En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Deux femmes, deux mères. Deux fils, deux prophètes et, entre eux, une relation sinon de parenté, du moins de filiation spirituelle. Anne est la mère de Samuel. Elle a prié pour avoir un enfant. Il deviendra le grand prophète et le juge d’Israël. Anne est figure de Marie. Elle est comme sa mère spirituelle. C’est pour cette raison que la tradition dit que la mère biologique de Marie s’appelle Anne. Le cantique d’Anne est une esquisse du Magnificat *. Dans l’univers biblique, le nom désigne la vérité de la personne. Anne signifie la grâce. Elle n’est pas seulement celle qui est gracieuse au sens de charmante. Elle est celle qui transmet, qui rayonne la grâce, la vie de Dieu. Il y a plusieurs « Anne » dans la Bible : Anne, la mère de Samuel, Anne la mère de Marie. Il y a aussi Anne, la vieille dame de 84 ans qui accueille Jésus et ses parents dans le temple en chantant les louanges de Dieu **, sans oublier Anne, qui voit ses sept fils martyrisés devant ses yeux, qui trouve la force de les encourager et finit par mourir avec eux. Elle est la toute première à proclamer la foi en la résurrection de la chair ***.
Ces femmes conçoivent et portent une vie dont elles ne sont pas l’unique source. La source fondamentale, c’est Dieu. Elqana, le mari d’Anne et le père de Samuel, le reconnaît aussi. C’est Dieu qui « ouvre la matrice ». Elqana est ici figure de Joseph. Joseph aussi semble n’être pour rien dans la maternité de Marie. Mais il apporte sa généalogie, c’est-à-dire un autre type d’incarnation. Dans l’évangile de Matthieu et dans celui de Luc, les généalogies de Jésus sont celles de Joseph. C’est bien de lui que Jésus reçoit son ancrage dans la vie. Un enfant n’est pas le pur produit de ses parents. La parentalité se joue dans l’adoption profonde d’un être, pour lui donner élan, confiance et rayonnement. Il n’est de parents que de parents adoptifs, coopérateurs de l’œuvre de Dieu.
* Lc 1, 46-56 ** Lc 2, 36-38 *** 2 Maccabées, 7 Méditation enregistrée dans les studios de Radio RCF Bruxelles.
PROPOSITIONS POUR HOMELIE 21ème DIMANCHE C 21/8/16
Is 66, 18-21 Ps 116 He 12, 5-7. 11-13 Lc 13, 22-30
COMMENT PARVENIR AU ROYAUME
FIL CONDUCTEUR
« N’y aura-t-il que peu à être sauvés ? » C’est la question que tout le monde pose…mais elle est mal posée, portant sur le nombre de sauvés, alors que Jésus veut nous montrer comment tous peuvent être sauvés. Il est venu pour sauver le monde et non le juger (Jn 3, 16-17)! La vraie, la bonne question, porte donc sur les moyens à prendre afin d'être sauvé!
La réponse de Jésus va être une sévère mise en garde pour qui aurait déjà "vendu la peau de l'ours", en se croyant "juste"…injustement!
PRINCIPAUX POINTS
Il y a deux chemins pour parvenir au Royaume des Cieux, à la plénitude du Bonheur. Il y a deux portes pour y entrer : l'une, étroite est celle des exigences de l'Amour. La porte large, c'est celle du confort apparent du refus de l'Amour qu'est l'indifférence envers le prochain, envers Dieu. Ce refus peut aller jusqu'au mépris, jusqu' à l'hostilité avec la satisfaction perverse de la haine!
La porte étroite, Jésus la compare (dans Mc 10, 25) à cette fameuse "porte de l'aiguille" par laquelle on pouvait entrer dans Jérusalem après la rude montée depuis Jéricho, mais à condition de retirer du dos du chameau son chargement qui, sans cela, eut empêché d'entrer en raison de l'étroitesse de cette porte. (Détail traduit, ultérieurement, dans Mc 10, 25, sous forme de l'impossibilité, pour un chameau, de passer par le chat d'une aiguille). Ce dont il faut nous débarrasser pour entrer par la porte étroite du Royaume, c'est tout ce qui encombre notre vie et notre cœur…voir notre cerveau!
Dans cet encombrement néfaste se placent les richesses (Mc 10, 23), aussi bien d'ordre matériel que de l'ordre des pouvoirs divers permettant une emprise sur les autres…et pourquoi pas sur Dieu, comme par les pratique magiques, occultes etc. Tout cela empêche la disponibilité du cœur pour l'Amour en vue du Royaume (cf la première "Béatitude").
Le terme même de porte étroite est pour nous facteur d'angoisse, évoquant un blocage infranchissable. Mais n'y a-t-il pas là, de la part de Dieu, une demande qui nous est faite de participer, à hauteur de nos moyens, à ce qu'a vécu Jésus, pour nous, dans l'angoisse terrible de son agonie?!
En positif, ce qu'il nous faut choisir et accomplir pour entrer par la porte étroite, ce sont les attitudes et œuvres d'Amour décrites par Paul dans l'hymne à l'Amour de 1 Cor 13!
A l'opposé, Jésus nous invite à ne pas suivre le flot porteur de la foule qui emprunte la voie large pour éviter l'effort et satisfaire ses moindres désirs, bons ou mauvais. Comme si l'Amour n'avait pas d'exigence, mais seulement l'attrait de la facilité!
Jésus termine par une sévère mise en garde vis-à-vis de ceux qui estiment avoir "des droits" sur Jésus!
Soit du fait de leur appartenance au peuple élu, ou à l'Eglise, en raison d'un baptême essentiellement "sociologique"!
Soit du fait qu'ils s'abritent derrière une "pratique" de la religion qui est éloignée de l'Amour et n'a rien à voir avec la FOI chrétienne!
