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BRELEVENEZ - LANNION - Page 63

  • DIMANCHE  DE  PAQUES  9 AVRIL  2023         RESURRECTION  DU  SEIGNEUR  JESUS

    MESSE  DU  JOUR  ( Ac 10, 34…43 - Col 3, 1-4 -  Jn 20, 1-9

    L’INTELLIGENCE  DE  LA  FOI                                       

     

    FIL CONDUCTEUR :

    Par la Résurrection du Christ, Dieu se confirme comme étant Celui qui dépasse totalement ce que les hommes peuvent imaginer à son sujet. Dieu est vraiment le Tout Autre ! Même les disciples, qui pensaient connaître Jésus, vont être pris de court! Surtout, hier comme aujourd'hui, la résurrection du Christ est pour chacun "le révélateur" de lui-même. C’est pourquoi, face à l’Evénement, il y a eu le camp de ceux qui ont cru et le camp de ceux qui ont « refusé de croire. Mais, comme cela apparait évident concernant les disciples à ce moment là et aujourd'hui encore, on aborde un tel événement de la même façon que l'on a mené jusque là sa vie! Nous voyons bien cela à travers les récits évangéliques de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus, concernant Pierre, Jean…Juda  et les autres !

                

    Principaux points :

    Cet événement de la Résurrection du Christ va prendre tous les acteurs au dépourvu, d’où cette agitation, cet affolement : ça court partout, vers le tombeau, (attention, Pierre, à l’infarctus, vu ton âge !), au retour du tombeau…. Mais surtout, tous vont être affrontés à un Jésus qui n’est plus comme avant, bien vivant, mais insaisissable…imprévisible…. ce qui a déconcerté les disciples !

     

    • Chacun va réagir selon son tempérament, son histoire, sa disposition intérieure. Chacun va voir ce que d’autres ne remarquent pas…et réciproquement. La diversité des « comptes rendus », loin de faire planer le doute sur la véracité de l'événement, montre bien qu’il ne s’agit pas « d’une histoire préfabriquée » !

     

    • Quelle différence de ressenti et d’attitude entre Pierre, encore bloqué dans la souffrance de son reniement et qui ne comprend rien à ce qu’il voit au tombeau et Jean que remplit la certitude immédiate de la Résurrection grâce à ce que l’on peut appeler : « l’intelligence de la FOI » !

     

    • L’un comme l’autre fait fonctionner son intelligence ! Jean note tous les détails de ce qu’il constate au tombeau, même avant d’y pénétrer. Mais sa relation d’intimité avec Jésus lui fait saisir tout de suite l’évidence de la résurrection ! Il faut y ajouter le courage dont il a fait preuve en prenant le risque de rester prés du condamné au Golgotha !

    Au contraire, Pierre n’a pas encore surmonté sa déception devant l’attitude de résignation de Celui qu’il pensait devoir réagir autrement et que, de ce fait il a renié !

    • A notre époque où la réalité de la Résurrection divise encore, hélas, notre société, il est impératif pour nous, « croyants », de cultiver notre « intelligence de la Foi » pour qu’elle rejoigne celle de Jean !

    Ceci  en usant de tous les moyens que nous conseille l’Eglise pour cela : fidélité à la Parole de Dieu, à la prière d’intimité, aux sacrements qui nous sont offerts, dont, en particulier, celui de l’Eucharistie, avec la réception du corps du Christ afin qu’il « demeure en nous et nous en Lui » et celui de la Réconciliation !

     

    Michel  ANDRE, diacre    jeannemichel.andre@gmail.com

     

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  • DIMANCHE  DES  RAMEAUX  A 2 AVRIL  2023

    Evangile de la procession d’entrée  Mt 21, 1-11

    Messe :  Is 50, 4-7  Psaume 21  Ph 2, 6-11 la Passion selon Mt 26, 14-27, 66 

     

    Alternance d’ombre et de lumière de la Passion du Christ…et de notre vie, elle aussi !

     

    Fil conducteur : 

    Cette alternance d’ombre et de lumière de la passion du Christ, culmine, au niveau lumière, dans ce « triomphe » des rameaux et dans cette institution  de l’eucharistie, relatés dans les textes de ce dimanche des Rameaux! L'ombre de la mort, au contraire va culminer à la croix!

    La convergence de ce faisceau d’événements vers le sacrifice salvateur du Christ n’a pu se faire et continuer encore aujourd’hui à jouer son rôle, que grâce à cette « mémoire » vivante, ce « mémorial », qu’est l’eucharistie !

     

    Principaux points :

    • Nous célébrons, avec les « rameaux » un jour de lumière, en nous associant à la foule enthousiaste qui acclame Jésus. Va-t-il être enfin reconnu comme Messie Sauveur ? Hélas, nous connaissons la suite et comment, de cette foule, le vendredi suivant, sortirons les cris « à mort, crucifie-le ! » ou le silence complice de la peur ! N’allons pas leur « jeter la pierre » ! Comprenons bien que cette alternance équivoque, c’est bien celle de notre propre vie, avec ses mouvements vers Dieu, vers l’Amour… et ses reculs, ses volte-face et revirements décourageants. La cause en est la « faiblesse » de notre mémoire. Avec quelle facilité nous « oublions » les bienfaits de Dieu, ses grâces, son amour manifesté jusque dans cette « passion » de Jésus. Mais nous oublions aussi facilement notre vocation baptismale, conjugale, ou consacrée… !

     

    • C’est pour cela que Jésus a institué cet autre moment de lumière au cours de sa passion, ce mémorial qu'est l’eucharistie! « Faites ceci en mémoire de moi » ! Faites quoi ? Revivez le moment chaleureux d’un repas entre amis ? Non, l’eucharistie, c’est bien plus que cela : c’est, avant l’accomplissement du sacrifice salvateur de l’humanité sur la croix (« tout est accompli ! »), l’offrande de sa passion, de sa mort, de sa résurrection que fait Jésus, en bloc (la lumière et les ténèbres!). A cette offrande d’amour de lui-même, Jésus nous a demandé de nous associer chacun et tous, lors de cet abaissement libre et volontaire du lavement des pieds : « ce que j’ai fait pour vous, faites le vous aussi »! C’est cette participation libre à l’offrande de Jésus (dont Paul nous a aussi montré l’importance dans la 2ème lecture ( Ph 2), qui nous est demandée, avec insistance, lors de chaque eucharistie. C’est seulement cette union au Christ dans l’offrande qui nous permet ensuite l’union à son propre corps dans la communion…ne l’oublions pas !

     

    • Faute de faire mémoire des bienfaits de Dieu lors de nos moments heureux de « lumière », nous risquons de ne pouvoir traverser  les moments de ténèbres de notre vie! N'oublions pas les « rameaux » de notre vie conjugale et familiale ni la dernière Cène et la résurrection. Sinon, nous vivrons tout moment passager de ténèbres  comme une « passion » douloureuse, voir une « agonie », sans la perspective de "résurrection" qui doit toujours sous tendre notre vie  dans son   alternance d’ombre et de lumière! Il est nécessaire que ces circonstances successives, dans notre vie, s'emboîtent les  une dans les autres  harmonieusement comme le firent celles de ce temps de la passion du Christ pour aboutir à la gloire de la résurrection! Si nous participons vraiment, dans l’amour, à cette offrande du Christ lors de l'eucharistie et en faisons mémoire, notre vie sera unifiée dans l’amour et nous aurons part, dés maintenant à la joie qui sera celle de la  résurrection !

     

    Michel  ANDRE, diacre       jeannemichel.andre@gmail.com

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