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Passons donc par le toit !

Dans le cadre de la "MiSE À JOUR" de notre patrimoine

culturel, historique et religieux,

présentation des pages des Lectures de la bible

que l'Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année B .

Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l'absence d'indication,

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Que dit Jésus au paralysé venu implorer sa guérison?
“ Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Parole étonnante qui, pour un juif, frise le blasphème.
Etait-il plus facile de croire le prophète lorsqu'il déclarait, selon la première lecture, que Dieu allait oublier les révoltes d’Israël?

Probablement, car c'est au Fils de l'homme que la scène évangélique reconnaît la prérogative divine de la rémission des péchés.

En se levant de son brancard, l'infirme atteste que Jésus est investi du double pouvoir de guérir et de pardonner. Croire à la rémission des péchés, c'est accueillir dans sa vie l'amour premier et inconditionnel de Dieu pour ses créatures.
De cet amour, le péché - au sens de la Bible - n'est que l'envers, par défaut ou par refus de la part de l'homme. L'amour est tout ensemble puissance de pardon et de guérison.

1. Lecture du livre d'Isaïe Is 43, 18 ... 25

Chaque pardon de Dieu fait germer un monde nouveau.

PAROLE du Seigneur: Ne vous souvenez plus d'autrefois, ne songez plus au passé. Voici que je fais un monde nouveau: il germe déjà, ne le voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer une route dans le désert, des fleuves dans les lieux arides.
Ce peuple que j'ai formé pour moi redira ma louange. Toi, Jacob, tu ne m'avais pas appelé, tu ne t'étais pas fatigué pour moi, Israël ! Par tes péchés, tu m'as traité comme un esclave, par tes fautes tu m'as fatigué. Mais moi, oui, moi, je pardonne tes révoltes, à cause de moi-même, et je ne veux plus me souvenir de tes péchés.

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2. Seconde lettre de St Paul Apôtre aux Corinthiens 2 Co 1, 18-22


Jésus Christ a été le « oui» de Dieu aux hommes, et nous le reconnaissons chaque fois que nous disons: Amen.
FRÈRES, j'en prends à témoin le Dieu fidèle: le langage que nous vous parlons n'est pas à la fois « oui » et “non». Le Fils de Dieu, le Christ Jésus, que nous avons annoncé parmi vous, Silvain, Timothée et moi, n'a pas été à la fois “oui » et « non » ; il n’a jamais été que “oui». Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur «oui» dans sa personne. Aussi est-ce par le Christ que nous disons “ amen », notre “oui » pour la gloire de Dieu.
Celui qui nous rend solides pour le Christ, dans nos relations avec vous, celui qui nous a consacrés, c'est Dieu; il a mis sa marque sur nous, et il nous a fait une première avance sur ses dons: l'Esprit qui habite nos coeurs.

 

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3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 2, 1-12


Telle est la conséquence du pardon du Christ: celui que l'on traînait sur un brancard le porte désormais sur l'épaule!

JÉSUS était de retour à Caphamaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison. Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
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Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de Jésus, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.

Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: « Mon fils, tes péchés sont pardonnés.»

Or il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes: «Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?»

Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit: «Pourquoi tenir de tels raisonnements ? Qu'est-ce qui est le plus facile? de dire au paralysé: "Tes péchés sont pardonnés", ou bien de dire: "Lève-toi, prends ton brancard et marche" ?

Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralysé: LÈVE-TOI, PRENDS TON BRANCARD ET RENTRE CHEZ TOI. »

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L’homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant: «Nous n'avons jamais rien vu de pareil.»

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Le paralytique et sa civière

Mon grand-père est chef de synagogue dans notre village, et à la maison, c’est lui qui décide de tout, et tout le monde lui obéit. Il n’y a que mon frère Philippe qui échappe à sa férule parce que, le pauvre, à sa naissance il a eu les jambes broyées, et depuis il grandit allongé sur une civière. Jamais il ne pourra marcher. Mon grand-père n’a pas accepté d’avoir un handicapé dans sa propre famille. Il pense que c’est ma mère qui doit avoir commis une faute. Aussi, il la traite très mal, plus mal que les servantes, mais au moins elle est libre de soigner mon frère comme elle l’entend car mon père lui, ne dit jamais rien. Quant à Philippe, grand-père l’ignore. Jamais il ne lui adresse la parole.

Nous avons tous entendu parler d’un Prophète qui guérit tous les malades. Grand-père dit qu’il s’est renseigné auprès de ses amis pharisiens; d’après eux, ce serait un charlatan ou même pire. Grand-père a interdit à tous d’y faire allusion.

Mais hier au soir, veille du sabbat, alors que nous étions à table et que maman nous servait (elle n’a pas le droit de se mettre à table avec nous), elle m’a fait signe qu’elle voulait me parler. Après le repas, je suis allé la rejoindre dans le réduis qui lui sert de chambre à coucher à elle et à mon frère, et elle m’a demandé si j’acceptais de conduire mon frère auprès de ce Prophète. Ca ne pourra se faire que le jour du sabbat, sinon mon grand-père s’apercevrait que je ne suis pas aux champs, pour le travail.

Ca me paraît énorme ! Il faudra non seulement que je désobéisse à grand-père, mais encore que je ne respecte pas le sabbat, car le Prophète est au village à côté, à près de dix kilomètres ! Maman pleure doucement et Philippe me regarde avec espoir. Alors tant pis pour grand-père et tant pis pour le sabbat. Je cours m’entendre avec mes trois amis, ceux avec qui je sors tout le temps. Et ils sont d’accord.

Au petit matin, bien avant le lever du soleil, nous voilà partis. Au début, la civière ne paraissait pas lourde, mais au bout de quelques kilomètres, nous commençons à sentir la fatigue. Nous arrivons quand même. On se renseigne. Le Prophète est dans une maison au bout du village. Mais hélas, pas moyen d’approcher : il y a une telle cohue devant la porte qu’il est impossible de passer avec une civière. Et personne ne veut laisser sa place; on tient à être le plus près possible du Prophète. On se regarde mes copains et moi. C’est trop bête, on n’a pas fait tout ça pour rien. Philippe nous dit d’abandonner. Pas question ! C’est David qui a l’idée de passer par les toits. C’est une idée un peu folle, mais elle nous séduit. Passant d’un toit à l’autre, on arrive sur celui de la maison où se tient le Prophète. On creuse, et la civière, avec mon frère agrippé dessus, arrive juste devant le Prophète. Nous, on regarde par le trou.

Et le Prophète dit : "Ta foi t’a sauvé, tes péchés sont pardonnés." Mais, c’est pas ça qu’on lui demande ! Même si Philippe a tendance ces temps-ci, à devenir vraiment mauvais, surtout avec maman. En bas, à l’intérieur, c’est un beau charivari. Et le Prophète continue : "Qu’y-a-t-il de plus facile, de dire au paralysé, tes péchés sont pardonnés, ou bien de dire, lève-toi, prends ton grabat et marche ? Et bien, pour que vous sachiez que j’ai autorité sur terre pour pardonner les péchés, je te le dis, prends ton grabat, et marche !"

Et Philippe, radieux, se lève et marche.

Nous, on est stupéfait. On n’arrive pas à y croire, et pourtant, Philippe est là devant nous, et il marche. Je lui ai même prêté mes sandales, parce que lui, forcément, il a les pieds trop tendres. Il porte sa civière, et nous on le suit.

Et quand on arrive à la maison, la tête de grand-père !

Source : http://www.portstnicolas.org/le-chantier-naval/textes-et-commentaires-des/annee-b/le-rocher/mes-demeles-avec-l-evangile/le-paralytique-et-sa-civiere.html:

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