Is 26 Ps102 1Co 15, 45-49 Lc 6, 27-38
CHOISIR COMME DIEU, L’AMOUR DES ENNEMIS
FIL CONDUCTEUR : Le Seigneur Jésus fait la distinction entre la simple solidarité et l’amour du prochain. Il pousse encore plus loin, en nous demandant d’aimer nos ennemis et, encore plus, en pratiquant cet amour de la même façon que le fait Dieu, c'est-à-dire jusqu’au bout !
Tout cela du fait que nous sommes vraiment enfants de Dieu tout comme le sont ces « frères » que nous disons « ennemis » !
PRINCIPAUX POINTS :
- La simple solidarité humaine n’est qu’une entente entre humains sur un minimum de droits et devoirs de chacun vis-à-vis des autres pour améliorer le « vivre ensemble ». Encore faut-il préciser que le but de cette solidarité n’est pas forcément le « Bien commun », mais parfois la facilitation d’une emprise sur les autres. C’est ainsi que la Mafia fait preuve d’une grande solidarité entre ses membres, au détriment de la société. La solidarité n’est donc pas le propre des chrétiens et les « païens en font autant » !
- Par contre, l’amour des ennemis ne vient pas des hommes, mais tire son origine de Dieu Lui-même et de son Plan sur l’humanité. Les faiblesses qui caractérisent notre nature humaine nous font rejeter toute idée de pardonner à nos « ennemis » ce que notre absence d’amour véritable pour eux nous fait supposer occuper leur cœur à notre égard !
- Cela veut dire qu’il y a en nous une idée défavorable vis-à-vis de ceux que nous reconnaissons être nos frères puisque enfants du même Père céleste !
- Il y a là une contradiction qui ne semble pas nous faire problème. A moins que nos yeux ne s’ouvrent et que nous admettions que, dans l’immense fratrie des « enfants de Dieu », il y a souvent plus de jalousie, emprise et mépris que d’amour fraternel tel que le Père nous demande d’en avoir.
- Le terme même « d’ennemi » nous parait alors ce qu’il est : inapproprié !Le Père ne peut l’admettre, même si c’est légitimement que nous pouvons regretter l’attitude de nos « frères » envers nous.
- C’est comme dans nos familles, quand nous voyons entre nos enfants des attitudes faisant souffrir nos cœurs de parents. Comme nous voudrions alors les voir entrer dans la « Justice de Dieu »et son Pardon. Celui-ci étant non seulement effacement entre eux de toute réclamation de « dommages et intérêts », mais aussi acceptation que l’amour revenu dans leur cœur et exprimé au « frère » puisse tarder à être exprimé par ce frère, en admettant qu’il puisse l’être un jour !
- C’est ainsi que Jésus a rétabli entre ses « frères » la paix du « Salut » par son cri vers le Père, sur la croix : « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » !
Le mot de la fin est bien la recommandation de Paul : « par-dessus tout cela, qu’il y ait l’Amour… » (Col 3, 14) !
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
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