BRELEVENEZ - LANNION - Page 121
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Chemin faisant, Jésus les interrogeait: "Pour LES GENS, qui suis-je?"
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VINGT QUATRIÈME DIMANCHE ORDINAIRE B (12 Septembre 2021)
Is 50, 5-9 Ps114 Jc 2, 14-18 Marc 8, 27-35
Identité de Jésus. Croyance ou Foi en lui ? Et conséquence pour ma vie.
Fil conducteur :
La connaissance de la véritable identité de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, envoyé par le Père pour nous sauver, est-t-elle à la base de notre FOI ou n’est-t-elle encore qu’une simple croyance sans implication concrète dans notre vie, dans notre comportement ? Nous pensons facilement, à tort, comme Pierre, avoir tout saisi de l’identité de Jésus ! C’est loin d’être évident !
Principaux points :
- La question de l’identité de Jésus, n’a pas fini de susciter beaucoup de confusion et contestation, justement parce que, de la réponse donnée, dépend l’orientation de la vie de chacun et celle de toute l’humanité ! La convergence des évangiles synoptiques, sur l’identité de Jésus nous affirme qu’il est, « fils de l’homme », à la fois homme et Dieu, Fils du Dieu vivant ! La suite du récit, dans Marc, nous montre que Pierre n’avait pas compris toute la portée de la « déclaration » que lui avait « soufflée » l’Esprit et qu’il a transmise sans en réaliser toute l’importance.
- Jésus confirme alors à ses apôtres qu’il est le Messie. Il leur explique comment, pour sauver l’humanité, il devra affronter de terribles épreuves … que seul son Amour infini lui permettra de surmonter.
- Il invite ses disciples et tous les hommes de bonne volonté à lui faire confiance dans la Foi, au point de le suivre sur ce chemin du Salut. Pour cela, il faut qu’un amour véritable et concret habite le cœur et la vie de chacun, ce qui nécessite une véritable conversion.
- Manifestement, les disciples ne comprenaient pas encore tout ce message et ne voyaient pas la réalisation concrète, dans leur vie, de cette Bonne Nouvelle. Or, quand on n’a pas compris une nouvelle…il vaut mieux s’abstenir d’en parler (contrairement à ce que nous aimons faire !). Donc Jésus leur demande de n’en rien dire pour le moment !
- Au cours de cet épisode, Jésus va apporter une pleine lumière non seulement, comme on l’a vu, sur sa personne, mais aussi sur la foi: il va d’abord laisser s’exprimer toutes ces « croyances » des hommes, plus ou moins farfelues car venant de la raison humaine (selon les uns, tu es….), pour en souligner la différence avec LA FOI.
- La Foi est grâce de Dieu touchant un esprit humain réceptif, c'est-à-dire faisant confiance à Dieu qui le visite. Ce n’est donc nullement le seul résultat d’une réflexion, d’un raisonnement. C’est la certitude que Dieu est Amour, emplissant le cœur de l’homme, c'est-à-dire son esprit. C’est ce qui est littéralement « tombé » sur Pierre …malgré toute son ignorance, malgré toutes les limites de son « intelligence » telle que l’entend le « monde », ( ce qui doit nous consoler de toutes nos limites en ce domaine et nous encourager dans l’espérance de cette grâce venant de Dieu!).
- Mais Jésus nous montre que la grâce de la foi exige de nous, en retour, une adhésion totale au Plan de Dieu sur chacun de nous et sur tous. Et c’est ce que Pierre n’avait pas encore compris. Sans doute a-t-il pensé : « j’ai la foi…merci Jésus, merci de l’avoir déclaré devant tous les copains et de m’avoir donné la primauté sur eux ! Maintenant, c’est à moi de décider de ce qui est bien pour ma vie et pour celle des autres ! » Et tout de suite il va mettre en pratique cette conviction erronée en se permettant de faire des remontrances à Jésus qui vient d’expliquer à tous le Plan de Dieu sur lui en tant que Messie, comportant souffrance, mort et résurrection. Et Pierre de barrer la route à ce Plan de Dieu et de mettre en avant le sien ! « Non, jamais cela ! ». Il a cru qu’il pouvait avoir la foi sans accueillir la pleine volonté de Dieu sur lui, en fixant lui-même et sans appel sa propre recette du Bonheur, comme nous quand nous prions le Seigneur tout en lui dictant ce qu’il doit faire pour nous….tout simplement parce que nous ne faisons pas vraiment confiance à son Plan à lui !
- Tout cela doit nous faire réfléchir ! D’abord, pour moi, qui est vraiment Jésus ? Suis-je dans une vague croyance par rapport à son humanité et sa divinité ? Si c’est le cas, et malgré de courageuses prises de position de « croyant », comme Pierre, je ferai sans doute de temps en temps des « remontrances » à Jésus quand ce qu’il me demande va à l’encontre de mon plan à moi !
Ou bien ai-je ouvert mon cœur à la Foi véritable, celle qui met la concordance entre le Plan d’Amour, de Dieu et mon plan à moi ? Cette concordance de ma Foi et de ma vie concrète traduit mon choix d’aimer en premier le Seigneur, source de l’Amour, pour ensuite pouvoir aimer réellement mon prochain, autant que moi-même (cf Jc 2, 14-18) !
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com
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VINGT TROISIÈME DIMANCHE ORDINAIRE B (5 Septembre 2021)
Mc 7, 31-37 avec Is 35, 4-7 Ps 145 et Jc 2, 1-5
Une leçon de compassion et de respect, dans la relation aux autres et la façon d’améliorer cette relation si souvent malmenée!
Fil conducteur :
Jésus nous donne un magnifique exemple de respect et d'amour dans la relation au prochain. Cela doit nous inciter à bien regarder nos façons habituelles de nous comporter avec les autres et les modifier si besoin.
Principaux points :
- Ce monde idéal que nous annonce Isaïe pourrait n’être qu’une fable pour enfants sages si nous n’avions pas compris que c’est la description de ce que Dieu avait prévu dans son Plan initial et que l’humanité a détruit par sa désobeissance. Mais Dieu n’a pas dit son dernier mot et, après avoirr ramené cette humanité à la « tête dure » sur le chemin du salut par le sacrifice du Christ, il nous enseigne comment faire pour établir la relation d’amour des hommes avec Dieu et entre eux !
- Pour que ce monde redevienne conforme au Plan initial de Dieu, il faut que s’y réalise :
- la part de Dieu: elle est déjà présente dans cette création qu’il nous est possible d’orienter, en la respectant, vers un monde idéal ou, au contraire, vers une « jungle » relationnelle si l’humanité s’adonne au Mal !
- La part de l’homme, qu’il réalise, dans sa liberté, en s’orientant lui-même vers le Bien ou vers le Mal.
- Jésus va nous montrer, d’une part que Dieu intervient par une compassion efficace et, d’autre part, qu’il y a une façon de faire vis-à-vis de « l’autre » pouvant déjà changer ce monde détraqué. Pour cela, Jésus va agir à l’encontre de nos fausses « valeurs » habituelles : Vanité, orgueil, puissance, « tape à l’œil », froideur, non respect… Toute cette panoplie empoisonnant nos relations et dénoncées dans la lettre de Jacques (à peine exagérée, hélas), Jésus va la transformer en relation d’amour envers le sourd-muet. Il commence par lui éviter de figurer comme une bête curieuse devant cette foule avide (comme nous) de merveilleux. Tout se passera dans la discrétion !
- Ensuite, Jésus va montrer sa proximité aussi profonde que discrète, envers cet exclu incompris comme le sont souvent les sourds.
Il va le toucher respectueusement, lui donner une part de lui-même qu’est sa salive (tant pis pour les règlements d’hygiène trop souvent excessifs!). A noter qu’il renouvellera ce geste d’intimité avec l’aveugle de Bethsaïde. Plus tard, il donnera totalement son corps et son sang.
- Jésus peut se permettre cela car toute son attitude est respectueuse, adaptée aux craintes légitimes de cet handicapé, dont il souligne ainsi la valeur qu’il a aux yeux de Dieu: c’est pour cet homme qu’il est là, qu’il agit et pour lui seul. Le soupir qu’il émet n’est pas une plainte, mais marque l’intensité de son attention envers celui qui souffre en silence. Cela explique la recommandation de discrétion !
- Jésus vient de nous montrer concrètement comment agir pour transformer ce monde en transformant nos relations avec le prochain. Regardons notre propre façon habituelle d’agir et déjà avec nos plus proches prochains, ceux avec lesquels « on ne se gêne pas » :
- les respectons-nous vraiment et toujours ?
- les soustrayons-nous à la critique des autres…en ne les critiquant pas nous-mêmes en public ?
- les mettons-nous en valeur...ou notre propre réputation passe-t-elle avant la leur ?
- les rejoignons-nous avec compassion, dans leurs souffrances et d’abord nous rendons-nous compte qu’ils soufrent ?
- cherchons-nous à les connaître sans les brusquer, afin de les rejoindre et nous laissons-nous connaître tels que nous sommes ?
- cherchons-nous leur Bien véritable (et non des consolations futiles). Accueillons nous avec gratitude leurs efforts pour nous donner du bonheur à nous aussi ? Il n’est jamais trop tard pour bien faire et améliorer les relations interhumaines ! Au travail !
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
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