que se donnent les gens pour être dans les premiers rangs pour assister à un concert ou à une pièce de théâtre, et dans les places les plus retirées à l’église.

    Étrange, que nous ayons besoin d’être prévenus 2 ou 3 semaines en avance pour faire entrer dans notre emploi du temps un événement préparé par l’église, mais que pour d’autres événements nous puissions en un clin d’œil changer tous nos plans.

    Étrange, combien il est difficile pour les gens d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile, mais combien c’est facile d’ébruiter les derniers potins et commérages.

    Étrange, à quel point nous croyons le journal mais combien nous remettons en questions ce que dit la Bible.

    Étrange, la vitesse à laquelle les blagues d’Internet se transmettent, mais lorsque nous commençons à envoyer des informations qui témoignent de l’existence de Dieu, les gens réfléchissent à deux fois s’ils doivent les transmettre.

    Étrange, n’est-ce pas ? Ris-tu ? Réfléchis-tu ? Alors, Annonce la Bonne Nouvelle et rends Gloire à Dieu, car Il est bon !

    Étrange, le nombre de personnes de ton carnet d’adresses qui ne recevront pas ce mail, parce que tu ne penses pas, qu’ils croient quoi que ce soit de tout ça.

    Étrange ? … Triste. Voilà donc ces quelques réflexions ! Je ne rajouterai qu’un verset :

    “Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi” (Apocalypse chap. 3 v..20)

    Que Dieu vous bénisse !

    Aies le courage de passer ce message à d’autres personnes pour la gloire de celui qui t’a créé.

  • L“ÉPIPHANIE”, C’est JÉSUS, manifesté au monde !

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

     

    5e année N° 230                     dimanche de l’ÉPIPHANIE                      04 janvier 2009                      Année B

    chemin.JPG

    mages2.jpg

    L“ÉPIPHANIE”, C’est JÉSUS, manifesté au monde !

     

     

    La Jérusalem d'aujourd'hui, pomme de discorde entre Israéliens et Palestiniens, voire entregardiens rivaux des mêmes Lieux saints, ( plusieurs confessions chrétiennes rivales) ne ressemble guère à celle du roi Hérode, encore moins à celle - radieuse et souveraine – qu'entrevoyait Isaïe, le prophète du retour d’exil (de Babylone).

    Pourtant, juifs, chrétiens et musulmans continuent à s'en réclamer comme de leur patrie spirituelle, point de rencontre unique du ciel et de la terre.

    Or, les mages d'Orient, dont l'évangile de Matthieu conte l'étonnant périple, ne faisaient pas partie du peuple élu, (celui d’Israël). Ces chercheurs de Dieu venus d'ailleurs, nous invitent aujourd'hui à regarder par delà les limites de nos Églises.

    À peine un homme sur cinq a entendu parler de Jésus.

    Aux autres, qui dira qu'ils sont admis au même héritage et associés à la même promesse.

     

    1. Lecture du livre d'Isaïe ls 60, 1-6


    DEBOUT, Jérusalem ! Resplendis: elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. Regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi.

    Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux, regarde autour de toi: tous, ils se rassemblent, ils arrivent; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras.

    Alors tu verras, tu seras radieuse, ton coeur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur.

     

    Le rayonnement de l'Église, comme celui de Jérusalem autrefois, ne tient pas à elle-même,mais à la présence lumineuse du Seigneur.

    En de somptueuses images orientales, l'auteur décrit Jérusalem comme la plaque tournante dumonde. Là se donnent rendez-vous les caravanes venues d'Orient et d'Occident, dont le trafic enrichira la capitale.

    Pourtant, la Jérusalem évoquée ici n'est plus le carrefour commercial d'autrefois, et sa splendeur passée est bien oubliée.

    Son déclin oblige à considérer de plus près quelle est sa vraie richesse : c’est son Dieu qui rayonne sur le monde, et qui fait d'elle l'espérance des peuples.

     

    2. Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens Ep 3, 2-3. 5-6


    Le mystère du Christ se dévoile pleinement lorsqu'il introduit tous les peuples dans son corps qui est l'Eglise

    FRÈRES, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous : par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ.
    Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints apôtres et à ses prophètes.

    Ce mystère, c'est que les païens sont associes au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile.


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 2, 1-12

     

    Ni suspense policier, ni énigme à déchiffrer, le mystère dont nous parle Paul, c'est ce que Dieu a dévoilé et accompli en Jésus Christ.

    Par l'attention portée à tous les hommes, par la délicatesse et la vérité de son amitié pour eux, par sa volonté de les sauver tous, jusqu'au prix de sa mort, Jésus nous a révélé que Dieu ne nous aime pas pour ce que nous valons, mais pour nous faire valoir.

    Par son refus de toute barrière, sa lutte contretous les préjugés culturels, raciaux ou religieux,Jésus a réconcilié en lui toute l'humanité pour en faire son corps, celui du Christ

    aux multiples visages humains.

    Tout homme est désormais un membre de ceChrist que je veux aimer.

    # Homme, mon frère, que j'ai croisé dans la rue,qui travailles avec moi ou qui habites près de moi, ai-je su voir ton vrai visage ?

    Ai-je su fraterniser avec toi, combattre à tes côtés, aimer et espérer avec toi ?

    Homme, mon frère, toi le vivant mystère où Dieu se révèle à moi !

     

    La marche laborieuse des mages à la lumière de l'étoile évoque celle de la foi à la recherche du Christ.

    Mais quelle joie lorsqu'il se montre à nous !

     

    JÉSUS était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand.

    caravane.JPG


    Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent: «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »

    Jerusalem.JPGEn apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent: “À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète: Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »

    Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: “ Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent.

    Et voilà que l'étoile, qu'ils avaient vue se lever, les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
    En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
    mages.JPG


    Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

     

    Des astrologues babyloniens ou perses aucourant de l'attente d'un Sauveur par les Juifs croient découvrir le signe de sa naissance dansun astre qu'ils ont observé.

    Ces païens n'hésitent pas à se mettre en route. Mais le peuple juif, pourtant prévenu par la Bible, adopte à travers ses chefs, une attitude d'hostilité ou d'indifférence envers son Sauveur.

    Il y a là, d'après Matthieu, un raccourci saisissant de la vie du Christ :

    - rejeté par les dirigeants de sa propre nation, il sera mis à mort comme roi des Juifs.

    C'est alors que son message débordera les frontières de Palestine pour la plus grande joie des païens.

     

    Mages et Épiphanie. Le nom de mages, donné aux prêtres perses, pouvait aussi bien désigner savants, astrologues ou devins, étrangers au monde juif. Le récit de Matthieu les montre venus d'Orient (d'Arabie, des Indes ?) pour rendre hommage à Jésus nouveau-né

    L'imagination populaire, se référant au psaume 72 (10-11), en a fait des rois, fixant même leur nombre à trois à cause des trois présents mentionnés (or, encens, myrrhe). A partir du VIIIe s. on leur donne un nom (Melchior, Balthazar, Gaspard), puis on précise que l'un d'eux était de race noire ! Le tout s'est amalgamé en une fête folklorique des rois mages prolongeant la fête liturgique de l'Épiphanie: galette, fève et couronne de papier doré.

    La liturgie chrétienne a gardé à la fête de l'Épiphanie (en grec: manifestation) son sens originel : le Christ sauveur se manifeste aux nations païennes.

    Étoile des Mages. L'étoile qui, selon Matthieu (2, 2-11), apparut aux Mages pour les guider vers le roi des Juifs a fait rêver bien des enfants et discuter bien des savants. Des astrophysiciens ont cherché à l'identifier avec telle ou telle comète…
    Pour Matthieu, c'est la réalisation de la prophétie de Balaam (Nb 24,17): « De Jacob monte une étoile, d'Israël surgit un sceptre ».

    Hérode le Grand . Fils du ministre (maire du palais) du roi asmonéen Hyrcan II, Hérode, (qui n’était pas juif mais iduméen), avec l'appui des Romains, réussit à prendre le pouvoir à Jérusalern en 37 av. J.-C., et même à reconstituer le royaume de Salomon, mais sous le protectorat romain. Il reconstruisit somptueusement le Temple de Jérusalem et édifia maintes villes et palais.
    Célèbre par ses crimes, il mit à mort trois de ses six fils. A sa mort, l'empereur romain Auguste fit partager son royaume entre ses descendants. Source THEO


    ~~~~~~

    Et pour commencer l’année 2009, les meilleurs voeux de notre pasteur
    à tous nos lecteurs,
    voeux portés par les Trois Mages !

    “Nous porter des voeux les uns pour les autres
    afin que les hommes s’engagent davantage
    à la suite des mages plutôt qu’à celle d’Hérode.
    Laurent Le Boulc’h, Curé de Lannion


    Deux de nos lecteurs ont pris l’initiative de porter les récents feuillets dominicaux sur les sites suivants

    où ils sont consultables :
    <http://brelevenez.hautetfort.com/> et <http://www.seneve.eu/index>



    Ah, la galette !…


    Sans la fameuse galette, cette grande fête de l'Épiphanie serait-elle aussi bien connue ?

    Une seule célébration ? Pendant des siècles, l’Église romaine avait groupé en une seule célébration, le 6 janvier, les diverses manifestations au monde du Fils de Dieu : la Nativité, l’Adoration des mages, le Baptême de Jésus dans le Jourdain par son cousin Jean-le-Baptiste, ainsi que le premier signe accompli par Jésus à Cana (l’eau changée en vin des noces).
    L’Église arménienne, par exemple, continue cette tradition. Les orthodoxes, eux, fêtent Noël et les mages un même jour, mais insistent sur le baptême du Christ.

    Et nous les catholiques, nous avons dissocié : Noël, le 25 décembre ; les mages, le deuxième dimanche après Noël, et le baptême, le dimanche suivant, généralement.

    L'intention est claire : avec l'Épiphanie, on insiste sur le fait que c'est toute l'humanité qui est appelée à une vie nouvelle, en Jésus Christ. Toute ? Mais peut-être l'évangile inspire-t-il beaucoup plus de nos contemporains que ceux-là seuls qui portent le nom de chrétiens ?
    Quelques clés supplémentaires de lecture :

    Quelques clés supplémentaires de lecture :

    La Jérusalem céleste (1ère lecture)

    Cette Jérusalem resplendissante dont parle Isàïe, c'est la cité céleste où rayonne la gloire de Dieu, la Ville-Résurrection ; c'est le lieu symbolique du rassemblement spirituel de tous les peuples : ce n'est pas seulement Jérusalem de Judée qui est resplendissante, ce sont toutes les ethnies de la terre qui sont associées à l'héritage divin.
    L'Épiphanie est le signe de cet élargissement, à toute l'humanité, de l'Alliance offerte par Dieu.

    Le “mystère du Christ “ (Deuxième lecture)

    Pour un juif du 1er siècle, l'arrivée en nombre des païens dans l’Église faisait problème.
    Paul, ou plutôt un disciple de Paul qui écrit cette lettre dans les années 60, montre que cela fàit partie intégrante du “mystère du Christ > Le salut de Dieu est pour tous, nous faisons tous partie du « Corps du Christ”.

    Cette lettre aux habitants d’Éphèse insiste sur l’Unité dans le Christ : « Un même héritage, un même corps, une même promesse …», comment mettre plus en valeur l'unité de tous, juifs ou païens convertis ? Et c’est un juif véritable, de stricte observance, qui le proclame !

    Le mot « mystère » est, de nos jours, peu employé, sauf dans certaines expressions comme : “Ne pas faire mystère » ou dans les romans policiers... Dans l'Église, on se méfie de ce mot qui a pu empêcher jadis tout effort de compréhension, d'intelligence de la foi.
    Dans la Bible, le mot mystère est appliqué aux secrets de Dieu concernant la destinée de l'homme. Paul l'emploie pour désigner le projet de Dieu sur le salut du monde. Et parce que le Christ est la « clef » de ce projet, on peut dire que le Messie est en lui-même le Mystère de Dieu.

    Ce mystère est réalisé en Jésus, venu unir tous les hommes dans une même alliance, venu révéler l'amour sans limites de Dieu. Jusque là caché dans les Écritures, ce mystère est maintenant dévoilé.

    Les mages en route (Évangile selon saint Matthieu)

    - Les mages ont vu l'étoile, et se sont mis en route. Hérode, avec ses savants, s'en tient à l’Écriture, prise comme une simple source d'informations pour son enquête. Et il reste à Jérusalern, rempli de haine et de peur. Alors que le désir des mages les pousse à poursuivre leur quête, Et leur foi les mène à Jésus.
    Leur foi, mais aussi l’Écriture: c'est elle qui leur a révélé le lieu, Bethléem. Car l'Écriture est source de foi, si nous la laissons prendre vie en nous, si elle nous met en marche…


    D’après le SEMAINIER CHRÉTIEN, Éditions Diffusion Média Chrétien, www.edmc.fr, La Pointe,F-56120 GUEGON