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Deux attitudes, deux prières révélatrices

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             PROPOSITIONS  pour  Homélie 30ème Dimanche Ord C

                                     23 octobre 2016

                Si 35, 12…18  Ps 33  2 Tm 4, 6…18  Lc 18, 9-14

 

                     LE  PHARISIEN  ET  LE  PUBLICAIN

                       Le danger mortel de la comparaison!

      

 

FIL  CONDUCTEUR :

          Comment deux prières, ont-elles pu diverger dans leur résultat,

          au point d'aboutir l'une à la justification et l'autre à la

          condamnation de leur auteur? Tout dépend, en fait, de la

          disposition du cœur de celui qui prie, selon qu'il est dans

          l'illusion sur Dieu, sur lui-même et sur les autres, ou qu'il est

          dans la vérité et donc dans l'humilité!

 

                   PRINCIPAUX  POINTS :

  1. D'emblée, l'attitude du pharisien, se plaçant devant,"droit dans ses bottes", évoque une relation à Dieu pour le moins ambiguë! On pourrait, cependant, approuver qu'ils ne se place pas près de la sortie, comme certains fidèles qui, à la messe, laissent quelques bonnes rangées de distance entre eux et l'autel, au point d'en gêner le prêtre qui célèbre devant…le vide!
  2. Mais la première phrase de la prière semble commencer de la bonne façon, par la louange et l'action de grâce: "Mon Dieu, je te rends grâce"…! Là encore, le pharisien se démarque de toutes ces prières qui commencent sans que leur auteur marque sa juste place de créature par rapport à son Dieu Créateur, le Tout Puissant. Parfois, nous sommes tellement pressés de "demander" dans notre prière, que nous oublions de nous mettre à la "juste place" qui convient !
  3. Malheureusement, c'est ensuite que tout dérape, car le pharisien révèle ce qu'il a dans le cœur, à savoir une attitude profonde de comparaison méprisante avec "les autres hommes", venant d'une façon de se situer lui-même dans l'illusion de ce qu'il est! Il se voit "merveille". Certes, il l'est, comme chacun de nous, au regard que Dieu porte sur ses enfants bien aimés. Mais là où il se trompe, c'est quand il croit qu'il est merveille par lui-même, de lui-même, par ses propres mérites et non par l'Amour miséricordieux de son Créateur!
  4. Logiquement alors, il faut au pharisien faire valoir toute la qualité de ses propres mérites (ou de ce qu'il croit tel!) Et la meilleure façon pour cela est, évidemment, de dénoncer les insuffisances des autres, leurs dérapages, erreurs et péchés, en les jugeant sévèrement!
  5. Or, ce genre de dénonciation n'est pas le fait des seules "médias", qui pratiquent volontiers cette flétrissure malsaine de l'humanité!

Reconnaissons que ce défaut de la comparaison, qui mène automatiquement à juger et condamner notre prochain, se glisse habilement et souvent à notre insu dans les conversations banales que nous tenons avec les autres autour de nous!

  1. Suivons plutôt l'humilité du publicain qui a su se tenir à sa juste place,

     dans la vérité de ce qu'il est : merveille au regard de Dieu, mais aussi,

     faible et pécheur. Il sait que le pardon de Dieu a le pouvoir de le

     réhabiliter, de le rendre encore plus merveilleux, par  grâce et non par

     mérite de sa part. Bénéficiant  de l'Amour miséricordieux de son Dieu, il

     entre alors dans la douloureuse joie du repentir qui le ramène à sa juste

     et véritable place parmi tous les enfants bien aimés de Dieu, justifiés par

    le Salut apporté à tous par Jésus!

 

 

Michel  ANDRE, diacre 

 

jeannemichel.andre@gmail.com

BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com

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