Is 43, 16-21 Ps 129 Ph 3, 8-14 Jn 8, 1-11
LA FEMME ADULTÈRE… OU : Les machos déboutés !
Fil conducteur :
Voici le récit d'un "fait divers" menacé d'un dénouement dramatique, mais transformé par Jésus en triomphe de la Miséricorde !
C'est une remise en question et en profondeur pour nous tous !. L'acceptation ou le refus de faire en nous la lumière, déterminera le sens que nous donnerons à notre vie! Sera-ce le choix concret de l'Amour et donc de la Miséricorde ou son refus? Sera-ce la reconnaissance de nos faiblesses, et en même temps la joie d'être merveille aux yeux de Dieu? ou sera-ce la revendication hypocrite d'être toujours mieux que les autres dans l'observance de la Loi et de se poser en juges et "exécuteurs" du prochain?
C'est, pour nous tous la "minute de vérité", comme elle le fut pour ceux qui traînaient cette pauvre femme à la lapidation !
Principaux points :
1.Le mur que Jésus vient de faire tomber, c'est le mur de la honte, que les hommes érigent pour pouvoir, du haut et a l'abri de ce mur, taxer les autres de "pécheurs", les juger, les condamner et exécuter. Par une seule phrase, définitive, Jésus remet les choses en place et nous montre que nous sommes des deux côtés du mur, accusateurs et pécheurs, ce qui est un comble! Ces hommes qui accusaient la femme, vont se rendre compte de leur ridicule…Et nous?
- Jésus nous montre que notre "justice humaine", qui dit être juste, a des carences. Dans cette affaire d'adultère, il y a trois personnes en cause: la femme, le mari et l'amant. Le mari a peut-être de bonnes raisons de ne pas se montrer. Mais l'amant? où est-il passé?
C'est peut-être la question que Jésus écrit sur le sol? La femme a été prise car plus faible, moins agile que l'homme qui a eu le temps de sauter par la fenêtre et qui a tiré son épingle du jeu!
- Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais sa conversion, la miséricorde et non la condamnation. C'est bien ce que montre le dialogue de Jésus avec la femme : "où sont-ils? Personne ne t'a condamnée? Personne Seigneur! Moi non plus, je ne te condamne pas!".
Alors, dirons certains, plus besoin de se gêner: Dieu est si bon, si indulgent…on peut faire ce que bon nous semble !
Et bien, pas du tout: Jésus ne nous laissera jamais nous
détruire nous même et nous précipiter dans le malheur sans réagir. Il veut protéger contre le Mal menaçant, le faible que nous sommes devant la tentation !
Il ne veut pas que le Mal triomphe!
- C'est donc dans cette ligne là qu'il va nous mettre en garde: "désormais, ne pêche plus, dit il à la femme avec douceur et fermeté…"! Il nous montre l'attitude que nous devons
avoir nous-mêmes : A savoir, ni jugement ni condamnation. Aucune ambigüité ou confusion, non plus, entre Bien et Mal, entre vrai et faux, mais une nette séparation entre les deux! Ainsi, ne pas appeler "mariage" homosexuel ce qui est devenu une parodie malheureuse de l'union respectable entre homme et femme. De même, appeler par son véritable nom la suppression violente d'un innocent avant sa naissance…etc!
- Aucune ambigüité, non plus, sur la capacité, dévolue à Dieu seul et non à l'homme, de déterminer ce qui est le Bien et ce qui est le Mal ! Le fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal a toujours, hélas, autant d'attrait pour ceux qui prétendent diriger notre société et « changer le monde » à leur façon !
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
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