13ème Dimanche Ordinaire C 26 Juin 2022

 

1R 19, 16-21 Ps 15 Ga 5, 1, 13-18 Lc 9, 51-62

 

APPELS ET EXIGENCES DE DIEU

Les différents textes de ce dimanche et particulièrement l'évangile, montrent, de la part de Jésus, une exigence radicale de renoncement qui nous interpelle et peut choquer, à première vue, les sentiments familiaux découlant de notre éducation!

 

Fil conducteur :

Dieu, voudrait-il, par son exigence, affirmer une Toute Puissance écrasante qui ne souffre aucune contestation et brise toute résistance par la force?

Tel n’est pas ce que montre Jésus aux versets 53 à 55 dans l'évangile de ce dimanche, quand il reprend vertement ceux qui voulaient anéantir, par une sorte de violence de Dieu, les samaritains "hérétiques" qui refusaient de le loger parce qu'il était juif!

Jésus montre d'abord, dans ce chapitre 9, jusqu’où peuvent aller les renoncements exigés pour le suivre ! Ainsi pour l’exigence de laisser à d’autres la responsabilité des obsèques et de la succession d’un père. Il nous montrera ensuite, au chapitre 10 de Luc, dans sa réponse au légiste qui demandait comment parvenir au Royaume des cieux, que l'AMOUR est l'exigence primordiale à satisfaire, une fois en route à sa suite!

Principaux points :

1. Tantôt c'est Jésus qui appelle tel ou tel, directement, tantôt ce sont les intéressés qui expriment le désir de le suivre. Dans ce dernier cas les motivations sont multiples et pas toujours excellentes. Ce peut être le désir louable de gagner la Vie éternelle. Mais ce peut être aussi une recherche de notoriété ou d'avantages divers, tel que celui, pour Juda, de disposer de la bourse commune! Jésus va toujours énoncer ses exigences à ses interlocuteurs, nous compris, en fonction de ce à quoi il leur faut renoncer le plus pour le suivre. Ainsi, au jeune homme riche (Lc 18, 18-23), Jésus demandera, non pas de le suivre immédiatement, contrairement à d’autres candidats concernés aux versets 60 et62 du chap. 9. Mais il lui demande d'abord de s'occuper de vendre ses biens, puis de donner l'argent aux pauvres et, enfin, de le suivre. Jésus sait quelles exigences sont bonnes pour chacun de nous en particulier et , dès lors différentes!

2. Ces exigences ne doivent pas être "standardisées", mais laissées à l'initiative du Christ, comme nous venons de le voir. De même, la réponse de chacun doit faire appel à sa conscience personnelle, éclairée par la Parole, par les conseils de l'Eglise et en respectant le principe de subsidiarité qui est de renoncer, au besoin, à quelque chose de bon pour obtenir quelque chose de mieux encore !

3. Mais Jésus nous confiera (Lc 10, 25-28, lors du dialogue avec le légiste) l'exigence primordiale à remplir pour arriver au Bonheur dans le Royaume et dès ici bas!

4. Cette exigence incontournable, primordiale et valable pour tous, c'est L'AMOUR!

• D'abord aimer la Source de l'Amour, Dieu lui-même…c'est logique et l'Esprit dit à notre esprit que le Père est notre "Abba"! (Rm 8, 15-17)!

• Ensuite, aimer le prochain comme soi-même, ce qui nécessite auparavant de s'aimer soi-même, en tant que "merveille de Dieu…et néanmoins pécheur!"

Michel ANDRE, diacre: [e-mail]

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La multiplication des pains préfigure l'eucharistie

 

SOLENNITE DU SAINT SACREMENT DU CORPS ET SANG DU CHRIST Année C dimanche 19 juin 20

                   Gn 14, 18-20  Ps  109  1 Cor 11, 23-26  Lc 9, 11b-17
                       Multiplication des pains et eucharistie

Fil conducteur : Lors de l’eucharistie, le Christ Jésus devient présent en son corps ,son sang, son humanité et sa divinité, afin de s’offrir au Père pour le Salut de l’humanité !
C’est ce que Paul nous rapporte dans la lettre aux corinthiens. C’est le « mémorial » de l’offrande du sacrifice du Christ. Chacun des disciples participants à ce mémorial y participe en s’offrant lui-même aussi au Père et reçoit le Christ, par la communion, en nourriture !
La multiplication des pains que rapporte Luc annonce déjà notre implication en tant que disciples, dans la réponse positive de Dieu à la « faim » du monde, tant matérielle que spirituelle !

Principaux  points :  Cette institution de l’eucharistie a eu lieu conformément à l’alliance entre Dieu et l’humanité, où chaque « partie » s’engage librement.
 C’est aussi un « engagement » que le Seigneur Jésus sollicite de ses apôtres alors qu’il fait face à cette foule épuisée et affamée, dans cet endroit désert. En réponse au découragement des apôtres qui se « défilent », il leur déclare, sérieusement, : « donnez leur vous-mêmes à manger » ! Mission impossible ? Non, puisqu’il y a ce très petit peu de pains et de poissons et surtout la Toute Puissance de Dieu !
Les apôtres ne pouvaient savoir qu’il leur annonçait leur rôle formidable, dans l’Eglise, de nourrir leurs frères chrétiens par l’eucharistie, avec le don de son sang, sa Personne entière et sa Parole !Alors que la foule, repue par la multiplication des pains ne comprendra pas le sens même du miracle fait par Jésus, les disciples, grâce au don de l’Esprit Saint comprendront, après la Pentecôte, leur responsabilité de diffuseurs de cette Bonne Nouvelle du Salut de tous par l’amour  salvateur du Christ !
Mais encore faut-t-il que les disciples que nous sommes, fortifiés par  tout ce que nous avons vu plus haut et que l’Eglise met à notre disposition de la part du Christ Sauveur, apportent eux-mêmes à leurs frères et sœurs en humanité ce qui est nécessaire pour le Salut de tous.
Le « donnez leur vous-mêmes à manger !» reste toujours dans l’actualité de Dieu. Et cela ne sera possible que si  le « monde » voit les disciples de Jésus s’aimer vraiment les uns les autres !
Enfin il est bon de rappeler que recevoir le corps et le sang du Christ dans les conditions d’accueil qu’il nous demande, fait qu’Il demeure en nous, pour notre progression et non pour un simple « bonjour sur le pas de la porte ! Comme est grand ce mystère de la Foi !

Michel  ANDRE, diacre   [e-mail]

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