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L“ÉPIPHANIE”, C’est JÉSUS, manifesté au monde !

Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

culturel, historique et religieux,

présentation des pages des Lectures de la bible

que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

 

 

5e année N° 230                     dimanche de l’ÉPIPHANIE                      04 janvier 2009                      Année B

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L“ÉPIPHANIE”, C’est JÉSUS, manifesté au monde !

 

 

La Jérusalem d'aujourd'hui, pomme de discorde entre Israéliens et Palestiniens, voire entregardiens rivaux des mêmes Lieux saints, ( plusieurs confessions chrétiennes rivales) ne ressemble guère à celle du roi Hérode, encore moins à celle - radieuse et souveraine – qu'entrevoyait Isaïe, le prophète du retour d’exil (de Babylone).

Pourtant, juifs, chrétiens et musulmans continuent à s'en réclamer comme de leur patrie spirituelle, point de rencontre unique du ciel et de la terre.

Or, les mages d'Orient, dont l'évangile de Matthieu conte l'étonnant périple, ne faisaient pas partie du peuple élu, (celui d’Israël). Ces chercheurs de Dieu venus d'ailleurs, nous invitent aujourd'hui à regarder par delà les limites de nos Églises.

À peine un homme sur cinq a entendu parler de Jésus.

Aux autres, qui dira qu'ils sont admis au même héritage et associés à la même promesse.

 

1. Lecture du livre d'Isaïe ls 60, 1-6


DEBOUT, Jérusalem ! Resplendis: elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi. Regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire brille sur toi.

Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. Lève les yeux, regarde autour de toi: tous, ils se rassemblent, ils arrivent; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur les bras.

Alors tu verras, tu seras radieuse, ton coeur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations. Des foules de chameaux t'envahiront, des dromadaires de Madiane et d'Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges du Seigneur.

 

Le rayonnement de l'Église, comme celui de Jérusalem autrefois, ne tient pas à elle-même,mais à la présence lumineuse du Seigneur.

En de somptueuses images orientales, l'auteur décrit Jérusalem comme la plaque tournante dumonde. Là se donnent rendez-vous les caravanes venues d'Orient et d'Occident, dont le trafic enrichira la capitale.

Pourtant, la Jérusalem évoquée ici n'est plus le carrefour commercial d'autrefois, et sa splendeur passée est bien oubliée.

Son déclin oblige à considérer de plus près quelle est sa vraie richesse : c’est son Dieu qui rayonne sur le monde, et qui fait d'elle l'espérance des peuples.

 

2. Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens Ep 3, 2-3. 5-6


Le mystère du Christ se dévoile pleinement lorsqu'il introduit tous les peuples dans son corps qui est l'Eglise

FRÈRES, vous avez appris en quoi consiste la grâce que Dieu m'a donnée pour vous : par révélation, il m'a fait connaître le mystère du Christ.
Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées, comme il l'a révélé maintenant par l'Esprit à ses saints apôtres et à ses prophètes.

Ce mystère, c'est que les païens sont associes au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l'annonce de l'Évangile.


3. Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 2, 1-12

 

Ni suspense policier, ni énigme à déchiffrer, le mystère dont nous parle Paul, c'est ce que Dieu a dévoilé et accompli en Jésus Christ.

Par l'attention portée à tous les hommes, par la délicatesse et la vérité de son amitié pour eux, par sa volonté de les sauver tous, jusqu'au prix de sa mort, Jésus nous a révélé que Dieu ne nous aime pas pour ce que nous valons, mais pour nous faire valoir.

Par son refus de toute barrière, sa lutte contretous les préjugés culturels, raciaux ou religieux,Jésus a réconcilié en lui toute l'humanité pour en faire son corps, celui du Christ

aux multiples visages humains.

Tout homme est désormais un membre de ceChrist que je veux aimer.

# Homme, mon frère, que j'ai croisé dans la rue,qui travailles avec moi ou qui habites près de moi, ai-je su voir ton vrai visage ?

Ai-je su fraterniser avec toi, combattre à tes côtés, aimer et espérer avec toi ?

Homme, mon frère, toi le vivant mystère où Dieu se révèle à moi !

 

La marche laborieuse des mages à la lumière de l'étoile évoque celle de la foi à la recherche du Christ.

Mais quelle joie lorsqu'il se montre à nous !

 

JÉSUS était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand.

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Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent: «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »

Jerusalem.JPGEn apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent: “À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète: Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. »

Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant: “ Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent.

Et voilà que l'étoile, qu'ils avaient vue se lever, les précédait; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
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Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

 

Des astrologues babyloniens ou perses aucourant de l'attente d'un Sauveur par les Juifs croient découvrir le signe de sa naissance dansun astre qu'ils ont observé.

Ces païens n'hésitent pas à se mettre en route. Mais le peuple juif, pourtant prévenu par la Bible, adopte à travers ses chefs, une attitude d'hostilité ou d'indifférence envers son Sauveur.

Il y a là, d'après Matthieu, un raccourci saisissant de la vie du Christ :

- rejeté par les dirigeants de sa propre nation, il sera mis à mort comme roi des Juifs.

C'est alors que son message débordera les frontières de Palestine pour la plus grande joie des païens.

 

Mages et Épiphanie. Le nom de mages, donné aux prêtres perses, pouvait aussi bien désigner savants, astrologues ou devins, étrangers au monde juif. Le récit de Matthieu les montre venus d'Orient (d'Arabie, des Indes ?) pour rendre hommage à Jésus nouveau-né

L'imagination populaire, se référant au psaume 72 (10-11), en a fait des rois, fixant même leur nombre à trois à cause des trois présents mentionnés (or, encens, myrrhe). A partir du VIIIe s. on leur donne un nom (Melchior, Balthazar, Gaspard), puis on précise que l'un d'eux était de race noire ! Le tout s'est amalgamé en une fête folklorique des rois mages prolongeant la fête liturgique de l'Épiphanie: galette, fève et couronne de papier doré.

La liturgie chrétienne a gardé à la fête de l'Épiphanie (en grec: manifestation) son sens originel : le Christ sauveur se manifeste aux nations païennes.

Étoile des Mages. L'étoile qui, selon Matthieu (2, 2-11), apparut aux Mages pour les guider vers le roi des Juifs a fait rêver bien des enfants et discuter bien des savants. Des astrophysiciens ont cherché à l'identifier avec telle ou telle comète…
Pour Matthieu, c'est la réalisation de la prophétie de Balaam (Nb 24,17): « De Jacob monte une étoile, d'Israël surgit un sceptre ».

Hérode le Grand . Fils du ministre (maire du palais) du roi asmonéen Hyrcan II, Hérode, (qui n’était pas juif mais iduméen), avec l'appui des Romains, réussit à prendre le pouvoir à Jérusalern en 37 av. J.-C., et même à reconstituer le royaume de Salomon, mais sous le protectorat romain. Il reconstruisit somptueusement le Temple de Jérusalem et édifia maintes villes et palais.
Célèbre par ses crimes, il mit à mort trois de ses six fils. A sa mort, l'empereur romain Auguste fit partager son royaume entre ses descendants. Source THEO


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Et pour commencer l’année 2009, les meilleurs voeux de notre pasteur
à tous nos lecteurs,
voeux portés par les Trois Mages !

“Nous porter des voeux les uns pour les autres
afin que les hommes s’engagent davantage
à la suite des mages plutôt qu’à celle d’Hérode.
Laurent Le Boulc’h, Curé de Lannion


Deux de nos lecteurs ont pris l’initiative de porter les récents feuillets dominicaux sur les sites suivants

où ils sont consultables :
<http://brelevenez.hautetfort.com/> et <http://www.seneve.eu/index>



Ah, la galette !…


Sans la fameuse galette, cette grande fête de l'Épiphanie serait-elle aussi bien connue ?

Une seule célébration ? Pendant des siècles, l’Église romaine avait groupé en une seule célébration, le 6 janvier, les diverses manifestations au monde du Fils de Dieu : la Nativité, l’Adoration des mages, le Baptême de Jésus dans le Jourdain par son cousin Jean-le-Baptiste, ainsi que le premier signe accompli par Jésus à Cana (l’eau changée en vin des noces).
L’Église arménienne, par exemple, continue cette tradition. Les orthodoxes, eux, fêtent Noël et les mages un même jour, mais insistent sur le baptême du Christ.

Et nous les catholiques, nous avons dissocié : Noël, le 25 décembre ; les mages, le deuxième dimanche après Noël, et le baptême, le dimanche suivant, généralement.

L'intention est claire : avec l'Épiphanie, on insiste sur le fait que c'est toute l'humanité qui est appelée à une vie nouvelle, en Jésus Christ. Toute ? Mais peut-être l'évangile inspire-t-il beaucoup plus de nos contemporains que ceux-là seuls qui portent le nom de chrétiens ?
Quelques clés supplémentaires de lecture :

Quelques clés supplémentaires de lecture :

La Jérusalem céleste (1ère lecture)

Cette Jérusalem resplendissante dont parle Isàïe, c'est la cité céleste où rayonne la gloire de Dieu, la Ville-Résurrection ; c'est le lieu symbolique du rassemblement spirituel de tous les peuples : ce n'est pas seulement Jérusalem de Judée qui est resplendissante, ce sont toutes les ethnies de la terre qui sont associées à l'héritage divin.
L'Épiphanie est le signe de cet élargissement, à toute l'humanité, de l'Alliance offerte par Dieu.

Le “mystère du Christ “ (Deuxième lecture)

Pour un juif du 1er siècle, l'arrivée en nombre des païens dans l’Église faisait problème.
Paul, ou plutôt un disciple de Paul qui écrit cette lettre dans les années 60, montre que cela fàit partie intégrante du “mystère du Christ > Le salut de Dieu est pour tous, nous faisons tous partie du « Corps du Christ”.

Cette lettre aux habitants d’Éphèse insiste sur l’Unité dans le Christ : « Un même héritage, un même corps, une même promesse …», comment mettre plus en valeur l'unité de tous, juifs ou païens convertis ? Et c’est un juif véritable, de stricte observance, qui le proclame !

Le mot « mystère » est, de nos jours, peu employé, sauf dans certaines expressions comme : “Ne pas faire mystère » ou dans les romans policiers... Dans l'Église, on se méfie de ce mot qui a pu empêcher jadis tout effort de compréhension, d'intelligence de la foi.
Dans la Bible, le mot mystère est appliqué aux secrets de Dieu concernant la destinée de l'homme. Paul l'emploie pour désigner le projet de Dieu sur le salut du monde. Et parce que le Christ est la « clef » de ce projet, on peut dire que le Messie est en lui-même le Mystère de Dieu.

Ce mystère est réalisé en Jésus, venu unir tous les hommes dans une même alliance, venu révéler l'amour sans limites de Dieu. Jusque là caché dans les Écritures, ce mystère est maintenant dévoilé.

Les mages en route (Évangile selon saint Matthieu)

- Les mages ont vu l'étoile, et se sont mis en route. Hérode, avec ses savants, s'en tient à l’Écriture, prise comme une simple source d'informations pour son enquête. Et il reste à Jérusalern, rempli de haine et de peur. Alors que le désir des mages les pousse à poursuivre leur quête, Et leur foi les mène à Jésus.
Leur foi, mais aussi l’Écriture: c'est elle qui leur a révélé le lieu, Bethléem. Car l'Écriture est source de foi, si nous la laissons prendre vie en nous, si elle nous met en marche…


D’après le SEMAINIER CHRÉTIEN, Éditions Diffusion Média Chrétien, www.edmc.fr, La Pointe,F-56120 GUEGON

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