Ac 2, 1-11 Ps 103 Rm 8, 8-17 Jn 14, 15…26
Accueillir l’Esprit, le Défenseur, Esprit de Vérité
Fil conducteur : Tout se tient dans l'œuvre du Salut de l'humanité, dans cette remise sur le chemin du Bonheur par l'Amour! En effet, le Père a envoyé le Fils réaliser la Rédemption des hommes par son sacrifice et tous deux envoient l'Esprit qui va réaliser la transformation du "monde" et parfaire l'œuvre du Salut. Pour cela, l'Esprit propage la Bonne Nouvelle à partir de la transformation qu'il opère : en chaque homme qui l'accueille, par le choix de l'Amour comme sens à sa vie et en chaque disciple qui réalise, avec ses frères, l'Unité indispensable pour que "le monde croie"!
Principaux points :
- Nous avons du mal à réaliser ce que fut cette irruption de l’Esprit dans la vie de ceux qui ont vécu la première Pentecôte chrétienne. Jésus, certes, avait annoncé la venue de l’Esprit, mais les manifestations antérieures de celui-ci, quoique nettes (comme lors du baptême de Jésus) étaient restées discrètes. A ce jour de pentecôte, c’est tout le contraire !
- Voila que le « Défenseur » attendu arrive, non pas avec des chars de guerre, des armes et des guerriers, mais sous un aspect incongru et c’est par l’unité de langage retrouvée, une sorte de « Babel » inversé qu’il annonce son « programme » : l’Unité des hommes dans l’Amour et par l’Amour, venant, après leur délivrance opérée, elle, par le Christ ! C’est la reconquête du monde, la contre-offensive de l’Amour.
- C'est une œuvre enthousiasmante que cette transformation du monde, avec la Bonne Nouvelle répandue jusqu’aux extrémités de la terre! C’est le travail de l’Esprit…avec notre indispensable participation, grâce aux « dons de l’Esprit » dont le premier est bien cette filiation qui nous est offerte, par l'Esprit, en tant que fils adoptifs du Père (Rm 8, 14-16) et qui nous transforme.
- Mais la réalisation tant attendue de cette œuvre exige de chacun de nous d'être en Vérité dans notre vie. On ne trompe pas l’Esprit ! Il est l’Esprit de Vérité. Alors, la bonne question, maintenant, pour nous qui l’appelons à notre secours, c’est de regarder si nous-mêmes sommes en vérité dans notre vie concrète et non en porte à faux !
- Etre en vérité, c’est d’abord, ne pas se contenter de dire « Seigneur, Seigneur » sans faire la volonté du Père. C’est n’avoir ni rancune, ni agressivité, ni refus de pardon, c’est de ne jamais fermer son cœur en refusant notre secours au frère qui est dans le besoin (aussi bien matériel qu’affectif…). Aller, au contraire, contre la volonté du Père, c’est, bien sur, mentir en soutenant ce qui est faux, mais aussi en cachant ou déformant le vrai. Pire encore, c’est dire quelque chose de vrai, mais qui blesse volontairement !
- Etre en vérité, c'est aussi nous "présenter" tels que nous sommes véritablement! Nous ne sommes ni "sauveteurs" des autres ni seulement leurs "victimes"! Nous sommes, en vérité, des "merveilles" de Dieu, par Dieu et pour Dieu! Et en même temps remplis de nos faiblesses, allant jusqu'au… refus d'Amour qu'est le péché.
- Ouvrons donc toute grande la porte de notre cœur (Ap 3,20) à la Miséricorde de Dieu, au Défenseur, Esprit de Vérité!
Michel ANDRE, diacre