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  • Le Veilleur

     

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

    5e année B             N° 224              1er dimanche de l’Avent                      30 novembre 2008

     

     

     

    guetteur.JPGLE VEILLEUR

     

     

    Le propre de l'homme est de s'interroger sur le sens de sa vie. À la lumière de l’expérience, il s'efforce de déchiffrer les signes - événements, rencontres, paroles - qui s'offrent à lui.

    En ce début d'une nouvelle année chrétienne, l'Ecriture sainte nous présente des croyants qui se sont posé les mêmes questions dans des situations fort diverses : juifs exilés à Babylone, fidèles de l'Église de Corinthe, destinataires de l'évangile de Marc.

    A ces hommes désemparés, le prophète, l'apôtre Paul et Jésus lui-même adres-sent un message identique: « Tenez bon, car Dieu est fidèle ! Il vous a aimés en vous comblant de ses dons; aujourd'hui encore, il vient à votre rencontre. »

    Un avenir nouveau commence si chacun de nous accomplit sa tâche de serviteur comme le portier de l’Évangile.

     

     

    1. Lecture du livre d'Isaïe ls 63, 16---64, 7

    Ah ! Seigneur notre Père, si tu déchirais les cieux, si tu descendais parmi nous! Cette prière n'est-elle pas toujours la nôtre ?

     

    Tu es, Seigneur, notre Père, notre Rédempteur : tel est ton nom depuis toujours. Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de ton chemin, pourquoi rends-tu nos cœurs insensibles à ta crainte ? Reviens, pour l'amour de tes serviteurs et des tribus qui t'appartiennent. Ah! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes fondraient devant toi.

     

    Voici que tu es descendu, et les montagnes ont fondu devant ta face. Jamais on ne l'a entendu ni appris, personne n'a vu un autre dieu que toi agir ainsi envers l'homme qui espère en lui. Tu viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie et qui se souvient de toi en suivant ton chemin. Tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés.

    Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis. Nous étions tous desséchés comme des feuilles, et nos crimes, comme le vent, nous emportaient. Personne n'invoquait ton nom, nul ne se réveillait pour recourir à toi- Car tu nous avais caché ton visage, tu nous avais laissés au pouvoir de nos péchés.

     

    Pourtant, Seigneur, tu es notre Père. Nous sommes l'argile, et tu es le potier: nous sommes tous l'ouvrage de tes mains.

     

     

    Revenu d'exil dans l'enthousiasme, le peuple de Dieu fut très vite désenchanté : à la solidarité qui liait entre eux les juifs en captivité, a succédé le «chacun pour soi » d'une vie plus facile; les chaînes du péché ont remplacé l'asservissement en pays étranger. Qu'il est difficile de se libérer !

    Il faudrait, écrit le prophète, que Dieu déchire à nouveau les cieux pour venir à la rencontre des hommes, qu'il chemine avec eux sur la route de la liberté où l'humanité piétine si souvent, paralysée par son péché. Ainsi, grâce à ce compagnonnage quotidien, les hommes pourraient connaître le visage de Dieu, à la fois Père et Libérateur.

     

    # Il y a dans la vie des heures de doute, de découragement, de désespoir où Dieu semble cacher son visage. Le cri du prophète Isaïe: «Ah! Si tu déchirais les cieux “- prend alors toute son actualité.

    Pendant le temps de l’Avent laissons grandir en nous le désir de voir le visage de Dieu.

     

     

    2. Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1 Co 1, 3-9

     

    Dieu qui nous a mis en route en éveillant la foi dans nos coeurs nous fera tenir solidement jusqu'au bout. Notre persévérance, elle aussi, est un don de Dieu.

     

    FRÈRES, que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu'il vous a donnée dans le Christ Jésus; en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la connaissance de Dieu. Car le témoignage rendu au Christ s'est implanté solidement parmi vous. Ainsi aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ.

     

    C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

     

     

    Paul remercie Dieu sincèrement des grâces reçues par la jeune communauté de Corinthe. Mais sa prière n'est pourtant pas dénuée d'humour: ces dons de Dieu, les Corinthiens les ont reçus pour préparer le retour définitif du Christ qui révélera alors le bon ou le mauvais usage qu'on en aura fait.

    Or, justement, ces chrétiens usent mal de ces dons qui provoquent parmi eux des jalousies et des rivalités. La prière de Paul est donc aussi une mise en garde, en même temps qu'il invite les Corinthiens à demander la lumière et la force du Christ afin d'être irréprochables au jour de son retour.

    * En Jésus Christ nous avons reçu toutes les richesses de la Parole et de la connaissance de Dieu. Comment notre équipe ou notre communauté chrétienne agissent-elles pour donner gratuitement ce qu'elles ont reçu gratuitement ?

     

     

    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 13, 33-37

     

    Veiller dans l'attente du retour du Christ, c'est être prêt à l'accueillir lorsqu'il passe chaque jour.

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    JÉSUS parlait à ses disciples de sa venue: “Prenez garde, veillez: car vous ne savez pas quand viendra le moment. Il en est comme d'un homme parti en voyage: en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller.”

     

    Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis.

    Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

     

     

    Le Christ et les auteurs du Nouveau Testament comparent volontiers la situation actuelle des chrétiens dans le monde à une veille au cours de la nuit. De même qu'il faut lutter, quand on veille, pour ne pas céder à la tentation de s'endormir, de même faut-il aux chrétiens combattre contre les ténèbres qui règnent au coeur du monde.

     

    Ces ténèbres, nous les connaissons bien : c'est l'engourdissement de notre charité dans un monde qui prône le profit et la réussite personnelle ; c'est la somnolence qui guette notre foi bien souvent contestée aujourd'hui ; c'est l'attiédissement de notre espérance qui, en nous alignant sur les espoirs du monde, nous fait oublier le retour du Christ.

     

     

    À NOTER :

     

    Le mot "Avent" désigne la période liturgique des quatre semaines qui nous relient à Noël, où l'on attend et prépare l'avènement du Seigneur Jésus-Christ, avec pour but de nous faire lever les yeux vers l'avenir et vers le ciel.

     

    Les cieux déchirés - Dans l'Ancien Testament, Le ciel, est parfois décrit comme une étoffe tendue par Dieu: « Tu déploies les cieux comme une tente », chante le psalmiste (Ps 1,03, 2). Mais l'étoffe cache le Seigneur. D'où l'appel du prophète : « Ah ! si tu déchirais les cieux ! » C est-à-dire : si tu pouvais te montrer, si nous pouvions voir descendre la bénédiction, le salut de Dieu !

     

    L'Évangile a repris cette image. Au moment du baptême de Jésus, Marc souligne que Jésus « vit les cieux déchirés » et lEsprit « descendre » sur lui.

     

    Argile et potier- « Nous sommes l'argile, et tu es le potier »: l'argile était largement utilisée en Orient.

    Dans la Bible, le potier qui modèle l'argile est devenu l'image du Dieu créateur et aussi l'image du Dieu «éducateur».

     

     

    Corinthe : Ville et port de Grèce, au sud de l'isthme qui porte son nom et qui relie la Grèce continentale au Péloponnèse, Corinthe bénéficiait d'un emplacement « carrefour » qui lui valait une population nombreuse et cosmopolite (c'est moins le cas depuis que l'isthme est traversé par un canal). On ne s'étonnera pas que Corinthe ait la réputation d'être une ville « de plaisir et de corruption » ! Au sanctuaire d'Aphrodite, les mille esclaves du temple se livraient à des relations homo et hétérosexuelles.

     

    Autour de sa synagogue se rassemblait une communauté juive importante et un fort groupe de chrétiens remuants, chez qui Paul vécut un an et demi (hiver 50 - été 52),à évangéliser surtout les païens.

     

    « Veillez » : l'impératif est insistant, Trois fois en ces quelques lignes

     

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    Tels des sentinelles qui veillent dans la nuit, les chrétiens doivent témoigner des valeurs de l'Évangile devant le monde contemporain

  • LE CHRIST-ROI

     

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    4e année     N° 223          34e dimanche LE CHRIST-ROI 23 novembre 2008

     

     

    LE CHRIST-ROI,

    34e et dernier dimanche

    de l’Année A (1)

     

     

    Dans l'épitre de cette fête, Paul présente le Christ glorieux comme le Seigneur de

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    l'univers: après avoir détruit les puissances du mal, il remettra son pouvoir royal à Dieu le Père.

     

    La première lecture, tirée du livre d'Ezékiel, ainsi que la parabole du Jugement dernier selon l'évangile de Matthieu comparent Dieu (ou le Fils de l'homme) à un berger jugeant son troupeau.

    On discerne une analogie entre la délicatesse de Dieu envers Israël et, dans la parabole de Matthieu, le comportement de l'homme à l'égard de son prochain affamé, assoiffé, étranger, nu, souffrant ou incarcéré.

    Si Dieu s'affaire ainsi auprès des faibles et des petits, l'homme ne doit-il pas en faire autant ?

    C'est au Fils de l'homme qu'il l'aura fait, même s'il n'en a pas une claire conscience.

     

    1.

    Lecture du livre d'Ézékiel (2) Ez 34, 11... 17

     

    PAROLE du Seigneur Dieu. Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité.

     

    C'est moi qui ferai paître mon troupeau, c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu ! La brebis perdue, je la chercherai; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, (3) je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice.

     

    Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.

     

    C'est l'exil, la déportation du peuple hébreu, du côté de Babylone, sur les bords de l’Euphrate (Irak actuel). À cause de leurs rêves de grandeur et de puissance, après bien des guerres malheureuses, les rois que s'est donnés le peuple de Dieu l'ont mené à cette dure captivité.

    Ce sont, bien sûr, les petits, les faibles et les sans-défense qui ont fait les frais de cette politique de grandeur. Ézékiel envisage désormais pour Israël un nouveau régime politique: il n'aura plus de rois, c'est le Seigneur lui-même qui gouvernera son peuple, comme un pasteur son troupeau.

    On le verra, tel un bon berger, partir à la recherche des brebis perdues en exil, les ramener au bercail en Palestine, et là, soigner et entourer de sollicitude les plus chétives. On le verra même venir en personne... plus tard, avec Jésus Christ !

    * L'attention de Dieu, berger de son peuple, à la conduite globale de son troupeau se conjugue avec l'attention portée à chacune de ses brebis, surtout aux plus exposées.

    Nos responsabilités dans le monde et dans l’Église réclament aussi de nous cette double attention.

     

     

    Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1 Co 15, 20-26.28

     

    LE CHRIST est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la Résurrection. En effet, c'est en Adam (4) que meurent tous les hommes; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang: en premier, le Christ ~ et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra.

    Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal.

    C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort.

    Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.

     

    Adam est l'exemple de l'humanité coupée de Dieu, dont le lot quotidien est la mort physique, qui vient sanctionner la mort des cœurs de tous les mal-aimés, la mort des intelligences qu'on n'a pas su éveiller, la mort des consciences que le péché a ternies.

    Mourir en Adam, c'est connaître cette double mort, à la fois physique et spirituelle. Revivre dans le Christ, c'est sortir de cet environnement de mort, triompher de l'égoïsme et de l'orgueil qui tuent les cœurs, paralysent les intelligences, pourrissent les consciences; c'est aussi, par la résurrection des corps, voir le Christ tuer à jamais la mort physique et remettre au Père son royaume dans lequel Dieu sera tout en tous.

     

    # Participer à la royauté du Christ sur l'univers, c'est lutter avec lui contre toutes les puissances du mal : soigner et visiter un malade, briser la solitude d'une personne, épauler un jeune inquiet pour son avenir, rendre l'espérance à une famille dans le deuil.…

    Quel mal puis-je ainsi combattre ?

     

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 25, 31-46

    Quel est le Christ-Roi que nous fêtons ? Celui qui se montre à nous aujourd'hui sous les traits des malheureux.

     

    JÉSUS parlait à ses disciples de sa venue: « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire (5), et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres: il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.

     

    “Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite:

    "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !"

     

    Alors les justes lui répondront :

    " Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu…? - tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? - tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? - tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli? - tu étais nu, et nous t'avons habillé ? - tu étais malade ou en prison...

    Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?"

     

    Et le Roi leur répondra : "Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait". - Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche: "

     

    Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité".

     

    - Alors ils répondront, eux aussi:

    "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?"

     

    - Il leur répondra: "Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait".

    ~ Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle».

     

     

    La parabole est suffisamment claire par elle-même.

     

    Peut-être pourrait-on faire remarquer cependant que Jésus Christ ne s'identifie pas purement et simplement avec tout homme, mais tout spécialement avec les plus délaissés de la société.

     

    Le Christ dans cet affamé qui court les rues! Le Christ, cet ouvrier immigré de nos bidonvilles et de nos taudis ! Le Christ, ce prisonnier, politique ou non ! Le Christ dans ce malade que personne ne visite plus !

    Pensez donc ! Nous avons beau connaître cette page d'évangile, ça Christ2.JPGpasse difficilement dans notre vie. Et de fait, aurions-nous reconnu le Seigneur dans ce supplicié pendu au bois de la croix ? C'est pourtant lui le Roi de l'univers et les pauvres sont... notre Maître !

     

    # Le Christ délaissé est souvent de nos jours une collectivité. Prêtons-nous attention à ces peuples et à ces groupes qui ont faim, sont privés de liberté, souffrent mépris à cause de leur race ?

     

     

     

     

    RAPPELS :

     

    (1) - Années liturgiques A,B,C :

    la réforme liturgique de 1970 prévoit que l'ensemble des principaux textes bibliques serait lu à la messe du dimanche sur trois années consécutives, appelées A, B, et C. Chacune commence au 1er dimanche de l’Avent et se termine au dimanche du Christ-Roi suivant. Ainsi, l’année A actuelle se terminera avec la semaine du dimanche 23 nov. 2008 et l’année B s’ouvrira le dimanche suivant 30 novembre.

     

    (2) - Ézéchiel

    Ézéchiel était prêtre, du clergé le plus influent, celui de Jérusalem, En 593, il se trouve parmi les déportés à Babylone. C'est là qu'il reçoit mission de prophétiser, lors d'une vision qui l'envoie vers les Israélites rebelles. Ézéchiel a commencé par annoncer le pire, dénonçant l'idolâtrie et l'injustice sociale, puis il va faire renaître l'espérance que Dieu le fera sortir d'exil.

     

    (3) - Aux Mauvais chefs,

    politiques ou religieux, qui égarent le peuple, le prophète oppose le Pasteur juste et tendre, le Roi-Messie, La Bible donne souvent à Dieu ce titre de berger, d’où plus tard l’expression : Jésus, le bon berger.

     

    (4) - Adam :

    on a admis trop longtemps qu'il s'agissait d'une personne singulière («Mr Adam ») Adam est moins le premier homme que le prototype de l'humanité, Le nom «Adam» signifie «l'homme». De même que le latin « homo » (l'homme) a la même origine que « humus » (la terre), Adam vient de « adamah » qui signifie terre. On pourrait donc traduire Adam par « celui qui vient de la terre, le terreux, le glaiseux ». Il est bien évident que la mort est inscrite dans l'existence de toutes les espèces vivantes, depuis leur origine, des millions d'années avant la venue de l'homme.

    Les affirmations de Paul ont une autre interprétation : ce n'est pas la mort biologique qui est entrée sur notre planète avec le péché des hommes, c'est cette puissance de mort que nous connaissons, qui nous sépare d'avec Dieu, Alors nous perdons confiance dans l'amour de notre Père des Cieux.

     

    (5) - L’attente du Messie :

    Suite aux annonces des prophètes, les contemporains de Jésus « rêvaient » leur Messie, chacun selon sa communauté. Pour les «résistants» zélotes, il allait être le libérateur face à la puissance romaine. Pour les Pharisiens, il imposerait aux juifs comme aux païens la loi sacro-sainte. Ce serait, pour les Esséniens pieux, comme un surhomme. Chez les Sadducéens, qui s’accommodaient on ne peut mieux, de l’occupation romaine, on craignait l'arrivée d'un agitateur, d'un « empêcheur de s'enrichir en rond »...

    Le SEMAINIER

  • Des talents à faire fructifier ?

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    5e année N° 222 33e dimanche du temps de l’Église 16 novembre 2008
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    DES TALENTS À FAIRE FRUCTIFIER ?


    Éclairé rétrospectivement par la parabole des talents, le poème du livre des Proverbes exaltant une femme vaillante peut être lu dans la perspective d'un idéal de vie généreuse, dynamique et ouverte au risque.

    Il est vrai qu'avec la parabole de Matthieu nous pénétrons dans un monde plus complexe, où le mécanisme de l'enrichissement annonce étrangement le système capitaliste. Il s'agit de faire fructifier une somme d'argent, par le travail certes, mais aussi par un placement judicieux.

    La pointe du texte est dirigée contre la conduite timorée et stérile du troisième serviteur. C'est une illusion de croire que le salut puisse résider dans
    la simple conservation de ce qu'on a.

    Enterrer son unique talent, c'est se soustraire à l'Alliance que Dieu propose à chacun de nous, à la mesure des dons qu'il a reçus.

     

     

    Mes pensées, dit le Seigneur Dieu, sont des pensées de paix et non pas de malheur.
    Appelez-moi, je vous écouterai et, de partout, je vous rassemblerai.

    1. Lecture du livre des Proverbes Pr 31, 10 ... 31

    Voici le portrait d'une femme de ressources, tant pour son travail que pour son ouverture aux pauvres.

    LA FEMME VAILLANTE, qui donc peut la trouver ? Elle est infiniment plus précieuse que les perles. Son mari peut avoir confiance en elle : au lieu de lui coûter, elle l'enrichira. Tous les jours de sa vie, elle lui épargne le malheur et lui donne le bonheur. Elle a fait provision de laine et de lin, et ses mains travaillent avec entrain. Sa main saisit la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s'ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux.

    Décevante est la grâce, et vaine la beauté; la femme qui craint le Seigneur est seule digne de louange. Reconnaissez les fruits de son travail : sur la place publique, on fera l'éloge de son activité.

    Ce très beau poème en faveur de la femme prend toute sa signification si l'on songe que dans l'Antiquité, la femme était habituellement
    considérée comme la chose de son mari. *

    Le poème biblique s'attache à décrire ses qualités d'épouse et de mère, tout autant que son activité économique qui la sort du seul horizon de son foyer. Mais plus que toutes ces qualités, l'auteur célèbre son ouverture de coeur devant Dieu et le pauvre.

    Si la grâce et la beauté sont un charme certain, combien décevantes sont-elles si elles ne s'accompagnent pas de toutes ces qualités!
    # « Elle lui donne le bonheur » Donner le bonheur, c'est souvent le fruit d'une attention sans cesse renouvelée à l'autre, dans un couple, entre amis et dans les rencontres quotidiennes. À qui donner cette semaine ce bonheur?

    Première lettre de St Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 Th 5, 1-6

    Nous attendons la venue de Jésus Christ dans la gloire, mais il viendra comme un voleur dans la nuit. Ne nous laissons pas surprendre !

    FRÈRES, au sujet de la venue du Seigneur, il n'est pas nécessaire qu'on vous parle de délais ou de dates. Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront: “ Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c'est alors que, tout à coup, la catastrophe s'abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte: ils ne pourront pas y échapper.

    Mais vous, frères, comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour; nous n'appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.

    Toute l'existence chrétienne est sous le signe de l'espérance: celle du Jour où Jésus Christ se manifestera comme le Seigneur de tout homme et de tout l'univers. Sûrs de la Parole de Dieu, nous savons qu'il accomplira ce qu'il a promis et déjà commencé: un monde nouveau pointe déjà au sortir de la nuit. Nous n'en connaissons pas la date, nous savons seulement que ce Jour surprendra les hommes qui se confiaient aveuglément en eux-mêmes, mais viendra comme un jour de joie pour tous ceux qui se laissent conduire par la lumière du Christ.
    Vivre dans l'espérance de ce Jour, c'est travailler avec vigilance à l'oeuvre de Dieu, à la création nouvelle de toutes choses, à faire naître une humanité nouvelle.


    # Pour qu'il n'entre pas dans notre vie par effraction, tel un voleur dans la nuit, laissons ouverte la porte de notre cœur à Îous les passages
    du Seigneur, qu'il vienne à nous par sa Parole ou dans le visage de nos frères, les hommes !


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 25, 14-30


    On ne peut accueillir l'Évangile sans avoir le goût du risque. La prudence en ce domaine mène à l'imprudence.


    JESUS parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs

    À l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités.

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    Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.

    ~~ Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit: "Seigneur, tu m'as confié cinq talents; voilà, j'en ai gagné cinq autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître."Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit: "Seigneur, tu m'as confié deux talents; voilà, j'en ai gagné deux autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître."

    Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit: "Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient."

    «Son maître lui répliqua: "Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres - là il y aura des pleurs et des grincements de dents! "»

    Libération de la femme : Il est évident que c’est le christianisme qui a le plus fait pour elle.

    Cas du troisième serviteur : Cette parabole attire notre attention sur ce serviteur qui se juge lui-même : il savait que son maître lui
    réclamerait davantage, mais par peur du risque, il s'est refusé à mettre en valeur le bien reçu ; pourtant, il s'estime juste: « tu as ce qui
    t'appartient», insinuant l'injustice de son maître à lui réclamer davantage.

    Qui est visé derrière ce troisième serviteur? Tous ceux qui devant le message de l'Évangile refusent les exigences de Dieu : les pharisiens
    du temps de Jésus qui s'enferment dans leurs bonnes oeuvres, croyant être ainsi quittes devant Dieu ; les chrétiens d’aujourd’hui qui enfouissent la Bonne Nouvelle par peur du risque à se compromettre pour elle ; ceux qui se reposent sur la bonne conscience de leur baptême et de leur pratique religieuse en pensant que Dieu n'en demande pas davantage ; ceux qui ne vont pas jusqu'au bout de leurs possibilités, parce qu'il est plus sage de se ménager..

    # Si le troisième serviteur avait perdu le talent confié parce qu'il avait osé prendre des risques pour le faire fructifier, son maître l'aurait
    félicité de n'avoir pas été paralysé par la peur. Quelles sont les initiatives que j'ai su prendre malgré mes craintes d'échouer ?

    Le talent

    - Le talent, d'argent ou d'or, d'abord unité de poids de 35 kg, était alors une monnaie de compte pour les banquiers de Palestine, d'une valeur de 6000 deniers. Un denier équivalant à une journée de travail pour un ouvrier, un talent c'est 17 années de salaire - une fortune, déjà ~

    - Cette démesure des chiffres invite à interpréter la parabole comme celle d'un Dieu créateur qui donne à l'homme, en toute latitude d'exploitation, ce qu'il y a de mieux pour lui, selon ses capacités (ses talents), afin qu'à son tour il devienne créateur : Dieu nous a voulus riches !

    LE SEMAINIER