Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Guérison subite

Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

culturel, historique et religieux,

présentation des pages des Lectures de la bible

que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

 

-N°235 .(5e année) -B - 5e DIMANCHE - 08 février 2009

 

guerison.JPGJesus.JPG

 

ordre.JPG

La première lecture et l'évangile de ce dimanche évoquent les multiples visages de la détresse humaine. Or, à travers Job et Jésus, la Bible nous présente deux attitudes fort différentes à l'égard du malheur. D'un côté, c'est le cri douloureux et désabusé de l'homme cruellement éprouvé, qui n'attend plus rien de la vie.

Jésus, lui, a décidé de se battre contre le mal et la souffrance. Nous le voyons guérir de nombreux malades et chasser des esprits mauvais. Ce faisant, Jésus discerne parfaitement le piège à éviter, à savoir la séduction que peuvent exercer les prouesses d'un guérisseur.

Il nous appartient aujourd'hui de réinventer, dans la vérité de nos paroles et de nos rencontres, les gestes libérateurs de Jésus.

 

1. Lecture du livre Job Jb 7, 1-4.6-7

Malgré sa misère et celle qui l'entoure, Job croit que Dieu se souvient des hommes.

 

JOB prit la parole et dit: «Vraiment, la vie de l'homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l'esclave qui désire un peu d'ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je n'y ai gagné que du néant, je ne compte que des nuits de souffrance. À peine couché, je me dis: "Quand pourrai-je me lever?" Le soir n'en finit pas: je suis envahi de cauchemars jusqu'à l'aube. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s'achèvent quand il n'y a plus de fil.

« Souviens-toi, Seigneur : ma vie n'est qu'un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur. »

paroles.JPG

livre.JPG

 

2. Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1 Co 9, 16-19. 22-23

La rencontre de Jésus Christ a un tel prix aux yeux de Paul, qu'il fait tout pour la rendre possible au plus grand nombre.

 

FRÈRES, si j'annonce l'Évangile, je n'ai pas à en tirer orgueil, c'est une nécessité qui s'impose à moi; malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile !

Certes, si je le faisais de moi-même, je recevrais une récompense du Seigneur. Mais je ne le fais pas de moi-même, je m'acquitte de la charge que Dieu m'a confiée. Alors, pourquoi recevrai-je une récompense? Parce que j'annonce l'Evangile sans rechercher aucun avantage matériel, ni faire valoir mes droits de prédicateur de l'Évangile.

Oui, libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin d'en gagner le plus grand nombre possible. J'ai partagé la faiblesse des plus faibles pour gagner aussi les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns.

Et tout cela, je le fais à cause de l'Évangile, pour bénéficier, moi aussi, du salut.

 

annoncer.JPG

3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 29-39

Un Jésus déconcertant: quand tout lui réussit et que tout le monde le cherche, il s'enfuit, seul, pour prier !

 

EN QUITTANT la synagogue de Capharnaüm, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.

Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent: «Tout le monde te cherche. » Mais Jésus leur répond:

Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle; car c'est pour cela que je suis sorti”.

Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

enthousiasme.JPG
3e épisode de la série des conversions célèbres

André FROSSARD

Et voici l’aventure spirituelle du journaliste français André FROSSARD, racontée par lui-même dans son livre édité chez Fayard Dieu existe, je L’ai rencontré et lors de conférences données à la Centrale Catholique de Conférences, à Paris. (Ceci est un texte résumé, élagué de quelques descriptions matérielles.

Le 8 juillet 1935, à Paris, André Frossard a pris place dans la voiture de son ami Guillemin, journaliste comme lui. Ils vont dîner ensemble.
Les pensées de Frossard à ce moment? Il ne s'en souvient pas. Vagues, ainsi qu'à l'ordinaire. Son état intérieur? Aucune perturbation,
ni chagrin, ni angoisse.

« Son ami descendit de voiture, rue d'Ulm, ayant une visite à faire, et lui offrit, soit de le suivre, soit de l'attendre quelques minutes.
Il l'attendrait. Il le vit pousser une petite porte près d'un grand portail de fer au-dessus duquel émergeait la toiture d'une chapelle. Bon, pensa-t-il, il allait faire des prières ? Raison de plus pour rester où il est, en bon fils athée du Premier Secrétaire du Parti Communiste Français.

Las d'attendre la fin de ces incompréhensibles dévotions de son compagnon, il pousse à son tour la petite porte de fer pour examiner
de plus près, en dessinateur, ou en badaud, le bâtiment dans lequel s'éternise son ami.
«Le fond de la chapelle est assez vivemeni éclairé, raconte-t-il.
Au-dessus du maître-autel vêtu dc blanc, un vaste appareil de plantes, de candélabres et d'ornements est dominé par une grande croix de métal ouvragé qui porte er son centre un disque d'un blanc mat. Trois autres disques de mêmes dimensions, mais d'une nuance imperceptiblement différente, sont fixés aux extrémités de la croix.

Je suis déjà entré dans des églises, pour l'amour de l'art, mais je n'ai jamais vu d'ostensoir habité ni même, je crois, d'hostie, et
j'ignore que je suis en face du saint-sacrement, vers lequel montent deux files de cierges allumés. La présence des disques supplémentaires
et les complications dorées du décor me rendent plus difficile encore l'identification de ce soleil lointain. La signification de tout cela m'échappe, d'autant plus aisément que je ne la poursuis guère. Debout près de la porte, je cherche des yeux mon ami et je ne parviens pas à le reconnaître parmi les formes agenouillées qui me précèdent. Mon regard passe de l'ombre à la lumière, revient sur l'assistance sans ramener aucune pensée, va des fidèles aux religieuses immobiles, des religieuses à l'autel, puis, je ne sais pourquoi, se fixe sur le deuxième cierge qui brûle à gauche de la croix. Non pas le premier, ni le troisième, le deuxième.

“ Et c'est alors que se déclenche, brusquement, la série de prodiges dont l'inexorable violence va démanteler en un instant l'être
absurde que je suis et faire venir au jour, ébloui, l'enfant que je n'ai jamais été.
<< Tout d'abord, ces mots me sont suggérés : “Vie spirituelle”. Ils ne me sont pas dits, je ne les forme pas moi-même, je les entends comme s'ils étaient prononcés près de moi à voix basse par une personne qui verrait ce que je ne vois pas encore.»
« La dernière syllabe de ce prélude murmuré atteint à peine en moi la rive du conscient que commence l'avalanche à rebours. Je ne dis pas que le ciel s'ouvre; il ne s'ouvre pas, il s'élance, il s'élève soudain, fulguration silencieuse, de cette insoupçonnable chapelle dans laquelle il se trouvait mystérieusement inclus.
Comment le décrire avec ces mots démissionnaires, qui me refusent leurs services et menacent d'intercepter mes pensées pour les consigner au magasin des chimères? Le peintre à qui il serait donné d'entrevoir des couleurs inconnues, avec quoi les peindrait-il?
« C'est un cristal indestructible, d'une luminosité presque insoutenable et plutôt bleu, un monde, un autre monde d'un éclat et d'une densité qui renvoient le nôtre aux ombres fragiles des rêves inachevés. Il est la Réalité, il est la Vérité, je le vois du rivage obscur où je suis encore retenu. Il y a un ordre dans l'univers, et à son sommet, par-delà ce voile de brume resplendissante, l'évidence de Dieu, l'évidence faite présence et l'évidence faite personne de celui-là même que j'aurais nié un instant auparavant, que les chrétiens appellent notre Père, et de qui j'apprends qu'il est doux, d'une douceur à nulle autre pareille, qui n'est pas la qualité passive que l'on désigne parfois sous ce nom, mais une
douceur active, brisante, surpassant toute violence, capable de faire éclater la pierre la plus dure et, plus dur que la pierre, le coeur humain.

# Son irruption déferlante, plénière, s'accompagne d'une joie qui n'est autre que l'exultation du sauvé, la joie du naufragé recueilli à temps, avec cette différence toutefois que c'est au moment où je suis hissé vers le salut que je prends conscience de la boue dans laquelle j'étais sans le savoir englouti, et je me demande, en me voyant par elle encore saisi à mi-corps, comment j'ai pu y vivre, et y respirer.
< En même temps une nouvelle famille m’est donnée qui est l'Église, à charge pour elle de me conduire où il faut que j'aille. «Toutes ces sensations que je peine à traduire dans le langage inadéquat des idées et des images sont simultanées, comprises les unes dans les autres, et après des années je n’en aurai pas épuisé le contenu.
Tout est dominé par la présence de celui devant qui j'ai le bonheur d'être un enfant pardonné, qui s'éveille pour apprendre que tout est
don.
«Le miracle dura un mois. Chaque matin, je retrouvais avec ravissement cette lumière qui faisait pâlir le jour, cette douceur que je
n'oublierai jamais, et qui est tout mon savoir théologique. La nécessité de prolonger mon séjour sur la planète quand il y avait tout
ce ciel à portée de la main ne m'apparaissait pas très clairement, et je l'acceptais par reconnaissance plutôt que par conviction”.
Sources: Dieu existe, je L’ai rencontré et Il y a un autre monde, deux livres de André Frossard, édit. FAYARD, à consulter pour plus de détails.

Conversions célèbres: Le feuillet précédent, celui du dimanche 25 janvier, nous a présenté les deux récits rapportés par les Actes des Apôtres concernant la mystérieuse aventure imprévue de l’apôtre Paul, il y a presque deux mille ans, sur le chemin de Damas, et entraînant le renversement radical de ses opinions religieuses et de son mode de vie: sa conversion !

# À voir, la semaine prochaine, le troisième épisode de cette série des conversions célèbres inaugurée par celle de St Paul : l’aventure du journaliste français André FROSSARD, il y a 73 ans, racontée par lui-même dans son livre édité chez Fayard Dieu existe, je L’ai rencontré et lors de conférences données à la Centrale Catholique de Conférences.

Les commentaires sont fermés.