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BRELEVENEZ - LANNION - Page 118

  • VINGT NEUVIEME DIMANCHE ORDINAIRE(17 Octobre 2021)

     

                  Mc 10, 35-45 avec Is 53, 10-11 et Hb 4, 14-16

                         Semaine missionnaire mondiale      

     

    A quelle sorte de religion nous appelle le Seigneur Jésus ?

     

    Fil conducteur :

    Le long cheminement des apôtres, allant d'une croyance très "mélangée", jusqu'à la FOI qui les a jetés sur les routes du monde pour annoncer la Bonne Nouvelle, est pour nous source d'espérance. Nous avons, en effet, à faire le point, aujourd'hui, sur notre "religion" personnelle, par rapport à ce que nous voyons dans le "monde" autour de nous. Nous devons aussi profiter de tout ce que Jésus nous a apporté pour parvenir, nous aussi, à cette FOI libératrice!

     

    Principaux points :

    1) Première constatation : l’énorme décalage entre ce que vient d’annoncer Jésus à ses disciples, à savoir l’imminence de sa passion, de sa mort, de sa résurrection…et la préoccupation mesquine de gloriole des apôtres Jacques et Jean. Après trois ans de compagnonnage avec Jésus, en être dans les questions de vanité pose question! Mais dans un certain sens cela nous fait espérer que, malgré notre faiblesse, nous  aussi nous parviendrons, comme eux, un jour, au Royaume de Dieu.

    La demande stupide de Jacques et Jean en dit long sur leur « religion », c'est-à dire ce qui les relie à Dieu, leur relation à Dieu !

    Bien sur, ils sont « croyants », en la puissance de Dieu, en Jésus comme Messie, mais sans attacher encore à ce terme son véritable sens. Ils n’ont pas encore  compris l’amour infini que Dieu nous manifeste en la personne et en la mission de Jésus. Leur relation à Dieu est encore basée sur la vaine gloire, sur l’obtention d’avantages personnels et non sur l’amour : ils ne sont pas encore dans la FOI !

    Ils y seront plus tard et en témoigneront jusqu’au sacrifice de leur vie !

    2) Et nous, où en sommes-nous vraiment en matière de religion ? Disons-nous, comme beaucoup de nos contemporains que « toutes les religions se valent » ?

    Cela voudrait dire que Dieu est vu de la même façon par tous les hommes, ce qui  n’est certainement pas le cas, outre le fait que certains ne croient même pas en Dieu.

    Certains voient en Dieu essentiellement la Toute Puissance (les chrétiens que nous sommes la voient aussi !).

    Mais si cette Toute Puissance ne s’accompagne pas d’amour, alors, la peur sera automatiquement au rendez-vous…et c’est bien ce qu’on constate (y compris chez certains qui se disent chrétiens).

     Pour d’autres « croyants », la Toute Puissance divine se répartit en une multitude de « divinités » aux contours assez flous, réparties, entre le Bien et le Mal. Dans la lutte entre elles et l’issue incertaine qui en découle, l’aspiration à l’Amour et au Bonheur que tout homme porte en son coeur est insatisfaite !

    Quant à la croyance en un Dieu dont la Toute Puissance solitaire, pour ne pas dire «envahissante», éclipse tout amour, nous savons combien elle risque d'entraîner l’intolérance et la haine !

    Jésus, lui, est venu non seulement nous confirmer la Toute Puissance du Dieu unique, le Dieu d’Abraham et des patriarches, mais nous révéler l’Amour infini qui réunit les trois personnes de la Trinité divine.

    3) Cette salutaire Bonne Nouvelle, Jésus nous demande d’y adhérer

    - en choisissant l’Amour comme sens à notre vie, à notre relation à Dieu et aux autres,

    - en « ouvrant notre porte » (Ap 3, 20) à Celui (Jésus) qui vient nous apporter la certitude de l’Amour de Dieu pour nous et demeurer en nous, pour notre joie…que, dés lors, rien ni personne ne pourra nous retirer !

    4) Ce dimanche commence la semaine « de la mission », qui est :

    - certes témoignage du bonheur que la FOI procure en notre vie dés maintenant,

    - mais aussi explication  sur le chemin qui y mène, fournie  à ceux qui sont « en recherche ». Ainsi, à ceux qui nous disent désirer « la foi » mais « ne l’ont pas », nous pouvons préciser que « pour ouvrir la porte », il faut déjà avoir choisi « l’amour » et non l’indifférence ni, à plus forte raison la haine sous toutes les formes que ce soit !

    - quant à l’incidence de la « mission » sur notre vie concrète, elle concerne évidemment tous les aspects de notre vie, selon notre vocation propre. La « mission » n’est pas pour « les autres » seulement, pour ceux qui en seraient les « spécialistes », mais pour nous tous, les baptisés conscients de la grâce de leur baptême.

     

    Michel ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG  http://.puzzzlebondieu777.over-blog.com

     

  • VINGT HUITIEME DIMANCHE ORDINAIRE B (10 Octobre 2021)

     

                       Marc 10, 17-28 avec Sg 7, 7-11 et Hb 4, 12-13

     

                       Les obstacles que sont nos richesses

     

    Fil conducteur :

    Le But de notre vie, c'est bien d'obtenir le BONHEUR pour lequel Dieu nous a créés. Mais nous prenons trop souvent pour cela des moyens dont nous n'avons même pas conscience qu’ ils sont, en fait, des obstacles au but recherché !

     

    Principaux points :

    1) Comprenons bien, d’abord, que, à travers ce jeune homme riche, c’est nous qui sommes concernés. Si nous n’éprouvons pas la même stupéfaction que les disciples entendant les paroles de Jésus, c’est que nous sommes en pleine illusion sur nous-mêmes !

    Car nous sommes tous des « riches » au sens où l’entend Jésus!

    2) Qu’est-ce qu’un riche ? C’est celui qui, pour obtenir le BONHEUR, va amasser au maximum, va employer tous les moyens possibles, pas forcément  malhonnêtes d’ailleurs, mais en suivant son propre jugement, tout seul, sans tenir compte de ce que Jésus nous montre comme indispensable ou comme superflu.

    Pourquoi agir ainsi ? C’est parce qu’on n’a confiance qu’en soi et non en Dieu ! On préfère suivre les moyens que le monde considère infaillibles pour gagner le bonheur !

    Dans ce but, on essaie d'abord d'amasser l’argent, par ce que c'est un moyen pratique, croit-on,  de se prémunir contre l'adversité. Mais ce n'est pas la seule digue élevée par nous contre tout malheur éventuel, ce n'est pas la seule "assurance" que nous essayons de souscrire contre l'insatisfaction de nos désirs!

    Il y a aussi la défense, parfois inflexible, de ce que nous considérons comme nos droits et qui sont souvent à sens unique, et ignorants du juste droit des autres ! Il y a aussi notre « bonne réputation », notre  « honneur », notre position d’honnête homme, voir de « bon chrétien » !

    Il nous semble même normal et d’une importance évidente, de consacrer  à la conservation de toutes ces « richesses », plus d’énergie qu’à l’observation de ce que Jésus nous demande de faire pour le suivre vraiment ! Avons-nous plus conscience de cela que « le jeune homme riche » ou que les disciples stupéfaits d ‘entendre les recommandations de Jésus par rapport aux « richesses » ?

    Comprenons-nous que « les riches », ne sont pas seulement les autres, mais bel et bien nous, aussi, dans la mesure où nous donnons à ces "richesses" plus d'importance, pour notre Bonheur, que l'Amour de Dieu et du prochain !

    3) Au fond, nous devrions être aussi stupéfaits que les disciples, car nous aussi, nous n’avons pas compris que Dieu seul peut nous fournir le bon mode d’emploi pour le BONHEUR, le vrai ! Jésus nous dit bien qu’il faut nous débarrasser de tous ces faux pourvoyeurs de bonheur que sont ces richesses  devenues des idoles. En effet, il affirme qu’il est plus difficile à un riche d’entrer dans le Royaume qu’à un chameau de passer par la « porte de l’aiguille », car pour qu’il franchisse cette porte étroite de Jérusalem,  on devait débarrasser le chameau de son chargement, manoeuvre que nous devrions faire spontanément sur nous-mêmes par rapport à nos « richesses » de toute nature!

    Au passage, remarquons que, pour le verset 18 de Marc 10, la bonne traduction est « pourquoi m’interroges-tu sur ce qui est bon pour entrer dans le Royaume"?…("tu devrais le savoir "!) .

    4) Alors, stupéfaits comme les disciples, prenons enfin conscience de l’incapacité de notre mode d’emploi « humain » pour obtenir le Bonheur (ce Bonheur du salut pour lequel Jésus est venu parmi nous subir sa passion et sa mort ( Jn 3, 16).

    Débarrassons-nous de nos fausses sécurités pour accueillir les vraies, celles que Jésus nous offre !

     

    Michel ANDRE diacre    Jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com