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La prière confiante du lépreux

Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

culturel, historique et religieux,

présentation des pages des Lectures de la bible

que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

-N°236 .(5e année) -B - 6e DIMANCHE - 15 février 2009

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La loi de Moïse, rappelée par la première lecture, n’était pas seule à traiter les lépreux
en parias.
Maladie contagieuse, la lèpre passait dans les sociétés antiques pour une malédiction qui retranchait ses victimes de tout contact avec autrui, les privant-ainsi des soins qui auraient
pu les soulager.
En touchant le lépreux qui l'aborde, Jésus enfreint un tabou social et religieux.
S'il renverse le mur d’une implacable ségrégation, c’est au nom d'un amour dont nul ne doit être exclu.
De ses disciples, Jésus attend qu'ils brisent les barrières de la peur et du conformisme pour étendre la main vers leurs frères et soeurs dèshérités.
Avons-nous des yeux pour voir les millions de parias que le monde soi-disant développé rejette sur ses marges, « hors du camp »

1-Lecture du livre des Lévites Lv 13, 1-2.45-46


LE SEIGNEUR dit à Moïse et à son frère Aaron: « Quand un homme aura sur la peau une tumeur, une inflammation ou une tache, qui soit une marque de lèpre, on l'amènera au prêtre Aaron ou à l'un des prêtres ses fils. Le lépreux atteint de cette plaie portera des vêtements déchirés et les cheveux en désordre, il se couvrira le haut du visage jusqu'aux lèvres, et il criera: "Impur!, Impur !"
Tant qu'il gardera cette plaie, il sera impur. C'est pourquoi il habitera à l'écart, sa demeure sera hors du camp.

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2. Première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 1 Co 10, 31 - 11, 1


Travailler à la gloire de Dieu, c'est, pour Paul, ne pas chercher son intérêt personnel, mais celui des autres.


FRÈRES, tout ce que vous faites: manger, boire, ou n'importe quoi d’autre, faites-le pour la gloire de Dieu. Ne soyez un obstacle pour personne, ni pour les juifs, ni pour les païens, ni pour l'Église de Dieu.
Faites comme moi: en toutes circonstances, je tâche de m'adapter à tout le monde. Je ne cherche pas mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu'ils soient sauvés. Prenez-moi pour modèle; mon modèle à moi, c'est le Christ.
Et tout cela, je le fais à cause de l'Évangile, pour bénéficier, moi aussi, du salut.

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3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 40-45
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lep.JPGUN LÉPREUX vient trouver Jésus ~- il tombe à ses genoux et le supplie: “ Si tu le veux, tu peux me purifier.» Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit - «Je le veux, sois purifié.»
À l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère: « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.

 

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LES “PARIAS” DE LA SOCIETE


Le diagnostic médical : Cette terrible maladie des pays d'Orient ronge et détruit la chair, les muscles et les os mêmes. Petit à petit elle envahit les membres et la tête. Les lèvres, le nez les oreilles disparaissent ; le visage et tout le corps se recouvrent de croûtes repoussantes et contagieuses ; les phalanges des doigts, et bientôt les mains et les pieds se détachent. Cet état peut durer de longues années, tant que les organes essentiels de la vie ne sont pas atteints. Du temps de Jésus, le lépreux se sentait mourir vivant...
Son mal était incurable..En Afrique et en Asie, des religieux et des Assos caritatives comme celle de Raoul Follereau soignent et même guérissent les lépreux: c’est possible aujourd’hui.


La mise en quarantaine : La lèpre étant une maladie contagieuse, chez les juifs on avait pris des mesures sévères pour isoler les lépreux. Dès qu'on reconnaissait quelqu'un atteint du mal, on le déclarait officiellement "impur". Il devait vivre à l'écart des villes...
Souvent les lépreux vivaient ensemble, mettant en commun leur misère ; ils passaient leurs temps à mendier. Mais ils devaient se tenir à distance, faire connaître leur présence en agitant une crécelle et crier aux passants: «Impur! attention! écartez-vous! ». Ils étaient voués au mépris général : la croyance populaire voulait que cette maladie fut un châtiment de Dieu.


Cet épisode raconté par le P. Thivollier

Donc un lépreux attend Jésus sur le bord de la route. Le malheureux se jette à ses pieds :“Seigneur, si vous le voulez, vous pouvez me rendre “pur ». Jésus, sensible à sa misère et touché de sa confiance, étend sa main vers lui. Il le touche (c'était interdit : un pharisien aurait fui plutôt ou lui aurait lancé des pierres pour l'écarter de sa route).

“Eh bien, oui, je le veux ; sois purifié !»

La lèpre, à ces mots, disparaît subitement : les horribles ravages de la maladie n'ont laissé aucune trace. Mais, aussitôt, Jésus lui rappelle sa situation à légaliser. Il lui dit formellement :

« N'en dis rien à personne. Mais va d'abord le faire constater au prêtre, c'est la Loi de Moïse, et tu t'acquitteras de l'offrande prescrite après une guérison..Ainsi tout le monde verra que je fais les choses légalement. »

Jésus sait qu'il n'empêchera pas cet homme de raconter le miracle. D'ailleurs c'est une preuve de sa mission : il faut qu'on le sache.

Mais il veut éviter toute agitation révolutionnaire et calmer les esprits. Il tient à montrer qu'il n'est pas venu renverser l'ordre établi : ce lépreux a été exclu officiellement de la société, il doit être réintégré officiellement.
D’une part, vis à vis de la société, le prêtre chargé de l'état civil de la région doit être mis au courant de sa guérison.
D’autre part, le miraculé doit remercier Dieu de cette faveur inespérée et aller au Temple sacrifier en actions de grâces, un agneau et deux colombes.
Mais le lépreux n'a rien de plus pressé que de s'en aller raconter partout sa guérison, ce qui ne fait qu'accroître le renom de Jésus qui ne peut plus entrer dans un village sans provoquer une manifestation populaire. Il préfère rester sur les routes et se retirer dans des coins perdus pour s'y recueillir et prier plus à l'aise. Peine perdue, la foule arrive toujours à le retrouver.

Jésus guérira encore d'autres lépreux.

Ainsi, longeant un jour la frontière entre Samarie et Galilée pour se rendre à Jérusalem, il rencontre à l'entrée d'un bourg dix hommes qui accourent vers lui : ce sont des lépreux. Ils se tiennent à distance et se mettent à crier « Jésus I... Maître 1... prenez-nous en pitié, de grâce ! » Il les regarde et leur dit :
« Allez vous présenter aux prêtres. »

Les voilà qui s'en vont, et chemin faisant ils se trouvent totalement guéris... Alors, l'un d'eux, se sentant guéri, revient tout joyeux sur ses pas en chantant au Seigneur sa reconnaissance.
Il arrive près de Jésus et tombe à ses pieds ; et là, prostré jusqu'à terre, il le remercie de tout coeur. Or c'est un Samaritain. Il est tout étonné, lui, un étranger en somme, d'avoir reçu une telle faveur de la part d'un prophète Juif. Il comprend mieux que les autres la bonté de Jésus.
Alors Jésus de dire :“ Mais les neuf autres n'ont-ils pas été guéris.?.. Où sont-ils donc ?"

Source : P. THIVOLLIER, Le Libérateur, Vie de J-C, Ed. Laboureur

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