Si 3, 17-18. 20. 28-29 Ps 67 He 12, 18-19. 22-24a Lc 14, 1. 7-14
JUSTE PLACE ET JUSTE CONFIANCE EN DIEU
FIL DIRECTEUR :
L’évangile de ce dimanche est un plaidoyer pour l’humilité, déjà bien introduite par la 1ère lecture. Mais il nous amène, bien au-delà…à voir quelle confiance nous avons réellement en Dieu !
Dans le Plan de Dieu, chacun de nous a une place déterminée prévue par Dieu.
Est-ce bien celle que nous occupons concrètement? A voir et entendre beaucoup de personnes, il est permis d'en douter. Combien, en effet, se plaignent de ne pas détenir la place qu'ils convoitent…et ne gagnent pas! Combien se plaignent de n'avoir point la place qu'à leurs yeux ils méritent? Combien, même, doutent de la justice de Dieu en la matière et se révoltent contre sa "façon d'attribuer les places"! Tout cela, nous le savons ! C'est de ce constat que Jésus part dans sa parabole, pour nous dire comment gagner notre juste place…et comment faire pleinement confiance à Dieu !
PRINCIPAUX POINTS :
- Jésus ne se fait aucune illusion sur l'âpreté des hommes à s'approprier les places qu'ils estiment les "premières", car leur désir est de briller aux yeux de tous, de paraître les plus forts, les plus puissants et les plus enviables. Ceci sans considération, hélas, de ce qui fait leur valeur réelle, aux yeux de Dieu…et non au regard faussé des hommes!
Jésus va donc, pour redresser les choses, partir de cette situation déplorable mais bien réelle!
- A nous, ses disciples, il demande de lui faire totalement confiance dans toutes les situations,dans les épreuves dont nous ne saisissons pas le sens et dont nous pensons qu'elles n'en n'ont aucun! Il va nous demander ce qu'on appelle une attitude paradoxale!
- Ce geste paradoxal, consiste à renoncer à prendre une place de notre propre autorité, car, aller à la dernière place, c'est renoncer à choisir toutes celles qui sont avant. Ce choix, paradoxal car il va à l'encontre de nos penchants, ne peut venir que d'une confiance totale en Dieu, le maître de la noce! Confiance que la place que nous réserve le Seigneur dans son Amour, nous sera donnée par lui-même… à son heure!
- Et c'est là que notre confiance sera mise à l'épreuve (situation que nous connaissons bien!)! En effet, tous ceux qui se seront confortablement placés, en attendant l'arrivée du Maître de la noce, vont se moquer de moi en me voyant aller à la dernière place : "regardez cet idiot! Il n'est qu'un pauvre type, mais il a, au moins, le mérite de le savoir…etc!" Je devrai vivre alors, dans la confiance en Celui qui m'a montré parmi les" Béatitudes", celle concernant les persécutions subies par les amis de Dieu (Mt 5, 11-12).
- Certes, le Seigneur Jésus me promet, aujourd’hui, de venir me prendre par la main et de me faire monter …plus haut, à la juste place qu'il a prévue pour moi, devant les regards ahuris (et envieux?) de ceux qui me persécutaient! Mais quand viendra-t-il? Aura-t-il le temps de jeter un coup d'œil sur moi avant que je n’aie sombré dans le désespoir ?
- Toute cette situation, nous la vivons dans notre société où les" moqueurs de Dieu", moqueurs de l'Amour, les cyniques avides de pouvoir, sont aux "premières places".
- Cette parabole de Jésus nous incite à ne pas nous désoler, à garder totalement confiance en Dieu, à espérer, avec l'âme en paix, quoi qu'il arrive…et à persévérer dans la prière !
- C'est aussi une incitation à nous fier aux vraies valeurs, celles qui découlent de l'Amour et, pour cela, porter la plus grande attention à ceux qui ont ces valeurs, mais ne pourront jamais nous "rendre" nos "bienfaits" dans ce monde! Ce geste « désintéressé », doit concerner les vrais pauvres, que nous avons donc le devoir de discerner autour de nous. Or leur réelle humilité pourrait nous faire ignorer leur présence !
Michel ANDRE, diacre
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