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BRELEVENEZ - LANNION - Page 473

  • Guérison subite

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

     

    -N°235 .(5e année) -B - 5e DIMANCHE - 08 février 2009

     

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    La première lecture et l'évangile de ce dimanche évoquent les multiples visages de la détresse humaine. Or, à travers Job et Jésus, la Bible nous présente deux attitudes fort différentes à l'égard du malheur. D'un côté, c'est le cri douloureux et désabusé de l'homme cruellement éprouvé, qui n'attend plus rien de la vie.

    Jésus, lui, a décidé de se battre contre le mal et la souffrance. Nous le voyons guérir de nombreux malades et chasser des esprits mauvais. Ce faisant, Jésus discerne parfaitement le piège à éviter, à savoir la séduction que peuvent exercer les prouesses d'un guérisseur.

    Il nous appartient aujourd'hui de réinventer, dans la vérité de nos paroles et de nos rencontres, les gestes libérateurs de Jésus.

     

    1. Lecture du livre Job Jb 7, 1-4.6-7

    Malgré sa misère et celle qui l'entoure, Job croit que Dieu se souvient des hommes.

     

    JOB prit la parole et dit: «Vraiment, la vie de l'homme sur la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l'esclave qui désire un peu d'ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je n'y ai gagné que du néant, je ne compte que des nuits de souffrance. À peine couché, je me dis: "Quand pourrai-je me lever?" Le soir n'en finit pas: je suis envahi de cauchemars jusqu'à l'aube. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s'achèvent quand il n'y a plus de fil.

    « Souviens-toi, Seigneur : ma vie n'est qu'un souffle, mes yeux ne verront plus le bonheur. »

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    2. Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1 Co 9, 16-19. 22-23

    La rencontre de Jésus Christ a un tel prix aux yeux de Paul, qu'il fait tout pour la rendre possible au plus grand nombre.

     

    FRÈRES, si j'annonce l'Évangile, je n'ai pas à en tirer orgueil, c'est une nécessité qui s'impose à moi; malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile !

    Certes, si je le faisais de moi-même, je recevrais une récompense du Seigneur. Mais je ne le fais pas de moi-même, je m'acquitte de la charge que Dieu m'a confiée. Alors, pourquoi recevrai-je une récompense? Parce que j'annonce l'Evangile sans rechercher aucun avantage matériel, ni faire valoir mes droits de prédicateur de l'Évangile.

    Oui, libre à l'égard de tous, je me suis fait le serviteur de tous afin d'en gagner le plus grand nombre possible. J'ai partagé la faiblesse des plus faibles pour gagner aussi les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns.

    Et tout cela, je le fais à cause de l'Évangile, pour bénéficier, moi aussi, du salut.

     

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    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 29-39

    Un Jésus déconcertant: quand tout lui réussit et que tout le monde le cherche, il s'enfuit, seul, pour prier !

     

    EN QUITTANT la synagogue de Capharnaüm, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.

    Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

    Le soir venu, après le coucher du soleil on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

    Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent: «Tout le monde te cherche. » Mais Jésus leur répond:

    Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle; car c'est pour cela que je suis sorti”.

    Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

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    3e épisode de la série des conversions célèbres

    André FROSSARD

    Et voici l’aventure spirituelle du journaliste français André FROSSARD, racontée par lui-même dans son livre édité chez Fayard Dieu existe, je L’ai rencontré et lors de conférences données à la Centrale Catholique de Conférences, à Paris. (Ceci est un texte résumé, élagué de quelques descriptions matérielles.

    Le 8 juillet 1935, à Paris, André Frossard a pris place dans la voiture de son ami Guillemin, journaliste comme lui. Ils vont dîner ensemble.
    Les pensées de Frossard à ce moment? Il ne s'en souvient pas. Vagues, ainsi qu'à l'ordinaire. Son état intérieur? Aucune perturbation,
    ni chagrin, ni angoisse.

    « Son ami descendit de voiture, rue d'Ulm, ayant une visite à faire, et lui offrit, soit de le suivre, soit de l'attendre quelques minutes.
    Il l'attendrait. Il le vit pousser une petite porte près d'un grand portail de fer au-dessus duquel émergeait la toiture d'une chapelle. Bon, pensa-t-il, il allait faire des prières ? Raison de plus pour rester où il est, en bon fils athée du Premier Secrétaire du Parti Communiste Français.

    Las d'attendre la fin de ces incompréhensibles dévotions de son compagnon, il pousse à son tour la petite porte de fer pour examiner
    de plus près, en dessinateur, ou en badaud, le bâtiment dans lequel s'éternise son ami.
    «Le fond de la chapelle est assez vivemeni éclairé, raconte-t-il.
    Au-dessus du maître-autel vêtu dc blanc, un vaste appareil de plantes, de candélabres et d'ornements est dominé par une grande croix de métal ouvragé qui porte er son centre un disque d'un blanc mat. Trois autres disques de mêmes dimensions, mais d'une nuance imperceptiblement différente, sont fixés aux extrémités de la croix.

    Je suis déjà entré dans des églises, pour l'amour de l'art, mais je n'ai jamais vu d'ostensoir habité ni même, je crois, d'hostie, et
    j'ignore que je suis en face du saint-sacrement, vers lequel montent deux files de cierges allumés. La présence des disques supplémentaires
    et les complications dorées du décor me rendent plus difficile encore l'identification de ce soleil lointain. La signification de tout cela m'échappe, d'autant plus aisément que je ne la poursuis guère. Debout près de la porte, je cherche des yeux mon ami et je ne parviens pas à le reconnaître parmi les formes agenouillées qui me précèdent. Mon regard passe de l'ombre à la lumière, revient sur l'assistance sans ramener aucune pensée, va des fidèles aux religieuses immobiles, des religieuses à l'autel, puis, je ne sais pourquoi, se fixe sur le deuxième cierge qui brûle à gauche de la croix. Non pas le premier, ni le troisième, le deuxième.

    “ Et c'est alors que se déclenche, brusquement, la série de prodiges dont l'inexorable violence va démanteler en un instant l'être
    absurde que je suis et faire venir au jour, ébloui, l'enfant que je n'ai jamais été.
    << Tout d'abord, ces mots me sont suggérés : “Vie spirituelle”. Ils ne me sont pas dits, je ne les forme pas moi-même, je les entends comme s'ils étaient prononcés près de moi à voix basse par une personne qui verrait ce que je ne vois pas encore.»
    « La dernière syllabe de ce prélude murmuré atteint à peine en moi la rive du conscient que commence l'avalanche à rebours. Je ne dis pas que le ciel s'ouvre; il ne s'ouvre pas, il s'élance, il s'élève soudain, fulguration silencieuse, de cette insoupçonnable chapelle dans laquelle il se trouvait mystérieusement inclus.
    Comment le décrire avec ces mots démissionnaires, qui me refusent leurs services et menacent d'intercepter mes pensées pour les consigner au magasin des chimères? Le peintre à qui il serait donné d'entrevoir des couleurs inconnues, avec quoi les peindrait-il?
    « C'est un cristal indestructible, d'une luminosité presque insoutenable et plutôt bleu, un monde, un autre monde d'un éclat et d'une densité qui renvoient le nôtre aux ombres fragiles des rêves inachevés. Il est la Réalité, il est la Vérité, je le vois du rivage obscur où je suis encore retenu. Il y a un ordre dans l'univers, et à son sommet, par-delà ce voile de brume resplendissante, l'évidence de Dieu, l'évidence faite présence et l'évidence faite personne de celui-là même que j'aurais nié un instant auparavant, que les chrétiens appellent notre Père, et de qui j'apprends qu'il est doux, d'une douceur à nulle autre pareille, qui n'est pas la qualité passive que l'on désigne parfois sous ce nom, mais une
    douceur active, brisante, surpassant toute violence, capable de faire éclater la pierre la plus dure et, plus dur que la pierre, le coeur humain.

    # Son irruption déferlante, plénière, s'accompagne d'une joie qui n'est autre que l'exultation du sauvé, la joie du naufragé recueilli à temps, avec cette différence toutefois que c'est au moment où je suis hissé vers le salut que je prends conscience de la boue dans laquelle j'étais sans le savoir englouti, et je me demande, en me voyant par elle encore saisi à mi-corps, comment j'ai pu y vivre, et y respirer.
    < En même temps une nouvelle famille m’est donnée qui est l'Église, à charge pour elle de me conduire où il faut que j'aille. «Toutes ces sensations que je peine à traduire dans le langage inadéquat des idées et des images sont simultanées, comprises les unes dans les autres, et après des années je n’en aurai pas épuisé le contenu.
    Tout est dominé par la présence de celui devant qui j'ai le bonheur d'être un enfant pardonné, qui s'éveille pour apprendre que tout est
    don.
    «Le miracle dura un mois. Chaque matin, je retrouvais avec ravissement cette lumière qui faisait pâlir le jour, cette douceur que je
    n'oublierai jamais, et qui est tout mon savoir théologique. La nécessité de prolonger mon séjour sur la planète quand il y avait tout
    ce ciel à portée de la main ne m'apparaissait pas très clairement, et je l'acceptais par reconnaissance plutôt que par conviction”.
    Sources: Dieu existe, je L’ai rencontré et Il y a un autre monde, deux livres de André Frossard, édit. FAYARD, à consulter pour plus de détails.

    Conversions célèbres: Le feuillet précédent, celui du dimanche 25 janvier, nous a présenté les deux récits rapportés par les Actes des Apôtres concernant la mystérieuse aventure imprévue de l’apôtre Paul, il y a presque deux mille ans, sur le chemin de Damas, et entraînant le renversement radical de ses opinions religieuses et de son mode de vie: sa conversion !

    # À voir, la semaine prochaine, le troisième épisode de cette série des conversions célèbres inaugurée par celle de St Paul : l’aventure du journaliste français André FROSSARD, il y a 73 ans, racontée par lui-même dans son livre édité chez Fayard Dieu existe, je L’ai rencontré et lors de conférences données à la Centrale Catholique de Conférences.

  • 28 a viz genver 2009

    Setu aman arroud al Lennadennou ar sul-mañ (26 vet)

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    Oferenn d’ar sadorn diwezañ ar miz ~ 28 a viz genver 2009 ~

    UN DEN E DALC'H UR SPERED HUDUR,… !

     

    LENNADENN GENTAÑ


    Me a lako da sevel ur profed, ha va c'homzoù a lakain war e vuzelloù.

    Lennadenn eus levr an Adlezenn 18, 15 -2O

    Moizez a lavaras da bobl Israel : “ An Aotrou ho Toue a lakaio da sevel evidoc'h, eus a-douez ho preudeur, ur profed par din : e selaou a reot. An dra-se, end-eeun, eo hoc’h eus goulennet digant an Aotrou ho Toue war menez Horeb, da zeiz ar vodadeg, p'hoc’h eus lavaret : “ Ne fell ket deomp klevet mui mouezh an Aotrou, hon Doue, ne fell ket deomp gwelout mui ar flammenn-dan vrasse, rak ne fell ket deomp mervel ”.

    Hag e lavaras din neuze an Aotrou : “ Komzet mat o deus, me a lakaio da sevel eus a-douez o breudeur, ur profed par dit, va c'homzoù a lakain war e vuzelloù, hag e lavaro dezho kement a c'hourc'hemennin dezhañ. Ha ma vez hini pe hini ha ne selaouo ket ar c'homzoù a lavaro em Anv, me an hini a c'houlenno kont digantañ.
    Ma vefe ur profed hag a gredfe lavarout em Anv tra pe dra ha n'am eus ket gourc'hemennet dezhañ lavarout ha ma komz en anv doueoù all, ar profed-se a varvo.”

    SALM

    An hini dizimez a gemer preder gant aferioù an Aotrou.

    Lennadenn eus lizher kentañ sant Paol d'ar Gorintiz 7, 32-35


    Va breudeur, me garfe ho kwelout dibreder ; an den dizimez en deus preder gant aferioù an Aotrou. Klask a ra an doare da blijout da Zoue.
    An den dimezet en deus preder gant traoù ar bed. Klask ra an doare da blijout d'e wreg ha setu eo daouhanteret e galon. Evelse ivez, ar vaouez dizimez pe ar plac'h yaouank a gemer soursi gant aferioù an Aotrou ; c'hoant he deus bezañ santel a gorf hag a spered ; an hini a zo dimezet a gemer soursi gant traoù ar bed. Klask a ra an doare da blijout d'he gwaz.
    O lavarout kement-se e klaskan ar pezh a zo mat evidoc'h — n'eo ket evit lakaat deoc'h ur stign — ar pezh a zo dereat hag ar pezh hoc'h unano, hep ehan, gant an Aotrou.


    ALLELUIA. ALLELUIA


    Pennad eus an Aviel santel hervez sant- Mark 1, 21-24


    Jezuz, e ziskibien d'e heul, a antreas e Kafarnaom. Kerkent aet er sinagogenn da zeiz ar sabad, e stagas da gelenn. Souezhet bras e voe an dud gant e gelennadurezh, rak kelenn a rae evel un den galloud dezhañ, ha n'eo ket evel ar Skribed.
    Hogen er sinagogenn e oa un den e dalc'h ur spered hudur, hag a stagas da youc'hal : “ Petra 'zo etrezomp, Jezuz a Nazared ? Deuet out da goll ac'hanomp ? Gouzout a ran piv out : Santa Doue ! ”. Jezuz a c'hourdrouzas anezhañ : “ Peoc'h ! Kerzh er-maez eus an den-se ”.

    Ar spered hudur a hejas taer an den, hag a yeas kuit en ur youc'hal. Ken souezhet e voent holl, ma c'houlennent an eil ouzh egile : “ Petra eo kementmañ ? Setu ur gelennadurezh nevez embannet gant galloud. Gourc'hemenn a ra d'an drouksperedoù o-unan hag e sentont outañ ”. Kerkent e redas ar vrud anezhañ e pep lec'h, betek holl harzoù Bro-C'halilea.

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  • 4eme Dimanche

    Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine

    culturel, historique et religieux,

    présentation des pages des Lectures de la bible

    que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l’année B .

    Les commentaires destinés à en éclairer le sens sont du P. André REBRÉ, des Fils de la Charité,

    tandis que les notes de la dernière page sont du rédacteur local, en l’absence d’indication,

    -N°234 (5e année) -B -                                     - 4e DIMANCHE                                 - 1er février 2009

     

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    L’HOMME TOURMENTÉ

    D’UN ESPRIT MAUVAIS

    LIBÈRÉ SUR L’ORDRE DE JÉSUS,

    Sors de cet homme … !

     

     

     

     

    Si Jésus a impressionné et fasciné nombre de ses auditeurs, s'il a inquiété les autorités de son pays au point de s'attirer un verdict de mort, cela est à mettre au compte du rayonnement exceptionnel qui émanait de lui et qui transparaît, aujourd'hui encore, à chaque page des évangiles.

    À la synagogue de Capharnaüm, lieu de son “quartier général”, Jésus «parlait en homme qui a autorité ». La liturgie de ce dimanche nous convie à relire dans cette perspective les paroles adressées par Dieu à Moïse: « C'est un prophète comme toi que je susciterai du milieu de leurs frères; je mettrai mes paroles dans sa bouche. »

    Des messagers de cette trempe, notre temps en a un criant besoin. Or, la parole du prophète se vérifie dans le témoignage de sa vie; elle s'affermit dans la docilité à l’Esprit de Dieu.

    1. Lecture du livre du Deutéronome Dt 18, 15-20

    Le prophète Moïse, porte-parole de Dieu, annonce la venue d'un prophète comme lui; mais Jésus sera plus qu'un porteparole,

    il est la Parole de Dieu.

    MOÏSE dit au peuple d'Israël: “Au milieu de vous, parmi vos frères, le Seigneur votre Dieu fera se lever un prophète comme moi, et vous l'écouterez. C'est bien ce que vous avez demandé au Seigneur votre Dieu, au mont Horeb, le jour de l'assemblée, quand vous disiez: "je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu, je ne veux plus voir cette grande flamme, je ne veux pas mourir!"

    Et le Seigneur me dit alors: "Ils ont raison, je ferai se lever au milieu de leurs frères un prophète comme toi; je mettrai dans sa bouche mes paroles, et il leur dira tout ce que je lui prescrirai. Si quelqu'un n'écoute pas les paroles que ce prophète prononcera en mon nom, moi-même je lui en demanderai compte.
    Mais un prophète qui oserait dire en mon nom une parole que je ne lui aurais pas prescrite, ou qui parlerait au nom d'autres dieux, ce prophète-là mourra. "»

    Sous les dehors terrifiants de l'orage qui éclate sur la montagne du Sinaï, le tonnerre de la voix de Dieu et la grande flamme de ses éclairs, le peuple hébreu a bien perçu la difficulté qu'éprouve l'homme laissé à lui-même, d'affronter seul le mystère de la présence et de l'action historique de Dieu et de comprendre le sens de ses appels.
    Le rôle du prophète est d'être parmi les hommes, ses frères, le porte-parole de Dieu («Je mettrai mes paroles dans sa bouche»), et l'interprète qualifié de son projet sur eux: «Il leur dira tout ce que je lui prescrirai.” Moïse et les prophètes qui lui ont succédé n'ont fait qu'ébaucher ce rôle prophétique que Jésus Christ seul accomplira parfaitement.

     

    Le prophète

    Dans la Bible, le prophète n'est pas un devin qui prédit l'avenir. C'est celui qui est le porte-parole de Dieu devant le peuple.
    Les prophètes de l'Ancien Testament rappellent sans complaisance à Israël qu'il est le peuple de l'Alliance. Et ils dénoncent inlassablement les ruptures et les transgressions, en appelant à une conversion radicale.
    On note ainsi à la fois un optimisme de base : la situation peut être redressée et un pessimisme menaçant: les catastrophes punitives sont proches.
    Les prophètes ont tenu une place importante dans l'histoire d'Israël. Les récits historiques mettent en scène les prophètes comme Moïse, Samuel, Nathan, Élie ou Élisée; pour d'autres, (les écrivains ), les oracles ont été recueillis dans les seize livres de la Bible qui portent leur nom (quatre « grands »: Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel; et douze «petits »: Amos, Osée, Michée, Sophonie, Nahum, Habacuc, Abdias, Aggée, Zacharie, Joël, Jonas et Malachie - «grand» et «petit» désignant avant tout la taille du livre). Les prophètes écrivains se sont succédé du VIII, au VI s. av. J.-C. (avant, pendant et après l'exil).
    Jésus a été compris comme un prophète, et il s'est lui-même présenté comme tel.
    Par le baptême et la confirmation, tous les chrétiens sont appelés à devenir des prophètes,
    en transmettant la parole de Dieu.
    Le SEMAINIER

    Première lettre de l’Apôtre Paul aux Corinthiens (7,32-35)

    FRÈRES, j'aimerais vous voir libres de tout souci. Celui qui n'est pas marié a le souci des affaires du Seigneur, il cherche comment plaire au Seigneur. Celui qui est marié a le souci des affaires de cette vie, il cherche comment plaire à sa femme, et il se trouve divisé. La femme sans mari, ou celle qui reste vierge, a le souci des affaires du Seigneur; elle veut lui consacrer son corps et son esprit. Celle qui est mariée a le souci des affaires de cette vie, elle cherche comment plaire à son mari. En disant cela, c'est votre intérêt à vous que je cherche; je ne veux pas vous prendre au piège, mais vous proposer ce qui est bien, pour que vous soyez attachés au Seigneur sans partage.

    Le don mutuel que des époux se doivent devant Dieu les engage en assumant le souci des affaires de cette vie et la recherche du bonheur de leur conjoint, à faire de leur mariage un chemin vers Dieu.
    D'autres ont choisi le célibat afin de n'avoir d'autres centres d'intérêts que les « affaires du Seigneur », c'est-à-dire, à la manière de Paul, le souci pastoral de toutes les Églises et le souci missionnaire de l'annonce de l'Évangile.
    Ces deux états de vie chrétienne s'épaulent l'un l'autre: le célibat vécu pour le Seigneur appelle les gens mariés à ne pas s'enliser dans les affaires de cette vie et du bonheur du couple; l'amour et le don de soi que réclame la vie conjugale rappellent que s'il ne s'accompagne pas d'un don total au service de Dieu et de ses frères, le célibat pour le Seigneur devient un piège puisque alors on n'est plus attaché par amour à
    personne, pas même au Seigneur.
    # Couples mariés, célibataires, et ceux et celles qui ont choisi le célibat consacré ont la responsabilité, les uns vis-à-vis des autres, de s'aider à vivre un amour vrai qui les attache au Seigneur sans partage.
    Selon notre situation, comment se manifeste concrètement cette responsabilité ?

    Le célibat chrétien


    Le célibat est une situation bonne, affirme Paul. Affirmation novatrice par rapport à la législation juive de ce temps, qui prônait le mariage et insistait fortement sur la fécondité charnelle.
    Paul lui-même, qui était rabbin avant sa conversion, avait dû être marié, comme tous les rabbins. Certains ont pensé qu'il vivait en célibataire, séparé de sa femme qui, elle, serait demeurée fidèle à la loi juive. On peut plus vraisemblablement supposer qu'il était veuf.
    Il ne faut pas perdre de vue non plus que Paul répond à des questions précises posées par la jeune communauté chrétienne de Corinthe. Les couples étaient fréquemment composés de convertis et de non-convertis, ce qui, bien évidemment, entraînait des tensions.

    « Je ne veux pas vous prendre au piège » : les conseils de Paul sont là pour aider, ils n'ont pas valeur d'impératifs. L'Église catholique, en demandant aux prêtres le célibat, partage ce point de vue qu'il est plus facile pour un célibataire de se consacrer tout entier à Dieu.

    Remarquons aussi la réciprocité des rôles de l'homme et de la femme dans ce que Paul en dit: cela permet de nuancer la misogynie qu'on lui reproche tant. Elle est peut-être plus due à l'époque qu'aux convictions personnelles de l'apôtre.                                  Le SEMAINIER

    3. Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 1, 21-28

    Marc a regroupé dans un même lieu et une même journée un certain nombre d’événements qui offrent un aperçu sur l'activité de Jésus.
    Voici le premier temps de cette journée à Capharnaüm. Jésus enseigne avec autorité, et, devant son autorité, les forces du mai se taisent.

    JÉSUS, accompagné de ses disciples, arrive à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, il se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
    Or, il y avait dans leur synagogue un homme, tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier: « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? je sais fort bien qui tu es: le Saint, le Saint de Dieu.» Jésus l'interpella vivement: «Silence! Sors de cet homme.»
    Saisis de frayeur, tous s'interrogeaient: «Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent.»
    Dès lors, sa renommée se répandit dans toute la région de la Galilée. L’esprit mauvais le secoua avec violence et sortit de lui en poussant un grand cri.

    En guérissant quelques malades physiques ou mentaux, Jésus ne fait pas seulement acte de bonté mais montre qu'il est venu entreprendre un combat gigantesque contre le Mal à l’oeuvre dans le monde.

    L'esprit mauvais qui interpelle Jésus le sait bien: - Es-tu venu pour nous perdre?» Nous, c'est-à-dire toute la horde des esprits mauvais auxquels les Anciens attribuaient l'origine des maladies, des infirmités et des cataclysmes. La parole et les actes de Jésus manifestent qu'il est le Saint de Dieu, c'est-àdire le Messie, et donc que son autorité s'enracine en Dieu.
    # Quelle est la nouveauté radicale qui me frappe toujours dans les paroles du Christ, malgré des années de vie chrétienne et de fréquentation des évangiles? l

    L’ AUTORITÉ de JÉSUS- « Jésus enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes » : en effet, les scribes n'ont qu'une autorité de compétence professionnelle. Ils sont spécialistes de l'Écriture, de l'interprétation de la Loi. Alors que l'autorité de Jésus, elle, lui vient de son Père. Les contemporains de Jésus ne s'y sont pas trompés: « Voilà un enseignement nouveau,…”
    JÉSUS ET LE DÉMON - Dans la société juive de l'époque de Jésus, on appelait « démon » tous les maux de l'existence, et on vivait dans la crainte de ces démons. La bonne nouvelle qu'annonce Jésus doit se manifester d'une manière concrète, au sein d'une mentalité et d'une culture qui exigent ces guérisons et exorcismes. Voilà pourquoi Jésus parle, mais aussi agit: il faut que l'homme soit libéré des poids qui pèsent sur lui.
    « SILENCE ! » Pourquoi ? Parce que l'heure n'est pas encore venue que sa mission soit révélée. Si le démon reconnaît qui est Jésus, c'est pour mieux le confondre, pour faire échouer sa mission. Jésus le sait.

    Conversions célèbres: Le feuillet précédent, celui du dimanche 25 janvier, nous a présenté les deux récits rapportés par les Actes des Apôtres concernant la mystérieuse aventure imprévue de l’apôtre Paul, il y a presque deux mille ans, sur le chemin de Damas, et entraînant le renversement radical de ses opinions religieuses et de son mode de vie: sa conversion !

     

    Alphonse RATISBONNE


    Plus près de nous dans le temps, il y a seulement 167 ans, exactement le 20 janvier 1842, quelque chose de similaire est survenu à Rome, en Italie, à un jeune homme de famille bourgeoise : Alphonse Ratisbonne
    Alphonse Ratisbonne était un jeune juif de Strasbourg, riche, cultivé, flâneur, fils de banquier. En 1842, il promenait dans Rome, entre un voyage en Orient et une escale à Palerme, une sorte de désoeuvrement touristique et nonchalant qui le fait ressembler de loin à un personnage de Stendhal.
    Ratisbonne était fiancé, et se préparait à se fixer, en voyageant beaucoup. Il était athée, encore qu'il eût le scepticisme chatouilleux et qu'il fit à l'Église et au christianisme des querelles sans nombre. Il avait un ami, le baron de Bussières, fort pieux, lui, et qui multipliait pour sa conversion les voeux et les exhortations.
    Ratisbonne avait consenti depuis quelque temps, par pure gentillesse et parce qu'il n'y attachait vraiment aucune importance, à porter au cou, comme un bijou, une médaille pieuse offerte par son ami.
    Un jour, cet ami l'invite à une promenade en calèche. L'attelage du baron de Bussières s'arrête sur la petite place de Rome où s'élève l'église Saint-André-delle-Fratte, édifice de dimensions modestes, qui n’égare pas les imaginations.
    Le baron, qui a une démarche à faire à l'église, descend, et invite son passager à l'attendre, ou à l'accompagner; c'est l'affaire, dit-il, de quelques minutes: Ratisbonne, plutôt que de s'ennuyer dans sa voiture, décide d'aller visiter l'église, sans autre intention, bien entendu,
    que de l'ajouter à sa collection de monuments romains: Lorsqu’il pousse la porte de cette église, c’est en parfait incroyant curieux, à la recherche d'un ami, non une âme torturée à la recherche d'un idéal.
    Ratisbonne se tient non loin de l'entrée, près d'une chapelle latérale (la deuxième) engagée dans la muraille, à sa gauche: La chapelle qu’il parcourt d'un regard distrait et que nul chef-d'oeuvre n'arrête au passage disparaît brusquement: ce qu'il voit alors, c'est la Vierge Marie,
    telle qu'elle figure sur la médaille qu'il porte au cou, et telle qu'elle est représentée aujourd'hui en couleurs augmentées de quelques artifices lumineux dans la chapelle de Saint-André-delle-Fratte. Il a ce bonheur, qui le jette au sol, ainsi qu’il l’a raconté plus tard:

    « L'église de Saint-André est petite, pauvre et déserte; aucun objet d'art n'y attirait mon attention. je promenai machinalement mes regards autour de moi, sans m'arrêter à aucune pensée, je me souviens seulement d'un chien noir qui sautait et bondissait devant mes pas...
    Bientôt ce chien disparut, l'église tout entière disparut, je ne vis plus rien ou plutôt, ô mon Dieu, je vis une seule chose !!!…
    « Comment serait-il possible d'expliquer ce qui est inexplicable; toute description, quelque sublime qu’elle puisse être, ne serait qu'une profanation de l'ineffable vérité. J'étais là, prosterné, baigné dans mes larmes, le coeur hors de moi-même, quand M. de Bussières me
    rappela à la vie.
    « Je ne pouvais répondre à ses questions précipitées; mais enfin je saisis la médaille que j'avais laissée sur ma poitrine; je baisai avec effusion l'image de la Vierge rayonnante de grâce... Oh ! oui…, C'était bien elle !
    « Je ne savais où j'étais, je ne savais si j'étais Alphonse ou un autre; j'éprouvais un si total changement que je me croyais un autre moi-même... Je cherchais à me retrouver et je ne me retrouvais pas... La joie la plus ardente éclata au fond de mon âme; je ne pus parler; je
    ne voulus rien révéler; je sentais en moi quelque chose de solennel et de sacré qui me fit demander un prêtre...
    On m'y conduisit, et ce n'est qu'après en avoir reçu l'ordre positif, que je parlai selon qu'il m'était possible, à genoux et le coeur tremblant.
    << Mes premiers mots furent des mots de reconnaissance pour M. de Bussières …. je savais d'une manière certaine qu’il avait prié pour moi mais je ne savais dire comment je l'ai su, pas plus que je ne pourrais rendre compte de vérités dont j'avais acquis la foi et la connaissance.
    Tout ce que je puis dire, c'est qu'au moment du geste, le bandeau tomba de mes yeux; non pas un seul bandeau, mais toute la multitude des bandeaux qui m'avaient enveloppé, disparurent successivement et rapidement, comme la neige et la boue et la glace sous l'action d'un brûlant soleil.

    Tout ce que je sais, c'est qu'en entrant à l'église, j'ignorais tout, et qu'en sortant, je voyais clair. Je ne puis expliquer ce changement que par la comparaison d'un homme qu'on réveillerait subitement d’un profond sommeil, ou bien par l'analogie d'un aveugle-né qui tout à coup verrait le jour; il voit, mais il ne peut définir la lumière qui l'éclaire et au sein de laquelle il contemple les objets de son admiration. Si on ne peut expliquer la lumière physique, comment pourrait-on expliquer la lumière qui, au fond, n'est que la Vérité elle-même?
    Je crois rester dans le vrai en disant que je n'avais nulle science de la lettre, mais que j'entrevoyais le sens et l'esprit des dogmes. Je sentais ces choses plus que je ne les voyais et je les sentais par les effets inexprimables qu'elles produisirent en moi. Tout se passait au dedans
    de moi, et ces impressions mille fois plus rapides que la pensée, mille fois plus profondes que la réflexion, n'avaient pas seulement ému mon âme, mais elles l'avaient comme retournée et dirigée dans un autre sens, vers un autre but et dans une nouvelle vie»

    Telle est l'aventure romaine d'Alphonse Ratisbonne.
    Dès lors, ajoute-t-il, le monde ne fut plus rien pour lui, ses préventions contre le christianisme s'effacèrent sans laisser de traces, de même que les préjugés de son enfance, et l'amour de son Dieu « avait pris la place de tout autre amour ».

    Source: Il y a un autre monde, édit. FAYARD

    # À voir, la semaine prochaine, le troisième épisode de cette série des conversions célèbres inaugurée par celle de St Paul : l’aventure du journaliste français André FROSSARD, il y a 73 ans, racontée par lui-même dans son livre édité chez Fayard Dieu existe, je L’ai rencontré et lors de conférences données à la Centrale Catholique de Conférences.