DIMANCHE ÉPIPHANIE ANNÉE A (5 janvier 2020)

Is 60, 1-6   Ps 71  Eph 3, 2-6   Mt 2,1-12

ÉPIPHANIE  DU  SEIGNEUR

 

FIL  CONDUCTEUR :

Tous les efforts de l’humanité pour connaître, par ses propres forces, sa véritable origine, donc son Créateur, sont vains si Dieu lui-même ne se révèle aux hommes. C’est Dieu seul qui peut redresser les erreurs des hommes à son sujet ! Mais, avec la venue du Christ Jésus, cette révélation s’est pleinement réalisée et c’est ce que l’on appelle l’Epiphanie. Tout simplement parce que, en amour, se révéler à l'autre, se laisser pleinement connaître, est la base indispensable pour bâtir une véritable relation d'Amour! Cette révélation/épiphanie dénote donc la qualité de l'Amour voué à l'homme par Dieu. En retour, cela entraîne, pour l'homme la responsabilité de sa réponse à cette révélation de Dieu. Il ne s'agit plus, aujourd’hui, pour répondre à Dieu, de venir chercher le simple baptême d'eau purificateur administré par Jean. Il s'agit, pour nous tous, d'entrer dans l'œuvre du Salut, avec Jésus,  par le baptême dans "l'Esprit Saint et dans le feu". Le baptême chrétien est, désormais, pour chacun, l'acceptation d'entrer dans  cette œuvre merveilleuse du Salut, à la fois comme bénéficiaire et comme acteur ! C’est tout l’enjeu de notre époque !

Principaux points :

1. La réaction des hommes devant cette Révélation de Dieu par l’Epiphanie est aussi révélation de la véritable relation des hommes avec leur Créateur. Chaque homme se révèle ainsi par le choix de son attitude. Or, ces choix sont multiples.
2. Il y a le choix des mages, dont l'intelligence et le savoir n'ont d'égal que l'accueil, l'ouverture, la reconnaissance de leurs limites : ils ne craignent pas d'interroger ceux qui en sauraient plus qu'eux, à propos de ce "petit roi des juifs". Les mages et ceux qui font le même choix de soumission à Dieu, sont des "chercheurs", des vrais. Ils ne sont pas comme ces « apprentis sorciers » qui interprètent le monde à leur façon et ne sont que de faux scientifiques.
3. Il y a le choix de la grande majorité des juifs de l'époque, qui étaient installés dans leurs habitudes de pensée et de pratique, les confortant dans l'illusion de leur supériorité. Ils attendaient un Messie « politique » et ne voulaient surtout pas être dérangés !
4. Quant à Hérode, il s’est revèlé comme un individu cynique, qui ne respectait pas Dieu et ne craignait pas les hommes… ni l'emploi de tous les moyens, fussent-ils horribles, pour arriver à ses fins qui n’étaient autres que le pouvoir. Ce fut, là aussi, un choix de fermeture à Dieu, de rejet de l'Amour et du Seigneur Jésus.
5. Nous, aujourd'hui, nous avons à choisir, dans la lignée des mages et dans la suite du Christ, la véritable "mondialisation" du salut, inaugurée par l'Epiphanie. C'est une ouverture nouvelle aux "imprévus de Dieu". C'est l'acceptation d'une "désinstallation" permanente et difficile, aussi bien dans notre vie de tous les jours qu’à travers les décisions à prendre et à suivre lors d'événements décisifs! Tout cela dans la confiance en Celui qui s'est révélé à nous pour nous amener au Bonheur par l'Amour!
6. Pour rester dans cette lignée des mages, guidés par l'étoile, il nous faut, comme eux, être attentif aux signes qui nous sont envoyés dans le monde actuel et dans la vie de chacun d'entre nous, dans le sens de tout le Bien, qu'on ne saurait ignorer, ce Bien qui se fait à travers le monde, au nom de l'Amour et très souvent sans bruit. Pour cela, il nous faut prendre le temps d'écouter vraiment Dieu, chaque jour, calmement, dans cette prière silencieuse où l'Esprit nous guide alors, tel un radar, sur le chemin du Royaume ouvert à tous ! C’est ce qu’on appelle la prière d’intimité de l’oraison!

Michel  ANDRE, diacre [e-mail]

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Jésus, Marie, Joseph...

 

 

DIMANCHE DANS L’OCTAVE DE NOËL 29 DÉCEMBRE 2019

 

 

LA SAINTE FAMILLE

 

Si 3, 2-6. 12-14 Ps127 Col 3, 12-21 Mt 2, 13-15. 19-23

 

 

Fil Conducteur : Le couple humain homme/ femme, fondateur de toute véritable famille, est voulu par Dieu non seulement comme contributeur à la création, dans son rôle de procréation, mais aussi comme moyen de progression en Amour pour tous les membres de cette famille !

En même temps, chaque famille a son rôle spécifique. Celui de la Sainte Famille, irremplaçable, était de nous "donner" pleinement le Christ. Ce n'est pas ce rôle exact que nos familles ont à remplir, mais c'est surtout le modèle de croissance en Amour la que chaque famille doit imiter !

Ce dernier dimanche de l’année est l’occasion, pour chaque famille, de faire un vrai bilan, à cet égard, de l’année écoulée et de se préparer à 2020 !

 

PRINCIPAUX POINTS 

1. Le Bilan familial .Quelle que soit la situation particulière de chaque famille dans l’année 2019 : qu’elle ait été malmenée par de nombreuses épreuves allant jusqu’à la séparation douloureuse d’avec l’un ou l’autre de ses membres, ou, au contraire, qu’elle se soit écoulée comme un grand fleuve tranquille, sans remous dangereux, nous avons un bilan à faire. Avons-nous cherché à « réaliser de l’extraordinaire » ? Et peut-être alors au détriment de l’un ou l’autre membre de la famille ? Ou bien avons-nous recherché la SIMPLICITÉ. Celle-ci n’est pas une indolence paresseuse, mais une simplicité de vie de chaque jour où tout ce que nous disons, tout ce que nous faisons est dit et fait au nom du Seigneur Jésus Christ et dans l’action de grâce envers le Père.

2. Cela nous est bien expliqué dans la lettre aux colossiens, chapitre 3, 12-21, où sont évoqués ces gestes de la vie courante dénotant la relation d’amour entre tous, l’absence d’emprises sur les autres. Cela devient alors un réflexe d’attention dans tous nos actes, même les plus simples ! Ainsi quand on demande de passer le sel ou le piment au cours du déjeuner, on le fait en regardant l’autre (et non la présentatrice de la télé), avec le sourire et sans oublier « s’il te plait » et « merci ». Dans une journée, il y a ainsi de nombreuses occasions, peut être trop souvent manquées, d’avoir un regard de tendresse, un mot gentil, un remerciement, qui sont autant de marques d’amour consolidant la famille.

3. D’aucuns jugent tout cela négligeable et prétendent garder leur énergie pour des moments « forts » de la vie familiale …et surtout conjugale. Mais ces derniers risquent fort de paraître « artificiels » et « intéressés » s’ils sont pratiqués sans ce préalable de simples gestes d’amour !

4. Toutes ces relations intra-familiales doivent d’ailleurs être régies par un commandement majeur donné à toute la famille …et pas seulement à certains (les femmes en l’occurrence), très bien détaillé dans la lettre aux éphésiens au chapitre 5 : « Soyez soumis les uns aux autres …», chacun selon la spécificité de son rôle dans le couple et la famille. Ainsi la « soumission » des femmes, brebis délicates, à leur « mari-berger ». Mais, plus encore (ce qu’oublient volontairement certains !), les maris doivent se soumettre, vis-à-vis de leur femme, à un amour qui rejoint celui montré par le Christ envers » l’ Eglise », son épouse, amour qui l’a mené jusqu’au sacrifice total de Lui-même. Ainsi s’allient normalement, dans la famille soumise au Christ Jésus, la simplicité et la profondeur de l’Amour !

5. Et la prière, dans tout cela ? Elle vient, dans cette ambiance d’attention et respect mutuel, comme un fruit mûri au soleil de l’Amour. Ceci sans forcer, sans que certains se croient obligés d’y « traîner les pieds » puisque tous sont, les uns comme les autres, soumis à l’Amour infini du Christ Jésus qui fait l’unité de la famille ! Vue sous cet angle, l’année 2020 s’annonce comme une année offerte de progrès dans l’Amour pour tous les membres de nos familles!

 

Michel ANDRE, diacre

 

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