Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • TROISIÈME  DIMANCHE  TEMPS  PASCAL  B  (15 Avril 2018)

    Lc 24, 35-48 avec Ac3, 13-19 et 1 Jn 2, 1

    Apparition du Ressuscité aux onze et envoi.

    Fil conducteur :

    Aujourd'hui encore, la résurrection du Christ doit représenter pour chacun de nous un choc (salutaire). Comme pour les disciples et malgré notre familiarité avec cet évènement déroutant, c'est une invitation à voir autrement notre destinée, notre relation à Dieu, et notre vie courante, alors qu'il est si tentant de s'installer dans la routine! Mais c'est toute autre chose que la routine, cette mission que le Ressuscité confie à ses disciples, dont nous-mêmes !

     

    Principaux points :

    1. Nous avons du mal à réaliser l’énormité du choc subi par le groupe des apôtres lors de l’apparition de Jésus ressuscité. Sans doute sommes- nous trop familiarisés avec cette donnée essentielle du christianisme qu’est la résurrection de Jésus pour mesurer à quel point elle a pu troubler les apôtres et provoquer chez eux une réaction salutaire !Ce n’était pas comme les apparitions « individuelles » concernant Marie Madeleine, Pierre, les disciples d’Emmaüs. C’est l’Eglise à son tout début qui était concernée, l’ensemble des premiers « croyants » ! Et c’est aujourd’hui l’Eglise que nous sommes que Dieu interpelle très fort !
    2. Etait-ce donc si inattendu cette résurrection? Jésus ne l’avait-il pas annoncée ? Bien sur que si! A vrai dire, il l’avait fait depuis trois ans. Mais il y a des choses qu’on préfère ne pas entendre quand tout va bien mais qu’il nous faudra bien comprendre…dans la difficulté, dans le malheur. Jésus a du attendre que ces sympathiques « sourds » soient dans le creux de la vague de la passion et de la crucifixion, pour pouvoir leur « ouvrir l’intelligence » vis-à-vis des Ecritures, vis-à-vis de lui ! Avec nous, maintenant, c’est pareil !
    3. Parfois nous préférons nous raidir devant une souffrance trop forte, une « incompréhension sans réponse de Dieu ». C’est, pour nous, dans ce cas, la tentation de fuir ce cauchemar par une fausse « porte de sortie » vers « autre chose », alors que Jésus attend que nous prenions la main qu’il nous tend !
    4. Dans le récit que nous venons d’entendre, nous constatons que, malgré les témoignages individuels de quelques-uns, les apôtres restaient, en fait, incrédules ! Pourquoi donc ? Tout simplement parce qu’ils restaient encore trop attachés à tout leur passé, à la nostalgie de leur vécu antérieur chargé de toutes leurs illusions rassurantes (« avant, c’était quand même mieux ! »). Ils n’avaient pas encore compris l’avenir de Bonheur, mais combien déroutant, qu’ouvrait pour eux la résurrection du Christ! Ne leur « jetons pas la pierre », car nous sommes bien pareils ! Nous aussi, nous restons sous l’emprise de notre passé : soit heureux et nous voulons alors, sans cesse, « revenir comme avant », soit malheureux et nous restons alors conditionnés par lui, incapables d’avancer, bloqués par lui. Par exemple, on entend dire « moi, je ne sais pas aimer car mes parents n’ont pas su m’aimer »
    5. Ne rien oublier du passé, c’est rester sous son emprise, mais se libérer par rapport à lui, c’est entrer dans une vision renouvelée par la résurrection! C’est voir avec d’autres yeux, des yeux de résurrection.  C’est vivre autrement mes relations avec mon conjoint, ma famille, mes proches, mes collègues, ma situation, mon avenir et, en fait, avec la Parole et, finalement avec Dieu Lui même ! Pour cela, point n’est besoin de changer de femme ou de mari, ni même, la plupart du temps de travail ou de situation. Par contre, nous avons à regarder et vivre autrement tout cela, dans une perspective de résurrection ! Jésus nous invite, d’une façon pressante à cette même désinstallation qu’il exigeait de ses disciples lors de son apparition, en leur confiant le changement du Monde par l’AMOUR ! Ainsi nous pouvons nous libérer, nous aussi, du blocage d’un passé auquel nous restons trop attachés (qu’il ait été facile ou difficile), pour suivre vraiment Jésus sur le chemin qu’ouvre devant nous la Résurrection, celui du BONHEUR en plénitude !

    Michel  ANDRE, diacre     jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com