CÉLÉBRATION DE LA LUMIÈRE
Tenant en main des cierges non allumés, le prêtre et les fidèles se rassemblent
en un lieu déterminé en dehors ou à l’arrière de l’église. Tandis qu’on allume
les cierges, on chante l’antienne suivante ou un autre chant qui convienne.
Antienne
Voici le Seigneur Dieu qui vient avec puissance ;
il vient illuminer notre regard, alléluia. (cf. Is 35, 4-5)
Le prêtre invite ensuite les fidèles à la célébration,
en ces termes ou d’autres semblables :
Frères et sœurs bien-aimés, il y a quarante jours, nous célébrions
dans la joie la Nativité du Seigneur. Voici maintenant arrivé le jour
où Jésus fut présenté au Temple par Marie et Joseph : Jésus se conformait ainsi à la loi du Seigneur, mais, en vérité, il venait à la rencontre
du peuple des croyants. En effet, le vieillard Syméon et la prophétesse
Anne étaient venus au Temple, sous l’impulsion de l’Esprit Saint;
éclairés par ce même Esprit, ils reconnurent leur Seigneur dans le
petit enfant et ils l’annoncèrent à tous avec enthousiasme. Il en va de
même pour nous: rassemblés par l’Esprit, nous allons nous mettre
en marche vers la maison de Dieu (ou vers l’autel du Seigneur) à la
rencontre du Christ; nous le trouverons, et nous le reconnaîtrons à
la fraction du pain en attendant sa venue dans la gloire.
Puis le prêtre invoque la bénédiction du Seigneur en disant :
Dieu qui es la source et l’origine de toute lumière, toi qui as montré au vieillard Syméon la lumière qui éclaire les nations, nous te
supplions humblement : que ta bénédiction ✢ sanctifie ces cierges;
exauce la prière de ton peuple qui s’est ici rassemblé pour les recevoir
et les porter à la louange de ton Nom : qu’en avançant au droit chemin, nous parvenions à la lumière qui ne s’éteint jamais. Par Jésus,
le Christ, notre Seigneur.
— Amen.
OU
Seigneur Dieu, véritable lumière, source et foyer de la lumière éternelle, fais resplendir au cœur de tes fidèles la lumière qui jamais ne
s’éteint; donne à ceux qui portent ces cierges, et qui en sont illuminés
dans ce temple, de parvenir à la splendeur de ta gloire. Par Jésus, le
Christ, notre Seigneur.
— Amen.
Pendant la procession, tenant en main leurs cierges allumés, les fidèles chantent
le cantique de Syméon (page suivante) ou un autre chant qui convienne.
LITURGIE DE LA PAROLE
Lectures propres à la fête de la Présentation du Seigneur au Temple
Lecture du livre du prophète Malachie (3, 1-4)
« Soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez »
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j’envoie mon messager
pour qu’il prépare le chemin devant moi; et soudain viendra
dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de
l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient – dit le Seigneur de
l’univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra
rester debout lorsqu’il se montrera ? Car il est pareil au feu du
fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s’installera pour
fondre et purifier : il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme
l’or et l’argent; ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter
l’offrande en toute justice. Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem
sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens,
dans les années d’autrefois.
– Parole du Seigneur.
Lecture de la lettre aux Hébreux (2, 14-18)
« Il lui fallait se rendre en tout semblable à ses frères »
Puisque les enfants des hommes ont en commun le sang et la
chair, Jésus a partagé, lui aussi, pareille condition : ainsi, par sa
mort, il a pu réduire à l’impuissance celui qui possédait le pouvoir
de la mort, c’est-à-dire le diable, et il a rendu libres tous ceux qui,
par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation
d’esclaves. Car ceux qu’il prend en charge, ce ne sont pas les anges,
c’est la descendance d’Abraham. Il lui fallait donc se rendre en tout
semblable à ses frères, pour devenir un grand prêtre miséricordieux et digne de foi pour les relations avec Dieu, afin d’enlever les
péchés du peuple. Et parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve
de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent
une épreuve.
– Parole du Seigneur.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (2, 22-40)
« Mes yeux ont vu ton salut »
(Lecture brève : 2, 22-32)
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la
purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour
le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout
premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient
aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de
tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un
homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et
l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie
du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au
moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans
ses bras, et il bénit Dieu en disant : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta
parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des
peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton
peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de
lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet
enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée
d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du
cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de
la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de
mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de 84 ans. Elle
ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le
jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait
les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant,
lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu
était sur lui.