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BRELEVENEZ - LANNION - Page 468

  • LE CHRIST-ROI

     

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    4e année     N° 223          34e dimanche LE CHRIST-ROI 23 novembre 2008

     

     

    LE CHRIST-ROI,

    34e et dernier dimanche

    de l’Année A (1)

     

     

    Dans l'épitre de cette fête, Paul présente le Christ glorieux comme le Seigneur de

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    l'univers: après avoir détruit les puissances du mal, il remettra son pouvoir royal à Dieu le Père.

     

    La première lecture, tirée du livre d'Ezékiel, ainsi que la parabole du Jugement dernier selon l'évangile de Matthieu comparent Dieu (ou le Fils de l'homme) à un berger jugeant son troupeau.

    On discerne une analogie entre la délicatesse de Dieu envers Israël et, dans la parabole de Matthieu, le comportement de l'homme à l'égard de son prochain affamé, assoiffé, étranger, nu, souffrant ou incarcéré.

    Si Dieu s'affaire ainsi auprès des faibles et des petits, l'homme ne doit-il pas en faire autant ?

    C'est au Fils de l'homme qu'il l'aura fait, même s'il n'en a pas une claire conscience.

     

    1.

    Lecture du livre d'Ézékiel (2) Ez 34, 11... 17

     

    PAROLE du Seigneur Dieu. Maintenant, j'irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j'irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de brouillard et d'obscurité.

     

    C'est moi qui ferai paître mon troupeau, c'est moi qui le ferai reposer, déclare le Seigneur Dieu ! La brebis perdue, je la chercherai; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la soignerai. Celle qui est faible, (3) je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître avec justice.

     

    Et toi, mon troupeau, déclare le Seigneur Dieu, apprends que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.

     

    C'est l'exil, la déportation du peuple hébreu, du côté de Babylone, sur les bords de l’Euphrate (Irak actuel). À cause de leurs rêves de grandeur et de puissance, après bien des guerres malheureuses, les rois que s'est donnés le peuple de Dieu l'ont mené à cette dure captivité.

    Ce sont, bien sûr, les petits, les faibles et les sans-défense qui ont fait les frais de cette politique de grandeur. Ézékiel envisage désormais pour Israël un nouveau régime politique: il n'aura plus de rois, c'est le Seigneur lui-même qui gouvernera son peuple, comme un pasteur son troupeau.

    On le verra, tel un bon berger, partir à la recherche des brebis perdues en exil, les ramener au bercail en Palestine, et là, soigner et entourer de sollicitude les plus chétives. On le verra même venir en personne... plus tard, avec Jésus Christ !

    * L'attention de Dieu, berger de son peuple, à la conduite globale de son troupeau se conjugue avec l'attention portée à chacune de ses brebis, surtout aux plus exposées.

    Nos responsabilités dans le monde et dans l’Église réclament aussi de nous cette double attention.

     

     

    Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1 Co 15, 20-26.28

     

    LE CHRIST est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la Résurrection. En effet, c'est en Adam (4) que meurent tous les hommes; c'est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang: en premier, le Christ ~ et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra.

    Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal.

    C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort.

    Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi, Dieu sera tout en tous.

     

    Adam est l'exemple de l'humanité coupée de Dieu, dont le lot quotidien est la mort physique, qui vient sanctionner la mort des cœurs de tous les mal-aimés, la mort des intelligences qu'on n'a pas su éveiller, la mort des consciences que le péché a ternies.

    Mourir en Adam, c'est connaître cette double mort, à la fois physique et spirituelle. Revivre dans le Christ, c'est sortir de cet environnement de mort, triompher de l'égoïsme et de l'orgueil qui tuent les cœurs, paralysent les intelligences, pourrissent les consciences; c'est aussi, par la résurrection des corps, voir le Christ tuer à jamais la mort physique et remettre au Père son royaume dans lequel Dieu sera tout en tous.

     

    # Participer à la royauté du Christ sur l'univers, c'est lutter avec lui contre toutes les puissances du mal : soigner et visiter un malade, briser la solitude d'une personne, épauler un jeune inquiet pour son avenir, rendre l'espérance à une famille dans le deuil.…

    Quel mal puis-je ainsi combattre ?

     

     

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 25, 31-46

    Quel est le Christ-Roi que nous fêtons ? Celui qui se montre à nous aujourd'hui sous les traits des malheureux.

     

    JÉSUS parlait à ses disciples de sa venue: « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire (5), et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres: il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.

     

    “Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite:

    "Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ; j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi !"

     

    Alors les justes lui répondront :

    " Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu…? - tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? - tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ? - tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli? - tu étais nu, et nous t'avons habillé ? - tu étais malade ou en prison...

    Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ?"

     

    Et le Roi leur répondra : "Amen, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait". - Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche: "

     

    Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité".

     

    - Alors ils répondront, eux aussi:

    "Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?"

     

    - Il leur répondra: "Amen, je vous le dis, chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait".

    ~ Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle».

     

     

    La parabole est suffisamment claire par elle-même.

     

    Peut-être pourrait-on faire remarquer cependant que Jésus Christ ne s'identifie pas purement et simplement avec tout homme, mais tout spécialement avec les plus délaissés de la société.

     

    Le Christ dans cet affamé qui court les rues! Le Christ, cet ouvrier immigré de nos bidonvilles et de nos taudis ! Le Christ, ce prisonnier, politique ou non ! Le Christ dans ce malade que personne ne visite plus !

    Pensez donc ! Nous avons beau connaître cette page d'évangile, ça Christ2.JPGpasse difficilement dans notre vie. Et de fait, aurions-nous reconnu le Seigneur dans ce supplicié pendu au bois de la croix ? C'est pourtant lui le Roi de l'univers et les pauvres sont... notre Maître !

     

    # Le Christ délaissé est souvent de nos jours une collectivité. Prêtons-nous attention à ces peuples et à ces groupes qui ont faim, sont privés de liberté, souffrent mépris à cause de leur race ?

     

     

     

     

    RAPPELS :

     

    (1) - Années liturgiques A,B,C :

    la réforme liturgique de 1970 prévoit que l'ensemble des principaux textes bibliques serait lu à la messe du dimanche sur trois années consécutives, appelées A, B, et C. Chacune commence au 1er dimanche de l’Avent et se termine au dimanche du Christ-Roi suivant. Ainsi, l’année A actuelle se terminera avec la semaine du dimanche 23 nov. 2008 et l’année B s’ouvrira le dimanche suivant 30 novembre.

     

    (2) - Ézéchiel

    Ézéchiel était prêtre, du clergé le plus influent, celui de Jérusalem, En 593, il se trouve parmi les déportés à Babylone. C'est là qu'il reçoit mission de prophétiser, lors d'une vision qui l'envoie vers les Israélites rebelles. Ézéchiel a commencé par annoncer le pire, dénonçant l'idolâtrie et l'injustice sociale, puis il va faire renaître l'espérance que Dieu le fera sortir d'exil.

     

    (3) - Aux Mauvais chefs,

    politiques ou religieux, qui égarent le peuple, le prophète oppose le Pasteur juste et tendre, le Roi-Messie, La Bible donne souvent à Dieu ce titre de berger, d’où plus tard l’expression : Jésus, le bon berger.

     

    (4) - Adam :

    on a admis trop longtemps qu'il s'agissait d'une personne singulière («Mr Adam ») Adam est moins le premier homme que le prototype de l'humanité, Le nom «Adam» signifie «l'homme». De même que le latin « homo » (l'homme) a la même origine que « humus » (la terre), Adam vient de « adamah » qui signifie terre. On pourrait donc traduire Adam par « celui qui vient de la terre, le terreux, le glaiseux ». Il est bien évident que la mort est inscrite dans l'existence de toutes les espèces vivantes, depuis leur origine, des millions d'années avant la venue de l'homme.

    Les affirmations de Paul ont une autre interprétation : ce n'est pas la mort biologique qui est entrée sur notre planète avec le péché des hommes, c'est cette puissance de mort que nous connaissons, qui nous sépare d'avec Dieu, Alors nous perdons confiance dans l'amour de notre Père des Cieux.

     

    (5) - L’attente du Messie :

    Suite aux annonces des prophètes, les contemporains de Jésus « rêvaient » leur Messie, chacun selon sa communauté. Pour les «résistants» zélotes, il allait être le libérateur face à la puissance romaine. Pour les Pharisiens, il imposerait aux juifs comme aux païens la loi sacro-sainte. Ce serait, pour les Esséniens pieux, comme un surhomme. Chez les Sadducéens, qui s’accommodaient on ne peut mieux, de l’occupation romaine, on craignait l'arrivée d'un agitateur, d'un « empêcheur de s'enrichir en rond »...

    Le SEMAINIER

  • Des talents à faire fructifier ?

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    5e année N° 222 33e dimanche du temps de l’Église 16 novembre 2008
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    DES TALENTS À FAIRE FRUCTIFIER ?


    Éclairé rétrospectivement par la parabole des talents, le poème du livre des Proverbes exaltant une femme vaillante peut être lu dans la perspective d'un idéal de vie généreuse, dynamique et ouverte au risque.

    Il est vrai qu'avec la parabole de Matthieu nous pénétrons dans un monde plus complexe, où le mécanisme de l'enrichissement annonce étrangement le système capitaliste. Il s'agit de faire fructifier une somme d'argent, par le travail certes, mais aussi par un placement judicieux.

    La pointe du texte est dirigée contre la conduite timorée et stérile du troisième serviteur. C'est une illusion de croire que le salut puisse résider dans
    la simple conservation de ce qu'on a.

    Enterrer son unique talent, c'est se soustraire à l'Alliance que Dieu propose à chacun de nous, à la mesure des dons qu'il a reçus.

     

     

    Mes pensées, dit le Seigneur Dieu, sont des pensées de paix et non pas de malheur.
    Appelez-moi, je vous écouterai et, de partout, je vous rassemblerai.

    1. Lecture du livre des Proverbes Pr 31, 10 ... 31

    Voici le portrait d'une femme de ressources, tant pour son travail que pour son ouverture aux pauvres.

    LA FEMME VAILLANTE, qui donc peut la trouver ? Elle est infiniment plus précieuse que les perles. Son mari peut avoir confiance en elle : au lieu de lui coûter, elle l'enrichira. Tous les jours de sa vie, elle lui épargne le malheur et lui donne le bonheur. Elle a fait provision de laine et de lin, et ses mains travaillent avec entrain. Sa main saisit la quenouille, ses doigts dirigent le fuseau. Ses doigts s'ouvrent en faveur du pauvre, elle tend la main au malheureux.

    Décevante est la grâce, et vaine la beauté; la femme qui craint le Seigneur est seule digne de louange. Reconnaissez les fruits de son travail : sur la place publique, on fera l'éloge de son activité.

    Ce très beau poème en faveur de la femme prend toute sa signification si l'on songe que dans l'Antiquité, la femme était habituellement
    considérée comme la chose de son mari. *

    Le poème biblique s'attache à décrire ses qualités d'épouse et de mère, tout autant que son activité économique qui la sort du seul horizon de son foyer. Mais plus que toutes ces qualités, l'auteur célèbre son ouverture de coeur devant Dieu et le pauvre.

    Si la grâce et la beauté sont un charme certain, combien décevantes sont-elles si elles ne s'accompagnent pas de toutes ces qualités!
    # « Elle lui donne le bonheur » Donner le bonheur, c'est souvent le fruit d'une attention sans cesse renouvelée à l'autre, dans un couple, entre amis et dans les rencontres quotidiennes. À qui donner cette semaine ce bonheur?

    Première lettre de St Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 Th 5, 1-6

    Nous attendons la venue de Jésus Christ dans la gloire, mais il viendra comme un voleur dans la nuit. Ne nous laissons pas surprendre !

    FRÈRES, au sujet de la venue du Seigneur, il n'est pas nécessaire qu'on vous parle de délais ou de dates. Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront: “ Quelle paix ! quelle tranquillité ! », c'est alors que, tout à coup, la catastrophe s'abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte: ils ne pourront pas y échapper.

    Mais vous, frères, comme vous n'êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur. En effet, vous êtes tous des fils de la lumière, des fils du jour; nous n'appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Alors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres.

    Toute l'existence chrétienne est sous le signe de l'espérance: celle du Jour où Jésus Christ se manifestera comme le Seigneur de tout homme et de tout l'univers. Sûrs de la Parole de Dieu, nous savons qu'il accomplira ce qu'il a promis et déjà commencé: un monde nouveau pointe déjà au sortir de la nuit. Nous n'en connaissons pas la date, nous savons seulement que ce Jour surprendra les hommes qui se confiaient aveuglément en eux-mêmes, mais viendra comme un jour de joie pour tous ceux qui se laissent conduire par la lumière du Christ.
    Vivre dans l'espérance de ce Jour, c'est travailler avec vigilance à l'oeuvre de Dieu, à la création nouvelle de toutes choses, à faire naître une humanité nouvelle.


    # Pour qu'il n'entre pas dans notre vie par effraction, tel un voleur dans la nuit, laissons ouverte la porte de notre cœur à Îous les passages
    du Seigneur, qu'il vienne à nous par sa Parole ou dans le visage de nos frères, les hommes !


    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu Mt 25, 14-30


    On ne peut accueillir l'Évangile sans avoir le goût du risque. La prudence en ce domaine mène à l'imprudence.


    JESUS parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs

    À l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités.

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    Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres. De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.

    ~~ Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes. Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit: "Seigneur, tu m'as confié cinq talents; voilà, j'en ai gagné cinq autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître."Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit: "Seigneur, tu m'as confié deux talents; voilà, j'en ai gagné deux autres. - Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître."

    Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit: "Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient."

    «Son maître lui répliqua: "Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres - là il y aura des pleurs et des grincements de dents! "»

    Libération de la femme : Il est évident que c’est le christianisme qui a le plus fait pour elle.

    Cas du troisième serviteur : Cette parabole attire notre attention sur ce serviteur qui se juge lui-même : il savait que son maître lui
    réclamerait davantage, mais par peur du risque, il s'est refusé à mettre en valeur le bien reçu ; pourtant, il s'estime juste: « tu as ce qui
    t'appartient», insinuant l'injustice de son maître à lui réclamer davantage.

    Qui est visé derrière ce troisième serviteur? Tous ceux qui devant le message de l'Évangile refusent les exigences de Dieu : les pharisiens
    du temps de Jésus qui s'enferment dans leurs bonnes oeuvres, croyant être ainsi quittes devant Dieu ; les chrétiens d’aujourd’hui qui enfouissent la Bonne Nouvelle par peur du risque à se compromettre pour elle ; ceux qui se reposent sur la bonne conscience de leur baptême et de leur pratique religieuse en pensant que Dieu n'en demande pas davantage ; ceux qui ne vont pas jusqu'au bout de leurs possibilités, parce qu'il est plus sage de se ménager..

    # Si le troisième serviteur avait perdu le talent confié parce qu'il avait osé prendre des risques pour le faire fructifier, son maître l'aurait
    félicité de n'avoir pas été paralysé par la peur. Quelles sont les initiatives que j'ai su prendre malgré mes craintes d'échouer ?

    Le talent

    - Le talent, d'argent ou d'or, d'abord unité de poids de 35 kg, était alors une monnaie de compte pour les banquiers de Palestine, d'une valeur de 6000 deniers. Un denier équivalant à une journée de travail pour un ouvrier, un talent c'est 17 années de salaire - une fortune, déjà ~

    - Cette démesure des chiffres invite à interpréter la parabole comme celle d'un Dieu créateur qui donne à l'homme, en toute latitude d'exploitation, ce qu'il y a de mieux pour lui, selon ses capacités (ses talents), afin qu'à son tour il devienne créateur : Dieu nous a voulus riches !

    LE SEMAINIER

  • Contre des tolérances abusives, le jeu... du FOUET !

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    LECTURE DU LIVRE D'ÉZÉKIEL (47, 1-2.8-9.12)

    AU COURS D’UNE VISION reçue du Seigneur, l'homme qui me guidait me fit revenir à l'entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l'eau jaillissait en direction de l'orient, puisque la façade du Temple était du côté de l'orient. L’eau descendait du côté droit de la façade du Temple, et passait au sud de l'autel.

    L’homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l'extérieur, jusqu'à la porte qui regarde vers l'orient, et là encore l'eau coulait du côté droit. Il me dit: «Cette eau coule vers la région de l'orient, elle descend dans la vallée du Jourdain, et se déverse dans la mer Morte, dont elle assainit les eaux. En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu'elle pénètre, et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent”.

    « Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d'arbres fruitiers pousseront ; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture, et les feuilles un remède.»

     

    LECTURE DE LA PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX CORINTHIENS (3, 9b- 1 1. 16-17)


    FRÈRES, vous êtes la maison que Dieu construit. Comme, un bon architecte, avec la grâce que Dieu m'a donnée, j'ai posé les fondations. D'autres poursuivent la construction; mais que chacun prenne garde à la façon dont il construit. Les fondations, personne ne peut en poser d'autres que celles qui existent déjà: ces fondations, c'est Jésus Christ.


    N'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c'est vous.

    Le corps du Christ, nouveau temple de Dieu


    ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON ST JEAN (2, 13-22)

    COMME LA PÂQUE DES JUIFS approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre lamonnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes: « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »,

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    Jésus chassant les marchands. Le Greco (XVIe siècle) - Londres  National Gallery


    Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture: L’AMOUR DE TA MAISON FERA MON TOURMENT.

    Les juifs l'interpellèrent: « Quel signe peux-tunous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit: « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent: «Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
    Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite.

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    “Les marchands du Temple” : Cet épisode, rappelé par Jean dans son évangile, fait désormais partie depuis deux millénaires du patrimoine culturel de la Chrétienté (Orient et Occident), sous l’expression “les marchands du Temple”.
    * Les autres évangélistes situent cet incident dans les derniers jours avant la Passion.
    * On pourrait dire que Jean a raison, car ils ont concentré dans un seul et unique voyage de Jésus à Jérusalem tout ce qu'il a pu dire ou faire dans la ville sainte, mais par ailleurs le geste de Jésus et le conflit avec les prêtres ne se comprennent que peu avant la Passion, et le souvenir en est encore tout frais lors du jugement de Jésus (Mt 26,60).

    Le culte du Temple exigeait un tel négoce des animaux à sacrifier, d'autant plus que la Loi voulait qu'on dépense une partie des dîmes à Jérusalem même (Dt 12,18). Les vendeurs y avaient donc leur place, mais les frontières n'étaient pas respectées. Les transactions, comme en un marché public, se faisaient surtout sous le péristyle (les colonnades).
    En fait, c'est bien la haine des grands prêtres qui mènera Jésus à sa mort.

    Détruisez ce sanctuaire. Les autres évangélistes s'en tiennent à la parole de Jésus condamnant les abus des vendeurs, fidèles en cela à la prophétie de Za 14,21. C'est vrai qu'il y avait des abus, comme il y en aura toujours dans ce domaine, car la religion a nécessairement recours à des espaces coûteux, à des signes matériels, à des fournisseurs de ces mêmes signes.

    Il y a temple et temple : Ici, cependant, Jean va plus loin : il ne suffit pas de déplacer les vendeurs : c'est le temple lui-même qui doit être remplacé, et avec lui la religion qui en reste à des manifestations extérieures, sans être en communion avec Dieu dans l'Esprit. Détruisez, dit Jésus, dépêchez-vous de détruire ce temple, que je puisse rebâtir en trois jours le vrai Temple de l'adoration en esprit et en vérité (Jn 4,23).

    l’Écriture : Il ne faut pas oublier qu'à l'époque des apôtres, l’Écriture est uniquement l’Ancien Testament des juifs.
    BIBLE des PEUPLES p 195 Évangile de St JEAN

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    Le P. THIVOLLIER, des Fils de la Charité,
    imagine la scène, dans son livre Le Libérateur :


    On est mardi. Jésus revient au Temple, à Jérusalem. Un trafic invraisemblable se fait ces jours-là aux abords de la Maison de Dieu et jusque dans ses cours. Il y a deux ans, Jésus, à pareille occasion, a mis en fuite tous ces vendeurs... mais depuis ce temps-là, ils ont repris leurs habitudes.

    Une seconde fois, il se met à chasser tout ce monde : marchands de brebis, de bœufs, de colombes, changeurs d'argent, etc... Et il leur crie encore, en les bousculant : « Emportez-moi tout cela d'ici... Que faitesvous de la parole des Livres Saints ? « Ma Maison, dit Dieu, sera une Maison de Prière.”
    - Et vous en avez fait une caverne de voleurs ! »

    Tout le monde se replie en désordre devant cet homme au regard foudroyant et que la ville entière a acclamé deux jours plus tôt, comme étant le fameux Messie (entrée à Jérusalem le dimanche des rameaux). Bientôt les cours sont débarrassées. On le sait bien que c'est interdit de vendre dans le Temple. Mais les prêtres le tolèrent parce qu'ils y trouvent leur profit.

    En tout cas, les “Pontifes” voient qu'ils ne sont plus les maîtres chez eux... Leur rage ne fait que décupler.
    S'il y a quelque chose à réformer dans le Temple, c'est leur affaire à eux. L'autorité est aux Grands Prêtres !

    Ceux-ci viennent donc trouver Jésus. Des pharisiens les accompagnent. Depuis quelques semaines, c'est l'union sacrée. “Vous avez un mandat de quelqu'un pour agir ainsi ? “

    Et Jésus de répondre :
    - Je vous poserai à mon tour une question : une seule. Si vous m'y répondez, je vous dirai de quel droit j'agis de la sorte. Dites-moi donc :

    - Quand Jean donnait son baptême, avait-il reçu mission de Dieu, ou bien était-ce purement de son invention ? »

    C'est une question bien embarrassante ; ils réfléchissent un instant, pèsent le pour et le contre :

    - «Si nous disons : Jean le Baptiseur avait vraiment une mission de Dieu, il va nous répondre : “Alors pourquoi n'avez-vous pas voulu croire qu'il était l'Envoyé de Dieu... ?»
    - et si nous disons : “C'était de son invention à lui», les gens sont capables de nous lapider, car aux yeux du peuple il passe pour avoir été un grand prophète... »
    Et tout un attroupement est là, qui attend la réponse…

    Alors ils répondent prudemment :« Nous ne savons pas. »

    C'était s'avouer tout aussi incapables de juger le cas de Jésus.
    « Eh bien, puisqu'il en est ainsi, puisque vous n'êtes même pas capables, vous, maîtres en religion, de discerner
    chez quelqu'un s'il a mission de Dieu ou s'il est un imposteur, je ne vous dirai pas non plus de quel droit
    j'agis de la sorte….”


    P. THIVOLLIER p 232, N°336+


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    NOTE - Depuis quelque temps, deux de nos fidèles lecteurs ont entrepris de mieux faire connaître le MESSAGE, chaque semaine, à travers la planète, en portant les feuillets des Lectures Dominicales sur des sites Internet, l’un sur un blog dédié, de sa composition, <http://brelevenez.hautetfort.com/ >, l’autre sur la page d’accueil du site de son Association à Paris < http://www.seneve.eu/ >. Bonne idée !
    Deux sites à visiter…

    D’autres lecteurs nous ont fait savoir que de leur côté ils transféraient par mail, à des parents ou amis, une ou parfois plusieurs copies des feuillets : voilà une réponse à l’objection souvent entendue, “l’Église nous demande sans cesse par cantiques, homélies ou textes divers d’être missionnaires et de faire connaître le Message, mais jamais elle n’indique de moyen pratique concret”.

    En voilà un, (parmi beaucoup d’autres à imaginer), discret, rapide, quasi gratuit, et qui respecte la liberté de chacun. À imiter ! …Sans modération ? - Non, c’est de l’INFO, pas du prosélytisme !