PARABOLE DU SEMEUR
" QUE PAS UN NE SE PERDE"
Is 55, 10-11 Ps 64 Rm 8, 18-23 Mt 13, 1-23
FIL CONDUCTEUR :
L'offre du Salut (le Bonheur en plénitude par l'Amour de notre Dieu), reçoit des hommes un accueil très varié! Mais Jésus compte sur ses disciples que nous sommes, pour aider à ce que tous parviennent au Salut!
PRINCIPAUX POINTS:
- Qui sème et pourquoi? Pourquoi semer ? C’est pour récolter du fruit…au maximum, pas du 1 pour 1! Le semeur, c’est Jésus lui-même, le Verbe. Et ce qu’il sème, c’est la Parole : c’est lui-même. Il est « sorti »…du Père : Lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Il est Lui-même la semence offerte et le fruit qu’il apporte, c’est le Salut…offert à tous les hommes. Son désir, c’est de tomber en terre pour mourir, produire le salut et ressusciter. Voila du côté de Celui qui apporte : Jésus !
- Qui accueille ce salut? C'est aujourd'hui cette humanité, de sept milliards et plus, dont l’accueil est très divers :
- D'un côté, inconscience, indifférence, fermeture ou hostilité, ou faux accueil d'un enthousiasme aussi bruyant que passager, voir hypocrisie, faiblesse et défaut de persévérance, manque de discernement, de volonté, de courage!
- Ou, au contraire, accueil attentif, véridique et profond!
Pour autant, devant l’immensité de la tâche, Jésus n'a pas renoncé à sauver l’ensemble des hommes. Il a voulu au contraire qu’aucun « ne se perde ».
- Pour cela, il nous fait la grâce confiante de solliciter notre aide, comme il l'a sollicitée de ses trois disciples à Getsémani lors de son agonie.
Jésus compte en effet sur la « bonne terre » qui est en nous, pour l'accueillir dans la confiance en son amour et, malgré notre faiblesse, participer à son œuvre de Salut. A chacun de nous aujourd’hui, Jésus, à travers cette parabole, demande d’être cette terre de bonne volonté et d’amour. Pour quels fruits ? Eh bien, pour que, à partir de notre « oui » à Jésus, « oui » à l’amour, non seulement nous soyons chacun sauvé, mais que trente, soixante, cent autres le soient… bien que récalcitrants et, à première vue, inattentifs à la Parole, sans racines profondes, ou étouffés par les convoitises!
- Cette parabole ne débouche pas sur une sorte de « tri » décourageant entre ceux qui seront sauvés et ceux qui risquent de ne pas l’être. Ces derniers, Jésus souhaite qu'ils soient eux aussi gagnés pour le salut et qu’ainsi "pas un ne se perde"!Certes, quand nous regardons le monde où nous sommes, les fruits que ce monde porte n'évoquent guère le salut, mais plutôt, trop souvent, mensonge, mépris, haine, violence, massacres, piétinement des plus faibles par les plus forts, égarements de toutes sortes dans lesquels les hommes risquent de se perdre. Mais « rien n’est impossible à Dieu » !Jésus, d'ailleurs, vient de nous confirmer que ceux qui refusent l'Amour et refusent de le suivre, préfèrent, en fait, "se boucher les yeux et les oreilles".C’est pourquoi ils ne peuvent profiter de la Parole et se convertir.
- Ce refus va déboucher sur l'impossibilité de comprendre le sens des paraboles qui sont justement des révélateurs pour nous ouvrir les yeux. C’est pour contribuer à cette « conversion » de l’humanité, que, lors de la dernière Cène, Jésus a demandé à ses disciples (que nous sommes) de s’offrir au Père avec lui, lors de chaque eucharistie.
Jésus connaît en effet, l’efficacité d’une telle offrande sincère au Père et ceci, malgré toutes les faiblesses que nous portons en nous, à côté de nos immenses capacités d’Amour.
C'est cette offrande de nous-même que nous allons faire, chacun, tout à l'heure, par notre AMEN, à l'invitation du prêtre quand il élèvera le corps du Christ au dessus de nous, en même temps que le diacre, s’il y en a un, élèvera le sang du Christ auquel est mêlée la goutte d’eau représentant tous les fidèles participants qui s’offrent entièrement et sincèrement au Père, eux aussi !
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
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