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BRELEVENEZ - LANNION - Page 157

  • IDÉES  POUR  HOMÉLIE  24ème Dimanche  ord  A  13 septembre 2020

    Si 27, 30  28, 1-7   Ps102  Rm 14, 7-9  Mt 18, 21-35                  

    JUSTICE  DE  DIEU  OU  JUSTICE  DES  HOMMES?

    LAQUELLE  PRATIQUONS-NOUS  VRAIMENT ?

     

    FIL  CONDUCTEUR  :

     

    Qui d'entre nous  ne réclame justice? Les occasions pour ce faire ne nous  manquent

    pas et, en particulier les événements que nous traversons! Ainsi, cette pandémie virale suscite un flot de réclamations concernant sa gestion par les « responsables » des destinées de la population mondiale avec exigence de « justice »….vis à vis…des autres !.A tous les niveaux, la colère que fait monter en nous le flot des injustices de toutes sortes ne saurait se retirer, pensons-nous, sans que la justice ait été rétablie! Oui, mais, de quelle justice s'agit-il? (Mt 5, 20). Est-ce celle des pharisiens ? (justice humaine basée sur le talion, entraînant de la violence), ou la justice de Dieu basée, sur la Miséricorde? Entre ces deux justices incompatibles, comme Jésus nous l’affirme en Mt 5,  Dieu attend de nous un choix catégorique pour la Justice de Dieu avec le Pardon, dont il nous montre l'exemple à travers le cri de Jésus sur la croix : "Père, pardonne leur car ils ne savent pas ce qu'ils font"!

     

    PRINCIPAUX  POINTS :

    1. Nous tous, les humains, avons besoin de la Miséricorde de Dieu, en raison des dégâts, dans notre relation à Dieu, causés par nos "refus d'Amour", c'est-à-dire nos péchés, de toutes sortes. En raison de la majesté incomparable de Dieu et de l'infini de son Amour ainsi bafoué, les dégâts causés par nous sont, en fait, irréparables, si intenses que puissent être nos efforts pour les réparer, au sens strict! Ils sont comme la dette du premier débiteur de la parabole, impossible à rembourser! De plus, Jésus nous montre que le Père considère comme fait à Lui-même toutes les blessures infligées par nous à nos frères (cf Mt 25, 45), telles que la peine infligée au deuxième débiteur dans la parabole. De ce fait, on peut dire que notre dette envers Dieu est incommensurable !
    2. Toute prétention de notre part à effacer par nos efforts de "justice humaine", les dégâts causés par nous à Dieu, vont donc à l'encontre de la Vérité, donc à l'encontre de Jésus qui s'est défini comme" le Chemin, la Vérité et la Vie". Cette entorse à la Vérité, de notre part peut relever de l'erreur fréquente dans l'appréciation de nous-même…ou, malheureusement aussi, du mensonge, entorse voulue à l'égard de la Vérité!
    3. L'entorse à la Vérité, c'est le cas du premier "débiteur" de la parabole : il sait très bien que l'énormité de sa dette ne lui permettra jamais de la rembourser et croit naïvement pouvoir "rouler le Maître" par des promesses mensongères quand il déclare « Prend pitié de moi et je te rembourserai tout ! » Ne faisons-nous pas de même, quand nous promettons à Dieu, lors du sacrement de Réconciliation, de ne plus "l'offenser et de faire pénitence"… sans rechercher vraiment les causes de nos incessantes rechutes. Autrement dit, quand nous négligeons ce qui est la véritable REPARATION. complément indispensable de la "douloureuse joie du REPENTIR sincère.
    4. Or, cette recherche des causes véritables de nos rechutes nécessite de se faire aider dans un accompagnement psycho spirituel, en complément du sacrement de réconciliation. Sinon, nous risquons, en restant hors Vérité, de nous situer à nouveau dans le cadre de la "justice humaine des pharisiens" et d'agir avec la même hypocrisie que le premier débiteur rencontrant le second.
    5. Par ailleurs, il nous faut prendre conscience de la multitude de nos "débiteurs".

                Il n'y a pas, autour de nous, que des "débiteurs méchants", ennemis déclarés, bien repérables et ultra dangereux. Il y a aussi tous ces "débiteurs gentils" que l'on aime "bien", ou que l'on aime, tout court, ce qui est encore mieux et qui sont souvent nos plus proches…si proches que nous pensons connaître par cœur ces travers qui nous agacent chez eux et représentent des "torts"…à réparer en toute justice.

    1. A bien voir les choses, reconnaissons que nous avons envers ces "débiteurs gentils…et même aimés", une insistance rappelant beaucoup le premier débiteur de la parabole, quand il refuse de reconnaître la situation difficile de son débiteur. Nous avons trop souvent, vis-à-vis de ces "prochains", une exigence de changement de leur part, et nous la leur signifions sans cesse, en oubliant nous même de pratiquer le même changement que nous exigeons d'eux!
    2. Ce changement consiste, pour tous, eux et nous, à ne plus considérer "l'autre" comme un "cas"psychologique", relevant d'une "justice simplement humaine", mais à le considérer aussi comme un être spirituel relevant d'abord de la "justice de Dieu", qui est Amour miséricordieux. C'est cela la "justice" dont doit témoigner notre comportement, si nous suivons vraiment le Christ comme il nous le demande.

     

              Michel  ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

     

               BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com

  • IDÉES  POUR  HOMÉLIE  23ème Dim ord A  6 / 9 / 2020

     

    Ez 33, 7-9    Ps 94   Rm 13, 8-10  Mt 18, 15-20

    MÉTHODE  POUR  UNE  VERITABLE  UNITE

     

    FIL  CONDUCTEUR :

    L’UNITE des chrétiens est la hantise de Jésus car, sans elle, la Bonne Nouvelle du Salut ne pourra atteindre toutes les nations et les intégrer au troupeau des brebis du Christ!

    Or, il y a des forces de dispersion qui disloquent ce troupeau des brebis!

    Il nous faut découvrir lesquelles et les combattre selon les directives que Jésus nous donne dans l’évangile de ce Dimanche.

     

    PRINCIPAUX  POINTS : Ces forces de dispersion sont liées à des "entorses à la charité fraternelle" provenant, de notre part, d'un manque d’attention, à ce qui peut faire du mal à notre prochain, dans le troupeau même du Christ.

    1. Ainsi, nous minimisons parfois toutes nos remarques blessantes, rabaissantes, toutes les négligences et indifférences, venant de notre part, ainsi que nos prétentions à avoir toujours raison et jamais tort. Tout cela constitue autant de manque à gagner pour l'Amour fraternel et creuse un fossé avec le prochain.
    2. Au lieu de la miséricorde, la rancune nous pousse à nous éloigner de ceux auxquels nous prêtons trop facilement de mauvaises intentions, parfois réelles, c'est vrai…comme est vrai que nous avons peut-être, sans le savoir, provoqué ces mauvaises intentions chez le prochain par nos attitudes !
    3. Parfois même, ce sont des accusations à notre égard, infondées (mais parfois fondées) qui nous incitent à couper toute relation avec leur auteur.

     

    Que ce soit, donc, par négligence, faute ou erreur, de la part du prochain ou de la nôtre le résultat de tout cela est là, sous forme de cassure de notre Unité entre chrétiens et Jésus réclame qu'elle soit recollée! Mais comment?

    La méthode selon Jésus :

    1. Prendre l'initiative du déblocage de la situation! Cela veut dire que, en suivant le conseil de Jésus de faire le premier pas, on prend le risque…de se faire "remettre à sa place"et d'en recevoir plein la figure!
    2. Il faut savoir que "ramener au Bien la brebis qu'on estime égarée (dont Jésus vient de parler juste avant dans la célèbre parabole), c'est d'abord lui faire du BIEN à travers ce qu'on lui dit et non la fouetter!
    3. Donc, la première tentative, seul à seul, dans la discrétion et l'humilité pourra avoir un résultat positif, souvent inattendu mais d'autant plus heureux pour tous!
    4. S'il y a résistance, il faut refaire la démarche, avec quelques frères, afin d'avoir plus de poids. Si la résistance persiste, il faut en parler en Eglise! Surtout pas pour écraser le frère sous la pression de l'Ensemble des fidèles en escomptant la honte, mais pour que cela fasse réfléchir positivement et calmement le "récalcitrant"!
    5. En cas d'échec, le conseil donné par Jésus de considérer celui-là comme un païen et un publicain, pourrait paraître dur et peu en accord avec son discours habituel. Or, Jésus n'a jamais maudit, mais au contraire il a plaint les publicains et les pharisiens qui mettaient en péril l'unité des enfants de Dieu!
    6. Alors, que reste-t-il à faire? Le principal, en fait, est de prier le Seigneur d'éclairer celui qui brise l'Unité par sa conduite, afin qu'il puisse connaître le Bonheur de correspondre au désir d'Unité de Jésus. Prier aussi pour que ses "frères" lui gardent leur amour, mais sans complaisance ou complicité avec ce qui détruit l’Unité désirée par Jésus! Jésus nous précise alors l’efficacité particulière de la prière des fidèles unis dans l’amour fraternel. Jésus est au milieu d’eux, conformément à sa promesse, et il est lui-même ce « lien » d'Amour entre eux. Alors l’unité réalisée ainsi sur la terre aura son effet au ciel et la prière de Jésus pour l' UNITE de tous ses "frères appelés à la FOI", ne pourra qu’être exaucée, bien sur, comme l'a été sa prière devant le tombeau de Lazare !
    7. C’est là qu’il faut nous souvenir de l’interpellation de Jésus à Marthe, la sœur de Lazare : « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (Jn11, 40). Est-ce que nous "croyons" vraiment, avec la confiance de la FOI, comme Marthe à ce moment-là ? C'est dans cet acte de Foi qui nous est demandé, en faveur de notre prochain et souvent de nos plus proches, réfractaires, en apparence, à l'UNITE, que sera l'ultime et efficace recours pour retrouver avec eux cette Unité dans la FOI, espérée dans les larmes.
    8. C'est dire l'importance de notre rôle dans le retour de tous les chrétiens à l'UNITE!

     

                     Michel  ANDRE, diacre   jeannemichel.andre@gmail.com

     

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