Marc 6, 30-34 avec Jr 23, 1-6 et Eph 2, 13-18
Ne pas confondre bons bergers et mauvais bergers, Loi et simples règlements.
Ce dimanche, la Parole nous invite à bien discerner.
Fil conducteur :
Jésus nous montre, par son propre exemple,ce qu’est un bon berger. Il l’est lui-même, en effet, jusque dans les moindres détails, mais il l’est surtout par l’Amour qu’il montre pour son troupeau, en le guidant vers les vrais pâturages, vers le véritable Bonheur et en le délivrant de tout ce qui pourrait freiner cette marche. Il nous appelle à être, nous aussi, de bons bergers pour nos frères.
Principaux points :
- Jésus est vraiment ce bon berger que nous attendions ! Voyez comment il prend soin concrètement des besoins de repos et réconfort des disciples retour de mission, comment il répond au désir légitime des foules d’être enseignées, comprises, guéries, guidées.
- Paul nous dit que Jésus, avec autorité, a réfuté toutes les règlementations abusives parasitant la Loi de Moïse, échafaudées par les mauvais bergers décrits par Jérémie. Les règlements, normalement, ne sont faits que pour l’application d’une loi aux circonstances évolutives de la vie et doivent être changés quand ils ne sont plus adaptés à la Loi d’Amour et en gâtent alors l’esprit. C’est cette adaptation que refusaient les ennemis de Jésus, dans la crainte de perdre leur pouvoir sur le peuple. , C’est toujours cette adaptation nécessaire que refuse l’intégrisme, par une sorte d’immobilisme paralysant !
- Mais Jésus ne se contente pas de rejeter ces règlements devenus abusifs. Dans la brèche ainsi ouverte, il développe la Loi d’Amour, « l’Alliance nouvelle et éternelle ». Ainsi, il a détruit le « mur » qui séparait juifs et païens et les a rassemblés en un seul peuple. Ce faisant, Jésus montre bien la différence entre la Loi, émanant de Dieu, de son Plan de Bonheur par l’Amour, à respecter intégralement…et les règlements complétant cette Loi, à faire évoluer impérativement selon les circonstances changeantes de la vie… ! Il nous libère…pour un « plus » !
- Cette libération nous introduit à la « civilisation de l’Amour ». Cette libération n’est pas l’anarchie avec levée de toute « barrière » sociologique ou morale, comme le prônent de « mauvais bergers »confondant liberté et licence. On ne peut supprimer les « glissières de sécurité » sur les autoroutes tant que le cœur des conducteurs n’est pas converti au respect du prochain ! De même, les sociétés humaines ont la responsabilité de faire respecter certaines règles élémentaires pour la sécurité de tous.
- En voyant comment se comporte le vrai berger qu’est Jésus, nous sommes interpellés sur le type de berger que nous sommes. Car tous nous sommes bergers dans le sens où nous avons la responsabilité de plus faibles que nous. Est-ce que, trop souvent, nous nous contentons de « faire des brèches » dans ce que nous jugeons inadapté, bête ou injuste, sans nous préoccuper d’introduire la Loi d’amour à la place des brèches légitimes que nous avons pratiquées ?
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
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