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  • LE CHRIST-ROI

     

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    4e année     N° 223          34e dimanche LE CHRIST-ROI 23 novembre 2008

     

     

    LE CHRIST-ROI,

    34e et dernier dimanche

    de l’Année A (1)

     

     

    Dans l'épitre de cette fête, Paul présente le Christ glorieux comme le Seigneur de

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    l'univers: après avoir détruit les puissances du mal, il remettra son pouvoir royal à Dieu le Père.

     

    La première lecture, tirée du livre d'Ezékiel, ainsi que la parabole du Jugement dernier selon l'évangile de Matthieu comparent Dieu (ou le Fils de l'homme) à un berger jugeant son troupeau.

    On discerne une analogie entre la délicatesse de Dieu envers Israël et, dans la parabole de Matthieu, le comportement de l'homme à l'égard de son prochain affamé, assoiffé, étranger, nu, souffrant ou incarcéré.

    Si Dieu s'affaire ainsi auprès des faibles et des petits, l'homme ne doit-il pas en faire autant ?

    C'est au Fils de l'homme qu'il l'aura fait, même s'il n'en a pas une claire conscience.

     

    1.

    Lecture du livre d'Ézékiel (2) Ez 34, 11... 17

     

    PAROLE du Seigneur Dieu. Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité.

     

    C'est moi qui ferai paître mon troupeau, c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu ! La brebis perdue, je la chercherai; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, (3) je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice.

     

    Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.

     

    C'est l'exil, la déportation du peuple hébreu, du côté de Babylone, sur les bords de l’Euphrate (Irak actuel). À cause de leurs rêves de grandeur et de puissance, après bien des guerres malheureuses, les rois que s'est donnés le peuple de Dieu l'ont mené à cette dure captivité.

    Ce sont, bien sûr, les petits, les faibles et les sans-défense qui ont fait les frais de cette politique de grandeur. Ézékiel envisage désormais pour Israël un nouveau régime politique: il n'aura plus de rois, c'est le Seigneur lui-même qui gouvernera son peuple, comme un pasteur son troupeau.

    On le verra, tel un bon berger, partir à la recherche des brebis perdues en exil, les ramener au bercail en Palestine, et là, soigner et entourer de sollicitude les plus chétives. On le verra même venir en personne... plus tard, avec Jésus Christ !

    * L'attention de Dieu, berger de son peuple, à la conduite globale de son troupeau se conjugue avec l'attention portée à chacune de ses brebis, surtout aux plus exposées.

    Nos responsabilités dans le monde et dans l’Église réclament aussi de nous cette double attention.

     

     

    Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1 Co 15, 20-26.28

     

    LE CHRIST est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la Résurrection. En effet, c'est en Adam (4) que meurent tous les hommes; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang: en premier, le Christ ~ et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra.

    Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal.

    C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort.

    Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.

     

    Adam est l'exemple de l'humanité coupée de Dieu, dont le lot quotidien est la mort physique, qui vient sanctionner la mort des cœurs de tous les mal-aimés, la mort des intelligences qu'on n'a pas su éveiller, la mort des consciences que le péché a ternies.

    Mourir en Adam, c'est connaître cette double mort, à la fois physique et spirituelle. Revivre dans le Christ, c'est sortir de cet environnement de mort, triompher de l'égoïsme et de l'orgueil qui tuent les cœurs, paralysent les intelligences, pourrissent les consciences; c'est aussi, par la résurrection des corps, voir le Christ tuer à jamais la mort physique et remettre au Père son royaume dans lequel Dieu sera tout en tous.

     

    # Participer à la royauté du Christ sur l'univers, c'est lutter avec lui contre toutes les puissances du mal : soigner et visiter un malade, briser la solitude d'une personne, épauler un jeune inquiet pour son avenir, rendre l'espérance à une famille dans le deuil.…

    Quel mal puis-je ainsi combattre ?

     

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 25, 31-46

    Quel est le Christ-Roi que nous fêtons ? Celui qui se montre à nous aujourd'hui sous les traits des malheureux.

     

    JÉSUS parlait à ses disciples de sa venue: « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire (5), et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres: il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.

     

    “Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite:

    "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !"

     

    Alors les justes lui répondront :

    " Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu…? - tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? - tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? - tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli? - tu étais nu, et nous t'avons habillé ? - tu étais malade ou en prison...

    Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?"

     

    Et le Roi leur répondra : "Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait". - Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche: "

     

    Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité".

     

    - Alors ils répondront, eux aussi:

    "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?"

     

    - Il leur répondra: "Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait".

    ~ Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle».

     

     

    La parabole est suffisamment claire par elle-même.

     

    Peut-être pourrait-on faire remarquer cependant que Jésus Christ ne s'identifie pas purement et simplement avec tout homme, mais tout spécialement avec les plus délaissés de la société.

     

    Le Christ dans cet affamé qui court les rues! Le Christ, cet ouvrier immigré de nos bidonvilles et de nos taudis ! Le Christ, ce prisonnier, politique ou non ! Le Christ dans ce malade que personne ne visite plus !

    Pensez donc ! Nous avons beau connaître cette page d'évangile, ça Christ2.JPGpasse difficilement dans notre vie. Et de fait, aurions-nous reconnu le Seigneur dans ce supplicié pendu au bois de la croix ? C'est pourtant lui le Roi de l'univers et les pauvres sont... notre Maître !

     

    # Le Christ délaissé est souvent de nos jours une collectivité. Prêtons-nous attention à ces peuples et à ces groupes qui ont faim, sont privés de liberté, souffrent mépris à cause de leur race ?

     

     

     

     

    RAPPELS :

     

    (1) - Années liturgiques A,B,C :

    la réforme liturgique de 1970 prévoit que l'ensemble des principaux textes bibliques serait lu à la messe du dimanche sur trois années consécutives, appelées A, B, et C. Chacune commence au 1er dimanche de l’Avent et se termine au dimanche du Christ-Roi suivant. Ainsi, l’année A actuelle se terminera avec la semaine du dimanche 23 nov. 2008 et l’année B s’ouvrira le dimanche suivant 30 novembre.

     

    (2) - Ézéchiel

    Ézéchiel était prêtre, du clergé le plus influent, celui de Jérusalem, En 593, il se trouve parmi les déportés à Babylone. C'est là qu'il reçoit mission de prophétiser, lors d'une vision qui l'envoie vers les Israélites rebelles. Ézéchiel a commencé par annoncer le pire, dénonçant l'idolâtrie et l'injustice sociale, puis il va faire renaître l'espérance que Dieu le fera sortir d'exil.

     

    (3) - Aux Mauvais chefs,

    politiques ou religieux, qui égarent le peuple, le prophète oppose le Pasteur juste et tendre, le Roi-Messie, La Bible donne souvent à Dieu ce titre de berger, d’où plus tard l’expression : Jésus, le bon berger.

     

    (4) - Adam :

    on a admis trop longtemps qu'il s'agissait d'une personne singulière («Mr Adam ») Adam est moins le premier homme que le prototype de l'humanité, Le nom «Adam» signifie «l'homme». De même que le latin « homo » (l'homme) a la même origine que « humus » (la terre), Adam vient de « adamah » qui signifie terre. On pourrait donc traduire Adam par « celui qui vient de la terre, le terreux, le glaiseux ». Il est bien évident que la mort est inscrite dans l'existence de toutes les espèces vivantes, depuis leur origine, des millions d'années avant la venue de l'homme.

    Les affirmations de Paul ont une autre interprétation : ce n'est pas la mort biologique qui est entrée sur notre planète avec le péché des hommes, c'est cette puissance de mort que nous connaissons, qui nous sépare d'avec Dieu, Alors nous perdons confiance dans l'amour de notre Père des Cieux.

     

    (5) - L’attente du Messie :

    Suite aux annonces des prophètes, les contemporains de Jésus « rêvaient » leur Messie, chacun selon sa communauté. Pour les «résistants» zélotes, il allait être le libérateur face à la puissance romaine. Pour les Pharisiens, il imposerait aux juifs comme aux païens la loi sacro-sainte. Ce serait, pour les Esséniens pieux, comme un surhomme. Chez les Sadducéens, qui s’accommodaient on ne peut mieux, de l’occupation romaine, on craignait l'arrivée d'un agitateur, d'un « empêcheur de s'enrichir en rond »...

    Le SEMAINIER