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BRELEVENEZ - LANNION - Page 89

  • 17ème Dimanche Ordinaire C 24 juillet 2022

     

    Gn 18, 20-32 Ps 137 Col 2, 12-14 Lc 11, 1-13

     

    Apprend-nous à prier !

     

    Fil conducteur :

    Demander à Jésus de leur apprendre à prier dénote, chez ses disciples une reconnaissance louable de leur difficulté à le faire, à la fois sur la façon concrète de prier et aussi sur l’état d’esprit dans lequel prier ! Avouons qu’il nous manque parfois la maîtrise d’un de ces deux éléments, si ce n’est même celle des deux. D’aucuns nous déclarent souvent qu’ils n’ont ni le goût ni le savoir faire de la prière.

     

    Principaux points :

    1. Jésus, ici, ne donne pas de conseil sur l’attitude elle-même à respecter pendant la prière. Chez un autre évangéliste, il sera précisé de ne pas rabâcher !

    2. Par contre, Jésus montre que toute prière doit commencer par la louange de Dieu, en reconnaissance de sa Paternité et de sa transcendante : « Notre Père qui es aux cieux », puis en raison de sa sainteté, de son règne et enfin de sa Toute Puissance !

    3. C’est ensuite seulement que la prière s’oriente vers les demandes des hommes, pour tous les hommes, englobés dans le mot « nous », désignant tous les bénéficiaires des bienfaits de Dieu !

    • Après avoir bien précisé tout cela, Jésus montre, par cette merveilleuse parabole de l’ami importun, la relation qui s’établit entre Dieu et nous par la prière : une relation de confiance ! Quel changement, dans la vision de Dieu il va provoquer chez ses auditeurs par cette étonnante affirmation que Dieu se réjouit quand ses enfants sollicitent son aide. Suivent les incroyables promesses d’un Père à la fois tout Puissant et aimant, faites à ceux qui témoignent d’une confiance filiale envers lui.

    • Il s’agit de la confiance …. d’abord dans l’obtention d’une réponse à nos demandes :

    Dieu ne sera jamais aux « abonnés absents », même s’il nous faudra laisser sonner un certain temps avant qu’il ne décroche !

    • Ensuite, confiance dans le caractère approprié de sa réponse, quelles que soient nos demandes. Mais il faut souligner qu’une réponse appropriée ne veut pas dire qu’elle soit exactement comme celle que nous attendons, mais plutôt qu’elle corresponde, de façon adéquate, à nos vrais besoins au moment opportun. C’est dire que, selon la nature de la demande, il y aura plusieurs types de réponse :

    • Ainsi, si notre demande correspond tout à fait avec ce que Jésus lui-même nous dit de demander dans le « Notre Père », aucun doute sur sa satisfaction. Toutefois, la réalisation de ce que nous avons demandé se fera souvent sous une forme un peu différente de la manière que nous pensions, voir même totalement différente…mais en fait meilleure que ce que nous attendions. Et cette constatation, souvent a posteriori, nous renforcera dans notre confiance en Dieu.

    • Si ce que nous demandons ne figure pas dans le « Notre Père », mais que Dieu nous l’accorde manifestement, cela nous incite à y voir une approbation de Dieu. Mais en même temps, cela nous invite à la vigilance vis-à-vis de l’illusion dans laquelle le Malin essaie de nous faire tomber et, pour cela, il y a là nécessité à se faire aider pour un bon discernement !

    • Enfin, si, par mégarde, nous avons demandé quelque chose qui soit en opposition avec la volonté de Dieu exprimée à travers le « Notre Père » et que cela nous ait été refusé…alors, rendons grâce à Dieu de nous avoir évité de tomber dans un piège !

    • C’est dire que, dans les demandes de notre prière, nous devons toujours nous poser humblement la question de leur conformité ou de leur opposition à ce que Jésus nous dit dans son enseignement du « Notre Père » !

     

    Michel ANDRE, diacre jeannemichel.andre@gmail.com

     

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  • 16ème Dimanche Ord C  17  7  2022

     

                  Gn 18, 1-10  Ps 14  Col 1, 24-28 Lc 10, 38-42

     ACTION  OU  ORAISON ? JUSTICE  DES  HOMMES  OU   JUSTICE  DE  DIEU ?

    Fil conducteur :
    Le débat, dans l’Eglise, sur l’importance comparée de l’action et de l’oraison a toujours existé et l’évangile de ce dimanche en est l’illustration. Marthe, dans sa cuisine, est la championne de l’action et Marie, aux pieds de Jésus, celle de l’oraison et contemplation. Dans notre vie, ces deux options se retrouvent et parfois s’affrontent. Et dans nos relations avec les autres, elles entraînent malheureusement, des tensions allant jusqu’à l’intolérance, tensions que l’évangile de ce jour met bien en relief !

    Principaux points :
    La bonne volonté d’accueillir le Seigneur est évidente, ici comme dans la première lecture, quand Abraham l’accueille aux chênes de Mambré. Marthe comme Marie, veulent faire le maximum, dans leur amour pour Jésus. Celui-ci accueille à son tour cette bonne volonté des deux sœurs. Mais, placé dans une position d’arbitre entre les deux, en raison de la manifestation de colère de Marthe, Jésus rétablit une juste vision de ce qui nous est demandé par lui en matière d’accueil. Il demande certes, à chacun, la tolérance par rapport aux voies qu’empruntent les autres dans leur désir profond de le suivre. Mais Jésus demande aussi, pour le suivre, de l’écouter ! à travers sa Parole, comme le fait ici Marie !
    Jésus nous demande également de ne pas tomber dans l’excès ! Il ne blâme pas Marthe pour le « service » qu’elle rend à tous en s’occupant des travaux domestiques. Il lui reproche de  faire cela dans une agitation excessive qui l’empêche de réaliser l’essentiel pour l’accueil, à savoir…la disponibilité !
    Faute d’écouter Jésus, Marthe adopte, malheureusement, une attitude de « victime », revendicatrice, qui lui fait réclamer « justice » de l’insouciance coupable qu’elle voit, à tort, en Marie…et même de la complicité supposée, de Jésus, envers cette « injustice ». Elle est en colère contre cette situation dont elle est, en réalité, l’auteur, mais dont elle rejette la responsabilité sur les autres ! C’est un peu fort…mais combien fréquent dans les relations humaines !
    La colère peut être juste, quand elle s’élève contre une injustice flagrante, telle que celle dénoncée par Jésus contre les marchands du Temple, profanateurs de la « Maison de son Père » ( Lc 19, 45-46). Cette colère doit alors rétablir la vraie justice, …pas celle des pharisiens basée sur la loi du Talion. Cette justice là, qui est celle des hommes, Jésus la rejette dans le verset 20 du chapitre 5 de l’évangile de Mathieu,  en déclarant : « si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, non, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux ! ». La vraie justice, celle de Dieu, que nous devons imiter, c’est celle de la Miséricorde et du PARDON, proclamée par Jésus, à la croix : « Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Luc 23, 34).   
    . Mais quand la colère procède, comme chez Marthe, d’un perfectionnisme déplacé et peut-être d’un peu de jalousie, elle  n’est plus une « œuvre de Dieu », bien au contraire !
    C’est l’occasion pour nous de comprendre qu’avec les meilleures intentions du monde au départ, nous pouvons facilement dévier dans les excès de toutes sortes. Ceci, faute d’avoir négligé d’écouter…et mis en pratique, la Parole de Dieu ! Suivons, au contraire l’exemple de Paul, relaté dans la deuxième lecture !

    Michel ANDRE jeannemichel.andre@gmail.com
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