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  • TROISIÈME  DIMANCHE  TEMPS  PASCAL  C (5 Mai 2019)

     

    Jn 21, 1-19 avec Ac5, 27b-32 . 40b-41 Ps 29 Ap 5, 11-14

    COMMENT  VIVRE  LA  RÉSURRECTION

     

     

    Fil conducteur :

    Avant de les quitter, Jésus montre à ses disciples comment vivre, chacun, « la résurrection », à partir même du point où chacun,  est arrivé jusque là. C’est pour nous une invitation à recevoir et accueillir la conversion qu'implique cet événement sensationnel…à partir de là où nous en sommes, nous aussi!

     

    Principaux points :

    1. La résurrection du Christ n'est pas une "cassure" dans la vie de l'humanité ni dans celle des disciples, mais une ouverture. La vie continue, presque banale, comme le fait d'aller à la pêche pour ce groupe de galiléens. Mais, en même temps, il y a, pour chacun l’incitation à poursuivre la transformation personnelle commencée avec ces trois années de vie avec Jésus.
    2. Pour nous, c’est pareil : il y a incitation à poursuivre et renforcer notre transformation /conversion commencée depuis que nous connaissons Jésus et cela, à travers cet événement inimaginable qu’est la résurrection du Christ !
    3. Pour cela, Jésus nous fait prendre conscience de notre véritable identité et de ce qu'implique l'acceptation d'être son disciple! Déjà, la reconnaissance immédiate de Jésus par Jean, depuis la barque, malgré la distance est, pour nous, très « éclairante » en nous montrant que c’est une vie d’intimité avec Jésus ressuscité qui seule peut nous le faire reconnaître, agissant, dans notre vie. Tous ont aperçu Jésus sur le rivage…mais seul Jean l’a reconnu de loin !
    4. Le dialogue de Jésus avec Pierre nous fait comprendre notre véritable identité à nous aussi, au regard de Dieu. C’est la prise de conscience que chacun de nous est « merveille », dans ce regard que Dieu porte sur nous et cela malgré toutes les faiblesses qui nous encombrent et dont nous souhaiterions tant être débarrassés par une sorte de coup de baguette magique ».
    5. Au cours de ce dialogue, le fait d'interpeller Pierre par trois fois n'est pas un rappel cinglant du triple reniement, car Jésus connaît le repentir sincère de celui-ci. Par contre, après avoir demandé par deux fois, à Pierre, s’il l’aimait, Jésus se fait plus précis, une troisième fois, en lui demandant si c’est d’un amour « agapé » (texte grec), c’est à dire « total ». Pierre, en avouant qu’il aime Jésus d’un amour encore imparfait (amour « philos », reconnaît sa faiblesse passée (dont le reniement, en particulier) et sa faiblesse encore présente. Jésus, en retour, lui montre que jamais les faiblesses en question n’empêcheront Dieu de regarder Pierre comme sa « merveille » et il le prouve en confier à Pierre le soin de toute son Eglise !
    6. Pierre n'est donc plus dans l'illusion d'une fausse idée de lui-même, mais enfin dans sa véritable identité de « Merveille de Dieu et, en même temps rempli de faiblesses ». Il entre alors dans la condition requise pour aimer vraiment Dieu, un jour, d’un amour agapé ! La leçon vaut pour chacun de nous. A chacun, comme avec Pierre, Jésus propose de sortir de notre illusion sur nous-même, d’abandonner la façon faussée dont nous nous présentons à nous même, aux autres et à Dieu, pour enfin nous voir comme la « merveille » que nous sommes au regard de Dieu mais remplis de faiblesses que recouvre la Miséricorde infinie de Dieu ! C’est cela notre « résurrection » !

     

    Michel  ANDRE,  diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG     http://puzzlebondieu777.over-blog.com

  • DIMANCHE  DE  LA  MISÉRICORDE DEUXIÈME  DIMANCHE  DU  TEMPS  PASCAL C     (28 Avril 2019)

    Jn 20, 19-31 avec Ac 5, 12-16 Ps 117 et Ap 1, 9-11a.12-13, 17-19

     

    Fil conducteur :

    Du côté de Dieu, pas de problème : sa Miséricorde est là, toujours prête…et nous attend avec la patience de l'Amour! Mais, de notre côté, que de difficultés :

    • pour accueillir cette Miséricorde, quand notre « sentiment d’infériorité » nous fait douter de notre amabilité,
    • et pour comprendre qu'accueillir pour nous la Miséricorde de Dieu et faire miséricorde au prochain, c'est tout un!

    Principaux points :

    1. Fêter la « Miséricorde », c’est d’abord reconnaître avec gratitude celle, sans limite, dont Dieu témoigne à notre égard en pardonnant notre refus d’amour qu’est le péché. C’est ensuite entrer, à notre tour, dans ce mouvement d’amour de la miséricorde, c’est l’accueillir et la donner ! L’histoire de Thomas en est l’illustration magnifique.
    2. Quel contraste entre la joie débordante des disciples après la visite de Jésus, au soir de la résurrection et la réaction de Thomas quand il les retrouve ! Leur joie, il ne peut la partager. Non par ce qu’il doute, de ce qu’ils lui racontent. En effet, il connaît suffisamment ses copains pour savoir que ce qu'ils disent est vrai! Oui, il sait que Jésus est ressuscité, qu’il est venu vers les autres…mais pas vers lui ! Quelle déception ! Comment est-t-il possible que Jésus soit venu quand lui, Thomas, n’était pas là ?
    3. Les autres ont été comblés de joie ! Ils ont même reçu, le pouvoir de remettre les péchés! Lui, le pauvre Thomas, qui avait tellement souffert, dans ces terribles moments de la Passion, il n'a rien eu: ce n’est pas juste !
    4. Et le doute arrive : "dans ces conditions, puis-je croire…que Jésus m’aime vraiment ? S’il m’aimait, il ne m’aurait pas fait ça » ! Alors il refuse de croire à l’amour de Jésus! C’est le refus que nous entendons autour de nous…et peut-être même en nous, à l’occasion, tout en déclarant qu’on aimerait avoir « la chance de croire ». Thomas, dans sa souffrance, croit, en la résurrection de Jésus, mais il n’a pas la Foi, c'est-à-dire la confiance qu’il est aimé de Dieu, quoi qu'il arrive!
    5. Dans cette situation de désespoir, Thomas s’enfonce encore plus en se complaisant dans le rôle de victime revendicative (mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ?). C’est le « laissez-moi tranquille » que nous savons si bien jeter au visage des consolateurs qui veulent nous réconforter dans nos malheurs. Pire : puisque Jésus ne tient pas compte de lui, Thomas va le provoquer en le défiant de lui montrer ses plaies (Ah ah, très drôle n’est-ce pas : la balle est dans ton camp Jésus !).
    6. Ne jetons pas la pierre à Thomas ! Reconnaissons plutôt combien nous lui ressemblons quand nous sommes blessés et révoltés devant l’indifférence (réelle ou supposée) de ceux dont nous attendons en vain l’amour, voir même devant une soi-disant « indifférence de Dieu ». Nous jouons alors le rôle de victime plaintive (et néanmoins agressive). Pour excuser nos « tiédeurs », nous réclamons parfois à Dieu « la grâce de croire » …alors que ce qui nous bloque, c’est, comme pour Thomas, cette fatale tendance à nous plaindre de ne pas être aimé comme on s'y attendait…et de la façon exacte qu'on imaginait!
    7. Comme ces huit jours passés ensuite dans cette révolte ont dû être horribles pour Thomas….comme, pour nous, quand nous refusons obstinément  d’ouvrir notre cœur à la miséricorde de Dieu et des autres et que nous refusons de faire le « premier pas » salutaire !
    8. Le premier pas, c’est la Miséricorde de Jésus qui va le faire pour Thomas, en revenant exprès pour lui, afin qu’il retrouve sa confiance et parvienne ainsi à la foi. Comme l’a fait alors Thomas, laissons nous envahir par la Miséricorde de Dieu, entrons dans la « douloureuse joie du repentir et laissons nous être consolés pour consoler à notre tour, dans la confiance et l’amour de Jésus miséricordieux !

     

    Michel  ANDRE, diacre          jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com