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BRELEVENEZ - LANNION - Page 58

  • VINGT CINQUIEME  DIMANCHE   ORDINAIRE A 24 Septembre 2023

    Mt 20, 1-16  avec Is 55, 6-9 et Ph 1, 20c -24. 27a

    Parabole des ouvriers de la dernière heure:

    Cette parabole nous oblige à reconnaître la véritable relation que nous avons envers le Seigneur et non celle que nous prétendons avoir. Elle nous met devant le choix essentiel entre « justice des hommes »et « justice de Dieu » et nous rappelle que si nous n’optons pas pour celle-ci, nous n’entrerons pas dans le Royaume des Cieux (Mt 5, 20)!

    Principaux points:

    • Le Maître du domaine (Dieu), a préoccupation de sa vigne, c’est-à-dire de cette création qu’il a mise en place et dont le résultat devrait être le bonheur, par l’Amour, pour toute l’humanité. Il veille donc à ce que son projet aboutisse et, pour cela, va embaucher des ouvriers (des co-créateurs!) efficaces et sérieux.
    • Les premiers à se présenter bénéficient d’un a priori favorable : sérieux, travailleurs, on peut compter sur eux. Mais, en revanche, ils ont, par rapport au Maître une relation d’indépendance qui leur permet de discuter pied à pied leurs conditions de travail (puisque le Maître a besoin de leur collaboration!). Il y a donc palabre, discussion serrée, entente sur le salaire, mérité en toute justice…humaine. C’est un « contrat », en toute indépendance. Et ils vont le remplir scrupuleusement, tout comme nous, « les bons chrétiens » qui avons toujours suivi le « bon chemin » et supporté « le poids du jour et de la chaleur »!
    • A la neuvième heure, le Maître et les nouveaux travailleurs entrent dans une relation totalement différente, une relation de confiance!

    Confiance totale en la justice de ce Maître (qui est Dieu!) et promet simplement de donner comme salaire « ce qui est juste »!

    Et plus on avance dans la journée, plus les ouvriers acceptent une dépendance…de totale confiance!

    • A la dernière heure, il y a plus encore. Humainement parlant, on pourrait douter de la volonté réelle de ces gens de travailler. En disant que personne ne les a embauchés jusqu’à cette heure là, ils ignorent délibérément les quatre précédentes propositions d’embauche du Maître. A croire qu’ils étaient ailleurs et ne veulent pas en convenir! Le Maître, cependant, n’insiste pas. Son but, en effet est non seulement de réaliser pleinement la vendange (de toute l’humanité), mais d’y faire participer aussi ceux qui…étaient loin, indifférents. Il leur rend leur dignité de travailleurs (co-créateurs) et leur offre d’entrer dans une relation de confiance réciproque, premier pas d’une relation d’Amour, dans la « justice de Dieu ».
    • C’est cette justice là qui va triompher lors de la distribution du salaire et va récompenser la confiance à l’égard du Maître, autrement dit l’acceptation de la dépendance d’Amour, caractéristique de cet Amour! Le fait de donner à chacun le « salaire total », montre que, dans le Royaume, ce n’est pas la « quantité » qui comptera pour chacun, mais la « plénitude de Bonheur par l’Amour », pour tous!
    • Au contraire, les travailleurs de la première heure qui contestent, montrent qu’ils sont restés dans la « justice des hommes », englués dans la jalousie qui est la souffrance de voir le bonheur des autres. N’est-ce pas les prémices de l’enfer?

     

    A chacun de nous de voir où nous en sommes sur le plan de la « justice » (des hommes où de Dieu?) et celui de la confiance (donc de l’amour) envers ce Maître si bon!

     

     

    Michel  ANDRE, diacre         jeannemichel.andre@gmail.com

  • « Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. » Matthieu 18, 26

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    DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2023
    Prière
    Dieu créateur et maître de tout, pose sur nous ton regard, et pour que nous ressentions l’effet de ton pardon, accorde-nous de te servir avec un cœur sans partage. Par Jésus… — Amen.

    LITURGIE DE LA PAROLE
    Lecture du livre de Ben Sira le Sage (27, 30 – 28, 7) 
    « Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis » 
    Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur est passé maître. Celui qui se venge éprouvera la vengeance 
    du Seigneur ; celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés. 
    Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait; alors, à ta prière, tes péchés seront remis. Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme, comment peut-il demander à Dieu la guérison? S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable, comment peutil supplier pour ses péchés à lui ? Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ; qui donc lui pardonnera ses péchés ? Pense à ton sort final et renonce à toute haine, pense à ton déclin et à ta mort, et demeure fidèle aux commandements. Pense aux commandements et ne garde pas de rancune envers le prochain, pense à l’Alliance du Très-Haut et sois indulgent pour qui ne sait pas. 
    – Parole du Seigneur

    DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2023
    ℞ Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. 
    Il n’est pas pour toujours en procès,
    ne maintient pas sans fin ses reproches;
    il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
    ne nous rend pas selon nos offenses. ℞
    Comme le ciel domine la terre,
    fort est son amour pour qui le craint; 
    aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
    il met loin de nous nos péchés. ℞


    Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (14, 7-9) 
    « Si nous vivons, si nous mourons, c’est pour le Seigneur » 
    Frères, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le 
    Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur. Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants. 
    – Parole du Seigneur

     

    DIMANCHE 17 SEPTEMBRE 2023
    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (18, 21-35)
    « Je ne te dis pas de pardonner jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois » 
    En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” 
    Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
    « Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette!” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.
    « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »


    Nous sommes les héritiers du royaume de Dieu. Les Cieux sont notre patrimoine. Une fois encore, Jésus raconte à 
    quoi ressemble ce Royaume : il est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Au cœur large et 
    généreux du roi, l’histoire oppose la violence mesquine du serviteur. Peut-être pour nous aider à saisir combien est gratuit 
    l’amour que Dieu nous porte ? Pour nous mettre en garde contre les dérives dans lesquelles peut nous conduire notre péché ? Pour nous rappeler que Dieu est un Père qui attend que nous devenions frères et sœurs les uns des autres, pour de bon ?
    Alors que Pierre parle « fautes » et « pardon », Jésus répond « royaume des Cieux » et « règlement des comptes ». Comme si, 
    au moment de compter, il n’y avait que le pardon qui comptait ! 

    Suivre Jésus, c’est désormais sortir de la loi du talion « œil pour œil, dent pour dent » pour entrer dans le chemin de la réconciliation. Non pas pour minimiser ni oublier la faute commise ou subie – puisque pour la plupart d’entre nous le chemin de la réconciliation est long, douloureux et semé d’embûches –, mais pour laisser Jésus nous rejoindre dans un chemin de résurrection. Et une fois sur ce chemin, découvrir que le pardon est une grâce, qu’elle vient de Dieu, et uniquement de lui.
    Faire l’expérience du pardon de Dieu, c’est recevoir l’héritage qui nous est promis : le royaume des Cieux.


    Qu’est-ce qui me parle, dans cette parabole ?
    Qu’est-ce que j’apprends de Dieu ?
    Qu’est-ce que j’apprends du Royaume ?