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BRELEVENEZ - LANNION - Page 35

  • VINGT QUATRIEME DIMANCHE ORDINAIRE  B (15 Septembre 2024)

    Marc 8, 27-35 avec Gn 9, 1-13 et Jc 2, 14-18

    Qui est Jésus ? Comment peut-on le suivre ?

    Fil conducteur :

    La connaissance de la véritable identité de Jésus : vrai Dieu, vrai homme, envoyé par le Père pour nous sauver, devrait, normalement, entraîner notre enthousiasme pour le suivre.

    Principaux points :

    1) Encore faut-il que la découverte de cette identité de Jésus s’accompagne, pour nous, d’une concordance entre notre comportement de vie concret et l’adhésion, par la foi, à sa personne ainsi découverte.

    2) La convergence des évangiles synoptiques, nous affirme que Jésus, «fils de l’homme » est à la fois homme et Dieu, Fils du Dieu vivant ! La suite nous montre que Pierre n’avait pas encore compris toute la portée de la déclaration que lui avait « soufflée» l’Esprit. 

    3) Jésus leur explique alors ce qui caractérise le Messie et ceux qui veulent le suivre : C’est l’amour véritable, non dans l’étiquette que l’on porte, mais dans le concret de nos actes (comme  nous l’a expliqué Jacques  Jc 2, 14-18).) et dans le cœur profond de notre être. Or, quand on n’a pas compris une nouvelle…il vaut mieux n’en parler à personne (contrairement à ce que nous aimons faire !). Donc Jésus demande aux apôtresde n’en rien dire sur le moment !

     4) Au cours de cette explication, Jésus va apporter une pleine lumière non seulement, comme on l’a vu, sur sa personne, mais aussi sur la foi !  Il va d’abord laisser s’exprimer toutes ces « croyances » des hommes, plus ou moins farfelues  car venant de la raison humaine (selon les uns tu es….), pour en souligner la différence avec LA FOI. La Foi est grâce de Dieu touchant un esprit humain réceptif, c'est-à-dire faisant confiance à Dieu qui le visite. Ce n’est donc nullement le seul résultat d’une réflexion, d’un raisonnement. C’est la certitude que Dieu est Amour, emplissant le coeur de l’homme, le plus profond de l’homme…c'est-à-dire son esprit. C’est ce qui est littéralement « tombé » sur Pierre …malgré toute son ignorance, malgré toutes les limites de son « intelligence » telle que l’entend le « monde », ( ce qui doit nous consoler de toutes nos limites en ce domaine et nous encourager dans l’espérance de cette grâce venant de Dieu!).

    5) Mais la grâce de la foi exige de nous, en retour, une adhésion totale au Plan de Dieu sur chacun et tous. Et c’est ce que Pierre n’avait pas encore compris. Sans doute a-t-il pensé : « j’ai la foi…merci Jésus, merci de l’avoir déclaré devant tous les copains et de m’avoir donné la primauté sur eux !...maintenant, c’est à moi de décider de ce qui est bien, bon pour ma vie et pour celle des autres ! » Et tout de suite il va mettre en pratique cette conviction erronée en se permettant de faire des remontrances à Jésus qui vient d’expliquer à tous le véritable Plan de Dieu sur lui, le Messie, à savoir: « Il va falloir que le Messie que je suis, souffre sa passion, soit mis à mort… ». Et Pierre de barrer la route à ce Plan de Dieu et de mettre en avant le sien !

     « Non, jamais cela ! ». Il a cru qu’il pouvait avoir la foi sans accueillir la pleine volonté de Dieu sur lui, en fixant lui-même et sans appel sa propre recette du Bonheur, comme nous quand nous prions soi disant le Seigneur,  tout en lui dictant ce qu’il doit faire pour nous….tout simplement parce que nous ne faisons pas vraiment, sincèrement confiance à son Plan à lui !

    6) Tout cela doit nous faire réfléchir ! D’abord, pour nous, qui est vraiment Jésus ?

    Suis-je dans une vague croyance par rapport à son humanité et sa divinité ? Si c’est le cas, et malgré de courageuses prises de position de « croyant », comme Pierre, je ferai sans doute de temps en temps des  « remontrances » à Jésus quand ce qu’il me demande va à l’encontre de mon plan à moi !

    Ou bien ai-je ouvert mon cœur  à la Foi véritable, celle qui met la concordance, dans ma vie concrète, entre le Plan d’Amour, de Dieu (auquel Jésus, lui, a souscrit cent pour cent) et mon plan à moi ? Cette concordance de la foi doit traduire mon choix d’aimer en premier le Seigneur, car Il est source de l’ Amour, puis moi-même et mon prochain !

    (cf Jc 2, 14-18).

     

    Michel  ANDRE, diacre

  • VINGT TROISIEME DIMANCHE ORDINAIRE B (8 Septembre 2024)

     

    Mc 7, 31-37 avec Is 35, 4-7 et Jc 2, 1-5

    Une leçon de compassion et de respect, dans la relation aux autres et une espérance d'amélioration de cette relation si malmenée!

    Fil conducteur :

    Magnifique exemple que nous donne Jésus, de respect et d'amour dans la relation au prochain.

    Cela doit nous inciter, pour faire de même, à bien regarder nos façons habituelles de nous comporter avec les autres.

    Principaux points :

    1) Ce monde idéal que nous annonce Isaïe n’est-t-il pas une fable pour enfants sages ? Oui si nous n’avons pas compris qu’il nous décrit, en fait, ce que Dieu a prévu dans son Plan initial.

    Pour que ce monde conforme au Plan de Dieu puisse se réaliser, il faut :

    - la part de Dieu : elle est en potentialité dans cette création offrant la

    possibilité d’orientation vers un monde idéal ou, au contraire, vers une

    « jungle » relationnelle. On rejoint ici le problème du Mal.

    - La part de l’homme, qu’il réalise, dans sa liberté, vers le Bien ou vers

    le Mal.

     

    2) Jésus va nous montrer, dans sa façon de réaliser la guérison du sourd-muet, d’une part que Dieu intervient pour l’homme par une compassion efficace et, d’autre part, qu’il y a une façon de faire vis-à-vis de « l’autre » pouvant déjà changer ce monde détraqué !

    Pour cela, Jésus va agir à l’encontre de nos fausses « valeurs » habituelles !

    Vanité, orgueil, puissance, « tape à l’oeil », froideur, non respect… Toute cette panoplie empoisonnant nos relations et dénoncées dans la lettre de Jacques (à peine exagérée, hélas), Jésus va la transformer en relation d’amour envers le sourd-muet.

    Il commence par lui éviter de figurer comme une bête curieuse devant cette foule avide (comme nous) de merveilleux. Tout se passera dans la discrétion !

    Ensuite, Jésus va montrer sa proximité aussi profonde que discrète, envers cet exclu incompris comme le sont en fait tous les sourds.

    Il va le toucher respectueusement, lui donner une part de lui-même qu’est sa salive (tant pis pour les règlements d’hygiène européens !). A noter qu’il renouvellera ce geste d’intimité avec l’aveugle de Bethsaïde. Plus tard, il donnera son corps et son sang. Jésus peut se permettre cela car toute son attitudeest respectueuse, adaptée aux craintes légitimes de cet handicapé, dont il souligneainsi la valeur aux yeux de Dieu : c’est pour cet homme qu’il est là, qu’il agit et pour lui seul. Le soupir qu’il émet n’est pas une plainte, mais marque l’intensité de son attention envers celui qui souffre. Cela explique la recommandation de discrétion !

    3) Jésus vient de nous montrer concrètement comment agir pour transformer ce monde en transformant nos relations avec le prochain. Regardons notre propre façon habituelle d’agir et déjà avec nos plus proches prochains, ceux avec lesquels « on ne se gêne pas bien sur » :

    - les respectons-nous vraiment et toujours ?

    - les soustrayons-nous à la critique des autres…en ne les critiquant pas

    nous-mêmes en public ?

    - les mettons-nous en valeur...ou notre propre réputation passe-t-elle avant la leur ?

    - les rejoignons-nous avec compassion, dans leurs souffrances et d’abord nous rendons-nous compte de celles-ci ?

    - cherchons-nous à les connaître afin de les rejoindre et nous laissons-nous connaître tels que nous sommes ?

    - cherchons-nous et leur donnons-nous leur Bien véritable et accueillons nous d’eux le nôtre ?Il y a du pain sur la planche ! Au travail !