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VINGT  SIXIÈME  DIMANCHE  ORDINAIRE  B (30 Septembre 2018)

 

Marc 9, 38-48 avec Nb 11, 25-29  et Jc 5, 1-6

             Notre soumission à l’Esprit Saint est-t-elle vraiment réelle et totale ?

 

Fil conducteur :

Ce qui fera la vraie réussite de notre vie, notre accession au Bonheur en plénitude dans le Royaume, c'est notre soumission réelle et totale à l'Esprit Saint. Au contraire, ce qui sera toujours un obstacle pour cela, c’est notre tendance à « utiliser » l’Esprit à nos fins personnelles !

 

  1. Principaux points : Les prodiges spontanés de l’Esprit Saint. Voici, dans la Parole de ce dimanche deux prodiges de l’Esprit : deux anciens prophétisent dans le camp, en dehors du « label Moïse » (Nb 11, 25-29),  et un inconnu, sorti d’on ne sait où, chasse les mauvais esprits « au nom de Jésus » (Mc 9, 38…). Nous devrions en conclure que c’est l’Esprit qui agit dans la diffusion de la Bonne Nouvelle et que nous ne sommes que ses instruments…et non l’inverse !
  2. La réaction de Josué et des assistants, autour de Moïse (Nb 11, 25-29) est, au contraire, un obstacle à l’action de l’Esprit et Moïse remet les choses à leur place en montrant que c’est l’Esprit qui a l’initiative, mais que nous avons la fâcheuse prétention de contrarier son action.
  3. De même, Jésus remet à sa place son apôtre Jean qui s’insurge de voir un étranger à leur groupe chasser un esprit mauvais « au nom de Jésus ».
  4. Cependant, Jésus ajoute que celui qui reçoit la grâce d’être l’instrument miraculeux de l’Esprit ne peut, aussitôt après, mal parler » de lui ! Cela veut dire que plus tard, si le "faiseur de miracle" est resté isolé, loin de Jésus (et, de nos jours, loin de l’Eglise !), il risque de « déraper » en recherchant sa propre gloire et en « utilisant » l’Esprit Saint à ses fins personnelles. C’est une mise en garde vis-à-vis du danger d’opérer seul, en dehors de l’Eglise, pour répandre soi-disant la Bonne Nouvelle.
  5. Combien de personnes de bonne volonté se figurent avoir « le numéro de portable personnel de l’Esprit Saint » et n’entendent recevoir que de lui, directement, leurs inspirations. C’est ainsi que commencent les « gourous » fondateurs de sectes et que s’égarent certains fidèles !
  6. Jésus, après ces mises en garde, nous demande de choisir :
  • soit le Plan de Dieu, celui de l’Amour, celui de l’Esprit Saint
  • soit notre plan personnel, marqué, hélas, par le péché.

C’est l’un ou l’autre ! Et de ce choix vont découler des attitudes et, finalement, une destinée totalement opposées !

 

  • Si nous choisissons vraiment le Plan de Dieu, nos moindres actes font avancer sa réalisation. Ainsi, offrir un simple verre d’eau pour favoriser la diffusion de la Bonne Nouvelle, c’est se placer dans la première catégorie, du côté de l’Amour. A la limite, ce n’est pas tant l’importance apparente de cette action ou ses modalités qui lui donnent sa valeur, mais l’adhésion personnelle à cette Bonne Nouvelle et à l’Amour dont elle procède.
  • Mais, à l’inverse, certains choisissent leur plan personnel, opposé à celui de Dieu dont ils détournent aussi le prochain, par le scandale. Jésus et Jacques les blâment sévèrement. La mise en garde est catégorique et détaillée  (Mc 9, 43 à 46). Toutefois peut-être n’est-t-elle pas à prendre au pied de la lettre, sinon, nous aurions un grand nombre de manchots, unijambistes et borgnes dans nos assemblées !
    1. La volonté d’exclusion prononcée par Jean vis-à-vis de la « réussite » d’un autre, (Marc 9, 38), nous la constatons d’une façon générale, autour de nous et parfois même en nous. Quand la « réussite » de l’autre est jugée par nous imméritée n’est-ce pas, de notre part, de la jalousie ? Certes, la jalousie évoquée ici n’est pas ce questionnement maladif, incessant, envahissant sur l’infidélité réelle ou supposée de l’autre, par un mari jaloux ou une femme jalouse classiques (avec investigation du portable de l’autre, épluchage de son emploi du temps …etc.). C’est une autre «jalousie», c’est celle qui rend malheureux du bonheur des autres ! Sommes-nous bien certains d’être « au-dessus de ça » ? N’y a-t-il pas parfois, dans nos « exigences de justice » une pointe de jalousie ? Des remarques du genre : « il a quand même trop de chance… », « ça va lui rabattre son caquet… », «c’est bien fait pour lui »…devraient nous interroger sur nos manques d’amour réel du prochain exprimés par cette jalousie !
    2. En conclusion, notre soumission véritable à l’Esprit Saint est indispensable ! Elle nous amène à l'Amour. Par contre,son refus entraîne le Mal, dont la jalousie, si fréquente hélas, est révélatrice de l'installation insidieuse , en nous, de celui-ci!

 

Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

 

BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

 

 

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