Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Cheñchit buhez...

     

    Setu2.JPG

     

    LENNADENN GENTAÑ

    Doue a ra emglev gant an dud.


    Lennadenn eus levr ar C'heneliezh 9, 8-15


    War lerc'h an dour-beuz, e lavaras Doue kement-mañ da Noe ha d'e vibien : “ Emaon-me o vont da ober emglev ganeoc'h-c'hwi, ha gant ho pugale war ho lerc'h, hag ouzhpenn gant kement a vev en-dro deoc'h, laboused, loened doñv ha gouez, ar re holl 'zo bet en arc'h hag ar re a savo diwarno. Setu eta va emglev ganeoc'h : biken mui ne vo distrujet kement a zo bev gant dour-beuz, ha ne zeuio mui an dour-beuz da c'holeiñ an douar ."

    Ha Doue a lavaras c'hoazh : “ An dra-mañ 'vo merk an emglev a ran ganeoc'h ha gant kement a vev en-dro deoc'h, warc'hoazh ha bemdez, a rumm da rumm, da virviken : va c'hanevedenn a lakan er goabrenn, da verkañ an emglev etrezon hag an douar.

    P'am bo berniet ar c'houmoul, ha pa baro ar ganevedenn e-kreiz ar c'houmoul, e teuy soñj din eus va emglev ganeoc'h ha gant kement a zo bev, ha ne vo mui dourbeuz da zistrujañ an holl dud ”.


    SALM 24, 4bc-5ab, 6-7bc, 8-9


    Karantez ha gwirionez eo ho hentoù, Aotrou.

    Diwar-benn ho hentoù Aotrou, roit din deskamant, Kentel diwar-benn ho kwenodennoù.
    Va heñchit en ho kwirionez, Va c’henteilhit, C'hwi, va Doue Salver.
    Bezit soñj eus ho trugarezioù, Aotrou, Eus ho karantez hag a zo a-viskoazhz

    Eus pec'hedoù va yaouankiz, eus va mankoù na zalc'hit ket soñj,Met dre garantez soñjit ennon.
    Mat ha just eo an Aotrou Rak-se e kelenn d'ar bec'herien an hent.
    Heñchañ 'ra an dud izel hervez ar justis
    Deskiñ a ra d'an dud izel o hent


    Lennadenn eus lizher kentañ an abostol sant Per 3, 18-22


    Dour ar vadeziant, gwelloc'h eget an dour-beuz gwechall, a savete ac'hanomp.


    Ar C'hrist ivez a zo marv ur wech evit ar pec'hedoù, eñ, an hini dibec'h, evit ar bec'herien, evit o c'hinnig da Zoue ; eñ, bet lakaet d'ar marv en e gorf, met rentet d'ar vuhez dre ar Spered.
    Neuze eo aet da brezeg d'an eneoù dalc'het er prizon zoken, o doa disentet gwechall pa gemere pasianted Doue hec'h amzer, e deizioù
    Noe, pa edod oc'h ober an arc'h a voe saveteet enni un nebeud a dud, seizh anezho, a-dreuz an dour.

    Ar skeudenn e oa eus ar vadeziant a ra deoc'h bremañ bezañ salvet, n'eo ket en ur lemel stlabez ar c'horf, met en ur ouestlañ da Zoue ur goustiañs vat dre adsav Jezuz-Krist, a zo a-zehou da Zoue, aet d'an neñv, hag a suj dezhañ an aelez, ar briñselezhioù hag ar galloudegezhioù.


    3. Pennad eus an Aviel santel hervez sant Mark 1,12-15 annonce.JPG

    Kerkent e voe kaset Jezuz d'ar gouelec'h gant ar
    Spered. E-pad daou-ugent devezh e voe eno, tentet gant Satan.
    Gant loened gouez e oa, hag an Aelez a chome d'e servijañ.
    Goude ma voe bet lakaet Yann er prizon, e teuas Jezuz da Vro C'halilea.
    Embann a rae ar C'heloù Mat a-berzh Doue hag e lavare:
    “ Deuet eo ar poent, tost eo Rouantelezh Doue.
    Cheñchit buhez ha kredit er C'heloù Mat ”.

    renard.JPG

  • L'annonce d'une bonne nouvelle !

    Dans le cadre de la "MiSE À JOUR" de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l'Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l'absence d'indication,

    238.JPG

    annonce2.JPG
    annonce.JPG

     

     

     

    L'évangile de Marc associe à Jésus tenté dans le désert les personnages qui figurent dans les poèmes bibliques de la création: l’Esprit, le tentateur, les bêtes sauvages et les anges.
    Mais les hommes ont transformé en désert le jardin des origines (le jardin d’Eden). Il dépend désormais de chacun de nous, mais aussi de nos entreprises collectives, que ce monde défiguré redevienne une terre habitable et fraternelle.
    Car les quarante jours de la tentation et du Caréme renvoient à l'épreuve du déluge dont la Genèse nous dit qu’elle fut, pour tous les êtres vivants, une renaissance et un nouveau départ, autrement dit un baptême avant la lettre.
    L'arc-en-ciel du temps de Noé signifiait l'Alliance établie par Dieu entre lui-même et la création, symbole éloquent de sa volonté de salut et de notre responsabilité à l'égard de la planète.


    1 . Lecture du livre de la Genèse (1) Gn 9, 8-15


    Par son alliance avec Noé, Dieu s'engage envers les hommes à promouvoir la vie et non à la détruire.


    APRÈS le déluge(2), Dieu dit à Noé et à ses fils(3): « Voici que moi, j'établis mon alliance avec vous, avec tous vos descendants, et avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous : les oiseaux, les animaux domestiques, toutes les bêtes sauvages, tout ce qui est sorti de l'arche pour repeupler la terre. Oui, j'établis mon alliance avec vous: aucun être vivant ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n'y aura plus de déluge pour ravager la terre. »

    Dieu dit encore: «Voici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous, pour toutes les générations à venir: je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu'il soit le signe de l'alliance entre moi et la terre.

    Lorsque je rassemblerai les nuages au-dessus de la terre, et que l'arc-en-ciel paraîtra au milieu des nuages, je me souviendrai de mon alliance avec vous et avec tous les êtres vivants, et les eaux ne produiront plus le déluge, qui détruit tout être vivant. »

    L'eau qui apporte la vie aux terres du Moyen-Orient fut aussi un fléau mortel, il y a plusieurs millénaires, lors de crues dévastatrices ou de raz-de-marée provoqués par l'affaissement de la terre ferme. Le peuple d'Israël a conservé la mémoire de ces tragédies passées qu'il a relatées dans le récit du déluge.
    En s'engageant à ce qu'il n'y ait plus de déluge désormais, Dieu donnait à son peuple l'assurance qu'il pourrait continuer l'oeuvre créatrice sans craindre le retour du chaos. Ainsi montrait-il le prix qu'il attache au travail et aux techniques des hommes pour améliorer leur vie et rendre le monde plus habitable pour tous.

    # Aux jours de Noé, Dieu noue avec l'humanité une alliance sans contrepartie : aucune réponse explicite de foi n'est demandée aux hommes, sinon de faire réussir la vie et la création. Merveilleuse alliance qui englobe tous les hommes de la terre !


    2. Lecture de la première lettre de saint Pierre Apôtre 1 P 3, 18-22

    Sauvés à travers l'eau du baptême, nous entrons dans une Alliance nouvelle avec Jésus ressuscité.

    FRÈRES, le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes; lui, le juste, il est mort pour les coupables afin de vous introduire devant Dieu. Dans sa chair, il a été mis à mort; dans l'esprit, il a été rendu à la vie. C'est ainsi qu'il est allé proclamer son message à ceux qui étaient prisonniers de la mort.
    Ceux-ci, jadis, s'étaient révoltés au temps où se prolongeait la patience de Dieu, quand Noé construisit l'arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, huit en tout, furent sauvées à travers l'eau.

    C'était une image du baptême qui vous sauve maintenant : être baptisé, ce n'est pas être purifié de souillures extérieures, mais s'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ qui est monté au ciel, au dessus des anges et de toutes les puissances invisibles, à la droite de Dieu.

    Il nous est bon d'entendre Pierre nous rappeler que notre baptême n'est pas un geste magique ou de pure tradition. Il est un engagement pris envers Dieu ; nous devons donc le ratifier chaque jour, librement et loyalement.
    Il est un engagement à vivre comme Jésus, c'est-à-dire en faisant passer l'amour de Dieu et de nos frères avant tout autre chose ; c'est affirmer que nous acceptons de vivre un amour coûteux qui réclame renoncement à nous-mêmes ; c'est dire que la vie nouvelle de Jésus ressuscité ne peut envahir notre existence que si nous abandonnons tout égoïsme.

    * - S'engager envers Dieu avec une conscience droite, et participer ainsi à la résurrection de Jésus Christ », tel est le projet des catéchumènes, jeunes et adultes, qui s'apprêtent à recevoir le baptême à Pâques, et aussi celui des familles qui demandent le baptême de leurs enfants. Les accompagner et prier pour eux reléve de notre responsabilité de communauté de baptisés.


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 12-15


    Vainqueur de Satan, Jésus vit au désert dans un monde réconcilié ; c'est cette bonne nouvelle de la réconciliation qu'il s'empresse alors de proclamer.renard.JPG


    JÉSUS venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert.
    Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan.

    Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

    Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la bonne nouvelle de Dieu; il disait: «Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche (4) . Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »


    Emprisonnée dans le cercle infernal de la souffrance, de la maladie, de la mort et du péché, l'humanité n'a cessé d'espérer et de lutter pour qu'un jour vienne où le mal à l'oeuvre dans le monde soit vaincu. Nul homme pourtant n'y est parvenu.
    Le peuple de Dieu maintenait vivante cette espérance en attendant le jour où Dieu lui-même viendrait prendre en main la lutte des hommes contre le mal, où il manifesterait son règne.

    Telle est la Bonne Nouvelle que Jésus annonce : l'heure est arrivée où Dieu se mêle aux hommes pour que l'amour ait le dernier mot sur la terre, l'heure du « règne de Dieu est là ».
    Avant de montrer cet amour de Dieu à l'action dans la vie de Jésus le Libérateur, Marc nous présente les signes de la victoire prochaine : en Jésus notre frère, l'homme a vaincu Satan et vit dans un univers réconcilié, en paix avec les bêtes sauvages, en communion avec Dieu dont les anges viennent le servir.


    QUELQUES RAPPELS:


    (1)- La Genèse, un des livres de la bible, fait partie de l’Ancien Testament et comporte deux récits, écrits par des auteurs juifs et chargés de signification. Les traditions sur les origines de l'humanité que rapportent les onze premiers chapitres sont légendaires; on ne doit donc y chercher aucune vision historique ou scientifique, mais seulement la réponse de nature religieuse donnée par les sages d'Israël à la question de toujours : pourquoi l'homme ?
    Le plus ancien des récits,vers 950 avant JC, relate la création par Dieu du premier homme à partir de glaise, puis celle de la femme, afin qu’ils deviennent “une seule chair” … L’auteur essaie de communiquer son optimisme : Dieu est le Dieu de tous, même s'il a fait alliance avec Israël. Malgré le mal apparent, il offre sa bénédiction aux hommes.

    Le deuxième, plus récent, écrit pendant l’exil à Babylone (entre 587 et 538), décrit la création de l’univers en 7 jours (étapes), et veut d'abord répondre aux récits babyloniens de la création où s'affrontent les bons et les mauvais. L'auteur veut affirmer que Dieu n'est pas à l'origine du mal...


    (2) - Le récit du déluge reprend des traditions bien antérieures et largement répandues dans l'ancien Orient, pour en dégager un enseignement religieux. Des poèmes babyloniens, dont nous avons plusieurs versions, décrivent en effet, autour d'un héros nommé Gilgamesh, les épisodes d'un déluge universel. On y trouve la plupart des traits du récit biblique : décision de détruire l'humanité, avertissement au héros de construire un bateau et d'y embarquer les animaux, lâcher d'oiseaux lors de la décrue des eaux, sacrifice et bénédiction finale.

    Reprenant la tradition babylonienne, ou le souvenir d'un cataclysme local, les auteurs bibliques attribuent la cause du déluge non à des jalousies entre divinités mais au jugement porté par le Dieu Unique. Ils soulignent deux points : 1). Au milieu d'une humanité pervertie, Dieu choisit Noé le juste pour le sauver et permettre à l'humanité un nouveau départ ; 2). il conclut avec lui une alliance, qui a pour clause l'interdiction de consommer le sang, siège de la vie, et pour symbole l'arc-en-ciel, signe de paix après l'orage.


    (3) - Les Fils de Noé, Sem, Cham et Japhet


    L’aîné, Sem, est présenté comme l'ancêtre du peuple hébreu et de toute la vaste famille ethnique des Sémites (Babyloniens, Syriens, Araméens, Arabes, etc.).
    Cham, le second fils, est l'ancêtre des Cananéens, occupants de la terre que les Hébreux devaient conquérir au XII' s. av. J.-C. La malédiction reçue de son père pour lui avoir manqué de respect alors que ce dernier était ivre justifiait, aux yeux d'Israël, la dépossession de ses descendants. On rattachait également à la descendance de Cham les peuples du sud de l'Arabie, de l'Éthiopie, de l'Égypte.
    À Japhet, le troisième fils, la Bible rattache les Mèdes, les Grecs, et divers peuples méditerranéens.
    Source THEO


    (4) - Le règne de Dieu est tout proche.


    Dans le Nouveau Testament, la « royauté », le « règne » et le « royaume » apparaissent plus de cent trente fois (une cinquantaine en Saint Matthieu). La grande innovation est surtout la constitution d'un royaume, qui n'a rien de politique (Jean 6, 15; 18, 33-37), mais qui groupe toutes les âmes qui acceptent le Règne de Dieu sur elles.

    En quoi consiste, exactement, d’une part le Règne de Dieu dont parle Jésus et d’autre part le règne dont nous demandons l'arrivée dans la prière du “Notre Père” ? Il faut d’abord bien définir les termes.

    En français, « royauté » désigne la dignité de roi ; « règne » désigne l'exercice du pouvoir royal; et «royaume » désigne l'état régi par un roi, les territoires ou les personnes sur lesquels s'exerce son pouvoir.
    Ainsi pour nous la « royauté » est une qualité purement subjective, quand elle se réalise effectivement elle constitue le « règne », et alors elle agit objectivement sur des êtres qui forment le « royaume».

    Source : Abbé Jean CARMIGNAC, À l’écoute du Notre Père, Edit. F-X de Guibert

  • Passons donc par le toit !

    Dans le cadre de la "MiSE À JOUR" de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l'Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l'absence d'indication,

    titre.JPG

     

     

    toit.JPG

    toit2.JPG

     

     

     

     

    toit3.JPG

     

    Que dit Jésus au paralysé venu implorer sa guérison?
    “ Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
    Parole étonnante qui, pour un juif, frise le blasphème.
    Etait-il plus facile de croire le prophète lorsqu'il déclarait, selon la première lecture, que Dieu allait oublier les révoltes d’Israël?

    Probablement, car c'est au Fils de l'homme que la scène évangélique reconnaît la prérogative divine de la rémission des péchés.

    En se levant de son brancard, l'infirme atteste que Jésus est investi du double pouvoir de guérir et de pardonner. Croire à la rémission des péchés, c'est accueillir dans sa vie l'amour premier et inconditionnel de Dieu pour ses créatures.
    De cet amour, le péché - au sens de la Bible - n'est que l'envers, par défaut ou par refus de la part de l'homme. L'amour est tout ensemble puissance de pardon et de guérison.

    1. Lecture du livre d'Isaïe Is 43, 18 ... 25

    Chaque pardon de Dieu fait germer un monde nouveau.

    PAROLE du Seigneur: Ne vous souvenez plus d'autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau: il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides.
    Ce peuple que j'ai formé pour moi redira ma louange. Toi, Jacob, tu ne m'avais pas appelé, tu ne t'étais pas fatigué pour moi, Israël ! Par tes péchés, tu m'as traité comme un esclave, par tes fautes tu m'as fatigué. Mais moi, oui, moi, je pardonne tes révoltes, à cause de moi-même, et je ne veux plus me souvenir de tes péchés.

    révélation.JPG

    2. Seconde lettre de St Paul Apôtre aux Corinthiens 2 Co 1, 18-22


    Jésus Christ a été le « oui» de Dieu aux hommes, et nous le reconnaissons chaque fois que nous disons: Amen.
    FRÈRES, j'en prends à témoin le Dieu fidèle: le langage que nous vous parlons n'est pas à la fois « oui » et “non». Le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons annoncé parmi vous, Silvain, Timothée et moi, n'a pas été à la fois “oui » et « non » ; il n’a jamais été que “oui». Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur «oui» dans sa personne. Aussi est-ce par le Christ que nous disons “ amen », notre “oui » pour la gloire de Dieu.
    Celui qui nous rend solides pour le Christ, dans nos relations avec vous, celui qui nous a consacrés, c'est Dieu; il a mis sa marque sur nous, et il nous a fait une première avance sur ses dons: l'Esprit qui habite nos coeurs.

     

    Parce.JPG

    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 2, 1-12


    Telle est la conséquence du pardon du Christ: celui que l'on traînait sur un brancard le porte désormais sur l'épaule!

    JÉSUS était de retour à Caphamaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison. Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
    toit4.JPG

    Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de Jésus, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.

    Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: « Mon fils, tes péchés sont pardonnés.»

    Or il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes: «Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?»

    Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit: «Pourquoi tenir de tels raisonnements ? Qu'est-ce qui est le plus facile? de dire au paralysé: "Tes péchés sont pardonnés", ou bien de dire: "Lève-toi, prends ton brancard et marche" ?

    Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralysé: LÈVE-TOI, PRENDS TON BRANCARD ET RENTRE CHEZ TOI. »

    civiere.JPG

    L’homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant: «Nous n'avons jamais rien vu de pareil.»

    détails.JPG

    Le paralytique et sa civière

    Mon grand-père est chef de synagogue dans notre village, et à la maison, c’est lui qui décide de tout, et tout le monde lui obéit. Il n’y a que mon frère Philippe qui échappe à sa férule parce que, le pauvre, à sa naissance il a eu les jambes broyées, et depuis il grandit allongé sur une civière. Jamais il ne pourra marcher. Mon grand-père n’a pas accepté d’avoir un handicapé dans sa propre famille. Il pense que c’est ma mère qui doit avoir commis une faute. Aussi, il la traite très mal, plus mal que les servantes, mais au moins elle est libre de soigner mon frère comme elle l’entend car mon père lui, ne dit jamais rien. Quant à Philippe, grand-père l’ignore. Jamais il ne lui adresse la parole.

    Nous avons tous entendu parler d’un Prophète qui guérit tous les malades. Grand-père dit qu’il s’est renseigné auprès de ses amis pharisiens; d’après eux, ce serait un charlatan ou même pire. Grand-père a interdit à tous d’y faire allusion.

    Mais hier au soir, veille du sabbat, alors que nous étions à table et que maman nous servait (elle n’a pas le droit de se mettre à table avec nous), elle m’a fait signe qu’elle voulait me parler. Après le repas, je suis allé la rejoindre dans le réduis qui lui sert de chambre à coucher à elle et à mon frère, et elle m’a demandé si j’acceptais de conduire mon frère auprès de ce Prophète. Ca ne pourra se faire que le jour du sabbat, sinon mon grand-père s’apercevrait que je ne suis pas aux champs, pour le travail.

    Ca me paraît énorme ! Il faudra non seulement que je désobéisse à grand-père, mais encore que je ne respecte pas le sabbat, car le Prophète est au village à côté, à près de dix kilomètres ! Maman pleure doucement et Philippe me regarde avec espoir. Alors tant pis pour grand-père et tant pis pour le sabbat. Je cours m’entendre avec mes trois amis, ceux avec qui je sors tout le temps. Et ils sont d’accord.

    Au petit matin, bien avant le lever du soleil, nous voilà partis. Au début, la civière ne paraissait pas lourde, mais au bout de quelques kilomètres, nous commençons à sentir la fatigue. Nous arrivons quand même. On se renseigne. Le Prophète est dans une maison au bout du village. Mais hélas, pas moyen d’approcher : il y a une telle cohue devant la porte qu’il est impossible de passer avec une civière. Et personne ne veut laisser sa place; on tient à être le plus près possible du Prophète. On se regarde mes copains et moi. C’est trop bête, on n’a pas fait tout ça pour rien. Philippe nous dit d’abandonner. Pas question ! C’est David qui a l’idée de passer par les toits. C’est une idée un peu folle, mais elle nous séduit. Passant d’un toit à l’autre, on arrive sur celui de la maison où se tient le Prophète. On creuse, et la civière, avec mon frère agrippé dessus, arrive juste devant le Prophète. Nous, on regarde par le trou.

    Et le Prophète dit : "Ta foi t’a sauvé, tes péchés sont pardonnés." Mais, c’est pas ça qu’on lui demande ! Même si Philippe a tendance ces temps-ci, à devenir vraiment mauvais, surtout avec maman. En bas, à l’intérieur, c’est un beau charivari. Et le Prophète continue : "Qu’y-a-t-il de plus facile, de dire au paralysé, tes péchés sont pardonnés, ou bien de dire, lève-toi, prends ton grabat et marche ? Et bien, pour que vous sachiez que j’ai autorité sur terre pour pardonner les péchés, je te le dis, prends ton grabat, et marche !"

    Et Philippe, radieux, se lève et marche.

    Nous, on est stupéfait. On n’arrive pas à y croire, et pourtant, Philippe est là devant nous, et il marche. Je lui ai même prêté mes sandales, parce que lui, forcément, il a les pieds trop tendres. Il porte sa civière, et nous on le suit.

    Et quand on arrive à la maison, la tête de grand-père !

    Source : http://www.portstnicolas.org/le-chantier-naval/textes-et-commentaires-des/annee-b/le-rocher/mes-demeles-avec-l-evangile/le-paralytique-et-sa-civiere.html: