Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine
culturel, historique et religieux,
présentation des pages des Lectures de la bible
que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .
Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,
tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,
5e année N° 226 3e dimanche de l’Avent 14 décembre 2008 Année B
ATTENTE, JOIE, ALLÉGRESSE …
«Je tressaille de joie dans le Seigneur. » À cette exclamation du prophète répond le cri du coeur de l'apôtre Paul : «Frères, soyez toujours dans la joie !»
À l'approche de Noël, c'est en effet l'allégresse qui imprègne la liturgie de ce dimanche. Elle prend sa source dans la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres : celui que Dieu a consacré par l'onction - le « Christ » - est envoyé non pour dominer les nations, mais pour guérir les coeurs meurtris et libérer les captifs.
Il nous appartient aujourd'hui de le reconnaître face aux nombreux prétendants qui se bousculent à la foire aux hommes providentiels et aux guides inspirés.
À la suite de Jean-Baptiste, les chrétiens rendent témoignage à la Lumière qui apporte au monde la joie de Dieu.
1. Lecture du livre d'Isaïe Is 61, 1-2. 10-
L’Esprit du Seigneur conduit le prophète à annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Demandons aussi pour nous cette grâce à l'Esprit Saint.
L’ESPRIT du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le coeur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance, et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur.
Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m'a enveloppé du manteau de l'innocence, il m'a fait revêtir les vêtements du salut, comme un jeune époux se pare du diadème, comme une mariée met ses bijoux.
De même que la terre fait éclore ses germes, et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.
Les juifs revenus d'exil (de Babylone) sont en majorité un peuple de pauvres qui éprouve bien des difficultés à se réimplanter en Palestine et à y retrouver une vie normale : il connaît les tracasseries administratives et se trouve en butte à la jalousie de ses voisins.
Il est pauvre aussi parce que l'expérience de l'exil l'a profondément marqué : certains en sont sortis abattus, le coeur brisé; beaucoup en sont revenus plus conscients de leur petitesse devant Dieu, avec un coeur disponible pour le chercher humblement.
C'est à ce peuple de pauvres que le prophète Isaïe est envoyé porter cette bonne nouvelle : Dieu aime les pauvres !
Celui qui s'ouvre à cet amour de Dieu à son égard, tressaillera d'une joie plus grande que celle qui envahit le coeur des jeunes mariés au jour de leurs noces.
# « Je tressaille de joie, mon âme exulte ». Marie a repris ce refrain pour chanter son bonheur au Seigneur qui s'est penché sur son humble servante. Demandons-lui, à l'approche de Noël, de nous faire partager sa joie et son bonheur.
1ère lettre de st Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 Th 5, 16-24
“Rendez grâce en toute circonstance.» Mais cette prière de remerciement n'est-elle pas celle qui a souvent le plus de mal à sortir de nos lèvres ?
FRÈRES, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance: c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le; éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal.
Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l'accomplira.
L’attente de la venue définitive du Christ engendrait quelque fièvre dans la jeune Église de Thessalonique. En étaient responsables quelques prédicateurs ou prophètes prétendant agir sous l'impulsion de l'Esprit de Dieu. Il n'est pas question de soupçonner ni de rejeter à priori ces manifestations prophétiques, écrit Paul, mais d'en vérifier l'authenticité selon un critère bien simple:
ce qui porte au bien, il faut le garder; ce qui porte au mal, il faut le repousser, car cela ne peut venir de l'Esprit.
Préparer la venue du Christ, c'est d'abord vivre dans la paix, la joie et la prière, confiants dans la fidélité de Dieu à nous protéger de toute embûche.
# Si l'on reste seul, il est difficile de lire les signes des temps et de discerner l'action de l’Esprit Saint. C'est à plusieurs que ce discernement est possible parce que l’Esprit est présent à l’Église quand elle s'assemble.
3. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean jn 1, 6-8, 19-28
Jean-Baptiste n'est pas le Messie, mais il en révèle la présence au milieu de nous.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ?» Il le reconnut ouvertement, il déclara : «Je ne suis pas le Messie.» Ils lui demandèrent : «Qui es-tu donc? Es-tu le prophète Élie?» Il répondit: “Non.” - “Alors, es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. » Alors ils lui dirent : «Qui es-tu? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même? » Il répondit : "Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »
Or, certains des envoyés étaient des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question: « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? » Jean leur répondit : “Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas: c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. »
Tout cela s'est passé à Béthanie de Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.
L’existence de Jean-Baptiste, sa présence au désert, ses paroles, le baptême qu'il propose intriguent ses contemporains. Ne serait-il pas le Sauveur attendu ou du moins l'un des anciens prophètes chargés d'en annoncer la venue ?
Rien de tout cela, déclare le Baptiste.
Qui donc, alors?
Celui dont la vie témoigne de la présence parmi les hommes de Quelqu'un qu'ils ne connaissent pas encore.
Que dis-tu de toi-même ? demande-t-on à Jean-Baptiste…
Si la même question nous était posée, que répondrions-nous ?
Lundi 8 décembre, l’Église fête la Conception de Marie Immaculée.
La Sainte Vierge MARIE et le drapeau européen :
«Sur le fond bleu du ciel, les étoiles forment un cercle en signe d'union. Elles sont au nombre invariable de douze, symbole de la perfection et de la plénitude. Le nombre douze évoque aussi bien les apôtres que les fils de Jacob, les travaux d'Hercule, les mois de l'année …»
Le Conseil de l'Europe qui siège à Strasbourg, est une assemblée née en 1949 en vue de promouvoir
sur le continent les droits de l'homme. Il n'a qu'une autorité morale et aucun pouvoir politique. En son sein sont représentés la plupart des pays européens (46 membres aujourd'hui).
Des symboles rassembleurs :
Dès sa création, le Conseil a souhaité donner à l'Europe des symboles auxquels les peuples puissent s'identifier. C’est à l'unanimité que l'assemblée parlementaire choisit cet emblème d'azur portant une couronne de douze étoiles d'or.
L'emblème a été conçu par un modeste fonctionnaire, artiste à ses heures, l'Autrichien Arsène Heitz. Selon ses dires, il s'est inspiré de la médaille miraculeuse de la rue du Bac (Paris).
Celle-ci représente la Vierge avec la corona stellarum duodecim ou couronne de 12 étoiles qu'évoque l'Apocalypse de Saint Jean («Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de 12 étoiles», Apocalypse
12,1). Il lui a ajouté un fond bleu de la couleur traditionnelle du manteau de la Vierge.
Pour maints dirigeants chrétiens-démocrates à l'origine de la construction européenne, cette inspiration est bienvenue. Ne place-t-elle pas d'une certaine manière l'Europe sous la protection de la mère de Jésus-Christ ? Par un singulier hasard, le texte portant adoption du drapeau est d'ailleurs signé le 8 décembre 1955, fête de l'Immaculée Conception...
L'emblème européen est inauguré solennellement le 13 décembre de la même année à Paris. En 1983 enfin, le Parlement européen adopte le drapeau créé par le Conseil de l'Europe et préconise qu'il devienne également l'emblème de la Communauté Européenne. C'est ainsi que depuis lors, il préside à toutes les manifestations européennes.
L’hymne européen ; En 1971, le Conseil de l'Europe complète son travail en proposant aussi l'adoption du Prélude à l'Ode à la Joie, de la 9ème Symphonie de Beethoven comme hymne européen. Le chef d'orchestre Herbert von Karajan en prépare l'arrangement musical. L'hymne est adopté par la Communauté Européenne en 1986, devenant ainsi un autre emblème commun à l'ensemble des Européens.
TÉMOIN ET TÉMOIGNAGES
Chez les chrétiens (Catholiques, Orthodoxes, Protestants …), il est beaucoup question de témoins et témoignages. Rien d’étonnant, le christianisme s’est développé à partir de ce que des “témoins” ont dit au sujet des événements auxquels ils ont assisté : principalement la mort et la résurrection de leur Maître Jésus. C’est ainsi que dans la page d’évangile d’aujourd’hui on retrouve ces mots quatre fois en
trois phrases.
Un témoin, c'est au départ quelqu'un qui assiste à un événement et peut s'en faire l'écho, Du temps de Jésus, La loi juive prévoyait que pour une accusation sur des faits graves, il fallait qu'il y ait au moins deux témoins. Les femmes, les esclaves et les mineurs ne pouvaient être témoins, S'il y avait exécution capitale et donc lapidation, il appartenait à deux témoins à charge de jeter la première pierre. Le faux témoin démasqué encourait la peine qui aurait frappé l'accusé.
- Le terme « témoin » a un sens spécifiquement chrétien. Les témoins, ce sont les apôtres, mandatés par Dieu pour témoigner de ce qu'ils ont vu et entendu, et d'abord de la résurrection de Jésus, mais aussi de toute sa vie publique.
- Celui qui témoigne de la vérité par son sacrifice est un « martyr »: le mot vient du grec et signifie précisément témoin. Le diacre Étienne est le premier en date de ceux qui ont témoigné de Jésus jusqu'au sang.
- À leur tour, les chrétiens sont appelés à donner le témoignage de leur foi, de la lumière qui les habite. Ils ont à combattre les ténèbres, les ténèbres extérieures comme leurs ténèbres intérieures.
Le SEMAINIER
Est-ce que Dieu fait surgir des TÉMOINS...?
Jean Baptiste est le TÉMOIN du Christ. C'est important, un TÉMOIN. À la fin de l'Évangile de ce jour, Jean lui-même dit qu'il est un TÉMOIN... Il est la voix dans le désert et la pioche qui prépare les routes.
À la fin de l'Évangile de Luc, c'est Jésus Lui-même qui recommande à ses disciples et à nous, à travers eux: « VOUS SEREZ MES TÉMOINS ».
Le TÉMOIN révèle quelque chose, il sait, il manifeste l'existence et l'importance de QUELQU'UN. C'est bien ce que Jean le Baptiste a fait pour le Christ. Cet homme avait une telle envergure qu'on a vite cru que c'était LUI, le MESSIE... Mais Jean, le Baptiste, ne s'est pas pris pour un autre... Malgré ses succès auprès de tous, il a annoncé le MESSIE comme Quelqu'un de plus puissant que lui-même et si grand qu'il n'est
pas digne de dénouer la courroie de sa sandale... Un vrai TÉMOIN ne vit pas de la gloire de Celui qu'il annonce.
Mais il donne à deviner quelque chose de CELUI qu'il annonce par son existence...
Jean le Baptiste a si bien préparé les foules à recevoir le CHRIST qu'il a lui-même dirigé vers JÉSUS ses propres disciples en le désignant comme l'AGNEAU de DIEU. Deux disciples suivirent Jésus et devinrent ses TÉMOINS. Dans la nuit du monde où nous vivons, le Seigneur a besoin de TÉMOINS... Il n'est pas important de parler beaucoup pour être un vrai TÉMOIN.
Le Christ est venu, mais beaucoup ne le savent pas. Certains l'attendent confusément, ils sentent que trop de choses sont décevantes et angoissantes dans leur vie et dans le monde.
VIVRE ce que je veux témoigner..
Pour pouvoir témoigner que JÉSUS est l'Espoir des humains, il faut vivre l'ESPÉRANCE... En vivant l'AMOUR fraternel, nous témoignerons de l'AMOUR du CHRIST.
Ce que tu ES parle si fort qu'on n'entend pas ce que tu dis...
Commentaire du P. Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique de Granby, QC.,
Source: SECRÉTARIAT DES CURSILLOS DU DIOCÈSE DE SHERBROOKE, 685 Verchères, Rock Forest, QC.
http://cursillos.ca/indexfr.htm