Ac 10, 25-48 Ps 97 1 Jn 4, 7-10 Jn 15, 9-17
REVELATION INOUÏE DE CE QU’EST L’HOMME POUR DIEU ET DU PLAN DE BONHEUR DE DIEU POUR TOUS LES HOMMES
Fil conducteur :
Inimaginable, pour les juifs du temps de Jésus, cette révélation faite à Pierre du désir de Dieu de faire de tous les hommes ses "amis". Il en résulte que, de notre côté, il nous faut imiter la façon que Jésus a d'aimer et, pour cela, nous « dessaisir de notre vie ». De cette façon, la BONNE NOUVELLE pourra se répandre sur la terre et Jésus ira rejoindre le Père, lors de l’Ascension prochaine, pour amener tous les hommes de bonne volonté au BONHEUR même que vit depuis toujours la Trinité divine !
Principaux points :
- Promesse de bonheur et mode d’emploi: Jésus nous révèle le Bonheur parfait par l’Amour parfait, vécu dans la Trinité Il ajoute de suite comment faire pour participer nous-mêmes à ce Bonheur : c’est en nous aimant les uns les autres comme Jésus nous a aimés ! C’est très simple…mais pas facile, car Jésus ajoute qu’il faut, pour cela se « dessaisir de sa vie »
- Or, ce « dessaisissement » de notre vie est un sujet de confusion fréquent : faut-t-il renoncer à vivre, voir se suicider, comme le supposaient certains Juifs auxquels Jésus disait qu’ils ne pouvaient le suivre là où il allait? (Jn 8, 21-22). Faut-t-il faire de grandes prouesses au péril de cette vie que Dieu nous a confiée ? Tout cela serait aller en sens inverse du Plan de Dieu et mépriser ce don magnifique de la vie qu’il a fait à chacun.
- Non, il s’agit de se dessaisir du plan que nous élaborons concernant notre vie, et qui, trop souvent, est contraire au Plan de bonheur conçu pour nous par Dieu. Notre plan, il est marqué par nos dérives* auxquelles nous nous accrochons désespérément, par notre confusion entre vrai Bonheur et satisfaction totale de tous nos désirs, bons et mauvais ! Se dessaisir de ces illusions nous permet, au contraire, de conformer notre vie au Plan de Dieu. Cela nous fait peur tant que nous n’avons pas fait le saut de la confiance amoureuse en Dieu, celle de la Foi !
- Contrairement à ce que nous imaginons, à savoir que nous allons vers Dieu à coup de « mérites » accumulés (en ramant et rouspétant contre la dureté de cette vie !), c’est Dieu qui vient vers nous et qui nous choisit, non pas comme esclaves, ni même comme serviteurs, mais comme amis!L’esclave obéit par peur et cherche à s’échapper dés que possible. Le serviteur obéit, faute de mieux le plus souvent, et se défile volontiers. Le véritable ami, lui, est dans une relation d’amour. Est-ce vraiment la mienne avec Dieu ? L’ami, c’est celui que l’on n’hésite pas à déranger et qui fait de même avec nous (cf la parabole de l’ami importun (Lc 11, 5-8).Si nous acceptons la proposition de Jésus d’être ses amis, alors, ça change tout ! Dés lors nous pouvons aimer Dieu comme Jésus aime le Père, nous aussi sommes alors dans un véritable amour filial. De ce fait, nous devenons capables d’aimer les autres comme Dieu les aime, à la façon merveilleuse de Jésus !
- Nous sommes alors en plein accord avec Dieu, avec sa volonté, et nos demandes deviennent automatiquement conformes à cette volonté de Dieu…car elles sont devenues des demandes dictées par l’amour véritable et non par des désirs mettant l’Amour en danger. C’est cela « demander au Père au nom de Jésus ». Faire au nom de quelqu’un, c’est comme si cette personne elle-même le faisait. Aucun risque, par conséquent, que Celui qui nous a dit de demander « en son Nom », se contredise en refusant notre demande faite vraiment « en son Nom », donc de sa part ! Nous qui connaissons la suite des événements, nous comprenons qu’il était nécessaire que Jésus nous montre que c’était en « amis » bien aimés qu’il allait envoyer ses disciples (dont nous-mêmes), diffuser par toute la terre sa Bonne Nouvelle du BONHEUR, tout en s’élevant enfin lui-même jusqu’à la Droite du Père à l’ASCENSION!
Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com
BLOG http://puzzlebondieu777.over-blog.com
* cf « Réponses chrétiennes à quelques questions » édité par « Editions du salut » Morebooks, tome 1, chap 7 et 8