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  • DEUXIEME  DIMANCHE  DU  TEMPS  PASCAL C 24 Avril 2022

     

                           DIMANCHE  DE  LA  MISERICORDE

     

                 Jn 20, 19-31 avec Ac 5, 12-16 Ps 117 et Ap 1, 9-11a.12-13, 17-19

     

    Fil conducteur :

    Du côté de Dieu, pas de problème : sa Miséricorde est là, toujours prête…et nous attend avec la patience de l'Amour!

    C'est de notre côté que viennent les difficultés :

    • pour accueillir cette Miséricorde quand notre sentiment de ne pas être aimable vient tout gâter…
    • et quand nous ne réalisons pas qu'accueillir pour nous la Miséricorde et la transmettre aux autres, c'est tout un!

    Principaux points :

    1. Fêter la « Miséricorde », c’est d’abord reconnaître avec gratitude celle, sans limite, dont Dieu témoigne à notre égard en pardonnant notre refus d’amour qu’est le péché. C’est ensuite accepter d’entrer, à notre tour, dans ce mouvement d’amour de la miséricorde. L’histoire de Thomas en est l’illustration magnifique.
    2. Quelle joie débordante des disciples après la visite de Jésus, au soir de la résurrection ! Leur joie, Thomas ne peut la partager quand il les retrouve. Non par ce qu’il doute de ce qu’ils lui racontent et qu’il sait être vrai (il connaît suffisamment ses copains pour savoir que ce qu'ils disent est vrai!). Oui, il croit que Jésus ressuscité est venu, mais il est terriblement déçu dans son attente vis-à-vis de Jésus : « m’aime-t-il vraiment…pour avoir permis que je sois privé de tout ce qu'ont reçu les autres ? ». Comment est-t-il possible que Jésus soit venu quand lui, Thomas, n’était pas là ?
    3. Les autres ont eu la consolation, ils ont reçu le pouvoir de remettre les péchés au nom de Jésus! Lui, le pauvre Thomas, qui avait tellement souffert, dans ces terribles moments de la Passion, il n'a rien eu: ce n’est pas juste ! Si Jésus m’aimait, pense-t-il, il ne m’aurait pas fait ça! Affirmation que nous entendons autour de nous…et peut-être même en nous, quand sévit l’épreuve !
    4. Dans cette situation de désespoir, Thomas s’enfonce encore plus en se complaisant dans le rôle de victime revendicatrice (mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ?). Ne jetons pas la pierre à Thomas ! Reconnaissons plutôt combien nous lui ressemblons quand nous sommes blessés et révoltés devant l’indifférence (réelle ou supposée) de ceux dont nous attendons en vain l’amour. Nous préférons trop souvent nous complaire dans le rôle de pauvre victime (et néanmoins agressive). Pour excuser nos « tiédeurs », nous réclamons parfois à Dieu la grâce de croire …alors que ce qui nous bloque, c’est, comme pour Thomas, cette fatale tendance à nous plaindre de ne pas être aimé comme on s'y attendait…et de la façon exacte qu'on imaginait! 
    5. Le premier pas dans la Miséricorde, c’est Jésus qui va le faire pour Thomas, en revenant exprès pour lui pour qu’il retrouve sa confiance et parvienne ainsi à la foi. Comme Thomas, laissons nous envahir par la Miséricorde de Dieu, entrons dans la « douloureuse joie du repentir »…laissons nous être consolés pour consoler à notre tour, dans la confiance de l’amour !

     

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre @gmail.com

     

    BLOG   http://puzzlebondieu777.over-blog.com

     

  • DIMANCHE  DE  PAQUES 17  AVRIL  2022

    VEILLEE  PASCALE  ( Lectures veillée- Rm 6, 3-11- Ps117-  Lc 24, 1- 12)                                                      

    MESSE  DU  JOUR  ( Ac 10, 34…43 - Col 3, 1-4 -  Jn 20, 1-9 ou Lc 24, 1-12

                                             

    Résurrection du Christ, ou : l'impensable réalisé !

     

    FIL CONDUCTEUR :

     

    Par la résurrection du Christ, Dieu se confirme comme étant Celui qui dépasse totalement ce que les hommes peuvent imaginer à son sujet. Dieu est vraiment le Tout Autre ! Même les disciples, qui pensaient connaître Jésus, vont être pris de court! Surtout, hier comme aujourd'hui, la résurrection du Christ est pour chacun "le révélateur" de lui-même, comme elle l'a été pour les disciples, invités à saisir cette occasion exceptionnelle de conversion. Mais, comme cela apparait évident concernant les disciples lors de l'événement et aujourd'hui encore, on aborde un tel événement de la même façon que l'on a mené jusque là sa vie! A chacun de le comprendre, à travers les récits évangéliques de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus, concernant Pierre, Jean…Juda  et les autres !

                

    Principaux points :

     

    • Cet événement de la résurrection du Christ va prendre tous les acteurs au dépourvu, d’où cette agitation, cet affolement : ça court partout, vers le tombeau, (attention, Pierre, à l’infarctus, vu ton âge !), retour du tombeau…et même au retour d’Emmaüs. Mais surtout, tous sont affrontés à un Jésus qui n’est plus comme avant, bien vivant, mais insaisissable…imprévisible, ce qui a déconcerté les disciples…autant que nous parfois, maintenant !
    • Chacun va réagir selon son tempérament, son histoire, sa disposition intérieure et voir ce que d’autres ne remarquent pas…et réciproquement. La diversité des « comptes rendus », loin de faire planer le doute sur la véracité de l'événement, montre bien qu’il ne s’agit pas « d’une histoire préfabriquée » !

    Quelle différence de ressenti et d’attitude entre Pierre, encore bloqué dans la souffrance de son reniement et qui ne comprend rien à ce qu’il voit au tombeau et Jean que remplit la certitude immédiate de la résurrection.

    • Deux écueils à éviter alors, pour les disciples, mais également pour nous aujourd’hui :
      1. la peur: celle de ce qu’on ne comprend pas et qu’on ne maîtrise pas (Mc 16, 8). Celle de passer pour fou (Ac 17, 32) ou folles en affirmant la résurrection… et c’est bien l’étiquette dont la plupart des disciples vont tout d'abord, affubler les femmes : « à vrai dire, quelques femmes ont bien raconté que… » (Lc 24,11) ! D’où l’incitation à ne pas avoir peur (Mc 16, 6) que le Seigneur nous adresse toujours, mais qui reste sans effet tant que nous n’avons pas placé en lui notre confiance et renoncé  aux « assurances tout risque » fallacieuses du « monde » !
      2. passer à côté de cet événement essentiel pour nous : La résurrection du Christ a constitué pour les disciples une nécessité impérative de changement profond dans leur vie : rien ne pouvait désormais être comme avant ! Certains ont été tentés de se dérober, pour conserver leur vision des choses. Ainsi, tout d'abord, les disciples d’Emmaüs (« et nous qui espérions qu’il était celui qui allait délivrer Israël » Lc 24, 21).

     

    D’autres ont refusé ce changement sous prétexte d’avoir été mis de côté, éternelles « victimes », comme Thomas, absent lors de la « visite » de Jésus (mais lui, Thomas, où était-t-il passé ?)…jusqu’à ce qu’il « craque » devant la découverte de tout l’amour de Jésus pour lui (Jn20, 28)! Comme elle est tentante, cette fausse position de "victime…et répandue dans notre monde!"

     

    • Alors, la « résurrection » n’est pas un simple événement de l’histoire, mais, aujourd’hui, un vécu actuel, personnel, qui nous met devant la nécessité d’un changement, car rien ne peut rester encore « comme avant la résurrection du Christ» !

    Ne cherchons pas Jésus où il n’est pas, c’est à dire dans toutes nos hésitations, nos peurs, découragements, manques de confiance et notre tiédeur d’amour. Il n’est pas non plus dans ces fausses recettes de nos convoitises, vaines gloires et mensonges du monde. Il est dans cette joie, cette paix, de la résurrection que, comme nous l'a promis Jésus, nul ne pourra nous ravir si nous la vivons comme une « résurrection » pour nous aussi !

     

    Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

     

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