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  • ATTENTE, JOIE, ALLÉGRESSE …

     

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

    5e année N° 226                3e dimanche de l’Avent                      14 décembre 2008                 Année B

     

    ATTENTE, JOIE, ALLÉGRESSE …

     

    «Je tressaille de joie dans le Seigneur. » À cette exclamation du prophète répond le cri du coeur de l'apôtre Paul : «Frères, soyez toujours dans la joie !»

    À l'approche de Noël, c'est en effet l'allégresse qui imprègne la liturgie de ce dimanche. Elle prend sa source dans la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres : celui que Dieu a consacré par l'onction - le « Christ » - est envoyé non pour dominer les nations, mais pour guérir les coeurs meurtris et libérer les captifs.
    Il nous appartient aujourd'hui de le reconnaître face aux nombreux prétendants qui se bousculent à la foire aux hommes providentiels et aux guides inspirés.
    À la suite de Jean-Baptiste, les chrétiens rendent témoignage à la Lumière qui apporte au monde la joie de Dieu.

     

    1. Lecture du livre d'Isaïe Is 61, 1-2. 10-


    L’Esprit du Seigneur conduit le prophète à annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Demandons aussi pour nous cette grâce à l'Esprit Saint.

    L’ESPRIT du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le coeur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance, et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur.
    Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m'a enveloppé du manteau de l'innocence, il m'a fait revêtir les vêtements du salut, comme un jeune époux se pare du diadème, comme une mariée met ses bijoux.
    De même que la terre fait éclore ses germes, et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.

     

    Les juifs revenus d'exil (de Babylone) sont en majorité un peuple de pauvres qui éprouve bien des difficultés à se réimplanter en Palestine et à y retrouver une vie normale : il connaît les tracasseries administratives et se trouve en butte à la jalousie de ses voisins.
    Il est pauvre aussi parce que l'expérience de l'exil l'a profondément marqué : certains en sont sortis abattus, le coeur brisé; beaucoup en sont revenus plus conscients de leur petitesse devant Dieu, avec un coeur disponible pour le chercher humblement.
    C'est à ce peuple de pauvres que le prophète Isaïe est envoyé porter cette bonne nouvelle : Dieu aime les pauvres !

    Celui qui s'ouvre à cet amour de Dieu à son égard, tressaillera d'une joie plus grande que celle qui envahit le coeur des jeunes mariés au jour de leurs noces.

    # « Je tressaille de joie, mon âme exulte ». Marie a repris ce refrain pour chanter son bonheur au Seigneur qui s'est penché sur son humble servante. Demandons-lui, à l'approche de Noël, de nous faire partager sa joie et son bonheur.

     

    1ère lettre de st Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 Th 5, 16-24


    “Rendez grâce en toute circonstance.»
    Mais cette prière de remerciement n'est-elle pas celle qui a souvent le plus de mal à sortir de nos lèvres ?


    FRÈRES, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance: c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le; éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal.

    Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l'accomplira.

    L’attente de la venue définitive du Christ engendrait quelque fièvre dans la jeune Église de Thessalonique. En étaient responsables quelques prédicateurs ou prophètes prétendant agir sous l'impulsion de l'Esprit de Dieu. Il n'est pas question de soupçonner ni de rejeter à priori ces manifestations prophétiques, écrit Paul, mais d'en vérifier l'authenticité selon un critère bien simple:
    ce qui porte au bien, il faut le garder; ce qui porte au mal, il faut le repousser, car cela ne peut venir de l'Esprit.

    Préparer la venue du Christ, c'est d'abord vivre dans la paix, la joie et la prière, confiants dans la fidélité de Dieu à nous protéger de toute embûche.
    # Si l'on reste seul, il est difficile de lire les signes des temps et de discerner l'action de l’Esprit Saint. C'est à plusieurs que ce discernement est possible parce que l’Esprit est présent à l’Église quand elle s'assemble.

     

    3. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean jn 1, 6-8, 19-28


    Jean-Baptiste n'est pas le Messie, mais il en révèle la présence au milieu de nous.


    Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.

    Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ?» Il le reconnut ouvertement, il déclara : «Je ne suis pas le Messie.» Ils lui demandèrent : «Qui es-tu donc? Es-tu le prophète Élie?» Il répondit: “Non.” - “Alors, es-tu le grand Prophète ? » Il répondit : « Ce n'est pas moi. » Alors ils lui dirent : «Qui es-tu? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même? » Il répondit : "Je suis la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. »

    Or, certains des envoyés étaient des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question: « Si tu n'es ni le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ? » Jean leur répondit : “Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas: c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale. »


    Tout cela s'est passé à Béthanie de Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.

    L’existence de Jean-Baptiste, sa présence au désert, ses paroles, le baptême qu'il propose intriguent ses contemporains. Ne serait-il pas le Sauveur attendu ou du moins l'un des anciens prophètes chargés d'en annoncer la venue ?
    Rien de tout cela, déclare le Baptiste.

    Qui donc, alors?

    Celui dont la vie témoigne de la présence parmi les hommes de Quelqu'un qu'ils ne connaissent pas encore.
    Que dis-tu de toi-même ? demande-t-on à Jean-Baptiste…
    Si la même question nous était posée, que répondrions-nous ?

     

    Lundi 8 décembre, l’Église fête la Conception de Marie Immaculée.


    La Sainte Vierge MARIE et le drapeau européen :


    cover_UE%20drapeau.gif«Sur le fond bleu du ciel, les étoiles forment un cercle en signe d'union. Elles sont au nombre invariable de douze, symbole de la perfection et de la plénitude. Le nombre douze évoque aussi bien les apôtres que les fils de Jacob, les travaux d'Hercule, les mois de l'année …»


    Le Conseil de l'Europe qui siège à Strasbourg, est une assemblée née en 1949 en vue de promouvoir
    sur le continent les droits de l'homme. Il n'a qu'une autorité morale et aucun pouvoir politique. En son sein sont représentés la plupart des pays européens (46 membres aujourd'hui).


    Des symboles rassembleurs :


    Dès sa création, le Conseil a souhaité donner à l'Europe des symboles auxquels les peuples puissent s'identifier. C’est à l'unanimité que l'assemblée parlementaire choisit cet emblème d'azur portant une couronne de douze étoiles d'or.

    L'emblème a été conçu par un modeste fonctionnaire, artiste à ses heures, l'Autrichien Arsène Heitz. Selon ses dires, il s'est inspiré de la médaille miraculeuse de la rue du Bac (Paris).

    Celle-ci représente la Vierge avec la corona stellarum duodecim ou couronne de 12 étoiles qu'évoque l'Apocalypse de Saint Jean («Un signe grandiose est apparu dans le ciel, une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de 12 étoiles», Apocalypse
    12,1). Il lui a ajouté un fond bleu de la couleur traditionnelle du manteau de la Vierge.

    Pour maints dirigeants chrétiens-démocrates à l'origine de la construction européenne, cette inspiration est bienvenue. Ne place-t-elle pas d'une certaine manière l'Europe sous la protection de la mère de Jésus-Christ ? Par un singulier hasard, le texte portant adoption du drapeau est d'ailleurs signé le 8 décembre 1955, fête de l'Immaculée Conception...

    L'emblème européen est inauguré solennellement le 13 décembre de la même année à Paris. En 1983 enfin, le Parlement européen adopte le drapeau créé par le Conseil de l'Europe et préconise qu'il devienne également l'emblème de la Communauté Européenne. C'est ainsi que depuis lors, il préside à toutes les manifestations européennes.

    L’hymne européen ; En 1971, le Conseil de l'Europe complète son travail en proposant aussi l'adoption du Prélude à l'Ode à la Joie, de la 9ème Symphonie de Beethoven comme hymne européen. Le chef d'orchestre Herbert von Karajan en prépare l'arrangement musical. L'hymne est adopté par la Communauté Européenne en 1986, devenant ainsi un autre emblème commun à l'ensemble des Européens.

    TÉMOIN ET TÉMOIGNAGES

    Chez les chrétiens (Catholiques, Orthodoxes, Protestants …), il est beaucoup question de témoins et témoignages. Rien d’étonnant, le christianisme s’est développé à partir de ce que des “témoins” ont dit au sujet des événements auxquels ils ont assisté : principalement la mort et la résurrection de leur Maître Jésus. C’est ainsi que dans la page d’évangile d’aujourd’hui on retrouve ces mots quatre fois en
    trois phrases.

    Un témoin, c'est au départ quelqu'un qui assiste à un événement et peut s'en faire l'écho, Du temps de Jésus, La loi juive prévoyait que pour une accusation sur des faits graves, il fallait qu'il y ait au moins deux témoins. Les femmes, les esclaves et les mineurs ne pouvaient être témoins, S'il y avait exécution capitale et donc lapidation, il appartenait à deux témoins à charge de jeter la première pierre. Le faux témoin démasqué encourait la peine qui aurait frappé l'accusé.

    - Le terme « témoin » a un sens spécifiquement chrétien. Les témoins, ce sont les apôtres, mandatés par Dieu pour témoigner de ce qu'ils ont vu et entendu, et d'abord de la résurrection de Jésus, mais aussi de toute sa vie publique.

    - Celui qui témoigne de la vérité par son sacrifice est un « martyr »: le mot vient du grec et signifie précisément témoin. Le diacre Étienne est le premier en date de ceux qui ont témoigné de Jésus jusqu'au sang.

    - À leur tour, les chrétiens sont appelés à donner le témoignage de leur foi, de la lumière qui les habite. Ils ont à combattre les ténèbres, les ténèbres extérieures comme leurs ténèbres intérieures.

    Le SEMAINIER


    Est-ce que Dieu fait surgir des TÉMOINS...?


    Jean Baptiste est le TÉMOIN du Christ. C'est important, un TÉMOIN. À la fin de l'Évangile de ce jour, Jean lui-même dit qu'il est un TÉMOIN... Il est la voix dans le désert et la pioche qui prépare les routes.
    À la fin de l'Évangile de Luc, c'est Jésus Lui-même qui recommande à ses disciples et à nous, à travers eux: « VOUS SEREZ MES TÉMOINS ».

    Le TÉMOIN révèle quelque chose, il sait, il manifeste l'existence et l'importance de QUELQU'UN. C'est bien ce que Jean le Baptiste a fait pour le Christ. Cet homme avait une telle envergure qu'on a vite cru que c'était LUI, le MESSIE... Mais Jean, le Baptiste, ne s'est pas pris pour un autre... Malgré ses succès auprès de tous, il a annoncé le MESSIE comme Quelqu'un de plus puissant que lui-même et si grand qu'il n'est
    pas digne de dénouer la courroie de sa sandale... Un vrai TÉMOIN ne vit pas de la gloire de Celui qu'il annonce.
    Mais il donne à deviner quelque chose de CELUI qu'il annonce par son existence...

    Jean le Baptiste a si bien préparé les foules à recevoir le CHRIST qu'il a lui-même dirigé vers JÉSUS ses propres disciples en le désignant comme l'AGNEAU de DIEU. Deux disciples suivirent Jésus et devinrent ses TÉMOINS. Dans la nuit du monde où nous vivons, le Seigneur a besoin de TÉMOINS... Il n'est pas important de parler beaucoup pour être un vrai TÉMOIN.

    Le Christ est venu, mais beaucoup ne le savent pas. Certains l'attendent confusément, ils sentent que trop de choses sont décevantes et angoissantes dans leur vie et dans le monde.

    VIVRE ce que je veux témoigner..

    Pour pouvoir témoigner que JÉSUS est l'Espoir des humains, il faut vivre l'ESPÉRANCE... En vivant l'AMOUR fraternel, nous témoignerons de l'AMOUR du CHRIST.

    Ce que tu ES parle si fort qu'on n'entend pas ce que tu dis...

    Commentaire du P. Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique de Granby, QC.,
    Source: SECRÉTARIAT DES CURSILLOS DU DIOCÈSE DE SHERBROOKE, 685 Verchères, Rock Forest, QC.
    http://cursillos.ca/indexfr.htm

     

  • Préparez le chemin....

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

    5e année N° 225                2e dimanche de l’Avent                      07 décembre 2008                 Année B



    Jean le Baptiste.JPG PRÉPAREZ  LE CHEMIN…

     

     

    L’humanité d'aujourd'hui aspire à un monde qui réponde mieux que l'actuel à son exigence de justice et à son insatiable soif de bonheur 
    Hélas ! rares sont ceux et celles qui acceptent de confronter leurs rêves ou leurs désirs aux lentes maturations que requiert une vraie conversion des mentalités et des comportements.

    Aux juifs déportés à Babylone, un prophète donne cette assurance : oui, le retour est à portée d'espérance, mais c'est Dieu qui prendra la tête de son peuple meurtri et pardonné, écartant tous les obstacles de la route.
    Préparer le chemin du Seigneur, c'est aussi la mission du Baptiste. Seul l'homme repentant est apte à accueillir le Messie et à faire sienne la patience de Dieu dont parle l'apôtre. Il faut de la ténacité pour rendre droits les sentiers tortueux.


    1. Lecture du livre d'Isaïe Is  40, 1-5. 9-11
    Dieu vient parler au cœur de son peuple, il vient le libérer et lui révéler sa tendresse. Ce programme qu'annonçait Isaïe est toujours celui de l'Avent.

    CONSOLEZ, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné, et qu'elle a reçu de la main du Seigneur double punition pour toutes ses fautes. »
    Une voix proclame : «Préparez à travers le désert le chemin du Seigneur. Tracez dans les terres arides une route aplanie pour notre Dieu. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées, les passages tortueux deviendront droits et les escarpements seront changés en plaine. Alors la gloire du Seigneur se révélera et tous en même temps verront que la bouche du Seigneur a parlé. »

    Monte sur une haute montagne, toi qui portes la bonne nouvelle à Sion. Élève la voix avec force, toi qui portes la bonne nouvelle à Jérusalem. Élève la voix, ne crains pas. Dis aux villes de Juda: «Voici notre Dieu.» Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent.
    Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits.


    La deuxième partie du livre d'Isaïe qui date de la fin de l'exil (539 av. J-C) et débute par cet appel pressant : “ Consolez, consolez mon peuple”, a été dénommée le «Livre de la consoIation d'Israël».
    Consoler ce peuple, c'est l'assurer qu'il n'est pas abandonné de Dieu malgré son péché, c'est lui crier cette bonne nouvelle que Dieu vient le libérer de sa captivité, c'est lui révéler la tendresse de Dieu qui porte sur son cœur ses enfants comme un berger le fait pour ses agneaux fragiles.
    Nous trouvons ici le premier emploi religieux dans la Bible du verbe « évangéliser»; il signifie proclamer cette bonne nouvelle qui est tout à la fois annonce du pardon, promesse de libération et révélation de l'amour de Dieu pour les hommes.

    # « Parlez au coeur » Quels sont ceux, Seigneur, à qui tu veux parler en te servant de Moi (Malades, enfants mal aimés, personnes âgées, gens déprimés) pour qu'ils se découvrent portés sur ton coeur ?


    2.  Deuxième lettre de saint Pierre Apôtre 2 P 3, 8-14
    Dieu, Maître des temps et de l'histoire, nous conduit avec patience vers une terre nouvelle où habitera la justice.

    FRÈRES bien-aimés, il y a une chose que vous ne devez pas oublier: pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour.
    Le Seigneur n'est pas en retard pour tenir sa promesse, comme le pensent certaines personnes; c'est pour vous qu'il patiente : car il n'accepte pas d'en laisser quelques-uns se perdre - mais il veut que tous aient le temps de se convertir.
    Pourtant, le jour du Seigneur viendra comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments en feu seront détruits, la terre, avec tout ce qu'on y a fait, sera brûlée. Ainsi, puisque tout cela est en voie de destruction, vous voyez quels hommes vous devez être, quelle sainteté de vie, quel respect de Dieu vous devez avoir, vous qui attendez avec tant d'impatience la venue du jour de Dieu, (ce jour où les cieux embrasés seront détruits, où les éléments en feu se désagrégeront). Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c'est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice.
    Dans l'attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la paix.

    C'est une tentation continuelle aujourd'hui comme aux premiers temps de l'Église, de penser que Dieu est inerte et prend bien du retard à accomplir sa promesse de faire surgir un monde nouveau où habitera la justice.
    Mais n'est-ce pas d'abord notre impatience qui nous fait juger ainsi ? Dieu ne mesure pas le temps à nos projets, ni son amour pour les pécheurs qu'il veut tous sauver, aux trop courts délais que nous leur accordons. Heureusement !
    Pourtant, la certitude de la venue du Jour du Seigneur nous rappelle que ce monde où nous vivons, n'est pas définitif. Il doit être nettoyé de ses injustices (dans la Bible, le feu est très souvent le signe symbolique de la purification du péché), il doit être renouvelé par la justice de Dieu. À nous de collaborer au projet de Dieu en vivant en conformité avec ce monde que nous espérons.

    # Dieu prend son temps alors que si souvent nous n'avons pas le temps d'écouter, de comprendre, d'aimer et de nous laisser aimer !


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 1-8
    Préparez le chemin du Seigneur ! C'est aussi à nous que Jean Baptiste adresse ce pressant appel.

    COMMENCEMENT de la bonne nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu.
    Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe: Voici que j'envoie mon messager devant toi, pour préparer ta route. A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
    Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait :
    “Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
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    Jean le Baptiste

    Le précurseur :
    Dernier des prophètes de l'ancienne alliance, Jean le Baptiste ouvre le temps de la Nouvelle Alliance, en tant que précurseur du Christ.

    Le cousin de Jésus : Luc, dans son évangile, met en parallèle l'enfance de Jésus et celle de Jean son cousin (sa naissance fut annoncée à ses vieux parents, Élisabeth et Zacharie, par l'ange Gabriel).

    Membre des Esséniens ? On retrouve Jean adulte, dans le désert, dans les années 27-29, puis dans toute la contrée du Jourdain. Son existence est celle d'un ascète, son langage est rude, ses préceptes exigeants. Tous ces traits évoquent la spiritualité de la communauté essénienne installée à Qumrân. Mais les Esséniens ne baptisaient pas.

    Il prêche et baptise - Jean, lui, prêchait « un baptême de conversion », de pénitence : divers mouvements religieux se caractérisaient alors par une pratique parfois quotidienne de bains ou d'ablutions en vue de la purification des impuretés (pratique plus rituelle qu'hygiénique). Le baptême de Jean, qui annonce le baptême chrétien, s'en distingue : il est offert à tous, et n'est reçu qu'une fois, comme ultime préparation au jugement dernier. La plongée dans le Jourdain signifiait et consacrait la conversion.

    Jean avait des disciples. Les uns rejoignirent Jésus, d'autres (les « johannites ») sont signalés à Éphèse vers 54.

    Décapité à cause d’une promesse imprudente à une gamine -

    L'évangile raconte le baptême de Jésus par Jean, l'emprisonnement de celui-ci par Hérode dans la forteresse de Machéronte, les incertitudes de Jean concernant le Messie, sa décapitation pour plaire à Hérodiade, et sa tête offerte sur un plateau à Salomé, la fille d'Hérodiade qui dansait si bien Sa tombe était honorée en Samarie (à Sénate) au IVe siècle.

    Jean le Baptiste est aussi nommé le Précurseur du Messie. Il est fêté au solstice d'été, le 24 juin. À LANNION, l’église St Jean du Bali lui est dédiée.

    Voir en pages suivantes le petit intercalaire à ce N°225, comportant deux articles :
    La Couronne de l'Avent et Paul, le révolutionnaire, ce dernier extrait du N° ZF081201 de Zénit, agence internationale d’information

    http://www.zenit.org


    225        Les coutumes à travers l’HISTOIRE
    07/12/08

    La Couronne de l'Avent,

    On la trouve apposée sur les portes d’entrée de certaines maisons; elle a été inventée par un éducateur et théologien de Hambourg, qui avait recueilli des enfants très pauvres dans une vieille ferme.
    Comme pendant le temps de l'Avent ces enfants lui demandaient toujours quand Noël allait enfin arriver, il fabriqua en 1839 une couronne de bois, avec dix-neuf petits cierges rouges et quatre grands cierges blancs. Chaque matin, un petit cierge de plus était allumé et, à chaque dimanche d'Avent, un grand cierge. La coutume n'a retenu que les grands.
    Depuis 1860, l'année où est née officiellement la couronne de l'Avent, on tresse des branches de sapin ; depuis le début du XXe siècle, elle est devenue en Allemagne une des traditions de Noël.

    Cet usage allemand a été repris dans de nombreux pays. Dans les églises de rite orthodoxe se trouvent çà et là des couronnes avec six cierges, conformément à une durée plus longue de l'Avent orthodoxe.

    Au vu de coutumes scandinaves tardives et déjà mélangées au christianisme, on a déduit que les Germains de l'Antiquité connaissaient déjà la coutume d'une telle couronne de lumière. Pour imiter peut-être le jour qui ne cessait de décroître, on allumait quatre cierges, puis trois, puis deux, puis un.

    À Jul, qui était au 21 décembre la fête du solstice d'hiver, on célébrait alors la renaissance de la lumière.


    Symbolique

    Il existe des interprétations différentes quant à la symbolique de la couronne de l'Avent. On pense volontiers au monde et aux quatre points cardinaux. Le cercle symbolise également l'éternité donnée à la vie par la résurrection, par lui-même le vert symbolise la vie, et les cierges la lumière qui vient et éclairera le monde dans la nuit de Noël.

    Selon le rite catholique on bénit la couronne de l'Avent. Traditionnellement on allume la couronne de l'Avent dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Allumer au deuxième dimanche le cierge qui fait face au premier est considéré comme une erreur.


    En marge de l’année Saint Paul

    Paul, le révolutionnaire *

    L’Agence Internationale ZENIT s'est entretenue avec Mgr Romano Penna, professeur à l'Université du Latran à Rome, l'un des plus grands experts de la vie et des œuvres de Paul de Tarse.

    ZENIT- Qu'a fait Paul après sa conversion sur la route de Damas ?

    R. Penna - Il a passé trois ans de sa vie à méditer dans le désert, puis il est allé à Jérusalem pour rencontrer les apôtres et la communauté chrétienne, puis à Antioche, où il a reçu officiellement l'ordre de diffuser l'Evangile. Antioche de Syrie a été une ville très importante dans l'histoire du christianisme, car c'est dans cette ville que l'Evangile a été annoncé pour la première fois aux païens. Jésus n'a jamais prêché aux païens. Il a prêché uniquement aux juifs, de même que les apôtres au début. C'est à Antioche qu'a eu lieu le grand tournant. Et c'est de là que Paul est parti pour son premier voyage apostolique.

    ZENIT - On dit que, pendant ce premier voyage, il s'était disputé avec les autres apôtres ... est-ce exact ?

    R. Penna - Il y avait eu des divergences. Paul avait une très forte personnalité. Et Jésus lui avait confié une mission spéciale, celle d'annoncer l'Evangile aux païens, à tous les adorateurs des multiples dieux de l’empire romain. C'était un projet impensable pour les juifs de l'époque. Et pour les apôtres aussi. Ils estimaient que Jésus était venu pour le seul peuple d'Israël.
    Alors que Paul voulait prêcher à tous ces païens.

    Par ailleurs, Paul se trouvait dans une position délicate. D’une part, les chrétiens le regardaient avec méfiance, se souvenant de l'acharnement qu'il avait mis à les persécuter ; d’autre part, les juifs le considéraient comme un traître, qui avait abandonné la religion des pères. Il a eu beaucoup de mal à faire accepter ses idées par les premiers chrétiens.  

    Surtout sa conviction que le Christ était venu, non pour les seuls juifs, mais pour TOUS les hommes. Et que les païens, pour devenir des disciples de Jésus, ne devaient pas se plier à toutes les dispositions de la loi juive de Moïse. Même parmi les apôtres, tout le monde ne partageait pas ses idées. Alors il se mettait en colère et les appelait « faux frères ». Il a même eu maille à partir avec saint Pierre qui, dans un premier temps avait adhéré à ses idées, mais s'était ensuite rétracté, Paul le réprimandant alors  publiquement.

    Quoi qu'il en soit, il a continué à croire aux intuitions qu'il avait eues durant sa mystérieuse rencontre avec le Christ sur la route de Damas. Il sentait très fort en lui l'urgence d'évangéliser les païens. Après son premier voyage, il en a entrepris deux autres, fondant beaucoup de communautés chétiennes, les Eglises. Tous les apôtres ont fini par adhérer à ses intuitions, comprenant que Jésus était venu pour sauver tous les hommes et pas seulement les juifs.
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    Extrait de ZENIT, N°ZF081201, du 1er  décembre 2008 Vous êtes invités à visiter leur site à l'adresse
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    Jean le Baptiste parut dans le désert