Marc 6, 1-6 avec Ez 2, 2-5 et 2 Cor 12,7-10
Jésus à Nazareth - Qui dirige notre vie ?
Fil conducteur :
Pour que ce soit Dieu qui conduise ma vie vers le Bonheur selon son Plan et avec ma libre participation, puisque cette liberté est nécessaire à l'amour, il me faut d'abord reconnaître ma faiblesse. C'est si je l'accepte comme Saint Paul, dans la joie d'une dépendance d'amour, que Dieu pourra alors diriger ma vie vers ces merveilles dont il a déposé les germes en moi !
Principaux points :
1) Ce récit de l’affrontement de Jésus avec ses concitoyens de Nazareth nous pose la question capitale de qui dirige ma vie ?
- Est-ce moi tout seul ? (comme l’affirmait le tatouage étalant sur la poitrine, du premier cadavre que j’ai eu à disséquer quand j’étais étudiant en médecine, l’affirmation cocasse : « ni Dieu ni Maître »)!
- Est-ce Dieu sans moi? faisant de moi un robot irresponsable.
- Est-ce Dieu avec moi? dans la confiance réciproque de l’amour.
Selon la réponse donnée, la solution de mes problèmes relèvera :
- soit de moi tout seul,
- soit de Dieu tout seul, ce qui me rendrait irresponsable,
- soit de Dieu avec moi, dans la communion d’amour qu’il me propose…
et qui est le bon choix, menant au Bonheur.
2) Cependant, même si nous avons fait ce « bon choix », nous constatons que, concrètement, nous laissons difficilement Dieu intervenir dans nos vies par l’envoi d’épreuves qui nous bloquent. Nous demandons, au contraire, comme Paul, que Dieu nous débarrasse de toute épreuve! Nous sommes tristes de devoir abandonner ce à quoi nous tenons… et nous sommes parfois même en colère devant ces épreuves douloureuses que nous trouvons « injustes» de la part de Dieu !
C’est le signe que nous pensons savoir mieux que Dieu ce qui, au final, sera mieux pour nous ! Avons nous vraiment confiance en lui. Nous avons la prétention de connaître le fond des choses…comme ces gens de Nazareth qui croyaient tout connaître de Jésus et dont la vanité était un obstacle à l’action de la grâce!
3) Paul nous a montré comment redonner à Dieu sa vraie place dans notre vie : en acceptant tout à la fois la réalité de notre faiblesse et la puissance transformante de son amour en nous : « ma grâce te suffit » lui a répondu le Seigneur !
C’est cela qui nous fera passer de la tristesse à la joie…et non les habituels encouragements venant des autres qui pensent nous consoler avec leur « il ne faut pas pleurer comme ça, souris ! sois courageux ! ».
Il nous faut sortir de notre colère devant l’épreuve, non pas par la porte de la révolte, mais par celle de la confiance et de la miséricorde !
Ainsi, nous éviterons d’exercer vis-à-vis de Dieu le chantage habituel :
« puisque, Seigneur, tu nous a promis d’exaucer la prière, tu dois me débarrasser de ce qui va contre mes désirs » !
Ce serait faire passer mon Plan avant le sien, ma solution avant la sienne. Ce serait prendre emprise sur Dieu, comme ceux qui prennent emprise sur les autres en se permettant de leur dire : « si Dieu ne t’exauce pas, c’est signe que tu pries mal ou pas assez » ! Là encore, ce serait, comme les gens de Nazareth, prétendre tout connaître et prendre la place de Dieu !
En conclusion, ne soyons pas comme ces gens de Nazareth qui , dans leur vanité, ont refusé l’offre de Jésus de le suivre pour gagner leur Bonheur par l’amour! Ils ont préféré, pour leur malheur, tourner le dos à la Bonne Nouvelle et mener leur vie à leur façon !
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com