2ème DIMANCHE DE PÂQUES A : DIVINE MISÉRICORDE
Ac2, 42-47 Ps 117 1P1, 3-9 Jn 20, 19-31
FAUSSE ACCUSATION …MAIS VRAI PROBLÈME!
FIL CONDUCTEUR :
N’accusons pas Thomas d’incroyance! Il ne s’agissait pas de cela, car, connaissant ses copains apôtres, il savait qu'ils disaient vrai! Alors, quel était le problème?
C'était ce problème qui empoisonne la vie de tous, mais particulièrement celle de ces personnes hypersensibles comme Thomas. C'était ce "sentiment de rejet qui fait réclamer sans cesse aux autres, par certains, ce quota d'Amour indispensable, mais dont ils se croient privés injustement, d'où leur colère! Persuadés alors, par l'Ennemi, qu'ils ne sont pas assez aimables pour provoquer l'Amour, ils doutent de l'Amour, celui des autres et même celui, infini, de Dieu pour eux : quel malheur!
PRINCIPAUX POINTS
- Dans cet épisode de la résurrection, comment est-t-il possible que Jésus soit venu quand lui, Thomas, n’était pas là ? Alors que lui, le pauvre Thomas, avait tellement souffert de ce que Jésus avait subi, dans ces terribles moments de la Passion.
- Les autres disciples ont tout reçu : la paix, la joie, le pouvoir de remettre les péchés. Et lui, Thomas, rien ! On le voit, son doute ne porte pas sur la résurrection mais sur l’amour de Jésus pour lui ! Son désir d’être aimé de Jésus et de l’aimer est tellement blessé qu’il va refuser l’évidence, refuser toute idée de consolation. C’est le « laissez-moi tranquille » que nous savons si bien jeter au visage des consolateurs. Dans sa déception, Thomas va même faire de la provocation en mettant Jésus au défi de lui donner l’occasion de toucher ses plaies! De la part de Thomas : il y a refus de confiance par dépit, donc impossibilité d’entrer dans la foi, laquelle est "croyance" + "confiance d'amour"!
- Reconnaissons combien nous lui ressemblons quand nous sommes blessés et que nous nous révoltons devant l’indifférence (réelle ou supposée) de ceux dont nous attendons l’amour ! Notre première réaction n’est-t-elle pas de demander à Dieu: « pourquoi cela m’arrive-t-il à moi ? qu’est-ce que j’ai donc fait, Seigneur ? ».
- C’est la Miséricorde de Jésus qui va faire le premier pas pour Thomas, en revenant exprès pour lui afin qu’il retrouve sa confiance et parvienne ainsi à la foi Comme Thomas, laissons nous envahir par la Miséricorde de Dieu, entrons dans la « douloureuse joie du repentir ! Laissons nous être consolés pour consoler à notre tour ceux qui nous entourent, dans la confiance de l’Amour! Voila un moyen radical de changement positif pour notre société!
- Le temps que nous vivons, dans un monde accablé par cette horrible pandémie du covid19, nous fournit paradoxalement l’occasion, comme pour Thomas, de retrouver une confiance totale dans l’Amour de Dieu pour nous tous. Déjà, les ressources insoupçonnées de dévouement, d’abnégation et pour tout dire d’Amour, qui se révèlent, dans une société qui semblait ne plus les connaître, nous fournit une interprétation inattendue des épreuves à traverser ! L’évocation de la Passion du Christ ouvre nos yeux sur la réalité de l’Amour infini de Dieu pour nous et sur la portée magnifique, remplie d’espérance, de la Résurrection de Jésus ! Celle-ci doit être aussi la nôtre et celle de notre société, grâce à la Miséricorde de Dieu.
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com