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  • L“ÉPIPHANIE”, C’est JÉSUS, manifesté au monde !

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

     

    5e année N° 230                     dimanche de l’ÉPIPHANIE                      04 janvier 2009                      Année B

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    L“ÉPIPHANIE”, C’est JÉSUS, manifesté au monde !

     

     

    La Jérusalem d'aujourd'hui, pomme de discorde entre Israéliens et Palestiniens, voire entregardiens rivaux des mêmes Lieux saints, ( plusieurs confessions chrétiennes rivales) ne ressemble guère à celle du roi Hérode, encore moins à celle - radieuse et souveraine – qu'entrevoyait Isaïe, le prophète du retour d’exil (de Babylone).

    Pourtant, juifs, chrétiens et musulmans continuent à s'en réclamer comme de leur patrie spirituelle, point de rencontre unique du ciel et de la terre.

    Or, les mages d'Orient, dont l'évangile de Matthieu conte l'étonnant périple, ne faisaient pas partie du peuple élu, (celui d’Israël). Ces chercheurs de Dieu venus d'ailleurs, nous invitent aujourd'hui à regarder par delà les limites de nos Églises.

    À peine un homme sur cinq a entendu parler de Jésus.

    Aux autres, qui dira qu'ils sont admis au même héritage et associés à la même promesse.

     

    1. Lecture du livre d'Isaïe ls 60, 1-6


    DEBOUT, Jérusalem ! Resplendis: elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. Regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi.

    Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux, regarde autour de toi: tous, ils se rassemblent, ils arrivent; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras.

    Alors tu verras, tu seras radieuse, ton coeur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur.

     

    Le rayonnement de l'Église, comme celui de Jérusalem autrefois, ne tient pas à elle-même,mais à la présence lumineuse du Seigneur.

    En de somptueuses images orientales, l'auteur décrit Jérusalem comme la plaque tournante dumonde. Là se donnent rendez-vous les caravanes venues d'Orient et d'Occident, dont le trafic enrichira la capitale.

    Pourtant, la Jérusalem évoquée ici n'est plus le carrefour commercial d'autrefois, et sa splendeur passée est bien oubliée.

    Son déclin oblige à considérer de plus près quelle est sa vraie richesse : c’est son Dieu qui rayonne sur le monde, et qui fait d'elle l'espérance des peuples.

     

    2. Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens Ep 3, 2-3. 5-6


    Le mystère du Christ se dévoile pleinement lorsqu'il introduit tous les peuples dans son corps qui est l'Eglise

    FRÈRES, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous : par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ.
    Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints apôtres et à ses prophètes.

    Ce mystère, c'est que les païens sont associes au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile.


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 2, 1-12

     

    Ni suspense policier, ni énigme à déchiffrer, le mystère dont nous parle Paul, c'est ce que Dieu a dévoilé et accompli en Jésus Christ.

    Par l'attention portée à tous les hommes, par la délicatesse et la vérité de son amitié pour eux, par sa volonté de les sauver tous, jusqu'au prix de sa mort, Jésus nous a révélé que Dieu ne nous aime pas pour ce que nous valons, mais pour nous faire valoir.

    Par son refus de toute barrière, sa lutte contretous les préjugés culturels, raciaux ou religieux,Jésus a réconcilié en lui toute l'humanité pour en faire son corps, celui du Christ

    aux multiples visages humains.

    Tout homme est désormais un membre de ceChrist que je veux aimer.

    # Homme, mon frère, que j'ai croisé dans la rue,qui travailles avec moi ou qui habites près de moi, ai-je su voir ton vrai visage ?

    Ai-je su fraterniser avec toi, combattre à tes côtés, aimer et espérer avec toi ?

    Homme, mon frère, toi le vivant mystère où Dieu se révèle à moi !

     

    La marche laborieuse des mages à la lumière de l'étoile évoque celle de la foi à la recherche du Christ.

    Mais quelle joie lorsqu'il se montre à nous !

     

    JÉSUS était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand.

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    Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent: «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »

    Jerusalem.JPGEn apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent: “À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète: Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »

    Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: “ Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent.

    Et voilà que l'étoile, qu'ils avaient vue se lever, les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
    En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
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    Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

     

    Des astrologues babyloniens ou perses aucourant de l'attente d'un Sauveur par les Juifs croient découvrir le signe de sa naissance dansun astre qu'ils ont observé.

    Ces païens n'hésitent pas à se mettre en route. Mais le peuple juif, pourtant prévenu par la Bible, adopte à travers ses chefs, une attitude d'hostilité ou d'indifférence envers son Sauveur.

    Il y a là, d'après Matthieu, un raccourci saisissant de la vie du Christ :

    - rejeté par les dirigeants de sa propre nation, il sera mis à mort comme roi des Juifs.

    C'est alors que son message débordera les frontières de Palestine pour la plus grande joie des païens.

     

    Mages et Épiphanie. Le nom de mages, donné aux prêtres perses, pouvait aussi bien désigner savants, astrologues ou devins, étrangers au monde juif. Le récit de Matthieu les montre venus d'Orient (d'Arabie, des Indes ?) pour rendre hommage à Jésus nouveau-né

    L'imagination populaire, se référant au psaume 72 (10-11), en a fait des rois, fixant même leur nombre à trois à cause des trois présents mentionnés (or, encens, myrrhe). A partir du VIIIe s. on leur donne un nom (Melchior, Balthazar, Gaspard), puis on précise que l'un d'eux était de race noire ! Le tout s'est amalgamé en une fête folklorique des rois mages prolongeant la fête liturgique de l'Épiphanie: galette, fève et couronne de papier doré.

    La liturgie chrétienne a gardé à la fête de l'Épiphanie (en grec: manifestation) son sens originel : le Christ sauveur se manifeste aux nations païennes.

    Étoile des Mages. L'étoile qui, selon Matthieu (2, 2-11), apparut aux Mages pour les guider vers le roi des Juifs a fait rêver bien des enfants et discuter bien des savants. Des astrophysiciens ont cherché à l'identifier avec telle ou telle comète…
    Pour Matthieu, c'est la réalisation de la prophétie de Balaam (Nb 24,17): « De Jacob monte une étoile, d'Israël surgit un sceptre ».

    Hérode le Grand . Fils du ministre (maire du palais) du roi asmonéen Hyrcan II, Hérode, (qui n’était pas juif mais iduméen), avec l'appui des Romains, réussit à prendre le pouvoir à Jérusalern en 37 av. J.-C., et même à reconstituer le royaume de Salomon, mais sous le protectorat romain. Il reconstruisit somptueusement le Temple de Jérusalem et édifia maintes villes et palais.
    Célèbre par ses crimes, il mit à mort trois de ses six fils. A sa mort, l'empereur romain Auguste fit partager son royaume entre ses descendants. Source THEO


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    Et pour commencer l’année 2009, les meilleurs voeux de notre pasteur
    à tous nos lecteurs,
    voeux portés par les Trois Mages !

    “Nous porter des voeux les uns pour les autres
    afin que les hommes s’engagent davantage
    à la suite des mages plutôt qu’à celle d’Hérode.
    Laurent Le Boulc’h, Curé de Lannion


    Deux de nos lecteurs ont pris l’initiative de porter les récents feuillets dominicaux sur les sites suivants

    où ils sont consultables :
    <http://brelevenez.hautetfort.com/> et <http://www.seneve.eu/index>



    Ah, la galette !…


    Sans la fameuse galette, cette grande fête de l'Épiphanie serait-elle aussi bien connue ?

    Une seule célébration ? Pendant des siècles, l’Église romaine avait groupé en une seule célébration, le 6 janvier, les diverses manifestations au monde du Fils de Dieu : la Nativité, l’Adoration des mages, le Baptême de Jésus dans le Jourdain par son cousin Jean-le-Baptiste, ainsi que le premier signe accompli par Jésus à Cana (l’eau changée en vin des noces).
    L’Église arménienne, par exemple, continue cette tradition. Les orthodoxes, eux, fêtent Noël et les mages un même jour, mais insistent sur le baptême du Christ.

    Et nous les catholiques, nous avons dissocié : Noël, le 25 décembre ; les mages, le deuxième dimanche après Noël, et le baptême, le dimanche suivant, généralement.

    L'intention est claire : avec l'Épiphanie, on insiste sur le fait que c'est toute l'humanité qui est appelée à une vie nouvelle, en Jésus Christ. Toute ? Mais peut-être l'évangile inspire-t-il beaucoup plus de nos contemporains que ceux-là seuls qui portent le nom de chrétiens ?
    Quelques clés supplémentaires de lecture :

    Quelques clés supplémentaires de lecture :

    La Jérusalem céleste (1ère lecture)

    Cette Jérusalem resplendissante dont parle Isàïe, c'est la cité céleste où rayonne la gloire de Dieu, la Ville-Résurrection ; c'est le lieu symbolique du rassemblement spirituel de tous les peuples : ce n'est pas seulement Jérusalem de Judée qui est resplendissante, ce sont toutes les ethnies de la terre qui sont associées à l'héritage divin.
    L'Épiphanie est le signe de cet élargissement, à toute l'humanité, de l'Alliance offerte par Dieu.

    Le “mystère du Christ “ (Deuxième lecture)

    Pour un juif du 1er siècle, l'arrivée en nombre des païens dans l’Église faisait problème.
    Paul, ou plutôt un disciple de Paul qui écrit cette lettre dans les années 60, montre que cela fàit partie intégrante du “mystère du Christ > Le salut de Dieu est pour tous, nous faisons tous partie du « Corps du Christ”.

    Cette lettre aux habitants d’Éphèse insiste sur l’Unité dans le Christ : « Un même héritage, un même corps, une même promesse …», comment mettre plus en valeur l'unité de tous, juifs ou païens convertis ? Et c’est un juif véritable, de stricte observance, qui le proclame !

    Le mot « mystère » est, de nos jours, peu employé, sauf dans certaines expressions comme : “Ne pas faire mystère » ou dans les romans policiers... Dans l'Église, on se méfie de ce mot qui a pu empêcher jadis tout effort de compréhension, d'intelligence de la foi.
    Dans la Bible, le mot mystère est appliqué aux secrets de Dieu concernant la destinée de l'homme. Paul l'emploie pour désigner le projet de Dieu sur le salut du monde. Et parce que le Christ est la « clef » de ce projet, on peut dire que le Messie est en lui-même le Mystère de Dieu.

    Ce mystère est réalisé en Jésus, venu unir tous les hommes dans une même alliance, venu révéler l'amour sans limites de Dieu. Jusque là caché dans les Écritures, ce mystère est maintenant dévoilé.

    Les mages en route (Évangile selon saint Matthieu)

    - Les mages ont vu l'étoile, et se sont mis en route. Hérode, avec ses savants, s'en tient à l’Écriture, prise comme une simple source d'informations pour son enquête. Et il reste à Jérusalern, rempli de haine et de peur. Alors que le désir des mages les pousse à poursuivre leur quête, Et leur foi les mène à Jésus.
    Leur foi, mais aussi l’Écriture: c'est elle qui leur a révélé le lieu, Bethléem. Car l'Écriture est source de foi, si nous la laissons prendre vie en nous, si elle nous met en marche…


    D’après le SEMAINIER CHRÉTIEN, Éditions Diffusion Média Chrétien, www.edmc.fr, La Pointe,F-56120 GUEGON

  • GOUEL AR FAMILH SANTEL JEZUZ, MARI HA JOZEF

     

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    Lennadenn eus levr ar C’heneliezh 15, 1-6; 21, 1-3


    Goude an darvoudoù-mañ e komzas an Aotrou ouzh Abraham dre weledigezh, en ur lavarout : “ Bez dizaon, Abraham ! Me a vo ur skoed evidout, hag ar gopr dit, bras-meurbet ! ”

    Hag e lavaras Abraham : “ Aotrou Doue, petra a rofes din ? Me a ya kuit hep bugale ! ” Hag e lavaras Abraham : “ Ya ! N'ac'h eus ket roet din a vugale, hag ez eo ur mevel eus va zi a vo hêr din ”.

    Hag an Aotrou a gomzas outañ, en ur lavarout : “ N’eo ket hennezh da heritour, met unan a zeuio eus da lounezhi eo a vo da hêr ”.

    Hag en ur zegas anezhañ er-maez e lavaras : “ Sell eta ouzh an neñv ! Hag ouzh niver ar stered ma c'hellez niveriñ anezho ! ” Hag e lavaras dezhañ : “ Evel-se e vo da vugale ! ”

    Hag e kredas en Aotrou, hag e voe kontet kement-se dezhañ evel justis.

    An Aotrou a weladenas Sara evel m'en devoa lavaret. Ober a reas an Aotrou evit Sara evel m'en devoa pprometet. O vezañ konsevet, e c'hañas Sara da Abraham ur bugel eus e gozhni, d'ar mare m'en devoa prometet dezhañ Doue.
    Hag e c'halvas Abraham anv ar mab gañet dezhañ gant Sara : Isaak.

     

    Lecture du livre de la Genèse Gn 15, 1-6 3- 21, 1-3

    « LA parole du Seigneur fut adressée à Abraham dans une vision : “Ne crains pas, Abraham ! je suis un bouclier pour toi. Tu recevras de cette alliance un merveilleux salaire.»

    Abraham répondit : “Mon Seigneur Dieu, qu'est-ce que tu vas me donner ? Je suis sans enfant... Tu ne m'as pas donné de descendance, et c'est un de mes serviteurs qui sera mon héritier.»

    Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abraham : «Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu'un de ton sang.»

    Puis il le fit sortir et lui dit : “Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux... “ Et il déclara: «Vois quelle descendance tu auras !»

    Abraham eut foi dans le Seigneur, et le Seigneur estima qu'il était juste.

    Le Seigneur intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé ; il agit pour elle comme il l'avait dit. Elle devint enceinte et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée.
    Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l'appela Isaac..

     

    Lennadenn eus al lizher d'an Hebreed 11,8,11-12,17-19


    Dre ar feiz, ez eas Abraham sentus ouzh ar c'halvadenn, war-zu ur vro a zlee bezañ dezhañ da hêrezh, hag ez eas en hent hep gouzout da belec'h ez ae.
    Dre ar feiz, Sara, hi ivez, daoust d'he oad, a resevas ar galloud da vezañ dougerez, rak d'he soñj dezhi, e talc'hfe d'e c'her an hini en doa graet ar bromesa. Ha setu perak, diwar un den hepken, warnañ dija tres ar marv, e teuas er bed ur bobl tud ken niverus ha stered an neñv, diniver evel an traezh a zo war ribl ar mor.
    Dre ar feiz, Abraham en e amprou, a ginnigas Izaag : kinnig a rae ar mab unganet goude m'en doa resevet ar promesaoù, ha m'oa bet lavaret dezhañ : “ Diwar Izaag e savo dit ul lignez ”. Gouest eo Doue, a soñje dezhañ, da adsevel da vev un den marv. Setu penaos ec'h adkavas e vab ; ur skeudenn e oa eus an amzer da zont.

     

    Lecture de la lettre aux Hébreux He 11, 8 19


    Grâce à la foi, Abraham obéit à l'appel de Dieu : il partit vers un pays qui devait lui être donné comme héritage.
    Et il partit sans savoir où il allait.
    Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d'avoir une descendance, parce qu'elle avait pensé que Dieu serait fidèle à sa promesse. C'est pourquoi, d'un seul homme, déjà marqué par la mort, ont pu naître des hommes aussi nombreux que les étoiles dans le ciel et les grains de sable au bord de la mer, que personne ne peut compter.
    Grâce à la foi, quand il fut soumis à l'épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu'il avait reçu les promesses et entendu cette parole : “C'est d'Isaac que naîtra une descendance qui portera ton nom”. Il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu'à ressusciter les morts : c'est pourquoi son fils lui fut rendu; et c'était prophétique.

     

    Pennad eus an Aviel santel hervez sant Lukaz 2, 22-40


    Pa oa deuet an deiz merket, hervez Lezenn Voizez, evito da vezañ glanaet, e oa kaset Jezuz gant e dud da Jeruzalem, evit bezañ kinniget 'an Aotrou, rak skrivet eo el Lezenn : “ Pep paotr kentañ-ganet a zo da vezañ gouestlet d'an Aotrou ”.
    Deuet e oant ivez evit reiñ ur sakrifis, hervez m'eo lavaret e Lezenn an Aotrou, ur c'houblad turzhunelled pe div goulmig.
    Bez e oa e Jeruzalem un den anvet Simeon, den just hag a veve e doujañs Doue. Gortoz a rae frealzidigezh Israel, hag ar Spered Santel a oa gantañ. Diskuliet e oa bet dezhañ gant ar Spered Santel, ne welje ket ar marv a-raok bezañ gwelet Mesiaz an Aotrou.
    Poulzet gant ar Spered e teuas d'an Templ, p’edo tad ha mamm ar Mabig Jezuz o tegas anezhañ evit ober en e geñver kement a oa hervez al Lezenn.

    Kemer a reas ar c'hrouadur etre e zivrec'h hag e veulas Doue en ur lavarout : “ Bremañ, Mestr, lez da servijer da dremen e peoc'h, hervez da lavar ; rak gwelet o deus va daoulagad da silvidigezh, ac’h eus degaset evit bezañ diskouezet dirak an holl bobloù, sklêrijenn evit an diskuliadur d’ar Baganed, ha gloar Israel da bobl ”.
    Estlammiñ 'rae e dad hag e vamm, gant kement a glevent lavarout diwarbenn ar bugel. Simeon a roas dezho e vennozh hag a lavaras da Vari e vamm : “ Setu m'emañ lakaet ar bugelmañ evit ma kouezho pe adsavo kalz a dud en Israel ; hag evit bezañ ur sin a enebiezh (ha da galon dit a vo treuzet gant ur c'hleze), ken ma vo diskuliet ar soñjoù kuzhet e kalonoù ur c’halz a dud”.

    Bez e oa eno ivez ur brofedez : Anna, merc'h Fanuel, eus rummad Azer. Oadet bras e oa. Seizh vloaz he doa bevet er briedelezh. Chomet intañvez, e oa deuet d'he fevar bloaz ha pevar-ugent. Ne guitae ket an templ, ha servijañ a rae Doue noz-deiz er yun hag er bedenn. Degouezhet d'an eur-se, hi ivez a veulas Doue hag a gomzas eus ar bugel d'an holl dud a oa o c'hortoz silvidigezh Jeruzalem.
    Ur wech echu kement a oa hervez Lezenn an Aotrou, ez ejont en-dro da Vro-C'halilea, da Nazared o c'hêr.

    Hag e kreske ar bugel hag e teue nerzh dezhañ ; leun e oa a furnez ha gras Doue a oa warnañ.

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Lc 2, 22-40


    QUAND arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter  au Seigneur, [selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur]. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

    Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était en lui. L’Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
    Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.

    Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant: «Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.

    Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple.»

    bebe.JPGLe père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: “Vois, ton fils qui est là,
    provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une épée. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre.»

    Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S'approchant
    d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

    Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.

    L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

  • Fête de la Sainte Famille

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

    5e année N° 229                Dimanche de la Sainte Famille                    28 décembre 2008                 Année B

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    Fête de la
    Sainte Famille

     

     

    Contestée, vilipendée, souvent déchirée, la famille n'en demeure pas moins, contre vents et marées, l'ancrage irremplaçable des personnes et le ciment de la société.


    Il est vrai aussi que la famille doit évoluer pour remplir sa fonction essentielle dans des contextes sans cesse nouveaux.


    Quant au message biblique, tel par exemple que nous le propose la fête d'aujourd'hui, il ouvre nos familles sur l'ensemble du genre humain, sur les vicissitudes de l'histoire ainsi que sur l'aventure de la foi.


    D’Abraham à Syméon et à Anne, l'Alliance voulue par Dieu s'accomplit moyennant un dialogue jamais achevé avec les hommes. Or, qui dit dialogue dit confiance, ce qui est le sens premier du mot «foi ». Telle est l'âme de tout foyer rayonnant comme de toute relation constructive à l'autre, homme ou Dieu.


    Lecture du livre de la Genèse Gn 15, 1-6 3- 21, 1-3

    « Mon Dieu, que vas-tu me donner ? » demande Abraham.
    Et Dieu lui fait savoir qu'il le comblera au-delà de toute espérance.

    LA parole du Seigneur fut adressée à Abraham dans une vision : “Ne crains pas, Abraham ! je suis un bouclier pour toi. Tu recevras de cette alliance un merveilleux salaire.»
    Abraham répondit : “Mon Seigneur Dieu, qu'est-ce que tu vas me donner ? Je suis sans enfant... Tu ne m'as pas donné de descendance, et c'est un de mes serviteurs qui sera mon héritier.»

    Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abraham : «Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu'un de ton sang.» Puis il le fit sortir et lui dit : “Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux... “ Et il déclara: «Vois quelle descendance tu auras !»
    Abraham eut foi dans le Seigneur, et le Seigneur estima qu'il était juste.

    Le Seigneur intervint en faveur de Sara comme il l'avait annoncé ; il agit pour elle comme il l'avait dit. Elle devint enceinte et elle enfanta un fils pour Abraham dans sa vieillesse, à la date que Dieu avait fixée.
    Et Abraham donna un nom au fils que Sara lui avait enfanté : il l'appela Isaac.


    À l'appel de Dieu, Abraham est parti pour un pays qu'il ne connaissait pas, parce qu'il a cru en la promesse du Seigneur de faire de lui une grande nation. Mais il n'a pas de fils. Est-il raisonnable alors de croire que sa descendance égalera le nombre des étoiles du ciel ?
    Pourtant, Abraham croit contre toute vraisemblance. C'est là sa grandeur aux yeux de Dieu, ce qui lui vaut le titre de juste. Dès lors, le merveilleux salaire que reçoit Abraham n'est plus seulement Isaac, le fils qui lui naît de Sara, mais l'immense foule des croyants dont il devient le père dans la foi.

    # Aux heures de crise, lorsque nos enfants devenus grands s'éloignent peut-être de ce que nous voulions leur transmettre de notre sens de la vie, de nos valeurs morales, de notre foi, n'est-ce pas la même confiance que celle dAbraham qui nous est demandée ?

    La notion de promesse = En hébreu, il n’y a pas de terme précis pour dire la promesse. On l'exprime à  travers les mots de « parole », « serment », « bénédiction », « héritage », « terre promise » ou encore dans la formule « le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ».


    2. Lecture de la lettre aux Hébreux He 11, 8 19

    Abraham a marché avec foi, confiant en la réalisation des promesses de Dieu.  Notre foi est-elle une marche confiante, comme la sienne?

    Grâce à la foi, Abraham obéit à l'appel de Dieu : il partit vers un pays qui devait lui être donné comme héritage. Et il partit sans savoir où il allait.

    Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d'avoir une descendance, parce qu'elle avait pensé que Dieu serait fidèle à sa promesse. C'est pourquoi, d'un seul homme, déjà marqué par la mort, ont pu naître des hommes aussi nombreux que les étoiles dans le ciel et les grains de sable au bord de la mer, que personne ne peut compter.

    Grâce à la foi, quand il fut soumis à l'épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu'il avait reçu les promesses et entendu cette parole : “C'est d'Isaac que naîtra une descendance qui portera ton nom”. Il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu'à ressusciter les morts : c'est pourquoi son fils lui fut rendu; et c'était prophétique.

    L’auteur de la lettre aux Hébreux s'adresse à des chrétiens découragés: ils ont rencontré l'opposition et la persécution, ils ont vu leurs biens confisqués; leur foi a perdu son dynamisme, ils sont tentés de ne plus fréquenter les assemblées communautaires.

    Dans le sermon qu'il leur adresse, l'auteur s'efforce de montrer que la foi n'est pas un don de soi, fait une fois pour toutes : elle est une marche, une aventure avec le Seigneur, portée par l'espérance. Sur cette route, les échecs et les retards dans la réalisation de la promesse peuvent devenir des moyens d'approfondir sa foi, à l'image d'Abraham qui a cru contre toute espérance.

    # Notre vie est parsemée des oui que nous avons dits : mariage, naissance des enfants, prises de responsabilité dans le monde ou dans l'Église...
    Prenons le temps de remercier le Seigneur de ces oui auxquels il nous a appelés, et lesquels il nous a aidés à dire.

    Choquant :

    Le sacrifice d'Isaac par son père Abraham nous paraît comme un acte intolérable, Mais il faut savoir que le sacrifice humain (d'un enfant ou d'une vierge) n'était pas chose rare dans l'antiquité (voir la tragédie d'Iphigénie). Il est donc permis de penser qu'Abraham crut que Dieu, à l'image des divinités honorées dans la région, lui demandait de sacrifier son fils.

    Si donc cette idée vient à Abraham, il faut en déduire au contraire que Dieu refuse cette paternité abusive (droit de mort du père sur le fils.) Ce sacrifice marque la fin des sacrffices humains comme hommages aux dieux. C'est le commencement de la découverte d'un Dieu humble, Père de tendresse et non de puissance.

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Luc Lc 2, 22-40


    L’enfant Jésus que Syméon tient dans ses bras, n'illumine pas seulement le coeur de ses parents : il est la lumière des nations.

    QUAND arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, [selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

    Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était en lui. L’Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
    bebe.JPGPoussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.

    Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant: «Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples: lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple.»

    Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère: “Vois, ton fils qui est là, provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. Et toi-même, ton coeur sera transpercé par une
    épée.
    Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre.»

    Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatrevingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.]

    Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
    L’enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.


    C'est une famille de pauvres qui entre dans le Temple obéir à la loi juive en faisant l'offrande prévue pour les pauvres gens. Elle n'a pas frappé le regard des prêtres de service, seuls deux pauvres, Syméon et Anne, l'ont remarquée car il y a une connivence profonde entre les pauvres.
    Sous l'impulsion de l'Esprit, Syméon pressent le destin étrange de ce Messie des pauvres. Les hommes, qu'ils soient juifs ou païens, ou bien fermeront leur coeur et buteront sur le Christ, sur Sa pauvreté, sur Son message, Sa croix et Sa résurrection, ou bien se feront un coeur de pauvre et se verront relevés dans leur dignité par le Christ, par son pardon, sa Parole, ses souffrances et la vie nouvelle de sa Résurrection.

    +Né sous la loi juive (le mot est répété cinq fois dans ce récit), et par là même enraciné dans une culture et un peuple particuliers, Jésus est la gloire d”Israël Il est en même temps Sauveur universel, Lumière pour éclairer les nations

    +.L'enracinement dans un peuple particulier réclame aussi de nous et de notre famille une ouverture universelle.