Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BRELEVENEZ - LANNION - Page 203

  • 16ème Dimanche Ord C  21 7  2019

    Gn 18, 1-10  Ps 14  Col 1, 24-28 Lc 10, 38-42

     

    ACTION  OU  ORAISON ?

     

    Fil conducteur :

    Le débat dans l’Eglise a toujours existé, sur l’importance comparée de l’action et de l’oraison. L’évangile de ce dimanche en est l’illustration. Marthe, dans sa cuisine, est la championne de l’action et Marie, aux pieds de Jésus, celle de l’oraison et contemplation. Dans notre vie, ces deux options se retrouvent et parfois s’affrontent. Et dans nos relations avec les autres, elles entraînent malheureusement, des tensions allant jusqu’à l’intolérance, tensions que l’évangile de ce jour met bien en relief !

     

    Principaux points :

    1. La bonne volonté d’accueillir le Seigneur, ici comme dans la première lecture, est évidente chez tous les acteurs du récit. Marthe comme Marie, veulent faire le maximum, dans leur amour pour Jésus. Celui-ci accueille à son tour cette bonne volonté des deux sœurs. Mais, placé dans une position d’arbitre entre les deux, en raison de la manifestation de colère de Marthe, Jésus rétablit une juste vision de ce qui nous est demandé…entre autres, la tolérance par rapport aux voies qu’empruntent les autres dans leur désir profond de le suivre. Mais Jésus demande aussi, pour le suivre, de l’écouter… à travers sa Parole, comme le fait ici Marie !
    2. Jésus nous invite, de plus, à ne pas tomber dans l’excès! Il ne blâme pas Marthe pour le « service » qu’elle rend à tous en s’occupant des travaux domestiques. Il lui reproche de  faire cela dans une agitation excessive qui l’empêche de réaliser l’essentiel pour l’accueil, à savoir…la disponibilité !
    3. Chacune des deux sœurs de Lazare exprime sa disponibilité.
    4. Mais il y a un plus chez Marie, venant sans doute de ce qu’elle a reconnu « le temps où elle est visitée», ce que Marthe, de son côté ne semble pas réaliser. Marie réalise qu’arrivera bientôt la séparation définitive avec Jésus. Ne pas savoir reconnaître le temps où l’on est « visité » par le Seigneur, c’est le grand reproche qui sera fait au Peuple élu. On ne peut faire ce reproche à Marie, mais peut-être à Marthe.
    5. Faute d’écouter Jésus, Marthe adopte, malheureusement, une attitude de « victime », revendicatrice, qui lui fait réclamer « justice » de l’insouciance coupable qu’elle voit, à tort, en Marie…et même de la tolérance de Jésus, envers cette « injustice »…. qui n’en est pas une ! Elle est en colère !
    6. La colère peut être juste, quand elle dénonce une injustice flagrante, comme dans l’intervention de Jésus contre les marchands du Temple, profanateurs de la « Maison de son Père » ( Lc 19, 45-46). Dans ce cas, il faut rétablir la justice, …mais pas celle des pharisiens qui est la loi du Talion. La vraie « justice » est celle de Dieu, qui est Miséricorde et Pardon ( Mt 5, 20)!
    7. C’est l’occasion pour nous de comprendre qu’avec les meilleures intentions du monde au départ, nous pouvons facilement dévier dans les excès de toutes sortes. Ceci, faute d’avoir négligé d’écouter…et mis en pratique la Parole de Dieu, ou encore faute d’avoir reconnu ces temps de grâce où le Seigneur nous visitait. Disons plutôt, comme Jacob : « le Seigneur était ici …et je ne le savais pas » (Gn 28, 16-19) !

     

    Michel ANDRE jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG :   http://puzzlebondieu777.over-blog.com

     

  • PROPOSITIONS  POUR  HOMÉLIE  15ème Dim Ord C 14 7 2019

     

     

                                      Dt 30, 10-14  Ps18  Col 1, 15-20   Lc 10, 25-37

     

                                       LE  BONHEUR  PAR  L' AMOUR

     

     

    FIL  CONDUCTEUR

    Ce qui, ici, est en jeu, c'est d'obtenir le Bonheur que nous cherchons tous, le Bonheur total, en plénitude, celui de la Vie éternelle. La réponse de Jésus au légiste, sur ce sujet, est sans ambiguïté : ce ne peut être que par l'Amour : "tu aimeras…"!

    Bien sur en aimant d'abord la Source même de l'Amour, le Dieu Un et Trinitaire!

    Mais, avec la nécessité d'aimer le prochain, surviennent les pires difficultés pratiques!

    D’où la question sur l'identité du prochain…mais qui porte, en fait, sur notre adhésion ou non à l’Amour véritable, total, comme chemin pour parvenir à notre vrai Bonheur! La magnifique parabole du samaritain nous précise le terme de « prochain » et nous fait découvrir qu’il y a « plus de bonheur à donner qu’à recevoir » comme le rappelle Paul aux éphésiens, lors de ses adieux ( Ac 20, 35).

     

    Principaux points :

    1. Cette Loi d'Amour que récite parfaitement le docteur de la Loi, elle n'est pas au dessus de nos forces, comme l'affirmait déjà Moïse. Elle est dans notre bouche quand nous proclamons "Seigneur Seigneur" en louant sa bonté! Et sans doute était-t-elle dans la bouche du prêtre et du lévite, récitant les psaumes en marchant, après avoir accompli leur service à Jérusalem pour la gloire de Dieu, mais seulement alors dans la bouche et non dans le cœur et le concret de la vie.
    2. Mais Moïse nous précise que cette Loi d'Amour est dans notre bouche et notre cœur "pour que tu la mettes en pratique"(Dt 30, 10-14) Alors, qu'est-ce qui a empêché le prêtre, le lévite…et nous aussi parfois, hélas, de la mettre en pratique? Serait-ce la peur, la peur du risque…de l'Amour, des exigences de l'Amour, entraînant  repli sur soi, égoïsme?
    3. Le samaritain, lui, a pratiqué concrètement cette Loi d’Amour : Tu aimeras ton prochain…! C’est donc normalement notre prochain qui doit être le bénéficiaire de notre amour. Et c’est bien ce que nous comprenons. Mais alors, comment expliquer que dans ce récit, le prochain est finalement celui qui donne de l’amour, celui qui a secouru le blessé avec compassion, pour détourner cet homme du malheur et lui donner un espoir de vie et de bonheur. Le prochain, c’est celui qui “a fait preuve de bonté envers ce blessé”, comme le déclare le légiste avec la pleine approbation de Jésus.
    4. Le samaritain a “donné” et par là même, il est dans le”versant”DON de l’Amour. Mais surtout, il a pris beaucoup de risques pouvant mettre en péril son propre bonheur à lui: le risque de tomber lui aussi aux mains des bandits, encombré qu'il était, par ce blessé! Et si ce blessé mourait en cours de route, le risque d’être accusé! (Aujourd'hui, il lui serait reproché certainement,de n'avoir pas appelé le Samu, d'avoir donné des soins sans être compétent). Il a accepté le risque de se faire escroquer par l'aubergiste, de paraître "bonne poire", le risque de s'occuper d'un étranger, voir d’un ennemi de sa communauté (peut-être même d'un terroriste…on ne sait jamais!)
    5. Ce samaritain a pratiqué, de ce fait le volet le plus important, le plus difficile de l’Amour, qui est l’acceptation de dépendre de “l’autre”, des autres, en prenant tous les risques de compromettre son propre bonheur !
    6. Certes, dans cette affaire, le pauvre blessé a eu la vie sauve et c’est énorme ! Il a donc beaucoup reçu. Mais le samaritain a reçu plus encore: l’entrée, de plein pied, dans l’AMOUR total, celui de Jésus!. En pratiquant ce second volet de l’Amour,il est devenu un “juste”, promis à la Vie éternelle, celle là même que recherchait le légiste qui interrogeait Jésus!
    7. Comprenons bien que cette parabole a toute sa place dans notre vie de tous les jours où il nous faut prendre des risques énormes et de plus en plus ! Que ce soit celui de l'engagement conjugal, celui de "faire des enfants" et encore plus de les élever, de consacrer sa vie à Dieu ou à une bonne cause, le risque de faire la paix et la justice, le risque, énorme souvent, de pardonner!
    8. Notre société se veut celle du risque zéro concernant toute douleur et souffrance et, ce faisant, elle s'est blindée vis-à-vis de l'Amour. Elle a oublié que l'Amour est certes la recherche du bonheur (véritable) de l'autre, mais aussi acceptation, pour notre propre bonheur, d'une dépendance (d'Amour) vis-à-vis de l'autre, comme celle dont Jésus a accepté le risque, afin de nous ramener, par l'Amour, sur le chemin du Bonheur! C’est ce qu’a fait le samaritain. Et ce que nous ferons si nous avons compris que le Bonheur est dans le risque…de l’Amour !

     

    Michel  ANDRE, diacre  jeannemichel.andre@gmail.com

    BLOG  http://puzzlebondieu777.over-blog.com