Dt 18, 15-20 Ps 94 1 Cor 7, 32-35 Mc1, 21-28
LANCEMENT DE LA « CAMPAGNE DU SALUT » PAR JESUS !
UNE DOUBLE LIBERATION
FIL CONDUCTEUR :
Le Salut, dont Jésus annonce la Bonne Nouvelle de l’accomplissement par lui-même, libère l’humanité des conséquences du péché initial ! Les hommes avaient cru pouvoir construire leur BONHEUR en dehors ou même contre l’Amour, en dehors ou même contre Dieu. Cette cassure de la relation d’Amour avec Dieu et l’assujetissement au MAL en résultant, Jésus annonce et démontre qu’il est venu en délivrer tous les hommes de bonne volonté.
Autre libération, celle vis à vis de la froideur de la « lettre »,dans la relation entre Dieu et les hommes. Par la nouveauté de son enseignement, qui fait l’admiration de ceux qui l’écoutent, ce sont le coeur et l’esprit, donc l’Amour, que Jésus sollicite de ses interlocuteurs de l’époque et aujourd’hui, de nous, à travers l’enseignement de l’Église !
PRINCIPAUX POINTS:
- Les puissances du Mal se déchaînent contre Jésus à la synagogue de Capharnahum et attaquent de front, avec hypocrisie et violence. Faisant semblant d’admettre la Puissance de Dieu en Jésus, elles sèment la confusion. Elles accusent Jésus de venir « perdre » ceux qui reconnaissent sa Toute Puissance...mais qui sont, en fait, les ennemis irréductibles du Bien, de l’Amour et les promoteurs de la haine et du Mal. Peu nous importe de savoir si l’homme « possédé » était ou non épileptique, comme certains détails pourraient le laisser supposer. Ce qui est certain, c’est que le Mal s’était glissé dans cet homme et que ce dernier en a été libéré par Jésus.
- Très instructive est la réaction des spectateurs.On sent un mélange de crainte, voir de frayeur à cause de la violence des forces du Mal qui se dévoilent. Mais ce qui va permettre aux « hommes de bonne volonté » d’admirer Jésus et d’en faire très vite la renommée, ce sont le fond et la forme de l’enseignement de Jésus. Il n’était pas comme celui des scribes et des pharisiens, prisonniers de « la lettre » et qui se contentaient d’une répétition littérale de « perroquets », étouffant la profondeur même de ce qu’ils présentaient comme la tradition de Moïse. L’enseignement de Jésus était vivant, issu du coeur de Dieu, basé sur l’Amour et sur une véritable tradition !
- La tradition n’est pas immobilisme stupide mais transmission des valeurs intangibles enseignées par Dieu à l’homme et dont l’adaptation concrète à la vie de l’homme tient compte des circonstances changeantes de la vie, au cours de l’histoire de l’humanité. Donc, fidélité au fond inchangé de ce que Dieu nous dit être le Bien et le Mal, et, en même temps, adaptation, dans la forme, aux circonstances changeantes de la vie, mais dans le respect du Bien et de l’Amour révélés par Dieu de façon immuable. Un bon exemple en est l’utilisation de la science par l’homme en vue de progresser au mieux dans une vie d’Amour, à l’écoute de l’enseignement du Christ et dans sa pratique.
- De cette écoute viendra, entre autres, le discernement de la véritable vocation à laquelle le Seigneur appelle chacun de nous et qui n’est pas celle de notre voisin mais la notre, comme vient de nous l’expliquer Saint Paul dans la seconde lecture à propos du mariage.
- Puissions-nous, par ailleurs, pratiquer nous aussi, comme Jésus, un « enseignement nouveau » vis à vis de ceux dont nous avons la charge (et d’abord notre conjoint et nos enfants) à la fois sur le fond, car basé vraiment sur l’Amour et sur le forme, car exprimé avec tellement de douceur, délicatesse et respect qu’il entraînera l’adhésion et non...la révolte ! Il y va de notre crédibilité et de notre efficacité pour la réalisation de notre vocation !
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com