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TROISIEME  DIMANCHE  DE  CAREME  B 7 Mars 2021

 

Ex 20, 1-17 Ps 18 B 1 Co 1, 22-25 Jn 2, 13-25

Sainte colère ou laisser-faire ? Croyance ou Foi ?

 

Fil conducteur :

  1. La réaction de « sainte colère » de Jésus, face aux marchands du Temple pose problème à certains « puristes ». En vrai, elle nous montre la voie juste, à observer. Mais surtout, elle va exiger de chacun de nous une prise de position ferme et constante contre les dénis de justice notoires suscités par le Mal et dont notre société tend de plus en plus à s’accommoder sans problème ! De ce fait, si nous suivons Jésus, à contre courant du « monde », nous allons vivre forcément cette « béatitude » qui nous fait si peur :« bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, le Royaume des cieux est à eux » !

Principaux points :

  1. Qu’est-ce qui va différencier d’une colère injuste, dangereuse et condamnable, la « sainte et courageuse colère », comme celle de Jésus devant la souillure du Temple par un intérêt mercantile? C’est la bonne question, alors que certains condamnent systématiquement toute « colère », sans comprendre la différence capitale entre l’une et l’autre !
  2. Il y a, d’abord, une question de définition! La juste colère, c’est le cri de scandale devant une injustice Ainsi, la colère de Jésus devant la transformation de la Maison de prière, vouée au culte de Dieu son Père, en « maison de trafic ». C’est une situation injuste, blasphématoire, qui provoque à juste titre sa colère 
  3. Ensuite, il y a une question d’attitude devant l’injustice flagrante ! On peut suivre l’exemple de Jésus, à nos « risques et périls ». Mais on peut aussi faire le dos rond ! Soit parce que l’on n’a aucun moyen de réaction possible, soit parce que l’on préfère « ne pas s’en mêler » afin de n’avoir point d’ennui ! Tant pis, alors, pour la justice ! Mais nous avons, bel et bien, une responsabilité à assumer envers la «justice», à chaque fois que c’est possible !
  4. Enfin, nous avons à trouver l’issue juste à la situation d’injustice en cause. Car il y a deux « portes de sortie » en face d’une injustice (cf Mt 5, 20) : Soit pratiquer la « justice des hommes», c'est-à-dire la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent), avec sa séquence de rancune, haine, violence ! Soit pratiquer la « justice de Dieu », c'est-à-dire le véritable  PARDON !
  5. Le « déblayage musclé » de Jésus départage les hommes. Il y a ceux qui voient leurs privilèges et leur emprise en danger et qui vont contrer Jésus.  Il y a ceux qui l’approuvent et commencent à « croire en son nom ». Mais leur « croyance » à l’égard de Jésus, voit en lui un chef politique pour les libérer des romains ou d’autre chose. Ils n’ont pas la FOI vraie dans la « Bonne Nouvelle » du Salut qu’apportait Jésus par l’offrande de sa Vie par Amour! Ils ont crié quelques jours plus tard « crucifie- le », déçus de ce « faux chef de guerre » ! Il y a, enfin, ceux qui ont en Jésus cette confiance amoureuse qui caractérise la Foi ! Puissions-nous être de ceux-là !

Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com

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